Item 124 : Diagnostic de l'ostéoporose Flashcards
L’ostéoporose doit être évoquée en présence :
- de facteurs de risque cliniques:
- et/ou lors de la survenue d’une fracture non traumatique;
- et/ou devant la découverte d’une ostéoporose densitométrique.
Groupes de fracture
Les fractures ostéoporotiques sont classées dans le groupe des fractures par insuffisance osseuse.
En effet. on distingue classiquement trois groupes de fractures :
les fractures traumatiques,
les fractures pathologiques
et les fractures de contrainte;
Les fractures de contrainte comprennent les fractures de fatigue (ou de stress) et les fractures par insuffisance osseuse.
Toute fracture survenant en dehors d’un traumatisme violent, c’est-à-dire pour une énergie correspondant à une simple chute de sa hauteur, doit faire évoquer le diagnostic d’ostéoporose (sauf
les fractures du crane, du rachis cervical, des trois premières vertèbres thoraciques, des doigts et des orteils).
Les plus fréquentes des fractures ostéoporotiques sont
la fracture du poignet (fracture de Pouteau-Colles, survenant autour de l”age de soixante ans),
la fracture vertébrale (préférer le terme de fracture à celui, ambigu, de tassement; survenant autour de l’age de soixante-dix ans)
et la FESF (survenant autour de I·age de quatrevingts ans).
Ainsi, la fracture du poignet doit être considérée comme un signal d’alarme conduisant à la recherche de facteurs de risque d’ostéoporose et à la réalisation d’une DMO. Attention, toutes les fractures du poignet ne sont pas
ostéoporotiques !
Ces trois types de fractures (poignet, vertèbres, FESF) ne doivent pas faire oublier les autres fractures périphériques qui peuvent également révéler une fragilité osseuse et qui sont trop souvent négligées:
humérus, côtes. bassin, tibia, …
Une OMO basse isolée n ·est pas douloureuse ! Seules les
fractures le sont !
Ainsi, devant des rachialgies aiguës ou chroniques, et en l’absence de fracture vertébrale sur les radiographies, d’autres diagnostics doivent être évoqués (rachialgies d’origine dégénérative, infectieuse, ou tumorale).
Signes cliniques de fracture
La fracture vertébrale ostéoporotique ne se manifeste pas toujours par des douleurs aiguës.
Elle peut être peu symptomatique initialement mais elle est souvent à l’origine de séquelles à type de rachialgies chroniques dues aux déformations.
Elle peut au contraire se traduire par des rachialgies aiguës d’horaire mécanique (la douleur est très nettement soulagée par le décubitus strict et elle s’aggrave à la moindre mobilisation) et une impotence fonctionnelle sévère.
La douleur s’estompe habituellement en quatre à six semaines.
L’état général du patient est conservé et l’examen neurologique est normal (la fracture ostéoporotique du corps vertébral respecte le mur postérieur).
Au total, environ deux tiers des fractures vertébrales ne sont pas portées à la connaissance médicale lors de l’épisode fracturaire. En pratique, il est recommandé de pratiquer des radiographies à la recherche de fracture{s) vertébrale(s) en cas de
perte de taille significative (.:4 cm).
Il est donc fondamental de mesurer les patients!
En effet, la mise en évidence d’une fracture vertébrale ostéoporotique peut modifier la prise en charge des patients
Indications d’ostéodensitométrie reconnues et remboursées par l’assurance maladie : 3 cas
- Pour un premier examen dans la population générale, quels que soient l’~ge et le sexe :
- Chez la femme ménopausée (y compris celle recevant un traitement hormonal de la ménopause aux posologies inférieures à celles recommandées) :
- Pour un deuxième examen :
Indications d’ostéodensitométrie reconnues et remboursées par l’assurance maladie :
- Pour un premier examen dans la population générale, quels que soient l’âge et le sexe :
- en cas de signe d’ostéoporose : découverte ou confirmation radiologique d’une fracture vertébrale, sans contexte traumatique évident; antécédent de fracture périphérique sans traumatisme majeur (sont exclues de ce cadre les fractures du crane, du rachis cervical, des orteils, des doigts);
- en cas de pathologie ou de traitement potentiellement inducteur d’ostéoporose : en cas d’initiation d’une corticothérapie~ 7,5 mg/j d’équivalent prednîsone pour une durée de plus de trois mois;
- en cas d’antécédent documenté de pathologie ou de traitement potentiellement inducteur d’ostéoporose : hypogonadisme prolongé (incluant l’androgénoprivation chirurgicale (orchideaomie) ou médicamenteuse l traitement prolongé par analogue de la GnRH), hyperthyroïdie évolutive non traitée, hypercorticisme, hyperparathyroïdie primitive et ostéogenèse imparfaite).
Indications d’ostéodensitométrie reconnues et remboursées par l’assurance maladie :
- Chez la femme ménopausée (y compris celle recevant un traitement hormonal de la ménopause aux posologies inférieures à celles recommandées) : indications supplémentaires:
- antécédent de FESF non traumatique chez un parent au premier degré;
- IMC < 19 kglm’;
- ménopause avant quarante ans qu’elle qu’en soit la cause;
- antécédent de prise de corticoïdes pendant au moins trois mois consécutifs à une dose~ 7 ,5 mg/kg d’équivalent prednisone.
Indications d’ostéodensitométrie reconnues et remboursées par l’assurance maladie :
Pour un deuxième examen
- à l’arrêt d’un traitement anti•ostéoporotique (en dehors d’un arrêt précoce pour événement indésirable) chez la femme ménopausée;
- chez la femme ménopausée sans fracture, lorsqu’un traitement n’a pas été mis en route après un premier examen montrant une valeur normale ou une ostéopénie densitométrique, une deuxième ostéodensitométrie peut être proposée trois~ cinq ans après la première en fonction de l’apparition de nouveaux facteurs de risque.
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l es radiographies standard de la fracture montrent
l’existence d’une déminéralisation homogène sans signe d’ostéolyse.
En pratique, l’évaluation morphologique du rachis (par des radiographies le plus souvent) est indiquée s’il existe
des rachialgies,
et/ou une perte de taille~ 4 cm.
Il faut savoir « traquer » la fracture vertébrale au cours du bilan de l’ostéoporose !