Les maux d'amour Flashcards
Quels sont les critères de violence psychologique ou physique dans une relation de couple selon Isabelle Nazare?
- Présence de mépris,
- Quand l’autre disqualifie son ou sa partenaire, la ridiculise
- Culpabilise l’autre pour des fautes non commises
- Absence de valorisation
- Les activités de couple ont tendance à être organisées en fonction des intérêts du manipulateur
- Sabote les succès ou l’admiration d’autrui
- Présence de chantage, « Je vais me tuer, tes enfants vont payer si tu ne fais pas ce que je te dis. Si tu m’aimes tu devrais… »
- Impose un isolement chez l’autre, d’abord graduel, puis constant en limitant les contacts avec la famille ou, et les amis afin de rendre sa victime vulnérable. L’isolement imposé permet également un évitement des critiques envers le partenaire violent ou manipulateur.
- Les intérêts ou les occasions d’indépendance ou de réussites du partenaire violenté sont discrédités.
- Coups, violence envers les objets
- Coups, violence envers le ou la conjointe en rendant l’autre responsable. « C’est de ta faute, tu m’as cherché, t’avais juste à m’écouter »
- Présence de jalousie en commentant sur l’habillement ou le maquillage trop provocateur.
- Infidélité imaginée
Quelles sont les statistiques canadiennes sur la violence familiale?
Vingt-cinq pour cent des victimes de crimes violents sont dans un contexte de violence conjugale. Dans 49 % des victimes étaient des partenaires de sexe féminin. Les autres 51 % étaient d’autres membres de la famille.
La violence familiale est un acte de violence ente les partenaires intimes ou ex-partenaires hétérosexuels ou homosexuels. La violence peut prendre plusieurs formes :
- Physique
- Psychologique
- Sexuelle
- Économique
- Contrôle de type coercitif
Qu’est-ce que le “ghosting” ?
Depuis que Charlize Theron a rompu avec Sean Penn en arrêtant de répondre à ses textos, le terme “ghosting” est sur toutes les lèvres. Pourquoi cherchons-nous à éviter à tout prix la confrontation ? Les nouvelles technologies jouent-elles un rôle dans ce mode de rupture ? Voici un début de réponse.
Quitter quelqu’un en ne lui donnant plus aucun signe de vie, voilà une pratique qui ne date pas d’hier. Sauf que cette rupture pas très classe semble gagner du terrain à mesure que les applications et sites de rencontre se multiplient. Mieux, il y a maintenant un mot qui désigne ce procédé : le ghosting (de l’anglais ghost, soit fantôme).
En d’autres termes, lorsque Charlize Theron a rompu avec Sean Penn après plus d’un an de relation en arrêtant de répondre à ses sms et ses appels, elle a purement et simplement ghosté le pauvre homme. Triste ? Peut-être. Mais aussi plus courant qu’on ne le croit. Selon une étude menée auprès de 1 000 personnes par le Huffington Post et YouGov l’année dernière, 11% des personnes interrogées assurent avoir déjà fait le mort pour se débarrasser de leur moitié. Le nombre de ghostés s’élèvent quant à lui à 13%.
Pourquoi en vient-on à interrompre ses relations amoureuses de cette manière ? Selon la psychologue Vanina de Touchet, “le ghosting est une manière de rompre rapidement et qui correspond aux modes de rencontre et d’être en relation actuelle”. Et d’ajouter : “C’est un effet de mode de rupture express 2.0”.
Donc quelle serait la raison du ghosting de plus en plus populaire?
“Zapper la personne du paysage numérique”
Si on ghoste de plus en plus les gens, ce serait donc la faute aux sites et applications de rencontres. De Meetic à Adopte un mec, en passant par Tinder et Happn, il n’y a qu’à se connecter pour être assailli de photos de potentielles âmes soeurs.
