IV - Le cadre général de la convergence européenne Flashcards
Les différentes étapes de l’intégration économique
Economiste les ayant décrites
Zone de libre échange → union douanière → marché commun → union économique et monétaire.
L’économiste hongrois Béla Balassa (1961).
Zone euro :
- historique de sa constitution ;
- En 2015 : nombre d’Etats, d’habitants.
1988 : Conseil européen de Hanovre : les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEE confient à un groupe d’experts présidé par Jacques Delors la mission de préparer la mise en place de l’intégration économique.
Approuvé au sommet de Madrid en 1989 et prévu par le traité de Maastricht en 1992, passage à la monnaie unique fixé au 1er janvier 1999. Onze pays ont été retenus, tandis que d’autres étaient temporairement écartés (Grèce en 2001).
Depuis 2015, 19 Etats pour 338 M d’habitants.
Les conditions pour être membre de l’Euro (traité de Maastricht)
Signature du traité de Maastricht
EV
- le taux d’inflation ne doit pas dépasser celui des trois Etats membres présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix ;
- taux de déficit public annuel < 3 % PIB et de dette publique < 60 % ;
- stabilité des taux de change ;
- taux d’intérêt à long terme ne devant pas excéder de plus de 2 % ceux des trois EM présentant les meilleurs résultats en matière de stabilité des prix.
En mars 2005, initiative de la France et de l’Allemagne pour assouplir l’appréciation du non-respect de ces critères en tenant compte des situations économiques.
Le 7 février 1992
EV le 1er novembre 1993
Le PCS
Sigle
Adoption
But
Contenu
Pacte de stabilité et de croissance, adopté sous la forme d’une résolution du 17 juin 1997 du Conseil européen réuni à Amsterdam, puis de deux règlements du 7 juillet 1997.
Il vise à permettre aux membres de l’UEM de coordonner leurs politiques budgétaires nationales.
Il contient des éléments :
- de prévention : surveillance multilatérale, le Conseil adopte chaque année les grandes orientations des politiques économiques (GOPE) et peut adresser des recommandations aux Etats s’éloignant des règles fixées par le GOPE ;
- de répression : si la limitation du déficit budgétaire (<3 %) n’est pas respectée, la Commission analyse la situation des Etats concernés (peut abandonner/poursuivre la procédure), puis le Conseil adresse des recommandations à l’Etat qui doit mettre un terme à cette dérive.
Justification du PCS
L’appartenance a l’UEM revêt une dimension budgétaire : la consolidation des politiques budgétaires nationales afin de les protéger de tout « choc asymétrique » (hausse subite du prix du pétrole, faillite d’une banque nationale, etc.).
En 2008, la procédure pour déficit excessif à été initiée sans qu’il y soit donné suite en raison de la crise financière internationale.
Le PSC reste un élément déterminant du policy mix (combinaison des politiques budgétaire et monétaire). Elle ne se fonde que sur le critère du déficit public.
Contraintes européennes en matière de déficit budgétaire et de dette publique
Selon le traité de Maastricht, deux des cinq critères de convergence sont :
- un déficit budgétaire < 3% du PIB ;
- une dette publique < 60% du PIB.
Les sanctions qui étaient prévues dans le Pacte de croissance et de stabilité via la procédure pour déficit excessif, ont été assouplies en 2005 à l’initiative du Conseil européen :
- en cas de récession sévère (perte ≥ 2 % du PIB), les délais accordés à un Etat pour parvenir à corriger ses déficits peuvent être allongés ;
- France, Italie, Grèce, Irlande, Espagne… ont bénéficié de ces aménagements.
Signature du traité de Lisbonne
Loi autorisant la ratification du texte en France
EV
Apports politiques
Le 13 décembre 2007 par les 27 chefs d’Etat
Publication au JO le 14 février 2008
EV le 1er décembre 2009
Il octroie la personnalité juridique à l’UE, fusionne les trois anciens piliers, reconnaît le droit d’initative citoyenne, stabilise la fonction de président du Conseil européen (deux ans et demi, renouvelable une fois).
Le Conseil et le Parlement sont mis sur un pied d’égalité en termes de prérogatives législatives : codécision étendue à de nombreux domaines : contrôle aux frontières, politique commune d’immigration, coopération judiciaire en matière pénale, procédure de surveillance multilatérale dans le cadre du PSC.
Apport du traité de Lisbonne en matière de préparation budgétaire
Cadre financier pluriannuel ayant force contraignante : règlement adopté à l’unanimité du Conseil après approbation du Parlement, d’une durée alignée sur celle des mandats parlementaires et de la Commission.
