Insuffisance surrénalienne (Item 243) Flashcards

1
Q

Insuffisance surrénale lente

Quand se trouve le nadir et le pic de sécrétion du cortisol ? Quels sont les rôles du cortisol ?

Quels sont les rôles de l’aldostérone ?

Quels sont les rôles des androgènes ?

A

Cortisol :
- Rythme nycthéméral de sécrétion avec nadir (minimum) entre 00-2h, et pic entre 7-9 h
- Points d’impact multiples :
* Stimulation néoglucogenèse => hyperglycémiant
* Stimulation catabolisme protidique
* Stimulation lipogenèse : viscérale et de la région faciotronculaire
* Inhibition de la sécrétion d’hormone antidiurétique
* Action stimulante sur le SNC
* Effet anti-infl et antipyrétique
* Stimulation du tonus vasculaire
* Effet minéralocorticoïde à forte dose

Aldostérone, action essentiellement rénale :
* Rétention NA++ excrétion K+ (effet minéralocorticoïde)
* Sous la dépendance prépondérante de la rénine et l’angiotensine II => sécrétion préservée si insuffisance surrénale haute par manque d’ACTH

Androgènes surrénaliens (DHEA surtout) : stimulés par l’ACTH
* Manque peut expliquer dépilation chez la femme

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2
Q

Quelles sont les 2 types d’insuffisances surrénales lentes ?

Quels sont les déficits en hormones respectifs ?

Quels troubles ioniques respectifs ?

Quelle caractéristique dermato respective ?

A
  • Insuffisance surrénale IR : causes surrénaliennes <=> maladie d’Addison
  • Insuffisance surrénale IIR (dite « haute ») = insuffisance corticotrope : la +freq = ↕ corticothérapie prolongée +++

Dificit hormonal :

  • Insuffisance surrénale IR => déficit : cortisol + aldostérone => hypotension ++
  • Insuffisance surrénale IIR=> Sécrétion d’aldostérone préservée=> tableau svt moins sévère => abs de perte de sel => collapsus +rare

Troubles ioniques :

  • Insuffisance surrénale IR : perte de sel et tendance à l’hyperkaliémie
  • Insuffisance surrénale IIR: Hyponatrémie <=> rétention hydrique par ° sécrétion d’ADH (Antidiuretic Hormone)

Dermato:

  • Insuffisance surrénale IR : ACTH ↑ée par perte du rétrocontrôle (-) => mélanodermie (ACTH à forte [c]° se lie et stimule les récepteurs cutanés qui stimulent la synthèse de mélanine)
  • Insuffisance surrénale IIR : ACTH normale ou basse, teint pâle
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3
Q

Epidémiologie :

L’insuffsiance surrénalienne lente est-elle une maladie freq ?

Pourquoi est-elle potentiellement grave ?

A

Pathologie classiquement rare : 1/10 000 habitants

Potentiellement grave car risque d’ISurrénale aiguë

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4
Q

Quelles sont les différences entre l’IS lente primaire et secondaire sur :

  • Etat général ?
  • Peau et musqueuse ?
  • Troubles ioniques ?
  • Maladies ou symptômes associées ?
A
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5
Q

Quelles sont les manifestations cliniques possibles de l’IS primaire ? (6) 3 autres manifestations +inconstantes ?

Que peut-il survenir à l’occasion d’un jeune ? de quoi peut-il se compliquer ?

Quel autre symptômes peut révéler l’IS chez le Nné ?

A

Manifestations possibles :
- Asthénie physique et psychique : constante, ée au cours de la journée et à l’effort
- Amaigrissement, anorexie : constant, avec appétence pour le sel
- Hypotension artérielle (90%) : au début => hypotension orthostatique et ↑° pouls <=> déshydratation extracellulaire
- Nausées très freq : votmissements
- Diarrhée et dlr abdominales => /!\ suspicion ISurrénale aiguë
- Mélanodermie (80%) :
* Pigmentation prédominant sur zones exposées au soleil, zones de frottement, plis palmaires et ongles
* Taches ardoisées sur la muqueuse buccale

