C9: hommes violent Flashcards

1
Q

Survol socio-historique

A

AVANT 1970

  • Redéfinition des rôles sociaux (rapports inégalitaires entre hommes et femmes sont critiqués et dénoncés)
  • Violence conceptualisée comme une perte de contrôle de l’agresseur, provoquée par la victime

1970-80

  • Mouvements féministes: violence conjugale est une violence genrée
  • Violence conceptualisée comme une prise de contrôle et de pouvoir
  • Violence conjugale reconnue comme une problématique sociale (vs privée)

1982

  • Le premier organisme québécois destiné à l’intervention auprès des hommes en contexte de violence conjugal (PRO-GAM) est créé

1988

  • Fondation de l’Association des Ressources Intervenants auprès des Hommes Violents
(ARIHV), maintenant nommée le Réseau à cœur d’homme
  • Intervention centrée sur la responsabilisation

1995

  • Le Gouvernement du Québec publie sa Politique d’intervention en matière de violence conjugale

1996 À AUJOURD’HUI

  • Nouvelle orientation basée sur la recherche auprès des hommes : orienté vers la solution et le changement plutôt que sur le problème
  • Stratégies thérapeutiques orientées vers une attitude compréhensive et d’accueil du client
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2
Q

MYTHES SUR LES « HOMMES VIOLENTS »

4

A
  • FORMENT UN GROUPE HOMOGÈNE (C.-À-D., SONT TOUS PAREILS) violence est multifactoriel
  • SONT VIOLENTS DANS TOUTES LEURS RELATIONS
  • SONT DES MONSTRES (publicité que les hommes sont des monstres, mais non ce n’est pas représentatif des types d’hommes violent [narcissique/manipulateur])
  • NE PEUVENT PAS CHANGER (les hommes peuvent changer avec les bonnes interventions)
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3
Q

QUI SONT CES « HOMMES VIOLENTS »?
CARACTÉRISTIQUES DES HOMMES QUI EXERCENT DE LA VIOLENCE
Comparativement à des hommes non-violents les hommes qui perpètrent des comportements violents affichent plus :

A
  • De symptômes de détresse psychologique
  • De troubles de la personnalité
  • De conduites d’attachement dysfonctionnelles
  • D’hostilité et de colère
  • De problèmes de consommation d’alcool
  • De moins bonnes habiletés sociales

Pas de cause à effet, donc pas tout le monde

On s’est que les gens souffrants, ça se manifeste plus dans toutes les sphères de sa vie
Homme: si tu as vécu dans la violence: seuil de tolérance de la violence

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4
Q

MODÈLES TYPOLOGIQUES

La recherche a permis d’identifier trois profils d’hommes qui ont des comportements violents :

A

VIOLENCE DANS LA FAMILLE SEULEMENT
- Comportements violents de plus faible intensité (moins violence physique ou sexuel)
- Violence expliquée par:
o Stress à l’extérieur et à l’intérieur de la famille
o Répression de la colère (difficulté d’exprimer ses émotions)
o Manque d’habiletés sociales
- Comportements violents généralement dans l’escalade des conflits

ÉTATS LIMITES/ DYSPHORIQUES

  • Comportements violents modérés à graves
  • Violence expliquée par :
    o Difficulté à gérer les pulsions et la colère
    o Impulsivité Insécurités d’attachement
    o Comportements violents pour évacuer la tension
    Vulnérabilité plus grande, impulsivité, trop pleins d’émotions
    Pousser son partenaire

ANTISOCIAUX/GÉNÉRALEMENT VIOLENTS

  • Comportements violents sévères, dont violence sexuelle
  • Violence expliquée par :
    o Attitude approbatrice de la violence
    o Peu d’empathie
    o Comportements violents comme un mode général de fonctionnement
    Stéréotype d’homme violent
    Passé criminel, problème de violence à l’adolescence, seuil de tolérance à la violence
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5
Q

