lecture Flashcards

1
Q
  1. Modèle de l’iceberg : plusieurs niveaux de données sur la maltraitance des enfants
A

La maltraitance envers les enfants est comparée à un iceberg : seule une petite partie des cas est visible à la surface (la « pointe de l’iceberg »), tandis que la majorité des cas restent sous la surface, non signalés ou mal documentés.

Premier niveau : La pointe de l’iceberg représente les cas les plus graves connus et traités par les services de protection de la jeunesse. Ce sont les signalements qui ont été évalués et jugés comme fondés par les travailleurs sociaux. Ces cas sont généralement les plus visibles et les plus sévères.

Deuxième niveau : Ce niveau inclut les corps policiers et les tribunaux, qui documentent les cas où des enquêtes ont été menées. Ces situations concernent des infractions pénales ou des affaires judiciaires liées à la maltraitance.

Troisième niveau : Ici, on trouve les cas rapportés par des professionnels sans pouvoir d’enquête (comme les enseignants, le personnel hospitalier, ou les travailleurs sociaux). Ces professionnels sont souvent en contact avec les enfants, mais n’ont pas nécessairement les moyens ou l’autorité d’ouvrir des enquêtes.

Quatrième niveau : C’est la base de l’iceberg, les cas inconnus des autorités, qui ne sont pas toujours rapportés aux services de protection de l’enfance ou aux professionnels. Ces données proviennent d’enquêtes sur la population générale, où des parents ou enfants peuvent être interrogés directement sur leur vécu de maltraitance, ou bien des adultes sur les violences qu’ils ont subies pendant leur enfance. Ces cas sont les plus difficiles à détecter et documenter.

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Q
  1. Types d’études pour mesurer l’ampleur de la maltraitance
A

Les études qui s’appuient sur les données des services de protection de la jeunesse mesurent l’incidence, c’est-à-dire les nouveaux cas de maltraitance signalés et identifiés sur une période donnée.

Les études populationnelles, quant à elles, mesurent la prévalence. Elles cherchent à estimer la proportion d’enfants ou d’adultes ayant été victimes de maltraitance à un moment donné de leur vie (par exemple, la prévalence annuelle ou la prévalence à vie).

  • Prévalence annuelle : Mesure le pourcentage d’enfants victimes de maltraitance au cours d’une année donnée.
  • Prévalence à vie : Mesure le pourcentage d’adultes qui déclarent avoir été victimes de maltraitance durant leur enfance.
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3
Q
  1. Difficultés de documentation
A

Les auteurs mentionnent des limites méthodologiques, comme la duplication des cas (un même cas peut être signalé plusieurs fois) ou des schèmes transversaux, qui ne permettent pas toujours d’identifier si un cas est nouveau ou récurrent.

De plus, comme une grande partie de la maltraitance reste cachée (niveau sous la surface de l’iceberg), il est difficile de mesurer l’ampleur réelle du phénomène uniquement à partir des cas signalés officiellement.

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4
Q

Études d’incidence québécoises (ÉIQ)
- C’est quoi / objectifs (4)
- les résultats
- conclusion

A

Depuis 1998, le Québec réalise périodiquement des études (tous les cinq ans environ) pour évaluer la maltraitance et les abus signalés aux services de protection de la jeunesse.

Objectifs des études :

  • Estimer combien d’enfants sont signalés aux services de protection et nécessitent une intervention.
  • Décrire les caractéristiques des cas (blessures physiques, séquelles psychologiques, caractéristiques familiales).
  • Examiner l’évolution de ces données au fil du temps.
  • Comparer ces résultats avec ceux d’autres juridictions.

Évolution des résultats :

  • La négligence est la forme de maltraitance la plus courante, mais elle a diminué entre 1998 et 2014.
  • L’exposition à la violence conjugale a augmenté durant cette période.
  • L’abus physique et les mauvais traitements psychologiques ont également montré une augmentation.
  • On observe une diminution des blessures physiques, mais une augmentation des cas de maltraitance répétée et des séquelles psychologiques chez les enfants.