Le problème, c’est qu’au lieu de se concentrer sur une ou deux personnes, on aurait plutôt tendance à voir des conquêtes partout. Vanina de Touchet résume : “On se retrouve rapidement avec plusieurs, voire beaucoup d’échanges de front. Même si certains sont plutôt doués pour gérer un grand nombre de relations en même temps, il y a un moment où il est nécessaire de faire le tri et il n’y a besoin que d’un clic pour cela. Le plus simple et le plus rapide pour zapper la personne du paysage numérique : ne plus donner signe de vie”.
Quelles peuvent être des situations “acceptables” pour le ghosting?
Reste à savoir à quel moment le ghosting est moralement acceptable. Selon la psychologue, ne plus donner signe de vie à quelqu’un rencontré sur internet après un unique rendez-vous ou une aventure d’un soir peut être considéré comme une pratique correcte. “C’est presque implicite dans le contrat”, estime-t-elle.
Mais le problème, c’est que certaines personnes vont faire croire à leurs conquêtes qu’elles recherchent une relation stable quand elles sont en fait uniquement intéressées par une relation sexuelle. “Le ghosting sera alors un moyen pour elle d’éviter des explications peu avouables”, explique Vanina de Touchet.
Loin d’être respectueuse, cette façon de faire passe pourtant presque pour acceptable à côté d’un autre type de ghosting : celui qui intervient après plusieurs mois, voire années de relations. C’est un peu le ghosting de compétition, et ses victimes sont aussi nombreuses qu’incrédules. Sur le site du New York Times, plusieurs personnes confient ainsi avoir été gostées alors qu’elles pensaient vivre une relation sérieuse. Une jeune femme raconte : “Nous étions ensemble depuis 18 mois. Après des semaines de silence radio, je lui ai envoyé une lettre pour lui dire que j’étais blessée et confuse (…). Ça m’a fait du bien de mettre un vrai terme à cette relation même si sa manière d’agir était immature et grossière”.
Sur Buzzfeed.com, une autre décrit comment son époux lui a infligé cette rupture après 16 ans de mariage : “Au final, on ne s’est jamais assis pour discuter de notre relation et il ne m’a jamais dit officiellement qu’il me quittait”.
Est-ce que le ghosting est un truc pour les lâches?
Interrogée par le New York Times , la comédienne et auteure Jenny Mollen explique qu’elle n’est pas étrangère au ghosting. Sauf que dans son cas, c’est plutôt elle qui choisit de mettre un terme à ses histoires de coeur de cette manière. Pourquoi ? “Si vous disparaissez complètement, vous n’avez jamais à savoir qu’une personne est en colère contre vous. Vous ne passez pas pour le méchant”.
En d’autres termes, ghoster revient à faire l’autruche, et donc faire preuve d’une certaine lâcheté. Bloquer l’autre sur Tinder, l’enlever de Facebook ou carrément déserter l’appartement que l’on partage depuis des années, peu importe la façon dont on ghoste, cette façon de faire reste dérangeante. Ce que confirme la psychologue Vanina de Touchet : “La plupart du temps, c’est vécu comme un manque de respect”.
En mars dernier, la journaliste Sara Ashley relatait sur le site The Date Report son expérience de ghostée. Comme elle l’explique bien, le plus gros problème de cette pratique, c’est qu’en plus de se sentir impuissante, la personne quittée est surtout dans l’impossibilité de faire le deuil de sa relation :
“Une simple petite reconnaissance, prendre juste le temps de dire : ‘Hey, j’ai passé un bon moment avec toi mais je ne pense pas qu’on soit fait pour être ensemble’ permettrait tellement de mettre les choses derrière soi. Bien sûr, ça fait toujours un peu mal, mais ça permet aussi de se remettre sur pieds en quelques jours. Quand l’autre disparaît sans rien dire, vous passez les premiers jours à vous demander quand est-ce qu’il va vous appeler, et puis vous passez les semaines suivantes à vous demander ce qui a pu se passer pour en arriver là”.
Qu’est-ce qui peut favoriser l’infidélité à l’ère actuelle?
