Insuffisance surrénalienne (Item 243) Flashcards
Insuffisance surrénale lente
Quand se trouve le nadir et le pic de sécrétion du cortisol ? Quels sont les rôles du cortisol ?
Quels sont les rôles de l’aldostérone ?
Quels sont les rôles des androgènes ?
Cortisol :
- Rythme nycthéméral de sécrétion avec nadir (minimum) entre 00-2h, et pic entre 7-9 h
- Points d’impact multiples :
* Stimulation néoglucogenèse => hyperglycémiant
* Stimulation catabolisme protidique
* Stimulation lipogenèse : viscérale et de la région faciotronculaire
* Inhibition de la sécrétion d’hormone antidiurétique
* Action stimulante sur le SNC
* Effet anti-infl et antipyrétique
* Stimulation du tonus vasculaire
* Effet minéralocorticoïde à forte dose
Aldostérone, action essentiellement rénale :
* Rétention NA++ excrétion K+ (effet minéralocorticoïde)
* Sous la dépendance prépondérante de la rénine et l’angiotensine II => sécrétion préservée si insuffisance surrénale haute par manque d’ACTH
Androgènes surrénaliens (DHEA surtout) : stimulés par l’ACTH
* Manque peut expliquer dépilation chez la femme
Quelles sont les 2 types d’insuffisances surrénales lentes ?
Quels sont les déficits en hormones respectifs ?
Quels troubles ioniques respectifs ?
Quelle caractéristique dermato respective ?
- Insuffisance surrénale IR : causes surrénaliennes <=> maladie d’Addison
- Insuffisance surrénale IIR (dite « haute ») = insuffisance corticotrope : la +freq = ↕ corticothérapie prolongée +++
Dificit hormonal :
- Insuffisance surrénale IR => déficit : cortisol + aldostérone => hypotension ++
- Insuffisance surrénale IIR=> Sécrétion d’aldostérone préservée=> tableau svt moins sévère => abs de perte de sel => collapsus +rare
Troubles ioniques :
- Insuffisance surrénale IR : perte de sel et tendance à l’hyperkaliémie
- Insuffisance surrénale IIR: Hyponatrémie <=> rétention hydrique par ↑° sécrétion d’ADH (Antidiuretic Hormone)
Dermato:
- Insuffisance surrénale IR : ACTH ↑ée par perte du rétrocontrôle (-) => mélanodermie (ACTH à forte [c]° se lie et stimule les récepteurs cutanés qui stimulent la synthèse de mélanine)
- Insuffisance surrénale IIR : ACTH normale ou basse, teint pâle
Epidémiologie :
L’insuffsiance surrénalienne lente est-elle une maladie freq ?
Pourquoi est-elle potentiellement grave ?
Pathologie classiquement rare : 1/10 000 habitants
Potentiellement grave car risque d’ISurrénale aiguë
Quelles sont les différences entre l’IS lente primaire et secondaire sur :
- Etat général ?
- Peau et musqueuse ?
- Troubles ioniques ?
- Maladies ou symptômes associées ?
Quelles sont les manifestations cliniques possibles de l’IS primaire ? (6) 3 autres manifestations +inconstantes ?
Que peut-il survenir à l’occasion d’un jeune ? de quoi peut-il se compliquer ?
Quel autre symptômes peut révéler l’IS chez le Nné ?
Manifestations possibles :
- Asthénie physique et psychique : constante, ↑ée au cours de la journée et à l’effort
- Amaigrissement, anorexie : constant, avec appétence pour le sel
- Hypotension artérielle (90%) : au début => hypotension orthostatique et ↑° pouls <=> déshydratation extracellulaire
- Nausées très freq : votmissements
- Diarrhée et dlr abdominales => /!\ suspicion ISurrénale aiguë
- Mélanodermie (80%) :
* Pigmentation prédominant sur zones exposées au soleil, zones de frottement, plis palmaires et ongles
* Taches ardoisées sur la muqueuse buccale
Manifestations +inconstantes
- *- Crampes musculaires**, **pseudo-paralysie
- Sd dépressif**
- Chez la femme : aménorrhée, dépilation axillaire et pubienne
Hypoglycémie de jeûne :
- Rarement symptomatique chez l’adulte, sauf si ISurrénale aiguë
- Peut se compliquer : convulsions, bcp +freq chez jeune enfant/nourrisson
Chez Nné : ictère cholestatique peut révéler insuffisance surrénale
Quels sont les signes clniques, svt moins marqués, de l’IS lent secondaire ? (4)
Quels autres symptômes peut-on retrouver en fct° de l’étiologie ? (2)
Signes cliniques svt moins marqués :
- Baisse TA et troubles digestifs
- Asthénie peut être la seule manifestation clinique
- Etat de choc rare (mais grave)
- Mélanodermie remplacée par : pâleur (+++)
Fct° de l’étiologie :
- Signes témoignant du déficit des autres hormones hypophysaires
- Sd tumoral avec signes de comp° chiasmatique et céphalées
Quelles sont les caractéristiques biologiques de l’iS lente primaire ? secondaire ?