Manifestations +inconstantes

  • *- Crampes musculaires**, **pseudo-paralysie
  • Sd dépressif**
  • Chez la femme : aménorrhée, dépilation axillaire et pubienne

Hypoglycémie de jeûne :

  • Rarement symptomatique chez l’adulte, sauf si ISurrénale aiguë
  • Peut se compliquer : convulsions, bcp +freq chez jeune enfant/nourrisson

Chez Nné : ictère cholestatique peut révéler insuffisance surrénale

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6
Q

Quels sont les signes clniques, svt moins marqués, de l’IS lent secondaire ? (4)

Quels autres symptômes peut-on retrouver en fct° de l’étiologie ? (2)

A

Signes cliniques svt moins marqués :

  • Baisse TA et troubles digestifs
  • Asthénie peut être la seule manifestation clinique
  • Etat de choc rare (mais grave)
  • Mélanodermie remplacée par : pâleur (+++)

Fct° de l’étiologie :

  • Signes témoignant du déficit des autres hormones hypophysaires
  • Sd tumoral avec signes de comp° chiasmatique et céphalées
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7
Q

Quelles sont les caractéristiques biologiques de l’iS lente primaire ? secondaire ?

A

Insuffisance surrénalienne IR
- Ionogramme
* Peut être normal
* Tendance à : hNa et HK+ => évoquer diag, ainsi qu’une fuite sodée (natriurèse ↑ée)
- Hypoglycémie rare chez l’adulte, sauf lors des poussées
- NFS : anémie modérée, normochrome, normocytaire, leucopénie et Héosinophilie

Insuffisance surénalienne IIR

  • ** Pas de perte de sel** car sécrétion d’aldostérone préservée et ACTH basse
  • Hyponatrémie de dilution mais pas d’hyperkaliémie
  • Hypoglycémie +freq si insuffisance antéhypophysaire globale
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8
Q

Quelle confirmation diag biologique ? (3 résultats possibles)

A
  • *Cortisolémie** :8h du matin : moment où la [c]° est la +haute de la journée :
  • On conclut à ISurrénale si cortisolémie < 50 ng/ml (ou 5g/dl ou 138 nmol/l)
  • Normale si cortisolémie de base à 8 h >180 ng/ml (18 g/dl ou 500 nmol/l)
  • Dans tous les autres cas : tests dynamiques indispensables
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9
Q

Quels autres dosages hormonaux sont possibles pour confirmer le diag ?

A

Aldostérone + rénine :
- ISurrénale IR :
* Aldostérone : N ou ↓ en position couchée et ++en orthostatisme
*Contraste avec rénine ↑ée

  • Insuffisance corticotrope :
    * Rénine et aldostérone N ou légèrement ↓
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10
Q

Quels sont les tests dynamiques possibles si doute diagnostique après dosage de la cortisolémie ?

A

- Test au Synacthène®
- Test à la métopirone
- Hypoglycémie insulinique
* les 2 derniers ne se font qu’en milieu hospitalier

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11
Q

Test au Synacthène :

Quelles modalités ? Quel seuli de positivité ? Dans quels cas peut-elle être faussement normale ?

A

Modalités :

  • Inj IM ou IV ampoule 0,25 mg de Synacthène® (tétracosactide = analogue de l’ACTH)
  • Puis dosage cortisolémie à 30min et/ou 1 heure après
  • Test (+) : cortisolémie au temps indiqué >180-210 ng/ml ou 500-600 nmol/l, ou 18-21μg/100ml(=dL), selon labo
  • Réponse insuffisante : affirme ISurrénale
  • Réponse normale :
    * Elimine insuffisance surrénale IR (maladie d’Addison)
    * Mais peut-être faussement normal dans les insuffisances corticotropes récnetes ou partielles => n’élimine pas un origine centrale
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12
Q

Test à la métopirone : modalités ?

Test hypoglycémie insulinique : modlités ?