MODÈLES TYPOLOGIQUES
VIOLENCE SITUATIONNELLE

A

Les gens relate plus à ça car c’est plur réal (moi je suis pas un homme violent…) pas de déséquilibre où on a peur de l’autre
Plus réactif
• Émerge lorsqu’un conflit dégénère et escalade en violence
• Comportements violents généralement de plus faible intensité
• N’implique pas de contrôle
• Ne s’empire pas avec le temps
• Chez les hommes et chez les femmes, souvent bidirectionnelle

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6
Q

TERRORISME INTIME

A

• S’inscrit dans une dynamique de contrôle et de pouvoir
• Comportements violents généralement plus graves
• S’empire généralement avec le temps
• Majoritairement des hommes envers leur conjointe (prend racine dans le patriarcat)

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7
Q

THÉORIE DE L’APPRENTISSAGE SOCIAL
Modèles explicatifs

A

Observation ou être victime de violence dans la famille d’origine (apprentissage vicariant) plus susceptible de faire moi aussi de la violence

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8
Q

APPROCHE DÉVELOPPEMENTALE
Modèles explicatifs

A

Expériences relationnelles de faible qualité vécues à l’enfance ou l’adolescence (théorie de l’attachement)
Attachement anxieux: impossible que lors d’un conflit, l’autre ne peut pas quitter la pièce car pas ok de partir, donc enferme dans la chambre. Vouloir une distante donc ferme la porte dans la face de l’autre

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9
Q

PERSPECTIVE PSYCHOPATHOLOGIQUE
Modèles explicatifs

A

Troubles psychologiques à l’âge adulte (p. ex. trouble de la personnalité (limite, antisocial et narcissique), trouble de consommation, etc.) tendance à la domination (enjeux identitaires)

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10
Q

PERSPECTIVE CENTRÉE SUR FACTEURS DYADIQUES
Modèles explicatifs

A

Manque d’habiletés de résolution de conflits et réciprocité négative (dans un contexte de violence bidirectionnelle) répondre au comportement négatif avec d’autres comportements négatifs = roue qui ne finit plus

Bref, violence = pas une cause

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11
Q

IMMORALITÉ ET RESPONSABILITÉ

A

Les études sur les hommes ayant perpétrés des comportements violents ont démontrés qu’ils utilisent différentes techniques pour nier, minimiser ou justifier leurs comportements.

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12
Q

Le travail clinique auprès des hommes implique de différencier deux dimensions :

A

DEGRÉ D’IMMORALITÉ PERÇU
Reconnaissance du comportement comme mauvais ou immoral
Justifications : Accepte la responsabilité, mais nie que le comportement est mauvais ou immoral (moi je suis un homme, je dois crier plus fort = minimiser le fait de crier, ne pas reconnaitre que c’est violent)

DEGRÉ DE RESPONSABILITÉ PERÇU
Reconnaissance de sa responsabilité dans le comportements commis
Excuses : Admettre que le comportement est mauvais ou immoral, mais nie toute responsabilité (Oui je l’ai fait mais c’est pas de ma faute, l’autre ma provoqué)

Si la personne ne reconnait pas que cest mauvais ni que cest de sa faute = dure et interventuon immediate
On peut avoir un ou l’autre

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13
Q

FORMES D’ÉVITEMENT DE RESPONSABILITÉ OU DE RÉCITS DÉFORMÉS

MADJ 4 éléments

A

DÉNI
Nier qu’un événement se soit produit ou que l’on y ait été impliqué (j’ai blackout, elle a menti au policier)

MINIMISATION
Minimiser la fréquence, la gravité, ou les conséquences des comportements (je ne l’ai jamais frappé physiquement)

JUSTIFICATION
Défendre que les comportements étaient justifiés étant donné le contexte (répondre à la violence par la violence = pas approprié)

ATTRIBUTION DE BLÂME
Attribuer la faute ou le blâme du comportement à quelque chose ou quelqu’un

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14
Q

RecommandationPOUR L’ÉVALUATION DE LA VIOLENCE

A

QUESTIONNER LES COMPORTEMENTS LORS DE CONFLIT

  • Éviter d’utiliser le mot « violence »
  • Style de questionnement direct, mais respectueux
    o « Qu’est-ce qui se passe quand vous êtes en colère? »
    o « Est-ce qu’il vous arrive de crier ou de monter le ton? »
    o « Lorsqu’il y a escalade dans vos conflits, est-ce qu’il est déjà arrivé qu’un de vous deux ait poussé ou bousculé l’autre ou ait posé tout autre geste physique à son endroit? »

ÉVALUER LA GRAVITÉ, LA FRÉQUENCE ET LES DIFFÉRENTS TYPES DE VIOLENCE SUBIE ET PERPÉTRÉE

  • La violence peut grandement varier entre les individus au niveau de la gravité, la fréquence et des types de violence
  • Évaluer les comportements violents perpétrés ET subis

UTILISER DIFFÉRENTES MÉTHODES D’ÉVALUATION

  • Questionnaires auto-rapportés offrent un complément d’information permettant de mieux évaluer l’intensité et la dangerosité des gestes de violence
    o The Revised Conflict Tactics Scales (Straus et al., 1996)
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15
Q

CIBLES D’ÉVALUATION

MSRE

A
  • MOTIVATION AU CHANGEMENT
  • SÉCURITÉ ET DANGEROSITÉ
  • DEGRÉ DE RESPONSABILISATION
  • ENJEUX ET FACTEURS POUVANT EXPLIQUER LA VIOLENCE
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16
Q

MOTIVATION AU CHANGEMENT DANS LE CADRE D’UNE DEMANDE D’AIDE CONTRAINTE

questionnement & interventions

A

« Tant que l’individu croira que son problème est à l’extérieur de lui, il ne présentera pas le minimum requis de motivation pour entreprendre des changements dans sa vie. »

ÉLÉMENTS À QUESTIONNER

  • Contexte de la demande d’aide (Motivation à consulter et motivation à changer = deux choses différentes) stratégie avec avocat de consulter pour alléger ma peine.
  • Objectifs face à la démarche thérapeutique: que veux-tu travailler ?
  • Vision de la thérapie: si obliger, ça représente quoi de commencer la thérapie

INTERVENTIONS POUR RENFORCER LA MOTIVATION

  • Miser sur ce qui est important pour eux comme source de motivation (p. ex. enfants, réparer relation) veux garder un lien avec ses enfants et un lien avec son ex conjointe
  • Transformer la honte et la culpabilité en levier de changement
    -Stimuler l’espoir en utilisant un langage porteur d’espoir et non-stigmatisant
17
Q

SÉCURITÉ ET DANGEROSITÉ
ÉVALUATION DE LA DANGEROSITÉ

suicidaire & homicidaire (3 éléments). mesure de sécurité

A

RISQUE SUICIDAIRE
Processus suggéré pour intervenir auprès de personnes suicidaires :

  • Accueillir et créer alliance thérapeutique
  • Effectuer brève exploration de la situation
  • Estimer la dangerosité du passage à l’acte
  • Convenir d’un plan d’action
  • Conclure en sécurité

RISQUE HOMICIDAIRE
Trois éléments à évaluer :

  • Éléments de risque
    o Risque modéré, aggravé, sérieux, imminent ou immédiat
  • Événements précipitants
  • Éléments de protection

Mesure de sécurité :
- Obtenir les coordonnées de la conjointe ou de l’exconjointe

18
Q

DEGRÉ DE RESPONSABILISATION FACE AUX COMPORTEMENTS VIOLENTS

A

Le travail clinique ainsi que les objectifs thérapeutiques vont varier grandement en fonction du degré de responsabilisation du client face à la violence.