L’ère de la technologie, amène une expansion dans le répertoire de l’expression sexuelle. L’industrie du sexe avec l’Internet, les lignes 1-900, les sites de rencontres, la sexualité via webcam, les sextos et les groupes de discussion ont élargi les frontières permettant des échanges à caractère romantique et sexuel inusités avec un nombre illimités de personnes.
L’abondance et la facilité d’accès sont des caractéristiques de cette nouvelle ère. Entretenir une relation sexuelle ou amoureuse, le partage des fantasmes ou les jeux de rôle avec des avec des inconnus via le Net peut être facile, rapide, excitant, captivant, amusant, mais également mener vers des souffrances tels la dépendance ou des conduites dangereuses.
En se croyant en sécurité derrière l’écran de son ordinateur, l’anonymat peut lever les inhibitions, favoriser le dévoilement de soi et le partage des fantasmes sans craintes d’être jugé. Cependant, ce partage prend place en l’absence de contacts corporels, d’échanges des fluides et d’engagement. Les formes plus perverses de ces échanges comprennent l’exploitation financière, sexuelle et affective.
La sexualité virtuelle à l’insu du partenaire constitue-t-elle de l’infidélité?
Certains diront que non, car la transgression se passe dans l’imaginaire. D’autres affirment que ces aventures vont plus loin que l’imaginaire, car il y a bel et bien une personne l’autre côté de l’écran avec qui l’un partage des fantasmes sexuels en s’excitant ou entretenant une liaison amoureuse avec un autre.
Une distance entre les partenaires peut se créer et la relation de confiance et l’intimité risque d’en souffrir. Lorsque plusieurs heures sont consacrées à un amant ou une maîtresse virtuelle, l’homme ou la femme peut se sentir moins intéressé par le partenaire régulier en trouvant les interactions dans le couple banales, ennuyantes, frustrantes ou exigeantes. Une distance s’installe et l’intimité n’est plus au rendez-vous.
À partir de quel moment peut-on dire que son partenaire est infidèle ? Est-ce qu’échanger des communications virtuelles sexuelles (clavardage, courriels, texto, communication par webcam) constitue vraiment de l’infidélité ou si l’échange de baisers et des relations sexuelles avec un ou une autre partenaire est vraiment l’infidélité ?
Quelles sont les ententes des couples dits “ouverts” ?
Il y a des couples dits « ouverts » ou «échangistes» qui partagent le désir d’avoir d’autres partenaires sexuels. Dans ce cas les partenaires en discutent et ils sont consentants. Lorsque les couples ne souhaitent plus avoir cette entente, ils en discutent. Ces ententes, par contre ne sont pas toujours respectées et des conflits peuvent émerger. Les autres couples ont habituellement une entente de fidélité.
Parfois, les aventures ont lieu à quelques reprises avec des personnes différentes selon les occasions et les rencontres ou, une relation en parallèle peut se développer avec une autre personne dans un contexte amoureux ou purement sexuel. Une aventure ne signifie pas nécessairement qu’une personne débute une “carrière” d’infidélité; en fait pour certaines personnes, il s’agit plutôt d’un acte isolé.
En effet, des coeurs brisés et déçus abondent dans les relations virtuelles, qu’il s’agisse de personnes célibataires ou en couple. La perversité, l’isolation et la solitude sont également ce que vivent ceux qui privilégient cette forme d’expression afin de nourrir leur vie affective et sexuelle. Les longues heures passées sur l’Internet à consommer la pornographie ou à bâtir une relation à longue distance sont davantage nourries par les fantasmes et l’idéalisation de la personne ou de la future relation et ne sont en rien comparables à une relation où deux personnes se regardent, se touchent, se sentent, se disputent, se réconcilient, partagent les épreuves, s’amusent, ont des enfants, bref une relation qui permet à toutes les dimensions de l’être humain d’être explorées et de grandir.
Puis, quand l’autre découvre que son partenaire a partagé une intimité amoureuse ou sexuelle avec une autre personne dans le secret, un sentiment de trahison s’installe. Ces formes d’expressions remettent en question les notions de fidélité.
