Infection urinaire

Question 1

Présentation clinique d’une infection urinaire basse

Answer 1

► Dysurie (douleur ou brûlure à la miction);
► Pollakyurie (fréquence des mictions augmentée);
► Sensation d’urgence;
► Pyurie: présence de pus (urine trouble), avec ou sans odeur
désagréable;
► Douleur supra-pubienne (10 %);
► Hématurie.

Question 2

Signaux d’alarme dans l’infection urinaire qui pourraient indiquer une
aggravation de la condition ou suggérer la présence d’une autre pathologie

Answer 2

► Fièvre (> 38oC);
► Frissons;
► Léthargie;
► Tachycardie;
► Douleur aux flancs ou bas du dos;
► Nausées / vomissements
►Symptômes depuis plus de 7 jours 
► Sécrétions vaginales muco-purulentes ou
blanchâtres (symptômes de vaginose ou ITS)
= exclusion loi 41 et référence médicale

Question 3

Antibiothérapie de première intention de l’infection urinaire non compliquée

Answer 3

💊TMP/SMX 160/800 mg BID pour 3 jours
Øsi 1er trimestre grossesse ou accouchement imminent

💊Nitrofurantoïne (MacroBID) 100mg BID x 5-7 jours
Prendre en mangeant, colore urine et lentilles orange-brun

💊Fosfomycine (MonurolMD) 3g x 1 dose

Question 4

Pourquoi les fluoroquinolones ne sont plus considérées en première intention
pour la cystite non compliquée

Answer 4

afin de prévenir l’accroissement des

résistances

Question 5

Conditions qui autorisent les pharmaciens à prescrire un antibiotique dans en vertu du règlement le cadre de la Loi 41 pour l’infection urinaire

Answer 5

• Infection urinaire chez la femme
• Dx antérieur par MD (ou évaluation par IPS) de cystite (non compliquée) ;
• Prescription antérieure en lien avec ce diagnostic
qui remonte à ≤ 1 an;
• Antibiotique de puissance ≤ prescription antérieure.
(ou justification clinique)
• < 3 tx dans les 12 derniers mois

Question 6

Une infection urinaire est considérée compliquée dans les cas suivants :

Answer 6

► Chez l’homme 
► Chez la jeune femme de < 14 ans
► Chez la femme enceinte;
► Personnes âgées;
► Intervention urinaire récente;
► Porteurs de sondes et cathétérismes urinaires;
► Infections urinaires hautes;
► Infections urinaires associées à des conditions sous-jacentes:
o Anomalies anatomiques ou fonctionnelles des voies
urinaires;
o Immunosuppression;
o Diabète avec tendance de non contrôle
o Insuffisance rénale;
o Symptômes > 7 jours.
► Personnes hospitalisées récemment (< 3 mois) ou en CHSLD;
► Infections urinaires récurrentes.

Question 7

Facteurs d’exclusion Loi 41 pour l’infection urinaire

Answer 7

• infection urinaire dans les 30 jours précédant l’apparition de l’épisode en cours (culture d’urine nécessaire)
• femme enceinte
• femme ménopausée
• femme <14 ans (possibilité de problèmes anatomiques)
• hospitalisation au cours des
trois derniers mois ou hébergement en centre de soins de longue durée (augmentation du risque d’infection d’étiologie
nosocomiale)
• immunodéprimée (VIH, cancer, prise d’immunosuppresseurs ou d’antinéoplasiques)
• anomalie
urologique ou rénale (ex. : vessie neurogène, cathéter urinaire, calculs rénaux, insuffisance rénale, greffe rénale)
• incapacité à prendre la médication par voie orale
• comorbidité augmentant la prévalence des infections urinaires (diabète
avec tendance de non contrôle, sclérose en plaques, etc.)
• nouveau partenaire sexuel

Question 8

Traitement de l’Infection urinaire chez la femme âgée

Answer 8

• La durée de traitement est alors plus longue : 7 à 10 jours.
• L’antibiotique recommandé est une fluoroquinolone.
• Plusieurs experts
  considèrent aussi le TMP/SMX : choix acceptable lors d’un premier épisode d’infection urinaire basse chez la femme âgée, mais moins bon choix que FQ si pyélonéphrite sub-clinique
• B-lactames, nitrofurantoïne et fosfomycine moins recommandés : deuxième ligne, sous antibiogramme obligatoire. Moins
  bonne pénétration tissulaire et sont à éviter en cas d’infection urinaire haute suspectée.

Question 9

Traitement de Infection urinaire chez la femme diabétique

Answer 9

Chez la diabétique, on observe des uropathogènes et d’autres bactéries
(E. coli dans 70% des cas, Klebsiella, Proteus, Pseudomonas et autres).
On assiste souvent à davantage de résistance dans cette population,
donc une durée de traitement plus longue est nécessaire : 7 à 14 jours.
Traitements :
► Fluoroquinolones sont un excellent choix mais peuvent
occasionner des variations de glycémies (surtout hypoglycémie
au début et hyperglycémie par la suite; pire si personnes âgées
et les insuffisants rénaux). Elles sont également sujettes à des
interactions et doivent être ajustées en insuffisance rénale;
► TMP/SMX sont aussi un très bon choix en pratique, mais attention avec la warfarine. On doit aussi les éviter si la résistance dépasse 20%.
► Nitrofurantoïne non indiquée en cystite compliquée
► B-lactames orales et fosfomycine ne sont pas un premier choix de traitement et la résistance y est élevée. Pourraient être utilisées avec un
test de sensibilité.

Question 10

Traitement Cystite chez l’homme

Answer 10

Choix de traitements appropriés :
► Fluoroquinolones :
o Ciprofloxacine 500 mg BID ou 1000 mg (XL) DIE;
o Lévofloxacine 500 à 750 mg DIE;
► TMP/SMX 160/800 mg BID : mais pas chez l’homme âgé (> 65 ans).
► Fosfomycine : données limitées mais utilisation rapportée 3 g q 2-3 jours x 3 doses
Choix inappropriés : nitrofurantoïne et B-lactames car pénétration
tissulaire insuffisante en cas de prostatite sous-jacente.
Durée de traitement : 7 à 14 jours.

Question 11

Comparaison des durées de traitement en cystite compliquée selon la condition

Answer 11

7 jours :
- Femmes post-ménopausées (3 jours acceptable si en santé)
- Enfants
-Immuno-déprimés
-Symptômes > 7 jours
-Antécédents de
pyélonéphrite

7 à 10 jours

• Femmes enceintes
• Personnes âgées

7 à 14 jours

• Diabétiques
• Hommes
• Porteurs de sonde urinaire