A

Tests à la Métopirone :

  • Blocage de la synthèse des stéroïdes au niv de la 11-hydroxylase => chute du taux plasmatique du cortisol (F) avec élévation de l’ACTH qui ira stimuler les composés en amont du bloc (11 désoxycortisol ou S)
  • On mesure F, S et ACTH à 9 heures, avant, et le lendemain matin à la même heure après 6 prises de 3 comprimés à 250 mg de Métopirone réparties sur les 24 heures.
  • Normalement, le cortisol doit s’abaisser complètement (ce qui montre que les comprimés ont bien été pris), le S s’élever à 10 μg/dl et l’ACTH doit au moins doubler son niveau de base (taux après Métopirone 150 à 300 pg/ml).
  • Dans l’insuffisance hypophysaire, l’élévation du S et de l’ACTH est faible ou nulle.
  • En cas d’hyperfonctionnement hypophysaire (Maladie de Cushing), la réponse de l’ACTH et du S est forte

Test hypoglycémie insulinique :

  • L’abaissement prononcé de la glycémie (<2,2 mmol/l) par l’injection IV de 0,1 U/kg d’insuline provoque dans l’heure qui suit l’injection l’élévation de 100 à 200 % des taux de l’ACTH et du cortisol de base. L’épreuve est souvent couplée avec la mesure de l’hormone de croissance.
  • (+) pour l’axe corticotrope si le cortisol dépasse 20 μg/dl
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13
Q

Quel dosage fait la différence entre une atteinte centrale et périphérique ?

A
  • *Mesure de l’ACTH (+++)** : 8h du matin (tech de prélèvement rigoureuses) :
  • ISurrénale IR : ACTH ↑é
  • Insuffisance corticotrope : ACTH N ou ↓ (+++)
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14
Q

Quelle particularité diag chez la femme enceinte ou sous pilule oestroprogestative ?

Quelle particularité diag chez le Nné/nourrisson ?

A

Femme enceinte ou sous pilule oestroprogestative

  • ° ptn porteuse du cortisol => diag doit s’appuyer sur :
  • ** Valeurs seuils** de cortisol > et/ou
  • ** Faisceau de présomptions** : anamnèse, taux d’ACTH et de rénine…

Nné/nourrisson :
- Abs de rythme circadien de cortisol durant les 1ers mois => :
* Savoir répéter dosages de cortisol de base
* +/- instaurer ttt probabiliste si taux cortisol ↓
* Et réaliser à distance une nouvelle évaluation par un test au Synacthène®

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15
Q

Quelles sont les étiologies possibles d’une insuffisance surrénalienne primaire ? (8, 4 chez l’enfant)

A
  • Origine auto-immune
  • Tuberculose bilatérale des surrénales
  • VIH
  • Iatrogène
  • Métastases bilatérales
  • Lymphome
  • Maladies infiltratives : sarcoïdose, amylose…
  • Causes vasculaires : nécrose surrénales par état de choc, thrombose des veines surrénaliennes, hémorragie bilatérale des surrénales sur méningite à méningocoque

Enfant :

  • Bloc enzymatique (hyperplasie congénitale des surrénales)
  • Adrénoleucodystrophie
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16
Q

Origine auto-immune = maladie d’Addison :

Quel % chez l’adulte ?

Quel sex-ratio ?

Quels ATCD familiaux freq ?

A quelles autres pathologies la maladie d’Addison peut-elle être associée ? (6…)

Quels sont les 2 sd bien caractérisés dont peut faire parti la maladie d’Addison ?

A

- 80% chez l’adulte en France : de loin, la cause la +freq (20% des enfants, diag svt après 10 ans)

  • Sexe-ratio : 3femmes/1homme

- ATCD familiaux de maladies auto-immunes freq

Maladie d’Addison est isolée ou associée à d’autres maladies auto-immunes :

  • Thyroïdite de Hashimoto (sd de Schmidt) (+++)
  • DT1
  • Insuffisance ovarienne précoce (ménopause précoce)
  • Gastrite auto-immune +/- maladie de Biermer
  • Maladie coeliaque
  • Vitiligo …

2 sd ont bien caractérisés :

  • *- Polyendocrinopathie auto-immune de type 1 :
  • Polyendocrinopathie auto-immune de type 2** (anciennement sd de Schmidt)
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17
Q

Polyendocrinopathie auto-immune de type 1 :

Quelle transmission ?