Quelles sont les raisons des gens infidèles?
Les raisons exprimées par les personnes ayant des relations extra couples sont nombreuses. La personne ayant une aventure extra couple n’est pas nécessairement insatisfaite dans sa relation, mais peut souhaiter briser la monotonie, rehausser sa vie sexuelle et émotive par la nouveauté, vivre un défi, l’interdit, une excitation dans la variété et profiter d’une occasion intéressante qui se présente sans se préoccuper des impacts sur la relation.
Pour certaines personnes, il s’agit d’un plaisir dans la séduction, à évaluer leur valeur, être intéressantes pour une autre personne. Souvent, il s’agit simplement d’un échange pour le plaisir uniquement. Pour d’autres, il y a l’insatisfaction sexuelle et relationnelle dans le couple, l’indifférence, les besoins affectifs non comblés, le manque de valorisation ou les disputes fréquentes, l’impression d’être pris pour acquis et le désir de mettre fin à la relation.
Pour certaines personnes, l’infidélité peut survenir suite à une longue séparation ou des séparations fréquentes, une orientation sexuelle mal assumée, une période de privation sexuelle comme la maladie, la grossesse, la dépression ou une agression sexuelle.
Elle peut également être motivée par un désir de se venger de son partenaire qui a eu une aventure. Parfois, l’acte sexuel n’est pas toujours prémédité et certaines personnes choisissent de satisfaire leurs besoins sexuels dans l’immédiat lorsque l’opportunité se présente sans se soucier des réactions du partenaire ou des conséquences relationnelles, familiales, médicales ou financières sur le couple.
Certaines personnes éprouvent de la difficulté à s’engager dans une relation exclusive par crainte que la monogamie leur fasse manquer quelque chose de meilleur qu’elles trouveront ailleurs. D’autres, ayant des troubles d’attachement craignent le rapprochement, le dévoilement de soi et la vulnérabilité dans une relation d’intimité. Les aventures leur permettent de garder le partenaire à distance et d’être rassurées quant à leur capacité à séduire, à être désirables, donc à être aimées.
Quelles peuvent être les conséquences de l’infidélité?
- Divorce ou rupture de la relation
- L’impression d’être trompé(e), trahi(e) car les agissements du partenaire ont eu lieu sans notre consentement et dans le secret.
- Sentiments d’inadéquation, de rejet, de colère, de honte, de jalousie.
- Peine, déception, amertume, choqué(e) de ne pas l’avoir su.
- L’impression que l’autre a donné ailleurs quelque chose d’exclusif au couple.
- Diminution de l’estime de soi.
- Révision et répétition des scénarios impliquant son (sa) partenaire avec l’autre, avec amplification et exagération.
- Dépression.
- Violence verbale ou physique.
- Difficultés financières.
- Menace de se suicider, tentative de suicide,
- Trouble de l’intimité du couple.
- Troubles sexuels (du désir, de l’excitation ou de l’orgasme).
- Culpabilité ressentie par une des deux parties ou les deux.
- Diminution du rendement scolaire ou professionnel.
- ITSS.
- Indifférence.
- Grossesse.
- Difficultés relationnelles avec les enfants, détresse chez les enfants.
- Tentative de meurtre.
L’infidélité peut-elle avoir ses bons côtés ?
- Soulagement par la rupture d’une relation dysfonctionnelle
- Fin d’une souffrance dans le couple.
- Rehaussement de l’estime de soi.
- Joie de vivre.
- Épanouissement sexuel, personnel et professionnel.
- Début d’une nouvelle relation amoureuse plus satisfaisante.
- Rehaussement du désir sexuel dans le couple.
- Introduction dans le couple de nouvelles pratiques sexuelles.
- Disparition des troubles sexuels.
L’infidélité peut créer un éloignement temporaire ou une rupture de couple. Cependant, même si elle peut déstabiliser le couple, les partenaires amoureux peuvent réaliser qu’ils tiennent l’un à l’autre et souhaitent résoudre les conflits, les insatisfactions ou la monotonie qui ont pu fragiliser leur union. Une thérapie conjugale peut aider le couple à retrouver une meilleure intimité.
Quelles sont les questions et commentaires fréquemment posés après une infidélité?
Il existe une grande variabilité chez les gens dans leur façon de réagir à l’aventure de leur partenaire
- S’il m’aime vraiment, pourquoi m’a-t-il (elle) fait cela?
- Me dit-il (elle) qu’il (elle) m’aime simplement pour se déculpabiliser ou si c’est sincère?
- Avait-il (elle) l’intention de me le dire?
- Était-il (elle) en manque à ce point-là?
- Ça ne sera plus jamais pareil entre nous deux. Dois-je rompre? Je l’aime pourtant!
- Pourquoi ne pas m’avoir parlé de tes insatisfactions?
- Tu aurais pu me dire que tu voulais rompre au lieu de me faire souffrir pendant des mois, des années!
- Comment lui faire confiance maintenant? Va-t-il (elle) recommencer?
- Il (elle) aurait pu résister à son charme.
- Ai-je une MTS?
- Tout l’monde le savait sauf moi !
- Je me doutais bien qu’il se passait quelque chose, car il était de plus en plus méprisant à mon égard; il me critiquait sur tout. Quand je lui posais la question, il niait en me disant que je me faisais des idées et que c’était moi le problème.
La réponse à ces questions réside dans la communication franche entre les partenaires. Bien que ce processus soit souvent douloureux, la guérison du couple ou de la personne doit passer par cette étape. Il est impératif de préciser l’importance d’être non seulement entendu, mais écouté. L’impression que l’autre tente d’esquiver la question, est incapable d’aller au fond des choses afin de minimiser la souffrance risque de nuire considérablement à la survie de la relation. La rancune et l’hostilité ne sont pas des conditions favorables à l’harmonie dans le couple.
Si mon (ma) partenaire a une ou des relations extracouple, cela signifie-t-il qu’il (elle) ne m’aime plus?
C’est possible, mais pas nécessairement. Cette question tourmente énormément les personnes qui se sentent victimes d’un tel évènement. « Après tout, si mon chum ou ma blonde est allé(e) voir ailleurs c’est peut-être qu’il (elle) n’est pas comblé(e) avec moi ». Souvent, cette réflexion dégénère dans un processus d’amplification cognitive qui ne sert qu’à se blesser davantage: « Elle doit être plus intéressante que moi. « Je ne la satisfais pas sexuellement ». « Ce gars-là est plus accompli que moi ». « Elle a un plus beau corps que le mien ». « Je me demande comment ils ont fait ça, ce qu’ils se sont dit ».
Pour des hommes et des femmes, l’infidélité du partenaire vient amputer une partie d’eux-mêmes, comme si ce qui était si spécial, d’exclusif entre les deux ne l’est plus, car cet échange a eu lieu avec une autre personne. Ce sentiment de partager quelque chose d’exclusif avec l’être aimé est sécurisant, car il vient en quelque sorte confirmer le sentiment d’être unique et choisi. Il est normal que l’infidélité de l’autre vienne ébranler cette croyance.
Les doutes quant à sa valeur personnelle et les questionnements sont parfois destructeurs pour l’estime de soi et ne doivent pas persister. Il est possible que le partenaire ne soit plus amoureux en raison de la personnalité du conjoint, de ses attitudes, des comportements, des habitudes de vie, des valeurs différentes. Cependant, les motifs de l’aventure du partenaire peuvent être extérieurs à l’autre.
Il est probable que l’aventure soit une façon de combler des vides, ses insécurités ou de se rassurer sur son potentiel de désirabilité, de nourrir le soi narcissique et ne change rien à la capacité d’aimer le conjoint ou la conjointe. Par immaturité, insécurité ou par insouciance, il est probable que le partenaire se soit laissé aller sans vraiment réfléchir aux conséquences sur le couple surtout en croyant que l’autre ne l’apprendrait pas.