ON ÉVALUE LA RESPONSABILISATION EN

  • Observant le langage utilisé pour parler des comportements violents
  • Posant directement des questions pour savoir s’il considère les comportements comme de la violence (c’est quoi la violence pour toi: s’il dit des coups physique, perte de responsabilité dans le verbal)
  • Vérifiant la reconnaissance des impacts sur l’autre des comportements violents (capacité de mentalisation: comment penses-tu qu’elle s’est sentie)
  • Questionnant les facteurs explicatifs de sa violence
19
Q

ENJEUX ET FACTEURS POUVANT EXPLIQUER LA VIOLENCE

A

L’évaluation des facteurs explicatifs de la violence implique d’examiner trois dimensions :

PERSONNELLE
• Histoire développementale et familiale
• Personnalité
• Santé mentale
• Éléments de psychopathie
• Dépendance
• Gestion des émotions

RELATIONNELLE
• Historique de la relation et événements marquants
• Satisfaction relationnelle
• Satisfaction sexuelle
• Thèmes de conflit fréquents

INTERACTIONNELLE
• Patrons de communication dysfonctionnels
• Habiletés de gestion de conflits
• Attribution de causalité, responsabilité et blâme (distorsions cognitives)

20
Q

CONDITIONS PRÉALABLES A L’INTERVENTION

6 éléments ACMDIS

A

ATTITUDES PROFESSIONNELLES ET ÉTHIQUES À PRIVILÉGIER DANS L’INTERVENTION AUPRÈS DES HOMMES

CROIRE AU POTENTIEL DE CHANGEMENT DU CLIENT
L’homme qui exerce de la violence est capable de changer.

ÉVITER DE DISQUALIFIER LA MOTIVATION AU CHANGEMENT
L’homme qui est méfiant ou judiciarisé n’est pas automatiquement un homme non-motivé à changer.
L’homme peut être un peu méfiant car beaucoup de changement dansla vie

DISTINGUER LES COMPORTEMENTS VIOLENTS DE L’INDIVIDU QUI LES EXERCE
Les comportements violents sont inacceptables, mais l’individu lui mérite d’être aidé et respecté dans ce qu’il est et ce qu’il vit.
Femme qui a été infidèle: je comprends à quel point tu as pu être blessé, mais pas être violent (émotion valide)

RECONNAÎTRE LES IMPACTS DE LA VIOLENCE CHEZ LE CLIENT
Sans minimiser les conséquences vécues chez la victime, il faut aussi reconnaître les impacts sur lui-même.

RECONNAÎTRE QUE LE CLIENT EST CAPABLE D’AGIR SANS VIOLENCE
Le client n’est pas violent 100% du temps, il est capable de choisir la non-violence. (pas toute sa vie)
Modalités de l’intervention (thérapie de groupe)
Bon pour personne avec enjeux relationnels ex: narcissique. Pleins de perspective différente = pleins de façon de voir les choses
La thérapie de groupe est la stratégie privilégiée pour le traitement des hommes avec des comportements violents.

21
Q

Modalités de l’intervention:

DURÉE DE L’INTERVENTION, DÉROULEMENT DES RENCONTRES,STRUCTURE DU GROUPE

COMPOSITION DU GROUPE, CO-THÉRAPIE

A

DURÉE DE L’INTERVENTION
Entre 15 à 21 rencontres (minimum de rencontre compléter, avec l’option de poursuivre après le nombre minimum) pour le juge par exemple
Après 15 rencontre: on veut avoir vu assez de changement pour dire que la personne est bonne pour la court par exemple.

