L'Europe de la Défense Flashcards
que signifie l’Europe de la Défense?
La défense européenne ne signifie pas la défense collective des pays européens contre une agression extérieure, qui reste garantie par l’OTAN, mais la gestion des crises à l’extérieur de l’Union européenne. Les pays européens ont d’abord cherché à sécuriser une zone aux frontières de l’Europe, donc potentiellement perturbatrice voire même dangereuse pour leur propre sécurité nationale.
Traité fondateur de la PESC?
suite aux conclusions du Traité de Maastricht de 1992, la politique étrangère et de sécurité commune [PESC] qui vise à faire de l’UE un acteur de sécurité à part entière.
Traité de la PESD?
En dépit de plusieurs tentatives avortées, depuis les prémisses de la construction européenne, d’un rapprochement autour des questions de défense, ce n’est qu’en 1998, avec le sommet franco-britannique de Saint-Malo, que cette ambition s’affirme, en créant les bases d’une politique européenne de sécurité et de défense (PESD).
Nombre de missions au titre de l’UE depuis 2003?
Depuis, l’Union européenne a lancé 24 missions, dont 17 opérations civiles et 7 opérations militaires, sur 3 continents, déployant environ 20 000 personnes.
Traité de la PSDC?
le Traité de Lisbonne qui donne davantage de moyens et de cohérence à la PESD, qui devient alors Politique de Sécurité et de Défense Commune [PSDC].
Haut Représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité
Actuellement détenu par la Britannique Catherine Ashton, il vise à consolider le rapprochement entre les États membres d’une Union européenne désormais élargie à 27, tout en garantissant la cohérence de la PSDC avec les autres volets de l’action extérieure (aide humanitaire, aide au développement, politique commerciale).
La politique de sécurité et de défense commune, PSDC?
La politique de sécurité et de défense commune (PSDC) donne à l’Union européenne la possibilité d’utiliser des moyens militaires ou civils destinés à la prévention des conflits et à la gestion des crises internationales.
Elle fait partie intégrante de la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et contribue, selon les traités et conformément à la charte des Nations unies, au maintien de la paix et de la sécurité internationale.
Objectifs de la PSDC?
Les objectifs de la PSDC sont définis par l’article 42 du TUE. Celui-ci stipule que l’UE peut avoir recours à des moyens civils et militaires en dehors de l’Union “afin d’assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale conformément aux principes de la charte des Nations Unies”.
Sans remettre en cause le caractère spécifique des politiques de sécurité et de défense de chaque Etat membre (notamment dans le cadre de l’OTAN dont 21 pays de l’Union sont membres), la PSDC poursuit également l’objectif, à terme, d’une défense commune.
fonctionnement PSDC?
Plusieurs structures permanentes participent à la PSDC : constitué de représentants des Etats, le Comité politique et de sécurité (COPS) exerce, sous l’autorité du Conseil et du haut-représentant, le contrôle politique et la direction stratégique des opérations de gestion des crises. Il reçoit des conseils et des recommandations du Comité Militaire de l’UE (CMUE).
L’Etat-major Militaire de l’UE (EMUE) planifie, exécute et met en œuvre les décisions. La capacité civile de planification et de conduite (CPCC) assure la conduite des opérations civiles.
Missions de Petersberg?
missions humanitaires et d’évacuation
missions de maintien de la paix missions de force de combat pour la gestion de crises
Agence européenne de défense (AED)
Agence européenne de défense (AED).
Institutionnalisée par le traité de Lisbonne, l’AED a pour objet de développer les capacités de défense dans le domaine de la gestion des crises, de promouvoir et de renforcer la coopération européenne en matière d’armement.
Elle a aussi pour but de renforcer la base industrielle et technologique européenne dans le domaine de la défense, de créer un marché européen concurrentiel des équipements de défense, et de favoriser la recherche. Tous les Etats membres sauf le Danemark y participent.
Coopération structurée permanente
Afin de contourner les obligations d’unanimité dans plusieurs domaines, les Etats membres ont la possibilité de se rassembler en groupes restreints afin de constituer des “coopérations renforcées”.
Ce type de coopération s’ouvre, avec le traité de Lisbonne, à la défense européenne. La “coopération structurée permanente”, réservée aux Etats dont les efforts de défense sont les plus importants, engagent les Etats qui le souhaitent à augmenter ensemble leurs investissements, rapprocher leurs outils de défense, renforcer l’interopérabilité des matériels et participer à des programmes d’équipement dans le cadre de l’AED.
Parallèlement, les forces multinationales existantes (Eurocorps, Eurofor…) sont intégrées dans le cadre de l’Union.
De plus le Conseil peut également, à l’unanimité et sous certaines conditions, confier une mission militaire à un groupe d’Etats membres s’ils le souhaitent. La gestion d’une telle mission implique également le haut représentant de l’Union.
La clause de défense mutuelle
S’inspirant en particulier du traité instituant l’OTAN, le traité de Lisbonne introduit une clause de défense mutuelle obligatoire pour tous les Etats membres, en vertu de laquelle “au cas où un Etat membre serait l’objet d’une agression armée sur son territoire, les autres Etats membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir”.
Financement
Lorsque les dépenses opérationnelles PESC concernent des opérations ayant des implications militaires et de défense le financement est assuré par les budgets nationaux des Etats membres.
Ce mécanisme de financement, dénommé Athena, permet à l’Union européenne de financer des opérations militaires et plus particulièrement des opérations de réaction rapide (missions humanitaires et d’évacuation).
Tous les Etats membres participent à ce système à l’exception du Danemark qui bénéficie d’un “opting-out” en matière de PSDC.
opérations militaires
L’UE conduit une opération militaire maritime contre la piraterie en Somalie (EUNAVFOR - Atalanta, 1500 hommes) et une opération militaire en Bosnie (ALTHEA - 2000 hommes), opérations autonomes menées sans recours aux moyens et capacités collectifs de l’Otan.