En résumé, bien qu’une aventure puisse refléter un non-respect du caractère exclusif de la relation, elle ne signifie pas nécessairement que la personne n’est plus amoureuse de son partenaire régulier.
Ce qui importe dans cette situation est de respecter ce qui contribue à son bien-être psychique tout en se questionnant et en communiquant clairement ses sentiments et son besoin de savoir, de comprendre face à une telle situation. Sans qu’une personne ait cautionné l’aventure de son partenaire, elle peut faire des nuances et pardonner en mettant clairement des limites pour la survie du couple.
Pourquoi l’infidélité peut-elle se produire lorsqu’un des partenaire a de la difficulté à mettre fin à une relation?
Rien n’est acquis ou permanent en ce monde. Bien entendu, lorsqu’un couple se forme il est plus réconfortant de croire et d’espérer que la relation va durer toujours. Cette croyance favorise l’engagement et donne un sentiment de sécurité entre les partenaires.
Des relations amoureuses qui durent, oui, ça existe dans l’épanouissement et l’amour comme dans la souffrance. Il y a par contre les relations amoureuses qui se terminent rapidement ou après de longues années de vie commune non pas en raison de disputes, mais parce que les gens changent, il n’y a plus d’évolution à deux et chacun poursuit des objectifs personnels différents ou des intérêts différents. Il y a ceux qui priorisent tout dans leur vie à l’exception de leur couple. La relation finit par perdre son sens, il n’y a plus de passion, plus d’admiration et de considération. Par ailleurs, le couple peut vivre des difficultés qu’il ne réussit pas à surmonter et mettre fin à une relation peut apporter une grande délivrance et annoncer une vie nouvelle plus heureuse.
La rupture peut se vivre dans le respect de l’autre et l’entraide, mais également dans le mépris et les luttes. Mettre fin à une relation peut provoquer un tourment que plusieurs tentent d’éviter en raison de l’attachement, de la présence des enfants, des liens familiaux, des aspects financiers, les sentiments de culpabilité ou la crainte de la réaction du partenaire. Par contre, la souffrance peut être plus grande lorsqu’on demeure dans une relation où il n’y plus d’amour.
Les aventures extraconjugales indiquent souvent que le couple va à la dérive et servent de prétexte pour mettre fin à la relation. Dans le fond de son coeur, l’un sent qu’il n’est plus avec sa partenaire et tombe en amour avec une autre, mais se sent incapable de l’annoncer. La rationalisation peut faire croire qu’il ne s’agit que d’une relation passagère, que l’on va se ressaisir et l’autre, par notre distance, va magiquement changer.
Parfois, les relations extraconjugales permettent de créer graduellement la distance émotionnelle nécessaire pour mettre fin à la relation. Certaines personnes demeurent plutôt indifférentes à l’idée que leur partenaire découvre la relation extraconjugale et le souhaitent même afin qu’elles n’aient pas l’odieux d’annoncer la rupture et de fournir des explications. Il s’agit alors d’un bon prétexte pour terminer la relation. D’autres par contre vont tout faire pour ne pas être découvertes afin de profiter du meilleur des deux relations.
La personne « trompée » n’est pas nécessairement la cause de l’infidélité. Parfois, l’infidélité se produit alors que le partenaire n’a rien à reprocher à l’autre. Quoiqu’il en soit, toute émotion est légitime et il est normal de se sentir blessé par l’infidélité de son ou sa partenaire, surtout si les conséquences sont sérieuses.
Cependant, une fois la tempête passée, il est essentiel de refaire le focus sur soi. Les agissements d’une autre personne ne doivent pas constituer le barème d’évaluation de la qualité de notre être. C’est l’amour de soi, la conscience des aspects uniques de notre personnalité et de notre potentiel à créer, à donner et à recevoir qui reflètent la beauté de ce que nous sommes vraiment.