Liée à la mutation de quel facteur ?

Polyendocrinopathie auto-immune de type 2 :

Quelle transmission ?

Quelle association caractérise ce sd ?

A

Polyendocrinopathie auto-immune de type 1 :

  • Transmission autosomique récessive
  • Liée à mutation du facteur de transcription AIRE (hypoparathyroïdie, candidose, insuffisance surrénale et, plus rarement, hépatite, malabsorption, hypogonadisme, hypoplasie de l’émail dentaire, vitiligo, alopécie, maladie de Biermer, hypothyroïdie, diabète, maladie coeliaque…)

Polyendocrinopathie auto-immune de type 2 :

  • Transmission autosomique dominant à pénétrance variable
  • ISurrénale + au moins 1 autre maladie auto-immune parmi : Hashimoto, Basedow et DT1
  • D’autres maladies auto-immunes sont possibles : myasthénie, vitiligo, gastrite auto-immune, maladie de Biermer, alopécie, etc…

Rq : rechercher les signes cliniques de pathologies potentiellement associées

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18
Q

Quels examens complémentaires pour confirmer diag ? (2)

A
  • Auto-Ac : anti-21-hydroxylase (+++)
    * Retrouvés à 80-90% au début de la maladie
    * Peuvent disparaître ensuite ;
  • TDM +++ : Surrénales atrophiques
19
Q

Tuberculose bilatérale des surrénales :

Quel % des ISurrénalienne primaire ?

Quelle mécanisme de contamination ?

Quels terrains favorisants ?

Quels examens complémentaires ?

A
  • 10% des maladies d’Addison en Europe
  • Localisation surrénalienne du BK (bacille de Koch) après dissémination hématogène pls années après 1ère localisation de la tuberculose

Terrain :

  • Svt sujets transplantés de pays avec tuberculose endémique
  • IDp<strong>é</strong> : ATCD de tuberculose et/ou autre atteinte symptomatique de la maladie

Examens complémentaires possibles :

  • TDM surrénales +++ : surrénales ↑ée de taille à la phase initiale puis atrophient et calcification dans 50% des cas
  • Radio tho et TDM tho : signes de tuberculose +/- au stade de séquelles
  • Bilan des ≠ localisations de la tuberculose est indispensable
20
Q

Quels sont les mécanismes de l’insuffisance surrénalienne primaire dans le VIH ? plutôt à quel stade de la maladie ?

Quel risque diag si dénutrtion ?

A

Mécanismes multiples :

  • Infection opportuniste surrénalienne : CMV ++, toxo, BK ou mycobactérie atypique, cryptococcose ou histoplasmose
  • Pathologie maligne : lymphome…
  • Mécanisme iatrogène : kétoconazole, rifampicine…
  • Atteinte de l’hypophyse par lymphome ou infection à CMV….
  • Prise simultanée corticoïde anti-infl (même faible dose) + ritonavir
  • Habituellement à stade avancé de la maladie
  • Si hypoprotidémie impte => sous-estimation de la fct° surrénalienne => évaluation cortisol libre + avis spécialiés
21
Q

Quelles sont les causes iatrogènes d’insuffisance surrénalienne primaire ? (4)

A

Iatrogènes :
- Surrénalectomie bilatérale
- Anticortisolique de synthèse : mitotane, Lysodren® ; kétoconazole, Kétoconazole HRA® ; métyrapone, Métopirone®
- Nécrose hémorragique par :
* Thrombopénie à l’héparine ou à l’eltrombopag (Révolade®)
* Analogue de la thrombopoïétine
* Complication
hémorragiquedesanticoagulants

22
Q

Métastases bilatérales :

Quels peuvent être les primitifs ? (5)

Quel examen diag ?

Quel examen complémentaire si doute diag ? attention : quelle précaution à prendre avant sa réalisation ?

