Les communs Flashcards
Sous l’antiquité, comment était perçue la question de la propriété ?
La propriété privée était synonyme de la propriété foncière. AUjourd’hui pas nécessairement le cas.
Aspect important : la propriété à l’époque n’est pas entendue au sens individualiste i.e. un individu ne peut pas faire tout ce qu’il peut avec sa propriété.
En droit i.e. modalités d’utilisation : en Antiquité, la propriété est toujours soumise à un objectif.
Que vont faire les romains avec le droit de la propriété ?
Changement avec Romains (spé du Droit) qui déclinent la propriété de trois manières : usus, fructus, abusus. (chez Grecs, propriété est soumise au collectif).
Chez les grecs a quoi est assimilé la propriété ?
La propriété est soumise à la religion (forme de loi supérieure aux individus). Dans un 1er temps, la terre est assimilée au foyer des personnes, la maison (oikos). Propriété liée au foyer mais foyer des Grecs protégé par des Dieux et les Dieux protègent les limites du terrain contre toute intrusion extérieure (ennemi ou esprit). Dans l’aspect de la propriété il ya qque chose qui relève de la protection, sécurité. Idée que la propriété est liée aux dieux qui vous protège.
En quoi le rapport à la Terre est important chez les grecs ?
Rapport à la terre est fondamental dans la mesure ou il est lié à la transmission. La terre est garante de la continuité de la famille et de la cité. A l’époque on ne peut pas vendre sa terre, on peut seulement la transmettre. (Chez Romains c’est mal vu). C’est qque chose qui se retrouve très tard e.g. moyen age, vendre sa terre est mauvais. Vendre sa terre c’est un déshonneur.
Quelle est l’Autre forme de propriété qui ne relève pas de la terre mais qui sera à l’origine de la « propriété marchandise » ou meme de la monnaie
les esclaves. Certains anthropologues émettent l’hypothèse que les esclaves sont la première forme de propriété marchande.
Quelle est l’autre hypothèse sur les premiers marchands ?
Autre hypothèse : premiers marchands seraient des esclaves affranchis. Ce qu’on appelle aujourd’hui le commerce était mal vu dans l’antiquité : idée centrale que les hommes libres sont autonomes i.e. non dépendants, ils peuvent subvenir à leurs propres besoins donc si on fait du commerce on est dépendant des autres. Le travail est mal vu en général. Métier le mieux considéré est le paysan, meme s’il n’est pas citoyen il a en lui la dimension d’homme autonome.
Selon Aristote, quel est le problème de l’enrichissement ?
: Aristote dit qu’on a une bonne et une mauvaise economie – bonne celle qui est liée à la production et la mauvaise, la chrématistique qui est la volonté pour un individu d’accumuler sans limites et sans finalité. Problème est que ca va à l’encontre du bien commun de la cité car n’est pas lié au collectif. Chrématistique va à l’encontre de l’esprit de la citoyenneté qui est liée au service du bien commun (description du « chacun pour soi »). Aristote met en garde en insistant sur les lois de la cité qui vont venir limiter cette volonté de chrématistique et par l’entretien de l’esprit civique (paideia : éducation des mœurs à l’esprit civique).
Que dit Platon du commerce ?
Platon dira qu’il faut construire les cités le plus loin de la mer. Pas hasard si Adam Smith dit qu’il faut favoriser les échanges par la mer et voies d’eau, pour lui, le Capitalisme se développe principalement par la mer, les nations près de la mer sont des nations marchandes alors que les autres vont mettre du temps à se développer comme capitalistes.
Opposition entre terre et mer : terre liée à une vision du politique avec loi (conservateur) et la mer liée au commerce à l’internationalisme, à la jurisprudence (non plus à la loi).
Le Commerce serait susceptible de corrompre les mœurs des citoyens.
Quel est le problème de la conquête durant l’Antiquité ?
quand territoires sont trop petits pour l’autonomie, se pose alors de la conquête politique (qui ne se fait par le commerce mais par la guerre). La guerre c’est bien. Seule guerre mauvaise : guerre civile – Stasis (gr.) qui met en danger l’existence meme de la cité qui ne pourrait alors perdurer. La guerre extérieure est une dimension de vitalité de la cité – gr. Polemos (guerre ext.) qui permet aux peuples de s’étendre et permet d’augmenter sa richesse (e.g. capturer esclaves) et permet de souder la cité et de retremper l’esprit de citoyenneté car la guerre met en épreuve les citoyens dans la soumission de la collectivité (l’individu n’étant rien sans le collectif).
