Les Actions Civilo-Militaires Flashcards
Origines des ACM françaises?
Les actions civilo-militaires (ACM) de l’armée française sont récentes, puisqu’elles ont été mises en œuvre pour la première fois en 1993 par la création du 5° bureau de l’état-major de la FORPRONU à SARAJEVO.
Les différentes opérations civilo-militaires qui ont été conduites depuis s’inspirent en partie des Civil Affairs américains, mais aussi de la tradition coloniale française.
Il est à noter que la dénomination est bien «actions», et non «affaires», dans le but précisément de se démarquer du passé.
Les 5 phases d’une opération?
Prévention Coercition Stabilisation Reconstruction Paix
Prévention?
la prévention tout d’abord qui voit apparaître des tensions jusqu’à la rupture des équilibres internes. La décision d’engagement marque le passage de la prévention à la crise.
Coercition?
la coercition, menée par les forces de premier échelon, qui vise à faire cesser les affrontements ouverts et à répondre à l’urgence vitale.
Stabilisation?
la stabilisation. Il s’agit d’une phase civilo-militaire qui vise à la sécurisation générale de l’environnement. Elle débute dès que les conditions sont réunies pour l’implication du personnel civil, y compris durant la phase de coercition, et s’achève lorsque la sécurité peut être assurée par les forces locales, assistées en tant que de besoin par des forces civiles internationales. Le passage de la phase de stabilisation à la phase de reconstruction marque l’end state militaire lequel se traduit par un retrait de la force militaire présente sur le théâtre.
Reconstruction?
la reconstruction dont l’objectif est la remise sur pied d’un état de droit ce qui passe par le rétablissement de services minimums et la mise en place d’institutions permettant le développement sur le long terme. Il s’agit d’une phase civile à laquelle les militaires apportent un soutien ciblé. Elle se termine par le retrait de l’assistance internationale et débouche sur une phase de paix.
Définition de la coopération civilo-miltaire?
La coopération civilo-militaire (CCM ou CIMIC) est la coopération et la coordination, en appui de la mission, entre la force et les acteurs civils, y compris les autorités et la population locales, les acteurs économiques, les organisations et agences internationales, nationales ou non gouvernementales.
Définition des actions civilo-militaires?
Les actions civilo-militaires visent à établir, maintenir ou exploiter les relations entre les forces et les acteurs civils qu’ils soient des organisations internationales, des acteurs privés (ONG, entreprises…), des autorités locales, les populations, afin de faciliter les opérations, consolider ou atteindre les objectifs opérationnels.
Principes d’action de la CIMIC
Il ne s’agit en aucun cas de se substituer à des organisations dont c’est «la vocation».
Il faut répondre à un besoin réel.
La CIMIC est un outil complémentaire aux modes d’actions purement militaires («arme d’appui» ?).
La CIMIC optimise l’interaction de la Force avec l’environnement civil et agit en complémentarité avec les OI, ONG… et/ou les armées étrangères.
La CIMIC peut être un formidable vecteur d’influence, car elle permet de gagner le cœur et la confiance de la population.
Objectif de la CIMIC?
Le premier objectif de la CIMIC est d’intégrer les forces armées dans le milieu civil du pays en crise : faire en sorte que leur présence soit comprise et acceptée par tous.
«convaincre la population de ne pas prendre partie»
Mission A
A: Coordination civilo-militaire
La coordination civilo-militaire permet, à tous les niveaux du commandement, de mieux coordonner les acteurs civils et militaires du plan de paix global, notamment:
la cohérence des actions de la force et celles des autorités civiles en charge de la crise ;
l’harmonisation des objectifs poursuivis par les différents acteurs ;
l’échange d’informations;
la planification conjointe
Les autres missions de la CIMIC
APPUYER l’action militaire en facilitant l’insertion de la Force dans un environnement civil complexe et en fournissant une expertise du milieu civil aux autres fonctions opérationnelles.
ACCELERER la sortie de crise en fournissant un appui aux acteurs civils de la crise afin que ceux-ci puissent assumer au plus tôt toutes leurs responsabilités permettant ainsi le désengagement au plus tôt de la Force.
PRESERVER les intérêts nationaux en garantissant la prise en compte légitime de nos intérêts et en facilitant l’action des acteurs civils français sur le théâtre.
Mission B
Mission B
Appui à la force
Contribuer à la protection de la force en soutenant l’assentiment de la population à son action et en favorisant une bonne perception de la force par celle-ci;
Faciliter la gestion militaire du milieu, notamment les flux de réfugiés et de déplacés, les déficiences de l’infrastructure civile nécessaire aux mouvements de la force, etc.
