La neuropsychologie de l’adulte âgé Flashcards
Le vieillissement cognitif est caractérisé par :
des changements dans les capacités cognitives liées aux modifications neurophysiologiques qui s’opèrent avec l’avancée en âge
Vrai ou faux, Pendant des décennies, les travaux portant sur la cognition chez les sujets âgés ont insisté sur le déclin des capacités cognitives, et surtout mnésiques, trouvant un écho dans les plaintes spontanées des sujets âgés et dans les craintes suscitées par la médiatisation de la maladie d’Alzheimer.
Vrai
Les études récentes montrent que le vieillissement est caractérisé par une double variabilité, quelles sont elles?
- Une variabilité entre les individus
- Une variabilité selon les diverses fonctions cognitives étudiées
Comment se manifeste la variabilité dans le domaine de la mémoire chez les ainées?
– La mémoire épisodique est la plus sensible aux effets délétères du
vieillissement, la mémoire de travail l’est à un degré moindre
– La mémoire procédurale, la mémoire sémantique et la mémoire perceptive sont relativement préservées.
Dans la mémoire épisodique, la conception des niveaux de traitement (craik & Lockhart 1972) propose:
que la
persistance de la trace mnésique est fonction de la profondeur de traitement:
– Les niveaux de traitement profond sont associés à des traces mnésiques plus élaborées et plus résistantes dans le temps.
Comment fonctionne l’encodage dans la mémoire épisodique chez les sujets âgés?
- Les sujets âgés ont des difficultés à utiliser spontanément des stratégies de traitement sémantique au moment de l’encodage
– Dans une tâche où la consigne est de mémoriser des séries de mots appartenant à différentes catégories sémantiques et dont les mots sont présentés dans le désordre, les sujets jeunes regroupent les mots par catégorie sémantique dès le premier rappel, tandis que les sujets âgés le font moins spontanément.
– Les tests de reconnaissance avec distracteurs sémantiques entraînent plus de fausses reconnaissances chez les sujets âgés que chez les jeunes.
Hypothèse d’un encodage insuffisamment précis et distinctif
- Les sujets âgés éprouvent des difficultés à encoder ces informations contextuelles et ne peuvent pas s’en servir comme indices de récupération.
– Ils ont des difficultés à restituer non seulement les informations cibles mais encore plus le contexte dans lequel elles étaient présentées.
Hypothèse d’un déficit d’encodage du contexte
Les sujets jeunes encodent les items cibles et les informations associées à ces items (la voix de l’examinateur, la couleur de l’encre, ou le graphisme selon le mode de présentation, orale ou écrite), de façon automatique. Ils pourront s’appuyer sur ces éléments qui forment le contexte pour récupérer les items cibles.
- Les sujets âgés éprouvent des difficultés à encoder ces informations contextuelles et ne peuvent pas s’en servir comme indices de récupération.
Le stockage, ou maintien des informations en mémoire, est possible grâce à quoi?
- Le stockage, ou maintien des informations en mémoire, est possible grâce à la consolidation de l’information encodée.
– Les capacités de stockage peuvent être évaluées en calculant un taux d’oubli entre deux sessions de récupération d’informations.
Dans la mémoire épisodique, que dise les études par rapport au stockage?
- Les études portant sur le stockage ne montrent généralement pas de différence de taux d’oubli en fonction de l’âge lorsque le délai est court.
- A partir d’un délai d’environ 24 heures, les informations encodées en mémoire sont oubliées plus rapidement chez les sujets âgés que chez les sujets jeunes.
- De nombreuses études ont montré l’importance du sommeil dans la consolidation des informations épisodiques et plus particulièrement le sommeil lent profond.
- Or, le vieillissement s’accompagne de modifications importantes du sommeil, notamment une réduction du sommeil lent profond, ce qui pourrait contribuer à diminuer l’efficacité des processus de consolidation chez les sujets âgés.
Le sommeil paradoxal intervient également dans la consolidation, mais plutôt sur quels aspects?
sur les aspects spatiaux du souvenir et des détails contextuels.
Plus la nuit est occupée par du sommeil profond, plus les performances de rappel le lendemain sont?
élevées (Malle et al., 2015).
Comment fonctionne la récupération dans la mémoire épisodique chez les sujets âgés?
- En situation de récupération, les diminutions de performances chez les sujets âgés par rapport aux jeunes varient selon les modes de rappel (Plus le support environnemental est faible, c’est-à-dire qu’il y peu d’aide externe, moins bonne sera la performance):
– Le rappel libre entraîne le plus de difficultés chez les sujets âgés
– Le rappel indicé entraîne un peu moins de difficultés
– Pour la reconnaissance, leurs performances sont souvent équivalentes à celles des jeunes. - Hypothèse d’un déclin des mécanismes de récupération
La récupération dans la mémoire épisodique. La reconnaissance serait supporté par 2 types de processus de nature différentes:
– Des processus automatiques assimilables au sentiment de familiarité
* L’information est récupérée mais pas son contexte spatio-temporel. Le sujet « sait » que l’item faisait partie de la liste d’étude mais ne se souvient pas des détails du contexte d’encodage.
– Des processus contrôlés
* L’information et son contexte d’encodage sont récupérées. Le sujet a le sentiment de « se souvenir » et pas seulement de « savoir ».
La distinction entre les deux types de récupération (automatique/contrôlé) peut se faire à l’aide du paradigme remember/know, initialement proposé par Tulving, qui permet d’étudier la conscience associée à la récupération de l’information
– Les réponses « je me souviens » relèvent de la mémoire épisodique (reconstruction consciente de l’événement)
– Les réponses « je sais » relèvent plutôt de la mémoire sémantique (sentiment de familiarité)
* Dans le vieillissement normal, les réponses « je me souviens » diminuent avec l’âge, contrairement aux réponses « je sais », qui sont soit stables, soit en augmentation avec l’âge, permettant ainsi de compenser la diminution des premières.
Les effets de l’âge affectent ainsi les processus de récupération contrôlée, mais pas les processus de récupération automatiques.
Qu’elle est l’une des tâches le plus couramment utilisée pour évaluer la mémoire de travail?
- La mesure de l’empan est l’une des tâches les plus couramment utilisées pour évaluer la mémoire de travail (par exemple, l’empan de chiffre).
- L’empan endroit des adultes âgés est comparable à celui des jeunes
– Préservation de la boucle phonologique et du calepin visuospatial avec
l’âge - L’empan envers ou l’empan alphabétique sont sensibles aux effets de l’âge:
- Diminution des capacités de l’administrateur central avec l’âge (les difficultés se situeraient au niveau de la manipulation d’informations et non pas du stockage)
La mémoire sémantique résiste particulièrement bien aux effets de l’âge:
– L’intégrité des représentations sémantiques est avérée par des très bonnes performances aux tests de vocabulaire, de connaissances générales, de similitudes sémantiques, de définition de proverbes.
– A des tâches d’amorçage sémantique telles que les tâches de décision lexicale où certains items sont des mots précédés d’autres mots reliés sémantiquement, l’activation de la représentation sémantique du mot suivant étant plus courte s’il est relié sémantiquement au mot précédent, les sujets âgés présentaient des effets d’amorçage équivalents à ceux des sujets jeunes.