Cours 5: La psychothérapie auprès des jeunes: Survol et modèles d’intervention Flashcards
L’abus auprès des jeunes
❏ L’abus ou la maltraitance à l’enfance a des effets délétères à tous les niveaux (physique, cognitif, psychologique, socio-affectif)
❏ Trauma relationnel (violence vecu par rapport à un autre individu, souvent qqun de significatif)
❏ Les parents sont souvent les auteurs du geste (violence intra-familiale)
❏ Il existe 4 formes d’abus
o Physique (frapper)
o Sexuel (peut être exploitation sexuelle)
o Psychologique (acte de blessure émotionnelle)
o Négligence (ne répond pas au besoins physique ou émotionnelle de l’enfant)
La sévérité du geste, fréquence du geste
- Frapper l’enfant avec un objet VS lui donner une tape
- À tous les jours VS une fois de temps en temps lorsque papa est stressé
- L’abus le plus fréquent = négligence, ensuite l’abus physique
- Cumul de violence = impact plus difficile
M
Impacts de l’abus et de la violence
Domaines du développement VS Impacts recensés
Développement physique
• Trouble de la croissance (violence de type émotionnel/affective à un impact sur la croissance de l’enfant (ralentissement))
• Énurésie (pipi sur soi, soit pendant la nuit ou dans le jour)
• Délai dans le développement moteur (capacité motrice affecté)
• Symptômes somatiques (enjeux psycho impact sur le physique)
Impacts de l’abus et de la violence
Domaines du développement VS Impacts recensés
Développement cognitif (Capacité de raisonnement)
• Retards au plan du développement cognitif
• Troubles du langage
• Difficultés académiques (sous performer)
• Atteintes dans capacités attentionnelles (surchargé par le stress de la violence = pas capable de porter attention)
Impacts de l’abus et de la violence
Domaines du développement VS Impacts recensés
Développement socio-affectif
• Difficultés de régulation émotionnelle (expression des émotions)
• Difficultés au plan de la socialisation (difficulté d’avoir des amis, ou leader négatif)
• Enjeux au plan de l’attachement (méfiant ou trop familier)
• Difficultés comportementales (p.ex.: agressivité)
• Plus haut risque d’enjeux de santé mentale (plus ado et adulte)
Signalement au DPJ
❏ Le Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) est une instance visant à protéger les jeunes (moins de 18 ans) de situations de compromissions
Les rôles du DPJ :
❏ Évaluer la situation de l’enfant;
❏ Déterminer et appliquer les mesures pour corriger la situation;
❏ Réviser la situation de l’enfant après l’application des mesures.
En tant que citoyen
- Doivent signaler toutes les situations d’abus sexuels et d’abus physique
- Peuvent signaler les autres situations pouvant compromettre la sécurité ou le développement d’un enfant (ex. négligence)
En tant qu’intervenant (psychosociaux [psycho ed, psy…], enseignants, professionnel qui ouvre dans milieu de garde [garderie] et policier)
- Doivent signaler toutes les situations visées par la loi sur la protection de la jeunesse (LPJ) dans l’exercice de leurs fonctions
- Bris du secret professionnel
Signalement au DPJ
Les mesures sont différentes et varient selon et ;
Les types de mesure
❏ Le contexte (type d’abus, risques pour le jeune [éminent vs non], récidive, fratrie déjà signalée auparavant)
❏ Les ressources (cellule familiale [bcp de stresseurs ou non], famille élargie, soutien externe [suivi psycho…])
Les types de mesure :
❏ Interventions sur les compétences parentales (inscrire parents dans des programmes);
❏ Garde accordée à la famille élargie (grands-parents);
❏ Placement en Centre Jeunesse (la durée varie).