Renforcer l’action de la force en faisant baisser les tensions internes à la population, inhérentes à toute situation de crise ;
Prendre en compte les facteurs de l’environnement civil en participant à l’expertise de théâtre dans la préparation, la planification et la conduite des opérations;
Faciliter l’accès aux ressources civiles du théâtre, grâce à une bonne connaissance du milieu civil, en évitant toute pénurie ou préjudice grave;
Evaluer l’impact des actions militaires sur l’environnement civil dans le cadre de la planification et de la conduite des opérations, comme dans le domaine du ciblage ;
Mission C1
Mission C1soutien au profit de l’environnement civil
Ces missions visent à rétablir des conditions de vie normales dans les pays concernés.
Faire l’expertise de l’environnement civil.
Entamée en amont de la phase de planification, cette mission prend fin, sur proposition du commandement militaire, au moment où les conditions d’une relève par les autorités civiles compétentes paraissent acceptables. Elle recouvre notamment les volets suivants :
l’état de la situation socio-économique sur le théâtre des opérations,
l’inventaire des besoins de l’administration locale et des populations,
l’identification des ressources mobilisables,
l’établissement de dossiers techniques particuliers,
la mise à jour de ces dossiers en fonction de l’évolution de la situation.
Contribuer au rétablissement de l’état de droit et des services publics.
Cette mission concourt au rétablissement d’un certain nombre de fonctions indispensables à la vie courante des populations dans le domaine des services et des institutions. En particulier, il s’agit d’encourager, de promouvoir et de coordonner les initiatives visant à développer l’assistance technique dans les secteurs suivants :
le rétablissement de l’autorité civile incluant, le cas échéant, l’organisation d’élections libres,
le respect des libertés publiques,
le fonctionnement des services publics indispensables (transports collectifs; communications; santé publique; distribution d’eau, de gaz, d’électricité…),
la remise en route d’administrations importantes telles que, justice, police, santé, protection civile, éducation, télécommunications, transports,
la formation des cadres et/ou, si nécessaire, le parrainage de certaines administrations.
Participer au rétablissement de la vie économique.
Cette mission s’inscrit en accompagnement de programmes de développement à long terme définis et financés dans le cadre d’une politique nationale ou d’accords multinationaux. Pour l’essentiel il s’agit de :
créer un tissu relationnel avec les agents économiques locaux leur permettant de participer au soutien des forces,
faciliter les contacts entre les décideurs locaux et les entreprises nationales susceptibles de contribuer au redémarrage de la vie économique.
Dans la limite des moyens et/ou des financements consentis, la contribution des forces au rétablissement de la vie économique d’un pays peut ainsi revêtir les formes suivantes :
organisation, surveillance et/ou conduite de travaux de réparation urgents, participation au désenclavement de zones sinistrées,
aide à la formation de techniciens locaux,
participation à l’analyse des besoins et des priorités, expertises et conseils techniques au profit des opérateurs économiques accrédités,
réalisation de dossiers d’études particuliers,
transmission de demandes d’intervention ou d’offres de services aux autorités compétentes,
renforcement du réseau de relations établi par les forces et, en cas de besoin, aide à la création de structures de coopération provisoires.
En tout état de cause, le transfert de ces activités aux organismes civils doit être recherché dès que possible
Toutes ces actions s’inscrivent dans une logique de sortie de crise incluant notamment un désengagement progressif de la composante civilo-militaire des forces, qui se traduit par un transfert de responsabilité au profit des autorités civiles.
Mission C2
Mission C2
l’assistance humanitaire d’urgence
Elles se proposent d’apporter une aide directe ou indirecte aux populations civiles victimes de conflits ou de catastrophes naturelles ou technologiques. Elles sont conduites de préférence en liaison ou en appui d’organisations civiles internationales ou non gouvernementales dont la vocation première est d’intervenir dans le domaine humanitaire.
Les actions de nature humanitaire sont les suivantes:
Faciliter l’action des organisations humanitaires.
Secourir les populations en difficulté.
Dans la plupart des cas, l’intervention directe de la force ne se justifie que dans les situations d’extrême urgence et doit être le plus rapidement relayée par les organisations spécialisées dès que le contexte sécuritaire le permet.
Mission D
Mission D
soutien des intérêts nationaux
Garantir la cohérence des actions avec nos intérêts, que ces actions soient menées par la force, la coopération civilo-militaire des alliés ou les différents acteurs civils ;
Relayer l’action de la France, en attendant le déploiement des acteurs étatiques français sur le théâtre, conformément à la stratégie globale arrêtée au niveau politique,
Appuyer les missions diplomatiques, notamment leur service de coopération et d’action culturelle (SCAC) et leur mission économique (ME), dans leur mise en place et leur action;
Apporter un soutien aux entreprises françaises qui souhaitent participer à la reconstruction de l’économie du pays;