La neuropsychologie de l'enfant Flashcards
Les premiers manuels en français consacrés à la neuropsychologie de l’enfant sont parus en quelles années?
seulement au début des années 2000.
Il est important quand on parle de neuropsychologie de l’enfant de faire la différence entre quoi?
Il est important quand on parle de neuropsychologie de l’enfant de faire la différence entre les troubles acquis des grandes fonctions cognitives et ceux qui sont neurodéveloppementaux.
Les principaux troubles neurodéveloppementaux qui occasionnent des atteintes cognitives sont ?
- Les principaux troubles neurodéveloppementaux qui occasionnent des atteintes cognitives sont l’autisme et le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.
Lussier et al. (2017) dans la 3e édition de l’ouvrage intitulé Neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent propose de distinguer:
- Les troubles neurodéveloppementaux:
- les troubles du langage oral et dysphasies 2. les troubles praxiques et visuospatiaux
- le syndrome des fonctions non verbales 4. les troubles du spectre de l’autisme
- le syndrome dysexécutif
- le syndrome Gilles de la Tourette
- le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité
- Les troubles spécifiques des apprentissages:
- Les troubles spécifiques du langage écrit (dyslexie et dysorthographie)
- Les troubles spécifiques du calcul et la dyscalculie
- Les troubles neuropsychiatriques :
- Les troubles déficitaires de l’attention complexes avec ou sans hyperactivité
- Les problèmes de comportement
- Les troubles disruptifs du contrôle des impulsions et des conduites (DSM-5)
- Les troubles dépressifs
- Les troubles anxieux
- Les troubles obsessionnels compulsifs
- Les troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress
- Les troubles du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques
- Les autres troubles du développement (syndrome d’alcoolisation fœtale, neurofibromatose ou syndrome de Turner)
Quels sont les objectifs particuliers de la neuropsychologie de l’enfant?
Les objectifs particuliers de la neuropsychologie de l’enfant sont d’élaborer des modèles spécifiques et de mettre au point des évaluations et des prises en charge adaptées à l’enfant lors de difficultés diverses.
Cette démarche implique de décrire les aspects développementaux des relations cerveau-cognition, c’est-à-dire comment s’édifient l’appareil cognitif et les structures cérébrales ainsi que leurs relations complexes.
Plus précisément, pour comprendre comment l’enfant acquiert une fonction particulière, il faut en identifier les différentes étapes, déterminer leur chronologie d’apparition ainsi que les contraintes cérébrales dans lesquelles elles se construisent.
Lussier et al. (2017) insistent sur les risques inhérents à la transposition des données de la neuropsychologie adulte à celle de l’enfant, pourquoi?
Le cerveau est chez l’enfant hautement interconnecté et c’est seulement dans le cours du développement que les réseaux neuronaux se spécialisent de façon croissante et deviennent ainsi relativement modulaires.
Les modèles de la neuropsychologie de l’enfant postulent qu’en cas de développement atypique, même lorsque les performances sont dans la normale, elles sont souvent sous-tendues par des processus cognitifs et neuronaux différents.
Les troubles neurodéveloppementaux doivent être compris dans le contexte dynamique du développement plutôt qu’appréhendés comme renvoyant aux composantes endommagées d’un système modulaire inné.
Chez l’enfant, l’étude des lésions acquises et de leurs conséquences sur la cognition soulève un certain nombre de difficultés, lesquels?
Notamment, les lésions pré- et périnatales (liées par exemple aux anoxies de la naissance et à la prématurité) et celles dues aux encéphalites bactériennes sont les plus fréquentes et occasionnent des dommages diffus et/ou étendus.
L’interprétation des données est plus complexe chez l’enfant car la lésion survient dans un contexte de grandes capacités de plasticité cérébrale et de récupération fonctionnelle:
* D’une part, la formulation d’hypothèses sur le niveau d’acquisition fonctionnelle antérieure de l’enfant est confrontée au problème de la variabilité interindividuelle « des rythmes et des niveaux de développement atteints ».
* D’autre part, les lésions cérébrales précoces ont des conséquences comportementales qui peuvent n’apparaître que longtemps après leur survenue.
L’aphasie acquise chez l’enfant, comment peut-elle être défini (selon Van Hout et Seron, 1983) :
Il s’agit d’« un trouble du langage consécutif à une atteinte du système nerveux central et survenant chez un sujet ayant déjà acquis un certain niveau de connaissance verbale » (Van Hout et Seron, 1983).