A

- KC du poumon, digestifs, rein, sein ou ORL

  • TDM montre 2 masses surrénaliennes : primitif +svt facilement retrouvé (TDM TAP, fibroscopie bronchique…)
  • Biopsie surrénalienne peut aider : /!\ car avant biopsie : formellement éliminer phéochromocytome
23
Q

Hyperplasie congénitale des surrénales :

Quelle transmission ?

Quel gène muté est le svt en cause ?

Quelle conséquence sur les androgènes ?

Quand se diag une forme complète ? quels symptômes ? Quelle prévention ?

Quelle clinique d’une forme partielle ?

A
  • Autosomiques récessives
  • Gène le +svt en cause : celui codant la 21-hydroxylase
  • Déviation vers voie des androgènes => augmentation sécrétion des androgènes => ambiguïté sexuelle chez petite fille

Forme complète :

  • Diag en néonatale sur déshydratation avec perte de sel et troubles digestifs (insuffisance surrénale aiguë)
  • Prévention : dépistage néonatal systématique en France depuis 1995 (dosage de la 17-hydroxyprogestérone sur papier buvard au 3ème jour de vie)

Formes partielles (non classiques) : enz mutée a gardé une partie de son activité

  • Révélées +tardivement sur hirsutisme et autres signes d’Handrogénie chez femme
  • Dans ces cas : insuffisance surrénale absente ou partielle
24
Q

Adrénoleucodystrophie :

Quelle transmission ?

Touche quelle population ?

Clinique ? (2)

A
  • Maladie récessive liée à l’X => accumulation d’AG à très longue chaîne par mutation d’un gène codant un transporteur de ces mlc dans le peroxysome
  • Touche les garçons, dans l’enfance ou début de l’âge adulte

Clinique associe :

  • ISurrénale : peut apparaître isolée au début +
  • Troubles neuro progressif mais intensité et date d’apparition variables
25
Q

Donner 2 atures étiologies d’ lSurrénalienne primaire ?

A

Très rare:

  • Hypoplasie congénitale des surrénales (mutation de DAX1)
  • Mutation inactivatrice du récepteur de l’ACTH …
26
Q

Quelles sont les étiologies possibles d’insuffisance corticotrope ? (8)

A

- Interruption d’une corticothérapie prolongée +++

  • Tumeur de la région hypothalamo-hypophysaire
  • Atteinte auto-immune : hypophysite
  • Granulomatose : sarcoïdose++
  • Traumatisme
  • Chirurgie hypophysaire
  • Radiothérapie
  • Nécrose brutale sur choc hypovolémique dans le post-partum (sd de Sheehan) (très rare)
27
Q

Interruption d’une corticothérapie prolongée :

Quelle dose nécessaire pour créer l’insuffisance surrénalienne ?

Quand une décompensation peut-elle survenir ? (2)

Tableau des 1/2 vie en image

A
  • Dose supra-physiologique (>30 mg d’équivalent hydrocortisone <=> >7 mg prednisone) pdt 3-4 semaines
  • Décompensation peut survenir si :
    * Pathologie intercurrente
    * Dose < 5 mg d’équivalent prednisone (<=> 20 mg d’hydrocortisone)

Rq: ATCD de corticothérapie qq soit la voie d’administration doivent être recherchés : corticoT percutanée, IM (formes retard +++), intra-articulaire, forme inhalée, VO

28
Q

Traitement :

Quand doit débuter le ttt d’une ISurrénalienne ?

Cela empêche-t-il le dosage d’ACTh et le test au Synacthène ?

A
  • Ttt ISurrénale suspectée doit débuté sans attendre le résultat des dosages hormonaux ++++
  • Non : car durée de vie très courte de l’hydrocortisone => prélèvements avant prise du matin
29
Q

En quoi consiste le ttt d’une insuffisance périphérique ?

En quoi consiste le ttt d’une insuffisance corticotrope ?

Quelle est la durée du ttt ?

