Géographie culturelle et sociale - Cours #9 Flashcards
En quoi consiste la géographie sociale, selon Séchet (1998) et Tremblay (2003) ?
Réponse: La géographie sociale se concentre sur l’analyse de l’espace en tant qu’enjeu stratégique et tactique dans la reproduction des sociétés et la régulation sociale, en utilisant des outils théoriques et méthodologiques pour analyser les défis auxquels font face les groupes sociaux et les sociétés dans l’espace et dans le temps.
Comment la migration est-elle un processus de filtre, selon la géographie sociale ?
Réponse: La migration est un processus de filtre car elle est sélective et seuls certains individus peuvent se permettre cette expérience. Le profil type du migrant est similaire au niveau des caractéristiques sociales et démographiques, notamment des jeunes adultes disposant d’une certaine formation et d’un minimum d’argent
Quel est le lien entre l’âge et la migration ?
Réponse: Il existe une corrélation significative entre l’âge et la migration, avec une forte mobilité des jeunes qui est un phénomène universel. La migration est liée au passage à l’âge adulte et à un nouveau rôle social et familial, avec des opportunités pour les jeunes étudiants qualifiés d’obtenir un emploi dans un autre pays.
Comment la géographie sociale aborde-t-elle le genre et la migration ?
Réponse: La géographie sociale examine les statuts divers des migrants, y compris les célibataires, les couples avec ou sans enfants, les divorcés, etc. Les représentations traditionnelles associent les femmes à un rôle passif de suivi de leur mari, mais les femmes sont de plus en plus mobiles, par exemple avec des migrations autonomes des diplômées sénégalaises.
Quelles sont les principales catégories d’immigration au Canada, et quelle est l’importance de celle-ci pour le pays ?
Réponse: Les principales catégories d’immigration au Canada sont l’immigration économique, le regroupement familial, les réfugiés pour raisons humanitaires et l’immigration temporaire. L’immigration est très importante pour le Canada, avec plus de 17 millions d’immigrants reçus depuis le début de la Confédération et environ 235 000 nouveaux immigrants en moyenne chaque année depuis 1990. La population immigrante canadienne représente 22 % de la population totale et un Canadien sur cinq est né à l’étranger. Le Canada doit gérer cette diversité culturelle en élaborant des politiques d’immigration efficaces.
Comment fonctionne le système de points mis en place par le gouvernement canadien?
En fonction des caractéristiques personnelles de chaque migrant, le gouvernement alloue jusqu’à 100 points d’admission, entre autres basés sur le sexe, l’âge, l’éducation, les compétences professionnelles, les perspectives d’emploi (offre d’emploi réservé), la maîtrise de l’anglais et du français (test linguistique) et la faculté d’adaptation.
Pour qu’un migrant puisse être accepté au Canada, il doit accumuler un minimum de 50 points.
Vrai ou faux: le multiculturalisme et l’interculturalisme sont les seuls moyens mis de l’avant pour accommoder les diversités ethnoculturelles en Amérique du Nord.
FAUX: Les États-Unis pratiquent ce qu’on qualifie de « melting pot » pour parler d’une société hétérogène qui, à travers le temps, cherche à homogénéiser toute cette société à partir d’une culture commune.
Quels buts sont recherché par la publication de la Loi sur le multiculturalisme canadien de juillet 1988 est de
- reconnaître pleinement et également tous les canadiens en tant que participants dans la société canadienne
- Protéger le patrimoine culturel de tous les Canadiens et Canadiennes
- Réduire la discrimination
- Encourager la mise en œuvre de programmes et d’initiatives multiculturels au sein des institutions et organisations.
Quel a été l’impact de l’accord Québec-Canada de 1991 sur les relations entre le Québec et le Canada ?
Réponse : L’accord Québec-Canada de 1991, également connu sous le nom d’Accord de Charlottetown, a eu un impact significatif sur les relations entre le Québec et le Canada. Cet accord a été conçu pour répondre aux revendications constitutionnelles du Québec en lui accordant un statut distinct au sein du Canada. Il a également reconnu la diversité culturelle du pays et a établi une nouvelle entente de partage des pouvoirs entre le gouvernement fédéral et les provinces. Cependant, malgré ses intentions nobles, l’accord a finalement été rejeté lors du référendum de 1992, qui a conduit à une période de tensions et d’incertitudes dans les relations entre le Québec et le Canada
Quels sont les enjeux linguistiques auxquels fait face le Canada aujourd’hui ?