Systèmes internationaux comparés : Les systèmes de protection des États-Unis et des Pays-Bas ont également des études similaires, mais les données québécoises se distinguent par leur attention à la sévérité des cas et les profils psychosociaux des enfants.

Conclusions des études : Les études révèlent que, bien que certaines formes de maltraitance aient diminué (comme les blessures physiques), d’autres aspects, comme la maltraitance répétée et les séquelles psychologiques, sont en augmentation, ce qui suggère des défis persistants dans la protection des enfants.

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5
Q

programmes de soutien à la parentalité au Québec

A

Prévention de la maltraitance : Les programmes analysés visent à prévenir la maltraitance en répondant à des facteurs de risque liés à l’enfant (ex. : jeune âge, prématurité, troubles comportementaux) et aux parents (ex. : détresse psychologique, faible estime de soi, consommation de drogues, etc.).

Les programmes renforcent le rôle parental, aident à gérer le stress et les émotions, et orientent les familles vers des ressources communautaires.

Programmes étudiés : Six programmes sont cités, en plus de Triple P, tels que Ces années incroyables (CAI) et Y’a personne de parfait (Y’APP). Ils couvrent une large gamme de besoins, allant de la prévention universelle (ex. : le Programme périnatal de prévention du syndrome du bébé secoué - PPPSBS) à l’intervention auprès de familles à haut risque de négligence (ex. : Programme d’aide personnelle, familiale et communautaire - PAPFC2).

Triple P : Ce programme se distingue par son approche universelle et ses stratégies variées (universelles, sélectives, indiquées).
Son objectif est d’encourager des pratiques parentales positives pour réduire les problèmes de comportement des enfants et diminuer le recours à la violence. Il utilise une approche de marketing social pour engager la communauté et promouvoir une parentalité positive.

L’analyse met donc en lumière l’efficacité des programmes en termes de prévention de la maltraitance et d’amélioration des compétences parentales.

Triple P est particulièrement souligné pour son potentiel de changer les pratiques à grande échelle.

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6
Q

l’importance de concilier la diversité culturelle avec la protection des droits universels des enfants dans le cadre des soins pédiatriques.

A
  1. Responsabilité des fournisseurs de soins pédiatriques : Dans une société moderne et multiculturelle, les professionnels de la santé pédiatrique ont la responsabilité de respecter les différences culturelles tout en maintenant des normes morales qui garantissent la sécurité et la santé des enfants.
  2. Preuves sur la maltraitance des enfants : Il existe des preuves croissantes indiquant que dans les pays où la reconnaissance et la réponse sociétale à la maltraitance des enfants ont augmenté, la prévalence de ces actes a diminué. Cette information est cruciale pour la discussion sur le rôle de la culture dans la maltraitance des enfants.
  3. Reconnaissance de l’impact de la culture : Les prestataires de soins de santé doivent comprendre et respecter la manière dont la culture influence tous les aspects de la maltraitance des enfants et de leur protection, que ce soit au niveau individuel, des parents, de la famille, de la communauté ou de la société. Cependant, ils doivent également adhérer aux principes universels des droits de l’enfant.
  4. Approche fondée sur les droits de l’enfant : En 2011, le Comité des Nations Unies sur les droits de l’enfant a ajouté un commentaire à la Convention relative aux droits de l’enfant (CRC), insistant sur une approche fondée sur les droits de l’enfant dans les soins et la protection des enfants. Cette approche met l’accent sur la santé globale de l’enfant, y compris sa santé psychologique, sociale, morale et spirituelle, ainsi que son bien-être et son développement.
  5. Prévention primaire : Les prestataires de soins doivent se concentrer sur la prévention primaire en améliorant l’éducation, les ressources et en soutenant les aspects protecteurs des cultures. L’objectif est de prévenir la maltraitance et de promouvoir le bien-être des enfants dans toutes les cultures.

En résumé, cet extrait met l’accent sur l’équilibre entre le respect des différences culturelles et la défense des droits universels des enfants. Les efforts devraient viser à renforcer la protection de l’enfance tout en reconnaissant et en intégrant les aspects culturels qui soutiennent le bien-être des enfants.

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