Ttt étiologique en fct° de la cause

A
  • *- Glucocorticoïde** : hydrocortisone (Hydrocortisone Roussel® 10 mg), 15-25 mg/jour, en 2-3 prises/j, la dose la +élevée étant donnée le matin, la suivante en début d’après-midi (2 prises) ou bien les suivantes le midi et dans l’après-midi (3 prises)
  • *- Minéralocorticoïde** : fludrocortisone (Flucortac®), 50-50 μg/jour en 1 prise
  • Insuffisance corticotrope : seule l’hydrocortisone nécessaire (+++)

Durée du ttt :
- Ttt à vie (+++) ou
- → preuve de la récupération de l’axe hypophysosurrénalien si :
* Insuffisance corticotrope post-corticoT
* Après exérèse adénome cortisolique de la surrénale
* Après l’exérèse d’un adénome corticotrope

Rq : Si déficit combiné : théoriquement préférable de ttt en 1/ ISurrénale et en 2/ le déficit thyroïdien ISurrénale + hypothyroïdie mais en pratique : les 2 svt commencés en même temps sans incident

30
Q

Que doit avoir le patient sur lui ?

Quel type de régime alimentaire ? (2)

Quels ttt faut-il éviter ?

Comment le patient doit-il adapter son ttt en cas de situations à risque ?

Dans quels cas faut-il savoir administrer de l’hydrocortisone par voie SC ?

A

Avoir sur soi les outils de sécurité :

  • Carte d’insuffisance surrénale +/- bracelet ou collier d’alerte
  • Recommandations d’urgence en langue étrangère si voyage
  • Comprimés d’hydrocortisone et si déficit en minéralocorticoïdes, de fludrocortisone
  • Boîte d’hydrocortisone inj et le matériel pour l’inj

Régime :

  • Normosodé
  • Eviter : réglisse et jus pamplemousse

Proscrire : laxatifs, diurétiques, millepertuisSavoir adapter le ttt oral glucocorticoïde

Adaptation du ttt :

  • Abandonner la traditionnelle consigne « Doublez ou triplez la dose d’hydrocortisone » au profit d’une consigne personnalisée
  • Savoir adapter ttt aux situations particulières : chaleur, exercice physique, voyages

Savoir administrer l’hydrocortisone par voie SC (inj 100 mg d’hydrocortisone en SC) si :

  • *- > 2 vomissements/diarrhées** en moins d’une demi-journée ou
  • *- Troubles de conscience**
31
Q

Surveillance :

Sur quoi se fonde l’adaptation des doses ? (3)

Quels sont les signes de surdosage en hydrocortisone ? (7)

Quels sont les signes de surdosage en fludrocortisone ? (2)

Quels sont les signes de sous-dosage ? (3)

De quel dosage biologique peut-on s’aider pour adapter les doses de fludrocortisone ?

Quelle surveillance biologique ?

Le dosage de la cortisolémie/ACTH est-il utile au suivi ? pourquoi ?

A

Adaptation des doses se fonde sur :

  • Sensation ou non de fatigue (mais non spé)
  • Poids
  • TA (couché et debout)

Surdosage en hydrocortisone :

  • ++ signes osseux, métaboliques et cardiovasculaires
  • Gonflement et rougeur du visage
  • Prise de poids
  • HTA

Surdosage en fludrocortisone :

  • Œdème des MI
  • HTA…

Signes de sous-dosage : hypotension orthostatique, fatigue, nausées

Pour adapter fludrocortisone, on peut s’aider : dosage de la rénine

  • Sous-dosage => rénine ée
  • Surdosage => rénine indétectable ou valeurs ↓ de la

Biologiquement : vérifier normalité du iono sanguin

  • */!\ Dosage cortisolémie/ACTH inutile** pour adapter dose d’hydrocortisone, car taux plasmatiques
  • Cortisol : très bas avant la prise <=> prod endogène / très hauts pdt qq heures après la prise
  • ACTH : ne se normaliserait que si surdosage impt
32
Q

Insuffisance surrénale aiguë

Quels sont les signes cliniques de l’iSurrénale aigue ? (6)

A

Signes cliniques svt d’emblée très aigu :

  • Déshydratation extracellulaire avec pli cutané
  • Hypotensioncollapsus (HTA avec ≠elle pincée, FC↑, marbrures, extrémités froides, oligurie)
  • Confusion, crises convulsives IIR à l’hyponatrémie et à l’hypoglycémie → coma
  • Troubles digestifs : anorexie, nausées, vomissements, dlr abdo, diarrhée
  • Dlr diffuses : musculaires (crampes), céphalées
  • Fièvre (>50%), à laquelle peut participer une infection ayant précipité la décompensation
33
Q

Quel est le tableau biologique de l’ISurrénale aiguë ?