Réponse : Le Canada est un pays multilingue où le français et l’anglais sont les langues officielles. Toutefois, le pays accueille également de nombreuses communautés linguistiques et culturelles, ce qui crée des enjeux linguistiques complexes. L’un des principaux défis est l’assimilation linguistique des immigrants, qui sont souvent encouragés à apprendre l’anglais ou le français pour faciliter leur intégration. Cependant, cela peut entraîner une perte de leur langue maternelle et de leur culture d’origine. Les communautés francophones et anglophones en situation minoritaire continuent également de faire face à des défis, notamment l’accès à des services gouvernementaux dans leur langue, l’enseignement bilingue et le maintien de leur culture et identité. En outre, la diversité linguistique du Canada peut créer des défis pour l’enseignement et la communication, car il peut être difficile de trouver des traducteurs ou des interprètes pour toutes les langues parlées. Cependant, le Canada a adopté des politiques pour protéger les droits linguistiques de ses citoyens, notamment la Loi sur les langues officielles et les lois provinciales similaires. Les communautés linguistiques travaillent également ensemble pour promouvoir la diversité linguistique et culturelle du pays.
Pourquoi le terme de minorité visible est-il fortement contesté aujourd’hui
Le terme « minorité visible » a été utilisé au Canada pour désigner les groupes de personnes qui ont une apparence différente de la majorité blanche. Cela comprend les personnes noires, asiatiques, arabes et latino-américaines. Cependant, ce terme est de plus en plus contesté par les personnes qui en sont désignées, car il implique que ces groupes sont en quelque sorte moins visibles ou moins intégrés que la population majoritaire blanche. Dans cette optique, on suppose l’ensemble des minorités ethnoculturelles présentes sur le territoire ont vécu une expérience commune et équivalente de racisme et de discrimination
De plus, le terme « minorité visible » ne tient pas compte de la diversité au sein de ces groupes ethniques. Il peut y avoir de grandes différences culturelles, linguistiques et socioéconomiques entre les différentes communautés qui sont regroupées sous cette appellation.
Certains préfèrent utiliser des termes tels que « personnes racisées » ou « personnes de couleur » pour mieux refléter l’expérience de discrimination et de racisme systémique vécue par ces groupes. Ces termes mettent également l’accent sur le fait que la couleur de la peau est un facteur important dans la manière dont ces groupes sont traités dans la société.
En fin de compte, il est important d’écouter les personnes qui sont désignées par ces termes pour comprendre comment elles souhaitent être désignées et comment leur expérience peut être mieux reconnue et représentée dans le discours public. Autrement, elles seront toujours affligées par ce sentiment d’infériorité et de marginalité créé par le groupe majoritaire dominant.
Vrai ou faux: La minorité francophone en Amérique du Nord représente près du quart de toute sa population.
FAUX: La minorité francophone au Canada est équivalente à près de 22% de sa population actuelle, mais cette minorité francophone ne représente qu’une infime partie de tout le territoire nord-américain, soit l’équivalent de 2% de toute la population.
Vrai ou faux: la proportion de Canadiens et Canadiennes qui interagissent en français à la maison est en baisse notable dans l’ensemble du pays.
VRAI: Bien que la population canadienne continue d’augmenter depuis quelques décennies à travers l’immigration et d’autres facteurs, la minorité francophone du pays est affectée parce que le nombre grandissant de migrants qui ne parlent pas nécessairement français augmente considérablement, ce qui est accentué par les politiques migratoires mises en place par le Québec sur la langue d’origine, par exemple. Dans ce contexte, le nombre de francophones au pays diminue puisque la population totale augmente, alors que la population francophone diminue intrinsèquement.
Vrai ou Faux : La loi sur le multiculturalisme canadien de 1988 reconnaît que le Canada a une histoire complexe de relations interculturelles et encourage le respect et la compréhension des différentes cultures.
La loi sur le multiculturalisme canadien de 1988 vise à promouvoir la compréhension mutuelle et le respect entre les personnes de différents groupes culturels, ethniques et religieux, et à préserver et renforcer la diversité culturelle du Canada.
Vrai ou Faux : La loi sur le multiculturalisme canadien de 1988 exige que toutes les institutions gouvernementales et les entreprises privées canadiennes respectent et célèbrent la diversité culturelle.
Faux. Bien que la loi sur le multiculturalisme canadien de 1988 encourage les institutions gouvernementales et les entreprises privées à respecter et à célébrer la diversité culturelle, elle ne les oblige pas à le faire. La loi encourage la promotion de l’égalité des chances pour tous les Canadiens, quels que soient leur origine ethnique ou leur religion, mais elle ne crée pas de quotas ou de préférences basées sur la diversité culturelle.