DÉROULEMENT DES RENCONTRES
- Durée des rencontres : 1h30 à 2h30
- Fréquence des rencontres : Hebdomadaire

STRUCTURE DU GROUPE
- Type de groupe : Semi-ouvert (le groupe ne finit jamais = lorsqu’une personne quitte, une autre rentre)
o Avantages : Espoir et confiance suscitées par les anciens (des personnes à la fin ont faite du chemin = motivation)
- Type d’intervention : Composante éducative, composante thérapie individuelle en groupe et composante de processus de groupe

COMPOSITION DU GROUPE
- Nombre de membre : maximum de 8 membres (si trop gros = sous-groupe = perte d’inclusion et de temps de parole)
- Critères d’exclusion : incapacité de participer aux tâches du groupe, objectifs incompatibles avec ceux du groupe = impact les autres membres d’un groupe, on peut donc exclure une personne

CO-THÉRAPIE
- Généralement dyade mixte (deux thérapeute femme-homme)
o Avantages : modelage d’une relation égalitaire homme-femme, génère réactions transférentielles différentes, complémentarité

22
Q

INTERVENTIONS
FAVORISER LA COMPRÉHENSION ET LA RECONNAISSANCE DE LA VIOLENCE

EDC

A

ÉDUCATION PSYCHOLOGIQUE SUR LA VIOLENCE ET DE SON CARACTÈRE INACCEPTABLE
- Définir la violence, ses différentes formes, ses conséquences, les lois sur la violence conjugale au Québec
- Affirmer le caractère inacceptable de la violence
o On peut avoir de l’empathie pour ce qui a mené l’individu à utiliser la violence et valider son vécu émotionnel, mais on ne valide jamais la violence

ANALYSER LES SITUATIONS ET IDENTIFIER LES DÉCLENCHEURS
- Identification des signes précurseurs de la violence
o Réactions physiques et psychologiques
§ « Qu’est-ce qui se passait dans votre corps? »
§ « Qu’est-ce que vous vous disiez dans votre tête? »
- Prendre conscience des émotions sous-jacentes

CONFRONTER AVEC BIENVEILLANCE
- Soulever dans le discours du client :
o Caractère dénigrant du langage utilisé pour décrire partenaire
o Aspects contradictoires
o Mécanismes de défenses (p. ex. minimisation, justification)
o Croyances qui alimentent déresponsabilisation

23
Q

INTERVENTIONS :
CONSCIENTISER AUX CONSÉQUENCES DE LA VIOLENCE

A

QUESTIONNER SUR LES CONSÉQUENCES POSSIBLES

  • Inviter le client à réfléchir aux impacts et conséquences potentiels de ses comportements sur les autres

o « Qu’est-ce que vous pensez qui ont été les impacts sur votre relation? »

  • Faire des liens entre leurs comportements et les réactions comportements d’autrui

o « Qu’est-ce qui l’a fait réagir comme ça? »

DÉVELOPPER L’EMPATHIE ET LES CAPACITÉS DE MENTALISATION FACE À L’AUTRE

  • Inviter les clients à s’imaginer l’expérience de l’autre et à se mettre à leur place

o « Comment penses-tu qu’elle s’est sentie lorsque tu lui as dit ça? »
o « Comment te serais-tu senti si ta conjointe t’avait dit ça? »

CONFRONTER AUX CONSÉQUENCES POTENTIELLES

  • Lancer des hypothèses quant aux impacts possibles sur l’autre

o « Dans cette situation, je me demande si c’est possible que votre conjointe a eu peur? »
o « Est-ce possible qu’elle aussi s’est sentie rabaissée, tout comme vous, dans cette situation? »

24
Q

INTERVENTIONS - CULTIVER ET ENGAGER AU CHOIX DE NON-VIOLENCE

PcCaId

A

METTRE EN ÉVIDENCE LE POUVOIR DE CHOISIR AUTREMENT, QUE LA VIOLENCE DÉCOULE D’UN CHOIX

  • Différencier l’émotion et le choix de stratégie visant à apaiser l’émotion
    o « On ne peut pas contrôler l’émotion que l’on va ressentir, mais on contrôle la manière que l’on peut réagir face à l’émotion ressentie. »