Le tableau clinique de l’aphasie acquise chez l’enfant est caractérisée par:
- Une compréhension du langage relativement préservée
- Des troubles prédominent sur le versant de l’expression : la fluence est réduite, la perturbation pouvant aller de troubles articulatoires jusqu’au mutisme
- Un discours agrammatique (les troubles syntaxiques sont les plus persistants) * Les jargons ou les loghorrées sont rares
Comment est caractérisé l’aphasie acquise dans l’étude de cas de Patterson et al (1989) ?
Étude de cas de Patterson et al. (1989):
* N.I. est une jeune patiente chez qui une hémisphérectomie gauche avait été pratiquée à l’âge de 15 ans, deux années après l’installation des crises d’épilepsie.
* Après l’opération, N.I. est décrite comme aphasique, ses performances en lecture sont très faibles et ressemblent à celles de patients adultes qui présentent une dyslexie profonde (acquise).
* Elle reconnaît parfaitement les lettres, mais les dénomme avec difficulté et ne peut réaliser des tâches phonologiques.
* Elle discrimine bien les mots fréquents et les non-mots mais ses performances de décision lexicale chutent pour des mots moins fréquents.
* Dans des épreuves d’appariement mot-image, compréhension des mots préservée seulement pour les plus familiers et concrets.
Qu’est-ce qu’une hémisphérectomie?
L’hémisphérectomie est une opération chirurgicale où un hémisphère cérébral (une moitié du cerveau) est enlevé ou désactivé.
Comment se caractérise l’aphasie acquise dans l’étude de cas de Vargha-Khadem et al (1985) ?
- Anna est une patiente qui a subi une hémisphérectomie gauche à l’âge de 10 ans et montre des capacités langagières remarquablement préservées.
- L’atteinte neurologique (AVC gauche) est prénatale et s’est manifestée à l’âge de six mois.
Ce n’est pas tant l’âge auquel intervient l’hémisphérectomie qui compte, qu’est-ce que c’est?
Ce n’est pas tant l’âge auquel intervient l’hémisphérectomie qui compte, que l’âge de début des lésions cérébrales (dans l’épilepsie, l’âge de début des crises) et « le temps laissé à la réorganisation du langage dans l’hémisphère droit ». Plus ce temps est long, meilleures seraient la réorganisation anatomo-fonctionnelle et les performances.
Comment se manifeste et sont défini les troubles développementaux du langage chez l’enfant?
De nombreux troubles neuropsychologiques surviennent dans le cours du développement « sans cause apparente » et peuvent perturber les acquisitions scolaires et les apprentissages fondamentaux.
La plupart se définissent par un écart aux normes de développement cognitif, qu’il concerne le langage (dysphasie, dyslexie, dysorthographie…) ou d’autres domaines cognitifs (dyscalculie, trouble attentionnel…).
Comment se fait le diagnostic dans le cadre de troubles développementaux du langage chez l’enfant?
– Le diagnostic est basé sur la mise en évidence d’un déficit durable des performances dans un domaine particulier.
– La perturbation n’est pas liée à un déficit sensoriel primaire (par exemple de l’acuité visuelle), à une insuffisance intellectuelle, à une lésion cérébrale acquise au cours de l’enfance, ni à des carences affectives ou éducatives graves.
– Les enfants qui sont identifiés comme « dys » le sont parce que leur profil développemental apparaît normal, ou presque, dans tous les domaines sauf dans le domaine de dysfonctionnement considéré.
Comment peut-on définir la dyslexie dans le cadre d’un trouble neurodéveloppemental chez l’enfant?
Par exemple, la dyslexie développementale se définit comme un trouble sévère et durable de l’apprentissage de la lecture, pour lequel aucune cause particulière ne peut être mise en évidence.
* L’enfant a été normalement scolarisé, dans un milieu socioculturel propice à ces apprentissages, ne présente ni retard mental, ni déficit sensoriel, et a un trouble durable du langage écrit, avec un retard de lecture d’au moins 18 mois par rapport à l’âge scolaire.
– Dans le DSM-5, les troubles développementaux du langage sont classée dans la catégorie des « troubles spécifiques des apprentissages »
Cette catégorie regroupe les troubles spécifiques et durables de développement: lesquels? (5)
- du langage oral ou « dysphasies »
- du geste et/ou des fonctions visuospatiales ou « dyspraxies ou troubles de l’acquisition de la coordination »
- du langage écrit ou « dyslexies et dysorthographies »
- des activités numériques ou « dyscalculies »
- des processus attentionnels et des fonctions exécutives ou « TDAH »
L’appellation syndrome amnésique de l’enfant est préférable à celle d’amnésie développementale , pourquoi?
car la présence de lésions cérébrales est clairement documentée dans la plupart des observations publiées.