Très souvent, l’objectif est de viser un maintien dans la famille lorsque c’est possible
Spécificités de la thérapie auprès des jeunes
Stimulant et demande de la créativité (devoir être créatif pour connecter avec eux)
Exigeant en raison du contexte systémique (on travaille avec le système de l’enfant)
❏ Relation avec l’enfant
❏ Relation avec les parents de l’enfant
❏ Relation avec le milieu éducatif de l’enfant
❏ Relation avec d’autres systèmes qui interagissent avec l’enfant
Rôle du psychologue diffère de celui des autres intervenants
La relation thérapeutique est unique (vision de la vie de l’enfant qui est globale, tandis que d’autres intervenants vont plus être centré sur certains axes)
Cadre thérapeutique (règles lors de l’intervention)
Posture neutre
❏ L’espace thérapeutique est à remplir par le jeune
Posture de non-jugement et curiosité marquée (s’intéresser à l’enfant)
❏ Jeune peut tout dire et faire*
❏ * sauf si : se met en danger, nous met en danger ou brise le matériel
Importance de la confidentialité et de l’alliance thérapeutique
❏ Bris de la confidentialité dans certains contextes (suicidaire, danger homicidaire)
Exemple clinique
❏ Jeu du roi de la montagne, on l’écoute = permet de mieux comprendre le jeune et il arrête de se méfier de la thérapeute.
❏ Faire preuve de curiosité est essentiel
Le travail thérapeutique avec les jeunes
Comment entre-t-on en lien avec le jeune?
❏ À travers une activité servant de support (p. ex.: jeu, dessin)
❏ La capacité réflexive de l’enfant est limitée
❏ Exploiter l’expression symbolique (le langage de l’enfant)
Analyse des éléments transférentiels (transfert (ce que le client nous transfert)/contre-transfert (comment je me sens en sa présence [renseigne sur comment l’enfant fait sentir les autres autour de lui])
❏ Comment je me sens avec ce jeune? Qu’est-ce que le jeune rejoue dans notre relation?
Analyse du matériel livré par le jeune:
❏ Ce que le jeune crée en séance est rarement anodin
Exemple clinique (dessin de la famille: dessine juste papa et maman et elle, malgré qu’elle a un grand frère = rivalité avec fratrie)
Traumas relationnels (violence) et le lien avec l’intervention
L’intervention auprès des jeunes ayant vécu un contexte d’abus est complexe:
❏ Plusieurs intervenants sont souvent impliqués (jeune devient méfiant)
❏ Il faut composer avec des stresseurs d’envergure vécus par le jeune
❏ L’absence des figures parentales (car pas bonne)
Méfiance envers l’autre (le thérapeute)
Hypothèses?: confiance à quelqu’un qui nous a blesser = peut être que la nouvelle personne va aussi me blesser
❏ Difficulté à être en lien : trop distant ou aucune frontière
❏ Le processus d’intervention peut être très long
❏ Plusieurs méthodes d’intervention peuvent être envisagées
Structure de la thérapie
- Entretien initial:
❏ Motif de consultation (Pour qui? Pour quoi?)
❏ Consentement des deux parents
❏ Début de l’alliance avec le jeune
- Processus d’évaluation:
❏ Développement de l’enfant
❏ Système de l’enfant
❏ Évaluation cognitive et affective
- Intervention:
❏ Rencontres hebdomadaires de 50 minutes
❏ Implication du parent (rencontres bilans, communication ponctuelle)
❏ Plusieurs modalités : thérapie par le jeu, thérapie familiale, etc.
« Lorsqu’il intervient auprès d’un enfant mineur âgé de moins de 14 ans, le psychologue voit à obtenir le consentement d’un des deux parents, à moins qu’il ait des raisons de croire (contexte familial tendu, propos négatifs) que l’autre parent n’est pas au courant ou encore qu’il ne consentirait pas à la prestation des services professionnels. […] le psychologue prend tous les moyens raisonnables afin d’obtenir le consentement des deux parents. »
L’évaluation psychologique
❏ Processus permettant d’avoir une compréhension globale du fonctionnement psychologique du jeune
❏ Par le biais d’entrevues cliniques (p. ex.: l’entrevue d’anamnèse)
❏ Par l’administration de tests psychologiques
Permet de :
❏ Poser des diagnostics (selon les critères du DSM-V)
❏ Créer un plan d’intervention axé sur les besoins du jeune
❏ Émettre des recommandations
❏ Former notre compréhension clinique du jeune