La guerre est fondamentale dans l’Antiquité et est considérée comme positive. Y compris dans les sociétés premières qui sont très violentes et se font sans cesse la guerre entre elles.
Quels changements va apporter le christianisme par rapport à la Guerre ?
: les royaumes chrétiens sont régulés par l’Eglise (qui est l’ONU d’avant) qui donne les mandats pour faire la guerre.
Dimension religieuse commande la finalité de la Guerre. (Guerres justes et saintes).
Question de l’ennemi intérieur qu’il va falloir éradiquer car ils menacent la cité.
Néanmoins, il y a l’idée que faire la guerre et tuer son prochain n’est pas si génial que ça & 10 commandements (tu ne tueras point). Idée qu’il faut limiter la guerre.
Incidence sur capacité d’enrichissement (qui se fait par la guerre en antiquité). Au nom de la lutte pour le christianisme, on désigne tel ou tel comme ennemi (phénomène d’instrumentalisation). Influence sur dév. Economique. Plusieurs types de propriétés.
Que va porter l’évangile à la perception de la propriété ?
Pour la 1e fois de la part d’une instit. L’accent est mis sur les pauvres et les humbles et meme sur l’esclave affranchi car le christianisme remet aussi en cause l’esclavage. Idée de la critique de la Chrématistique (Jesus dit qu’il est plus difficile pour un riche d’entrer au paradis qu’à un chameau d’entrer dans le trou d’une aiguille). Idée de communauté importante : entendue au sens de croyants et propriété avec l’idée ~communiste que théologiens de la libération (voulant allier communisme et évangile, « de chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins) reprennent. Les pères de l’église : polémique car pères sont divisés sur question. Ceux qui disent que la propriété doit etre soumise au commun, d’autres disent qu’il peut y avoir une propriété privée mais qu’il faut que les pauvres puissent en profiter (charité, « Donnez aux plus humbles et plus faibles que vous ») car pour donner il faut avoir
Qu’est ce que l’évergétisme ?
consiste pour personnes riches de faire profiter de la richesse à l’ensemble de la cité, très souvent une marque de la politique
Quelle est la polémique vis-à-vis du don qui apparait avec le christianisme ?
dans l’antiquité, le don doit etre assorti d’un contredon, il y a donc une forme de réciprocité. Grande différence avec Christianisme, désormais le don doit surtout pas etre assorti d’une obligation de réciprocité i.e. la Charité doit etre inconditionnelle i.e. on donne sans aucune attente d’un retour. Pour théologiens, c’est très important, surtout vs question de domination. Le don/contre-don (Mauss) peut amener à la domination voire à la guerre. Avec christianisme il y a l’idée de conjuration de la société don/contre-don i.e. pourqu’une société soit libre dans un rapport de domination il faut briser la chaine conditionnelle.
Dans le christianisme il y a très tot l’ambiguité entre la propriété privée et commune.
Quel est le problème théologique lié à la création ?
Dieu confie à l’homme la nature Question : est ce que l’homme est maitre et possésseur de la nature et s’il l’est, a-t-il tous les droits sur elle ? L’homme participe à la création de la meme manière que Dieu. ; autre question : est ce que l’homme s’est vu seulement confier la nature i.e. il n’est pas proprio mais usager car Dieu est proprio, et donc s’il est usager il doit obéir au règlement de « co-propriété ».
(Réponse à question de est ce que l’homme fait partie de la nature) Francois d’Assise : parle du mal aux animaux mais l’homme n’est pas sur un pied d’égalité
Quelles sont les tensions qui vont apparaitrent au XVieme siècle ?