Insuffisance surrénalienne IR
- Ionogramme
* Peut être normal
* Tendance à : hNa et HK+ => évoquer diag, ainsi qu’une fuite sodée (natriurèse ↑ée)
- Hypoglycémie rare chez l’adulte, sauf lors des poussées
- NFS : anémie modérée, normochrome, normocytaire, leucopénie et Héosinophilie
Insuffisance surénalienne IIR
- ** Pas de perte de sel** car sécrétion d’aldostérone préservée et ACTH basse
- Hyponatrémie de dilution mais pas d’hyperkaliémie
- Hypoglycémie +freq si insuffisance antéhypophysaire globale
Quelle confirmation diag biologique ? (3 résultats possibles)
- *Cortisolémie** :8h du matin : moment où la [c]° est la +haute de la journée :
- On conclut à ISurrénale si cortisolémie < 50 ng/ml (ou 5g/dl ou 138 nmol/l)
- Normale si cortisolémie de base à 8 h >180 ng/ml (18 g/dl ou 500 nmol/l)
- Dans tous les autres cas : tests dynamiques indispensables
Quels autres dosages hormonaux sont possibles pour confirmer le diag ?
Aldostérone + rénine :
- ISurrénale IR :
* Aldostérone : N ou ↓ en position couchée et ++en orthostatisme
*Contraste avec rénine ↑ée
- Insuffisance corticotrope :
* Rénine et aldostérone N ou légèrement ↓
Quels sont les tests dynamiques possibles si doute diagnostique après dosage de la cortisolémie ?
- Test au Synacthène®
- Test à la métopirone
- Hypoglycémie insulinique
* les 2 derniers ne se font qu’en milieu hospitalier
Test au Synacthène :
Quelles modalités ? Quel seuli de positivité ? Dans quels cas peut-elle être faussement normale ?
Modalités :
- Inj IM ou IV ampoule 0,25 mg de Synacthène® (tétracosactide = analogue de l’ACTH)
- Puis dosage cortisolémie à 30min et/ou 1 heure après
- Test (+) : cortisolémie au temps indiqué >180-210 ng/ml ou 500-600 nmol/l, ou 18-21μg/100ml(=dL), selon labo
- Réponse insuffisante : affirme ISurrénale
- Réponse normale :
* Elimine insuffisance surrénale IR (maladie d’Addison)
* Mais peut-être faussement normal dans les insuffisances corticotropes récnetes ou partielles => n’élimine pas un origine centrale
Test à la métopirone : modalités ?
Test hypoglycémie insulinique : modlités ?
Tests à la Métopirone :
- Blocage de la synthèse des stéroïdes au niv de la 11-hydroxylase => chute du taux plasmatique du cortisol (F) avec élévation de l’ACTH qui ira stimuler les composés en amont du bloc (11 désoxycortisol ou S)
- On mesure F, S et ACTH à 9 heures, avant, et le lendemain matin à la même heure après 6 prises de 3 comprimés à 250 mg de Métopirone réparties sur les 24 heures.
- Normalement, le cortisol doit s’abaisser complètement (ce qui montre que les comprimés ont bien été pris), le S s’élever à 10 μg/dl et l’ACTH doit au moins doubler son niveau de base (taux après Métopirone 150 à 300 pg/ml).
- Dans l’insuffisance hypophysaire, l’élévation du S et de l’ACTH est faible ou nulle.