A
  • Hémoconcentration*(hyperprotidémie, Ht↑ée), IRénale fonctionnelle* (+++) : uniquement si oriine primitive
  • Hyponatrémie (natriurèse >20mmol/I), hyperkaliémie* (kaliurèse↓) (carence en aldostérone) (+++)
  • Hypoglycémie
  • Acidose métabolique (par perte urinaire d’H+ sur carence en aldostérone)
  • Anémie, hyperlymphocytose, hyperéosinophilie
  • Natriurèse conservée
  • IRénale fonctionnelle
  • Rarement : HCa vraie (parfois fausse hypercalcémie par hémoconcentration)
34
Q

Quels dosages pour la confirmation diagnostic ? (4)

Les dosages sont-il utiles si l’ISurrénale est connue ?

A
  • Cortisolémie : effondrée, d’autant +anormal qu’elle devrait être stimulée en état de stres
    * <3μg/dl (83 nmol/I) ISurrénale aiguë absolue
  • ACTH précise le niv d’atteinte :
    * Très ↑ée dans ISurrénale primitive
    * N ou ↓ si insuffisance corticotrope

A distance : test au Synacthène® (ou métopiron ou hypoglycémie insulinique) et mesure rénine + aldostérone

En aucun cas on attend résultats pour débuter ttt+++

Si ISurrénale connue : aucun intérêt des dosages hormonaux

35
Q

Quelles sont les étiologies d’insurrénale aiguë ? cf image

A

Rq : le+svt : ISurrénale chornique connue ou non

36
Q

Traitement :

Quel ttt au domicile ?

Quels sont les 3 axes de PEC ?

A

Au domicile :

  • *- 100 mg d’hémisuccinate d’hydrocortisone** (action glucocorticoïde et minéralocorticoïde à forte dose) IV/IM/à défaut SC dès suspicion diag +++
  • Transport médicalisé en milieu hospitalier
  • Correction HD et troubles hydroélectrique
  • Hémisuccinate d’hydrocortisone
  • Ttt du facteur déclenchant
37
Q

Exemple de protocole de ttt par hydrocortisone ?

A
  • Après dose initiale de 100 mg IV /IM/ à défaut SC
  • 100mg/24h (200mg/24h en réa…) en perfusion IV continue au PSE (à défaut 50 mg IV/IM /6h ; 100mg/6-8h en réa…) tant que persistent les troubles digestifs (→ 600mg/j formes sévères)
  • 1/2 des doses à 24ème h
    Après correction de l’état clinique, HD et électrolytiques
  • Retour ttt hydrocortisone VO en triplant la dose habituelle (minimum 60 mg/24h)
  • Répartir en 3-4 prises (dont 1 prise vespérale)
  • Puis ↓° progressive en qq jours pour revenir aux doses habituelles (30mg/j à J5)
38
Q

Si ISurrénalienne primaire : quand reprendre le ttt par fludrocortisone ?

Quand peut-être indiqué l’acétate de désoxycorticostérone ?

A
  • Reprendre fludrocortisone (100μg) quand hydrocortisone <50mg/jour (24 premières heures : glucocorticoïdes ont un pouvoir minéralocorticoïde suffisant)
  • Acétate de désoxycorticostérone (SyncortilR) peut être indiqué si ISurrénale aiguë périphérique avec HK+ impte (déficit minéralocorticoïde intense) : poso moyenne de 5mg/j IM, ↑ée à 5mg 2x/j dans les formes graves
39
Q

Quelle surveillance ?