Tension pendant 15 siecles entre propriété soumise à une finalité (relève des droits de Dieu i.e. de la cité, nature, communauté) mais avec l’idée que l’homme est aussi maitre et possésseur de la nature Constitution des droits subjectifs qui sont liés à la notion de personne qui est théorisée au moyen age et est calquée sur l’idée que l’homme a été fait à l’image de Dieu et à partir de là il y aura la possibilité de concevoir des droits individuels, dont le droit de propriété mais aussi le droit / capacité de création (comme Dieu desu). La personne va donner la notion d’individu avec ses droits et petit à petit la notion des droits de l’homme (qui est une forme de sécularisation de la théologie chrétienne). btw : théorisation du tyrannicide par théologiens i.e. on a le droit de tuer qqun qui dirige un royaume parce que il ne respecte pas le droit de Dieu.
Avec la modernité, que va-t-il se passer avec la notion de communauté ? Quelle conséquence cela va avoir sur la propriété moderne ?
Avec développement de la modernité et de l’individualisme il y a toute une dimension de communauté qui va disparaitre au profit du seul individu et donc on ne retiendra seulement (Descartes) que l’homme est maitre et possesseur de la nature en évacuant la notion de l’homme usager.
A partir de là, il y a la constitution de la propriété moderne qui est considérée comme sacrée et absolue i.e. aucune finalité ne doit y être attribuée ni aucune limite donc idée (art DDHC) que la propriété est sacrée et est meme investiee d’une notion religieuse (non présente dans le Christianisme).
Dans la modernité existe-t-il encore une tension avec la propriété ?
Néanmoins, y compris de nos jours, il y a encore une tension, mais quand meme au profit de la propriété. Le législateur peut créer des lois de manière à limiter le pouvoir de la propriété. Donc tas de jurisprudence qui va interdire certains usages de la propriété, notamment si elle nuit à autrui. On retrouve ca surtout dans les relations de voisinage.
Donc aujourd’hui renouveau de la notion de Communs. Dimension de la propriété importante au Moyen-Age.
La notion de communs est réapparue il y a une vingtaine d’année et touche à l’économie, au droit à la sp etc.
Qui va remettre au gout du jour les communs ?
Notion remise au jour par Eleonore Rostrom, prix Nobel d’économie pour ses travaux sur les Communs.
Selon Rostrom, quels sont les deux types de biens existants ?
Bien rival : bien dont tout le monde ne peut profiter e.g. salle de cours, bien non rival : dont tout le monde peut profiter sans qu’il y ait besoin de règles e.g. air
Comment Rostrom défini les communs ?
Ensemble de ressources qui sont gérées collectivement i.e. ensemble de ressources qui fait l’objet de règles décidées collectivement/démocratiquement autrement dit, les communs sont des ressources gérées ni par des autorités qui décident (Etat) ni par le marché i.e. ne font pas l’objet de concurrence entre les individus.
Exemple type de commun ?
: les communs du moyen-age. Ce sont des terres ou tous les individus avaient la possibilité d’y aller, de faire petre le bétail etc. Personnes allant sur ce terrain étaient des « commoners » qui faisaient régulièrement le tour de ces terres pour voir s’il n’y avait pas de barrières qui y étaient mises. Tours de garde faits pour s’assurer que
Que dit Rousseau au sujet de la propriété ?
la société est devenue corrompue pour la première fois lorsqu’un individu a planté une barrière et a dit « c’est à moi ».
Période de Rousseau : remise en cause radicale des communs, il y a des proprios qui s’approprient le terter
Quelles conséquences vont avoir les enclosures durant la période de Rousseau ?
Les enclosures sont un moment terrible au XVIIe/XVIIIe s. Engendrent une popérisation de la société avec beaucoup de gens qui se retrouvent sans rien Exode rurale.
Explosion de la piraterie i.e. les individus exclus des communs retrouvent dans la piraterie des moyens de subsistance, en particulier en Angleterre.
Quel article nous parle de la fin des communs et que nous dit-il?
Il y a toute une littérature sur la fin des communs. Notamment article d’Hardin intitulé « Tragédie des Communs » : les communs devaient finir obligatoirement parce que les communs étaient occupés par des individus qui ne recherchaient que leur intérêt personnel et qui par leur intérêt, leur action collective a débouchée sur la surexploitation des ressources i.e. c’était tellement le zbeul, les individus se sont servis comme des goinfres et donc ca a éteint la ressource. Pour préserver celle-ci, il n’y avait que deux solutions : l’Etat qui légiférait pour donner des frontières soit le marché avec des propriétaires qui feraient tout pour préserver cette terre