- En cas d’hyperfonctionnement hypophysaire (Maladie de Cushing), la réponse de l’ACTH et du S est forte
Test hypoglycémie insulinique :
- L’abaissement prononcé de la glycémie (<2,2 mmol/l) par l’injection IV de 0,1 U/kg d’insuline provoque dans l’heure qui suit l’injection l’élévation de 100 à 200 % des taux de l’ACTH et du cortisol de base. L’épreuve est souvent couplée avec la mesure de l’hormone de croissance.
- (+) pour l’axe corticotrope si le cortisol dépasse 20 μg/dl
Quel dosage fait la différence entre une atteinte centrale et périphérique ?
- *Mesure de l’ACTH (+++)** : 8h du matin (tech de prélèvement rigoureuses) :
- ISurrénale IR : ACTH ↑é
- Insuffisance corticotrope : ACTH N ou ↓ (+++)
Quelle particularité diag chez la femme enceinte ou sous pilule oestroprogestative ?
Quelle particularité diag chez le Nné/nourrisson ?
Femme enceinte ou sous pilule oestroprogestative
- ↑° ptn porteuse du cortisol => diag doit s’appuyer sur :
- ** Valeurs seuils** de cortisol > et/ou
- ** Faisceau de présomptions** : anamnèse, taux d’ACTH et de rénine…
Nné/nourrisson :
- Abs de rythme circadien de cortisol durant les 1ers mois => :
* Savoir répéter dosages de cortisol de base
* +/- instaurer ttt probabiliste si taux cortisol ↓
* Et réaliser à distance une nouvelle évaluation par un test au Synacthène®
Quelles sont les étiologies possibles d’une insuffisance surrénalienne primaire ? (8, 4 chez l’enfant)
- Origine auto-immune
- Tuberculose bilatérale des surrénales
- VIH
- Iatrogène
- Métastases bilatérales
- Lymphome
- Maladies infiltratives : sarcoïdose, amylose…
- Causes vasculaires : nécrose surrénales par état de choc, thrombose des veines surrénaliennes, hémorragie bilatérale des surrénales sur méningite à méningocoque
Enfant :
- Bloc enzymatique (hyperplasie congénitale des surrénales)
- Adrénoleucodystrophie
Origine auto-immune = maladie d’Addison :
Quel % chez l’adulte ?
Quel sex-ratio ?
Quels ATCD familiaux freq ?
A quelles autres pathologies la maladie d’Addison peut-elle être associée ? (6…)
Quels sont les 2 sd bien caractérisés dont peut faire parti la maladie d’Addison ?
- 80% chez l’adulte en France : de loin, la cause la +freq (20% des enfants, diag svt après 10 ans)
- Sexe-ratio : 3femmes/1homme
- ATCD familiaux de maladies auto-immunes freq
Maladie d’Addison est isolée ou associée à d’autres maladies auto-immunes :
- Thyroïdite de Hashimoto (sd de Schmidt) (+++)
- DT1
- Insuffisance ovarienne précoce (ménopause précoce)
- Gastrite auto-immune +/- maladie de Biermer
- Maladie coeliaque
- Vitiligo …
2 sd ont bien caractérisés :
- *- Polyendocrinopathie auto-immune de type 1 :
- Polyendocrinopathie auto-immune de type 2** (anciennement sd de Schmidt)
Polyendocrinopathie auto-immune de type 1 :
Quelle transmission ?
Liée à la mutation de quel facteur ?
Polyendocrinopathie auto-immune de type 2 :
Quelle transmission ?
Quelle association caractérise ce sd ?
Polyendocrinopathie auto-immune de type 1 :
- Transmission autosomique récessive
- Liée à mutation du facteur de transcription AIRE (hypoparathyroïdie, candidose, insuffisance surrénale et, plus rarement, hépatite, malabsorption, hypogonadisme, hypoplasie de l’émail dentaire, vitiligo, alopécie, maladie de Biermer, hypothyroïdie, diabète, maladie coeliaque…)
Polyendocrinopathie auto-immune de type 2 :
- Transmission autosomique dominant à pénétrance variable
- ISurrénale + au moins 1 autre maladie auto-immune parmi : Hashimoto, Basedow et DT1
- D’autres maladies auto-immunes sont possibles : myasthénie, vitiligo, gastrite auto-immune, maladie de Biermer, alopécie, etc…
Rq : rechercher les signes cliniques de pathologies potentiellement associées