DÉVELOPPER UN RÉPERTOIRE DE COMPORTEMENTS ALTERNATIFS À LA VIOLENCE

  • Éducation psychologique sur des outils et stratégies pouvant être utilisées (p. ex. time-out, stratégies de communication)
  • Être un modèle de non-violence
  • Questionner sur ce qui pourrait être fait différemment
    o « Si la situation se reproduit, qu’est-ce que vous feriez de différent? »

EXAMINER LES INTENTIONS DERRIÈRE LE COMPORTEMENT

  • Questionner sur les fonctions et les intentions derrière le comportement
  • Soulever les contradictions entre le but visé (ex. : ne pas perdre sa conjointe), le moyen utilisé (ex. : l’appeler constamment pour surveiller ses allées et venues) et les conséquences (ex. : sentiment d’être harcelée et prise de distance)
25
Q

ENJEUX CLINIQUES ET ÉTHIQUES
1. ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE
2. CONTRE-TRANSFERT AVEC DES CLIENTS RAPPORTANT PERPÉTRER DES COMPORTEMENTS VIOLENTS
3. FORMES DE VIOLENCE CONTRE-TRANSFÉRENTIELLE (PAMJ)
4. FAVORISER ALLIANCE DE QUALITÉ / PRÉVENIR VIOLENCES CONTRETRANSFÉRENTIELLES (OsarM)

A

L’alliance thérapeutique représente la qualité et la force de la relation de collaboration entre le client et le thérapeute.

Le contre-transfert représente toutes les réactions des thérapeutes envers leurs clients qui découlent en partie du passé du thérapeute et en partie des émotions induites par le comportement du client.

Bris d‘alliance : Survient suite à une interprétation négative du client des interventions du thérapeute.

FORMES DE VIOLENCE CONTRE-TRANSFÉRENTIELLE

  • Passage à l’acte : transgression des limites de l’intervention clinique
  • Jugement : manque d’empathie et d’acceptation, une diabolisation et une culpabilisation du destinataire
  • Abandon/Négligence : gel des affects privant le destinataire d’intervention d’une alliance thérapeutique et d’un contact humain
  • Malveillance : rendre uniquement responsable un destinataire d’intervention pour sa difficulté à se faire apprécier et aider par son intervenant

MOYENS POUR FAVORISER UNE ALLIANCE DE QUALITÉ ET PRÉVENIR LES VIOLENCES CONTRETRANSFÉRENTIELLES

  • Ouverture à soi : intégrité, capacité à être sensible et attentif à son expérience interne immédiate
  • Ouverture à l’autre : authenticité, capacité à être branché sur ce que l’autre ressent dans sa globalité
  • Ouverture à la relation : capacité de prendre en charge une saine métacommunication avec le destinataire d’intervention
  • Mentalisation du contre-transfert : reconnaître ses propres enjeux émotionnels
26
Q

DEMANDE D’AIDE CONTRAINTE

A

DES CLIENTS SE PRÉSENTENT SOUS ORDONNANCE DE LA JUSTICE. (70%)
La majorité sont contraints ou fortement incités à venir nous consulter par un tiers.

Demande d’aide paradoxale : Demande à être aidé pour un problème qu’il semble ne pas reconnaître d’emblée.

FACTEURS POUVANT EXPLIQUER L’INCONFORT OU LA FERMETURE DU CLIENT FACE À LA THÉRAPIE CONTRAINTE

  • Crainte des conséquences des gestes posés (si j’avoue que j’ai eu des comportements violents, c’est quoi les risques, est ce que je vais perdre mes enfants)
  • Honte et culpabilité face aux gestes posés (minimiser la responsabilité car c’est trop souffrant)
  • Fragilisation de l’ego et menace narcissique (qu’est-ce que ça dit de moi si je dois aller en thérapie, implication de l’identité)
  • Socialisation à la masculinité
    o Contrôle de l’extérieur pour apaiser le malaise interne (projeter à l’extérieur pour ne pas avoir à y connecter)
    o Rapport avec la virilité et la masculinité (les hommes ça n’a pas d’émotions)
27
Q