Instauration d’un comité de conciliation au cours de l’élaboration du budget qui réunit les représentants du Conseil et du PE pour finaliser un projet commun de budget dans un délai de 21 jours à partir de sa convocation, Parlement et Conseil disposant ensuite de 14 jours pour approuver le projet commun ; le système des douzièmes provisoires est cependant maintenu.
Les modalités de financement de l’UE sont subordonnées à l’approbation du Parlement.
Distinction entre dépenses obligatoires/non obligatoires, accroissant de fait les prérogatives dévolues au Parlement (le Conseil décide en dernier ressort des dépenses obligatoires).
Chronologie de la crise en France et du plan de relance
Juillet 2007 : annonce par certaines banques de la dégradation en valeur de leurs fonds propres -> Moody’s diminue leur note. Repli des places financières.
Septembre 2007 : surélévation de la valeur de l’euro qui franchit la barre de 1,39 $.
Septembre 2008 : déclaration de faillite de Lehman Brothers.
6 octobre 2008 : lundi noir.
Juin 2009 : Congrès réuni à Versailles, le PdR annonce la création d’un grand emprunt.
Décembre 2009 : l’UE s’inquiète de l’état des finances publiques grecques, deux mois après une première révision à la hausse du déficit du pays à 12, 7 %.
Février 2010 : rechtute des différents marchés boursiers ; la Grèce, l’Espagne, le Portugal sont les « maillons faibles » de l’UEM.
Mai 2010 : critique par la CdC de l’aggravation du déficit budgétaire arrêté à 138 Md en 2009. L’euro se replie face au dollar.
Août 2010 : Moody’s met en garde qutre grands pays contre une dégradation de leur note AAA (Etats-Unis, France, Allemagne, R-U).
Mars 2011 : nouveau cycle de dégradation de la note souveraine grecque.
Janvier 2012 : Standard and Poor’s dégrade les notes de neuf pays de la zone euro. La France perd son triple A.
Mars 2012 : approbation d’un second plan d’aide à la Grèce par la zone euro, lui accordant 39,4 Md€.
Novembre 2012 : révision à la baisse des perspectives de croissance de la zone euro par la Commission européenne (0,4 %).
Décembre 2012 : 19e mois de hausse consécutive du chômage en France.
Août 2013 : la zone euro sort de la récession du deuxième trimestre.
Novembre 2013 : la note de la France est dégradée de AA+ à AA par Standard and Poor’s.
Septembre 2015 : L’agence de notation Moody’s dégrade la France d’un cran (AA1 -> AA2).
L’introduction du TSCG
Egalement désigné sous le nom de « pacte budgétaire », le traité est signé le 2 mars 2012 à Bruxelles par 25 pays (l’UE à 27 sauf le Royaume-Uni et la République tchèque).
Le Conseil constitutionnel a estimé que le traité ne comportait pas dispositions contraires à la Constitution et qu’il n’était donc pas nécessaire de modifier celle-ci (CC, n° 2012-653 DC, Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’UEM).
La loi de ratification est promulguée le 22 octobre 2012.
La règle d’or
Si la « règle d’or » n’a pas été constitutionnalisée, son principe a été introduit par la LO du 17 décembre 2012 relative à la programmation et à la gouvernance des finances publiques.
Les principes budgétaires de l’UE :
Adoption
liste
Règlement du 25 juin 2002
introduit (le nouveau cadre administratif et financier applicable au budget des communautés européenne - règlement du 24 novembre 2010 - ne les a pas modifié) :
- Unité et vérité budgétaire ;
- Annualité ;
- Equilibre ;
- Unité de compte ;
- Universalité ;
- Spécialité ;
- Bonne gestion financière ;
- Transparence.
Principe d’unité et de vérité budgétaire (en droit budgétaire de l’UE)
Toutes les recettes et toutes les dépenses de l’Union sont mises à la charge du budget et inscrites dans celui-ci.
L’annualité budgétaire (en droit budgétaire de l’UE)
Les crédits inscrits au budget sont autorisés pour la durée d’un exercice budgétaire (1er janvier → 31 décembre).
Les crédits d’engagement ne peuvent être reportés d’une année sur l’autre.
Les crédits de paiement couvrent les paiements qui découlent de l’exécution des engagements juridiques souscrits au cours de l’exercice ou au titre des exercices précédents.
Les crédits non utilisés sont annulés, sauf décision de report (le report des dépenses de personnel est exclu).
L’équilibre budgétaire (en droit budgétaire de l’UE)
Le budget de l’UE doit obligatoirement être équilibré en recettes et en dépenses. L’UE ne peut recourir à l’emprunt pour couvrir ses dépenses.
Le solde de chaque exercice est automatiquement inscrit dans le budget de l’exercice suivant.