A

Surveillance :

  • TA, FC, FR, oxymétrie de pouls, diurèse, T°, glycémie capillaire, conscience (glasgow
  • Iono sang après 4-6h +++ (et urinaires pour quantification du bilan hydrosodé)
  • ECG si hyperkaliémie impte
40
Q

Quel ttt préventif de l’ISurrénale aiguë ?

Quelle prévention possible si chirurgie ?

A
  • Education du patient et du MT (savoir gérer les doses, commencer le ttt à dom)

Si chirurgie, on peut proposer :

  • 100 mg IV/IM initialement
  • Puis si chir majeure : 100 mg/24h en IV continue au PSE (à défaut 25 mg IV/IM /6h) à poursuivre à la même poso → reprise de l’alimentation
  • Puis retour au ttt par hydrocortisone VO en triplant la dose habituelle (minimum 60mg/j) en 3-4prises (dont 1 prise vespérale), puis ↓° progressive en qq jours → doses habituelles
  • Patients avec ISurrénale IR : reprendre fludrocortisone si doses d’hydrocortisone < 50mg/j
41
Q

Arrêt d’une corticothérapie

Quel est l’ordre chronlogique de récupération de l’axe cortico-surrénalien ?

Quels sont les risques de l’arrêt de la corticothérapie ?

A

Récupération selon chronologie suivante : CRH hypothalamique puis ACTH hypophysaire puis cortisol surrénalien

↕ corticothérapie => risque :

  • Rebond maladie causale+++ (dont nous ne parlerons pas ici)
  • Insuffisance corticotrope (cf supra) : nécessite évaluation et substitution
  • Sd de sevrage en corticoïdes
42
Q

Tableau clinique = talbeau clinique de l’insuffisance corticotrope (cf supra)

Quels sont les patients considérés comme potentiellement en insuffisance corticotrope lors de la décroissance ou arrêt du ttt ? (3)

Quelle attitude si stress majeur ? (2)

Quand introduit-on un ttt par hydrocortisone ? Quelle posologie ? Quand évalue-t-on la fct° surrénalienne ? Par quels dosages ? Quelle attitude en fct° des résultats ?

A

Patients considérés comme potentiellement en insuffisance corticotrope lors de la décroissance ou ↕ ttt glucocorticoïde

  • Ttt pdt au moins 3 semaines par dose ≥ 20 mg d’équivalent prednisone
  • Ttt par corticoïdes (qq soit la dose) + inhibiteur enzymatique puissant du cytochrome P450 (ex : ritonavir)
  • Ayant présenté sous ttt un sd de Cushing iatrogène

Si stress majeur :
- Ttt transitoirement majoré ou
- Substitution par hydrocortisone ajoutée
→ pour avoir poso glucocorticoïde en moyenne équivalente à 40-60 mg d’hydrocortisone (10-15 mg prednisone) à adapter fct° poids/données cliniques

  • <5 mg/j prednisone => ttt substitutif par hydrocortisone introduit : 20mg d’hydrocortisone
  • Evaluation après 2-4 semaines de substitution par hydrocortisone :
    * Cortisolémie de base à 8 h ou cortisolémie après Synacthène® > 180 ng/ml N => ↕ hydrocortisone
    * Cortisolémie de base à 8 h < 50 ng/ml ou cortisolémie après Synacthène® < 180 ng/ml => ttt substitutif maintenu => réévualtion de nouveau /3-6 mois
43
Q

Quelle attitude si persistance de l’ISurr après 3-6mois ?

Quelle attitude si ↕ hydrocortisone après test au Synacthène® N + signes cliniques évocateurs d’ISurrénale chronique ?

A

Vérifier :

  • Abs de pathologie hypothalamohypophysaire associée
  • Abs de surdosage en hydrocortisone

Si ↕ hydrocortisone après test au Synacthène® N + signes cliniques évocateurs d’ISurrénale chronique => :

  • Discuter test à la Métopirone® ou **hypoglycémie insulinique
  • **Rappel : certain nombre d’insuffisances IIR => réponse faussement N au Synacthène®
  • Toutefois, bonne tolérance et simplicité de ce test => évaluation de 1ère ligne
44
Q

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A