DEMANDE D’AIDE CONTRAINTE
POSTURE DU THÉRAPEUTE

2elements

A

ATTITUDE À ADOPTER

  • Flexibilité : Possibilité d’accepter temporairement l’absence de demande d’aide
  • Accueil et compréhension : Créer l’alliance avec le client en lui montrant qu’on est là pour lui
    ° « Maintenant que vous êtes ici, comment est-ce qu’on peut utiliser cet espace pour VOUS aider? »

À FAIRE ATTENTION

  • Pas de contrôle sur le choix de l’individu de changer ou non
    ° Vouloir plus que le client entraîne la fatigue de compassion et l’épuisement professionnel
  • Deuil de la quête de toute puissance
28
Q

CONFIDENTIALITE
ORDRE DES PSYCHOLOGUE DU QUÉBEC

A
  1. Le psychologue, aux fins de préserver le secret professionnel :
    • 1° ne divulgue aucun renseignement sur son client à l’exception de ce qui a été autorisé formellement par le client par
    écrit, ou verbalement s’il y a urgence, ou encore si la loi l’ordonne ;
    • 2° avise le client qui a l’intention d’autoriser la communication de renseignements confidentiels le concernant à un tiers, des conséquences de cette divulgation et de ses réserves, le cas échéant ;
    • 3° ne révèle pas qu’un client fait ou a fait appel à ses services professionnels ou qu’il a l’intention d’y recourir ;
29
Q

VIGNETTES
LIMITES À LA CONFIDENTIALITÉ

A

DANIEL
Daniel est votre client depuis plusieurs mois. Il a présentement complété sa 10e rencontre de thérapie de groupe. Vous considérez qu’il est engagé dans son processus et qu’il progresse énormément. Il nomme que son ex-conjointe et lui discutent présentement pour redevenir un couple. Vous recevez un message disant que l’ex-conjointe de Daniel veut vous parler pour confirmer qu’il suit bien un suivi et qu’il progresse.
Qu’est-ce que vous lui dites quand vous la rappelez?

TAREK
Tarek est votre client et vient de terminer son programme de base de thérapie de groupe de 15 rencontres. Il a complété le programme suite à une demande du DPJ. Il n’a actuellement pas la garde de ses enfants. Vous recevez une demande de transmission d’information de l’intervenante du DPJ au dossier de Tarek, signée par celui-ci, l’autorisant à obtenir des informations sur son suivi avec vous.
Avez-vous le droit de lui communiquer les informations?

JOSEPH
Joseph est votre client et vient de terminer son programme de base de thérapie de groupe de 15 rencontres. Il vient vous voir puisque son intervenante du DPJ aimerait nous parler pour avoir des informations sur son suivi et ainsi procéder à la réévaluation de son dossier. Il veut que vous parlez avec elle, mais uniquement mentionner les informations qui l’aideront avec son dossier au DPJ. Est-ce que vous pouvez faire ça? Que devez-vous discuter avec lui?

30
Q

LIMITES LÉGALES À LA CONFIDENTIALITÉ

A

DANGER IMMINENT POUR L’INDIVIDU OU UNE PERSONNE IDENTIFIABLE
18. Le psychologue peut communiquer un renseignement protégé par le secret professionnel, en vue de prévenir un acte de violence, dont un suicide, lorsqu’il a un motif raisonnable de croire qu’un danger imminent de mort ou de blessures graves menace une personne ou un groupe de personnes identifiable.

RISQUE DE COMPROMISSION DE LA SÉCURITÉ OU DU DÉVELOPPEMENT D’UN ENFANT
39. Tout professionnel qui, par la nature même de sa profession, prodigue des soins ou toute autre forme d’assistance à des enfants et qui, dans l’exercice de sa profession, a un motif raisonnable de croire que la sécurité ou le développement d’un enfant est ou peut être considéré comme compromis au sens de l’article 38 ou au sens de l’article 38.1, est tenu de signaler sans délai la situation au directeur