Bicentenaire BSPP Flashcards
Début et intégration du Génie ?
Créé sur le modèle du sapeur du Génie en 1811 par Napoléon 1er, le sapeur-pompier de Paris a été, 200 ans durant, le plus sapeur des fantassins. Il intègre, en 1965, le Génie, l’arme de son illustre prédécesseur de la Garde impériale, à l’initiative du colonel CASSO, ex-chef de bataillon du génie et ex-patron de l’ESAG.
Origine ?
Le sapeur-pompier de Paris militaire est créé le 18 septembre 1811 après l’incendie
du bal de l’ambassade d’Autriche, célébrant le mariage de l’Empereur Napoléon
1er avec la fi lle de l’empereur d’Autriche. L’enquête qui suit le drame révèle les
carences du service incendie qui défend Paris depuis 1793. Alors qu’une centaine
de convives trouvent une fi n atroce dans cet incendie, l’empereur impose une
censure implacable sur l’évènement. Offi ciellement le drame n’a coûté la vie qu’à la
femme de l’ambassadeur, mère de huit enfants.
Malgré la réforme demandée en 1801 par Napoléon Bonaparte, alors Premier
Consul, le système déviant instauré par Ledoux depuis la Révolution avait « oublié »
de la mettre en oeuvre. En 1810, l’Empereur dont la confi ance envers les gardes
pompiers civils est largement entamée, commande la création d’une 3e compagnie
du génie au sein de sa garde impériale pour assurer la protection contre l’incendie
des palais impériaux.
Origine du mot sapeur-pompiers ?
En septembre 1811, sur proposition du baron Pasquier, ministre de l’Intérieur,
un bataillon militaire est créé pour assurer le service des incendies de la capitale.
De façon originale, ce bataillon est placé dans l’infanterie et ses hommes nommés “sapeur-pompiers” de Paris. Cette association du terme “Sapeur” avec celui de “Pompier” déplait souverainement aux officiers du Génie qui reprochent à ce nouveau venu de ne pas connaitre l’art de la sape des batailles.
LE CAPORAL THIBAULT
En 1868, le caporal Thibault effectue un sauvetage qui lui vaut une réputation internationale.
Il réalise en effet le sauvetage d’une femme âgée au moyen de son échelle à crochets
et participe à beaucoup d’autres. Au XXIe siècle, il est le personnage emblématique qui
traduit le mieux les valeurs du corps.
Il marque également la particularité du sapeur-pompier de Paris, doté des matériels les
plus modernes, tout en conservant et en cultivant sa capacité à s’engager physiquement et
moralement avec les outils les plus rudimentaires légués par ses aînés. En 2011, le sauvetage
à l’échelle à crochets est un acte qui n’a rien perdu de son prestige.
Pompiers de Paris et les guerres
Loin des grands confl its extérieurs, le sapeurpompier
est surtout confronté aux guerres
urbaines de Paris. Dès les premières années de
sa création il doit composer avec les insurrections
accompagnant les changements de régimes du XIXe
siècle. Lors des soulèvements parisiens des journées
de 1824, 1830 et 1848, le sapeur-pompier doit faire
face aux exigences de sa double identité. Le décret
de 1811, l’avait défi ni comme un agent de la sécurité
immergé au coeur de la population, mais aussi comme
adjoint de la force publique. C’est ainsi que l’on vit des
pompiers en armes aux barricades de 1830 et d’autres
employer leurs lances pour disperser les émeutes.
Soldat, le sapeur-pompier de Paris se projette sur les
théâtres d’opérations extérieurs de l’armée française,
en participant à la guerre de Crimée, en 1856, pour
protéger les campements français contre l’incendie.
Cette unique campagne, inscrite dans les plis de son
drapeau impérial est retirée à l’occasion de la remise
d’un nouveau drapeau par la République, IIIe du nom.
Les évenements de la Commune en 1871
L’épreuve la plus révélatrice est celle de la Commune en 1871.
Organisé en corps civil par la prise de pouvoir du gouvernement
fédéré, le régiment de sapeurs-pompiers reste fi dèle à l’armée
et à sa mission de sauveteur en désobéissant à l’ordre de la
Commune lors des incendies de la Semaine Sanglante en mai
1871. De fait, cette guerre civile révèle un dilemme propre au
pompier militaire : obéir à une autorité illégitime est contraire à
l’éthique militaire et une trahison ; quitter Paris en abandonnant
sa mission de protection des populations est un acte de
désertion. Le corps est récompensé en 1902, par la remise à
titre exceptionnel de la Légion d’honneur, pour ses nombreuses
actions au service de la population parisienne.
Intégration du Génie ?
En 1965, c’est à l’initiative d’un ex-chef de l’Ecole
supérieure d’application du Génie, devenu l’un des
chefs de corps les plus emblématiques des sapeurspompiers,
que le Régiment de sapeurs-pompiers quitte
l’infanterie pour le giron du Génie. Le colonel CASSO, dernier
chef de corps du Régiment devient, en mars 1967, le premier
général de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris.