ITEM 150 - Otites Infectieuses Flashcards
FR endogènes et exogènes
Endogène :
* Hérédité
* Trisomie 21, Malformation cranio-faciale, pathologie ciliaire, anomalies vélaires, déficit immunitaires
Exogènes :
* Absence d’allaitement
* Tabagisme passif
* Pollution atmosphérique
* Saison automno-hivernale
* Collectivités (crèches)
* Précarité d’hygiène
Les germes principalement responsable OMA
- Streptococcus pneumoniae
- Haemophilus influenzae
Mais aussi : Moraxella catarrhalis, Staph epidermidis, streptocoque pyogène du groupe A, germes anaérobies
Quelles parties de l’oreille innerve :
1) le nerf trijumeau
2) le nerf glossopharyngien
3) le nerf pneumogastrique
4) le nerf facial
5) plexus cervical sup
1) hélix, tragus, partie antérieure lobule, partie antérieure conque et CAE
2) la caisse du tympan
3) partie profonde du CAE
4) reste de la conque et partie initiale du CAE
5) hélix, anthélix, partie postérieure lobule
Comment se déroule l’examen physique en cas d’otalgie ?
Dans l’ordre
1) Examen de la région auriculaire : pavillon, conduit externe, tympan (otoscopie). On peut s’aider de l’audiométrie si besoin
2) Examen région péri-auriculaire : parotide, articulation temporomandibulaire, région mastoïdienne et sous-digastrique
3) Examen des paires crâniennes
4) Examen bouche, denture, nez, cavum, pharyngolarynx
En cas d’otalgie, dans quelle situation réaliser des examens complémentaires ? Citez-les
Réaliser si l’examen clinique est négative
* Endoscopie rhinopharyngée
* Imagerie des sinus, de la colonne cervicale
* Orthopantomographie (imagerie de la denture)
Caractéristiques de l’otite externe
- Macération du CAE en période de chaleur et d’humidité (dermoépidermite)
- Origine infectieuse (Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa = le + fréquent) ou mycotique (Aspergillus fumigatus, A. niger, Candida), furoncle, eczéma surinfecté
- Otalgie intense, lancinante, à la palpation du tragus ou à l’insertion de l’otoscope, apyrétique
- CAE inflammatoire, oedématisé, avec sécrétions blanchatres
- TTT : goutte auriculaire ATB (Fluoroquinolone), antalgique
- Complication : chondrite ou périchondrite ou nécrosante = chez les ID, otalgie trainante, AEG, paralysie nerfs craniens
Étiologies d’otalgie au niveau du CAE ?
- Otite externe
- Otite externe du Zona du nerf intermédiaire de Wrisberg (otalgie intense et brulante avec vésicules sur la conque, paralysie faciale péripherique)
- Bouchon de cérumen
- Corps étrangers
- Tumeurs du CAE
Étiologies d’otalgie avec lésions de l’oreille moyenne
- OMA
- Catarrhe tubaire = inflammation de la muqueuse rhinopharyngien et sécrétion. Hypoacousie, autophonie, sensation d’oreille bouchée. Rétraction du tympan
- Myringite phlycténulaire = abcès sur le tympan (dû à une infection virale). Otorrhée sanglante possible. Traiter par pipette remplie de lidocaïne.
- Otalgie par instillation de gouttes auriculaires
- Otite chronique : douloureuse en cas de surinfection
- Mastoïdite : tuméfaction inflammatoire rétroauriculaire (pathognomique)
- Pétrosite
- Pathologie tumorale
Otalgies réflexes
- Trijumeau : origine dentaire, tumeur du bord de la langue/amygdale/sillon amygdaloglosse, plancher de la bouche, rhinopharynx, articulation temporomandibulaire, sd de l’apophyse styloïde longue, névralgie
- Facial : zona, névralgie
- Glossopharyngien : angine, phlegmon amygdale, RGO, tumeur oropharynx, névralgie
- Pneumogastrique : tumeurs
- Sympathique cervical : lésion rachidienne cervicale, adénopathie inflammatoire, pathologie parotidienne, dissection carotidienne
Définition et prévalence de l’OMA
- Déf : infection de l’oreille moyenne par la trompe d’Eustache
- Prévalence :
- Incidence max = 6-24 mois
- Principalement bactérien
Congestive = tympan inflammatoire sans pus
Symptomatologie d’une OMA à S. pneumoniae
- Fièvre >38,5°C
- Otalgie importante
Pneumocoque de sensibilité diminuée à la pénicilline :
* < 18 mois
* Vie en collectivité dans un habitat urbain
* ATCD personnel d’OMA
* Administration d’aminopénicilline dans les 3 mois précédents
Quel type d’OMA conclure si :
1) Tympan inflammatoire avec reliefs gardés
2) Tympan inflammatoire avec un épanchement purulent
1) OMA congestive
2) OMA purulente
Les formes cliniques d’OMA
- Du nourrisson : asthénie, otalgie, hyperthermie, hypothrepsie
- De l’adulte
- Nécrosante de la rougeole et de la scarlatine
- Barotraumatique : guérit sans problème si pas de problème rhinopharyngé
DD d’OMA
- Otite externe diffuse, zona auriculaire débutant, otalgie réflexe : en cas d’otalgie
- Otite externe chronique, eczémateuse ou mycosique, OMC : en cas d’otorrhée persistante ou récidivante
TTT OMA :
1) Congestive
2) Enfant < 3 mois
3) Enfant < 2 ans
4) Enfant > 2 ans avec symptômes modérés
1) Désobstruction fosse nasale, instillations auriculaires (à visée antalgique), antalgique et antipyrétique par voie générale
2) Paracenthèse (prélever du pus pour trouver le germe en cause qui sont plus aléatoires que plus grand)
3) Amoxicilline si S. pneumoniae (fièvre, crèche), Amox+ac. clavulinique si H. influenzae (conjonctivite) OU céphalosporine si allergie pénicilline OU sulfaméthazole si allergie C3G 10j
4) ATB seulement si pas d’amélioration dans les 48-72h ou si symptômes importants 5j
La décision antibio tient compte :
- de l’âge
- éventuelle corrélation bactério-clinique
- tolérance
- allergies aux ATB
Complications OMA
- Mastoïdite : pus rétro-auriculaire. Réaliser une paracenthèse. (complication classique de l’OMA)
- Paralysie faciale périphérique : 5/1000 enfants
- Méningite : 1/10 000
- Labyrinthite : sd vestibulaire + surdité de perception
- Otite séromuqueuse : épanchement post-otitique. C’est la forme chronique de l’épanchement rétrotympanique qui complique 10 à 20% des OMA
- Thrombose du sinus latéral
Toute OSM unilatérale de l’adulte ou de l’enfant doit faire rechercher…
une pathologie tumorale maligne
du cavum
Qu’est-ce que l’otite séromuqueuse (OSM) ?
Une otite chronique à tympan fermé caractérisée par un épanchement inflammatoire sans symptôme d’infection aiguë.
Signes d’appel d’OSM :
- Hypoacousie est le mode de révélation habituelle
- Retrouvé dans le bilan d’OMA à répétition
- Retard d’acquisition linguistique chez le nourrisson et jeune enfant
- À l’école, enfant inattentif
Examen clinique et ttt OSM
- Otoscopie : tympan inflammatoire rétracté avec signes d’épanchement inflammatoire
- Tympanométrie et audiométrie
- Nasofibroscopie
TTT : mise en place de aérateur transtympanique ou ATT (diabolo) réduire la fréquance d’épisode OMA, prévenir l’évolution vers une cholestéatome, normaliser l’audition
Caractéristiques de la perforation tympanique
- Localisé à la pars tensa
- otorrhée non fétide
Plus grave :
* Otorrhée chronique, multirécidivante, aspect marginal, épidermose et otorrhée fétide
* Surdité de transmission
* Dysfonction tubaire chronique
Physiopath de l’otite atélectasique
Elle aboutit à la rétraction de la membrane tympanique. La dysfonction tubaire chronique ne permet plus l’équipression entre l’air dans la cavité tympanique et l’air ambiant. L’otite
chronique et l’inflammation de l’oreille moyenne fragilisent la membrane tympanique. Par dysfonction tubaire, la pression négative dans l’oreille moyenne rétracte le tympan
Définition de l’otite fibro-adhésive ou fibro-inflammatoire
C’est la conséquence directe de l’inflammation chronique de la caisse du tympan, elle est caractérisée par un comblement de la caisse du tympan par du tissu fibreux entraînant la disparition de tout espace aérien résiduel, bloquant les osselets, ne laissant que quelques espaces remplis d’une glu épaisse.
L’otoscopie fait le diagnostic en montrant un tympan épaissi, gris, blanchâtre, globalement rétracté, avec une verticalisation du manche du marteau, sans jamais mouler avec précision les
reliefs ossiculaires, comme dans l’otite atélectasique. Le tympan n’est pas perforé.
Définition et mécanisme d’apparition du cholestéatome
Le cholestéatome se définit par la présence dans l’oreille moyenne d’un épithélium malpighien kératinisé.
Les formes acquises répondent à différents mécanismes :
* migration directe à partir des berges d’une perforation tympanique marginale;
* implantation épithéliale d’origine traumatique à l’occasion d’une fracture du rocher ou post-chirurgicale;
* rétraction et invagination de la membrane tympanique (états précholestéatomateux des otites atélectasiques)
Clinique de cholestéatome
Les signes d’appel sont en général insidieux : hypoacousie d’installation progressive et/ou otorrhée purulente et fétide.
Le cholestéatome peut être longtemps méconnu, l’otorrhée étant négligée.
Cette forme d’otite chronique, dite dangereuse, peut aussi se révéler par une complication :
paralysie faciale, labyrinthite, méningite, abcès temporal ou cérébelleux, thrombophlébite du sinus latéral.
Quand soupçonner une otite tuberculeuse ?
La tuberculose se propage à la caisse du tympan par voie tubaire ou lymphatique essentiellement, ou par voie hématogène quelquefois.
Son diagnostic est difficile et doit être soupçonné devant :
- l’évolution traînante d’une otite;
- une labyrinthisation (vertiges, surdité de perception) précoce et inexpliquée d’une otite;
- une otite avec paralysie faciale en l’absence de cholestéatome;
- un aspect otoscopique nécrotique, avec perforations tympaniques multiples.
L’adénopathie préauriculaire est classique.