cours 9 geo social Flashcards

1
Q

En quoi la géographie sociale diffère-t-elle de la géographie culturelle ?

A

La géographie sociale se concentre sur l’analyse du rôle de l’espace en tant qu’enjeu stratégique et tactique dans la reproduction des sociétés et les régulations sociales. Elle étudie les défis auxquels font face les groupes sociaux et les sociétés dans l’espace et dans le temps. En revanche, la géographie culturelle place l’homme et la société au centre de sa démarche et prend en compte les systèmes de valeurs, les idéologies, les langages, les symboles et leur traduction dans l’espace. Elle étudie les représentations culturelles et leur impact sur l’environnement physique.

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2
Q

Quels sont les types de migration et comment la migration est-elle liée à l’âge et au genre

A

Il existe différents types de migration, tels que la migration courte, moyenne ou longue durée, intra-urbaine, inter-étatique, intra-continentale, quittant le continent ou l’hémisphère, dans les pays développés ou en développement, etc. La migration est un phénomène sélectif et le profil type du migrant est généralement un jeune adulte, disposant d’une certaine formation et d’un minimum d’argent. La migration est également liée à l’âge, avec une corrélation significative entre âge et migration, et est souvent liée à des transitions dans le cycle de vie des individus. En ce qui concerne le genre, les représentations traditionnelles montrent souvent l’homme comme actif et la femme comme passive, mais les changements observés montrent que les femmes sont de plus en plus mobiles et migrantes autonomes, par exemple avec des diplômées sénégalaises.

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3
Q

Comment gérer la diversité au Canada avec plus de 17 millions d’immigrants reçus depuis la Confédération?

A

Gérer la diversité au Canada est un défi complexe qui nécessite une approche inclusive et respectueuse de la culture et des besoins de chaque groupe ethnique. Les politiques publiques doivent promouvoir la cohésion sociale et l’égalité des chances pour tous les citoyens et résidents permanents. Certaines mesures pourraient inclure la mise en place de programmes de formation linguistique pour les nouveaux arrivants, la création de cadres juridiques pour lutter contre la discrimination et la promotion d’initiatives pour favoriser l’intégration dans la vie économique, sociale et politique du pays.

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4
Q

Quelle est la différence entre le multiculturalisme canadien et l’interculturalisme québécois?

A

Le multiculturalisme canadien reconnaît la diversité ethnique du pays et vise à préserver et à promouvoir les cultures des différents groupes sans imposer une culture dominante. En revanche, l’interculturalisme québécois promeut une intégration plus poussée des immigrants dans la culture francophone québécoise tout en encourageant le respect et la compréhension mutuelle entre les différentes cultures. Le Québec a adopté des lois pour protéger et promouvoir la langue française, telles que la Charte de la langue française (Loi 101) et la Loi sur la laïcité de l’État (Loi 21).

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5
Q

Qu’est-ce que la Loi sur le multiculturalisme canadien de 1988 vise à accomplir?

A

La Loi sur le multiculturalisme canadien de 1988 vise à protéger le patrimoine culturel de tous les Canadiens et Canadiennes, à réduire la discrimination, à encourager la mise en œuvre de programmes et d’initiatives multiculturels au sein des institutions et organisations, ainsi qu’à reconnaître pleinement et également tous les canadiens en tant que participants dans la société canadienne.

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6
Q

Comment l’Accord Canada-Québec relatif à l’immigration et à l’admission temporaire des aubins a-t-il affecté l’admission des réfugiés au Québec?

A

L’Accord Canada-Québec relatif à l’immigration et à l’admission temporaire des aubins a inclus un droit de veto explicite du Québec sur l’admission des réfugiés. Le Canada n’admet pas un réfugié à destination du Québec qui ne répond pas aux critères de sélection du Québec. De plus, l’Accord oblige le Québec à accueillir un pourcentage du nombre total de réfugiés et de personnes en situation semblable qu’accueille le Canada au moins égal au pourcentage d’immigrants qu’il s’est engagé à accueillir.

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7
Q

Qu’est-ce qu’une minorité visible au Canada?

A

Une minorité visible au Canada est un groupe de personnes qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche, et qui sont distinctes de la majorité. Les groupes considérés comme des minorités visibles comprennent les Sud-Asiatiques, les Chinois, les Noirs, les Philippins, les Latino-Américains, les Arabes, les Asiatiques du Sud-Est, les Asiatiques occidentaux, les Coréens et les Japonais. Cependant, l’utilisation du terme “minorité visible” est controversée car il peut donner un sentiment d’infériorité et d’exclusion à ceux qui sont ainsi désignés.

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8
Q

Qu’est-ce qu’une minorité linguistique au Canada?

A

Une minorité linguistique au Canada est un groupe de personnes qui parlent une langue différente de celle du groupe dominant et qui est distincte des autres minorités qui habitent un même territoire. Les francophones constituent la minorité linguistique la plus importante du Canada, représentant 21,4% de la population en 2016. Bien qu’ils représentent le quart de la population du pays, ils ne représentent que 2% de la population de toute l’Amérique du Nord. Cette situation est unique au monde.

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9
Q

Comment la législation canadienne assure-t-elle la protection des droits des minorités linguistiques?

A

La protection des droits des minorités linguistiques est garantie par la Loi constitutionnelle de 1982, qui inclut la Charte canadienne des droits et libertés. Cette loi accorde des garanties constitutionnelles à l’égard du statut et de l’emploi des langues officielles du Canada dans les institutions fédérales. Les provinces et les territoires sont tenus de fournir à leurs minorités l’enseignement primaire et secondaire dans leur langue, là où le nombre le justifie. En 1988, une nouvelle loi sur les langues officielles a été adoptée par le Parlement pour assurer le respect du français et de l’anglais à titre de langues officielles du Canada, leur égalité de statut et l’égalité de droits et privilèges quant à leur usage dans les institutions fédérales. Cette loi vise également à favoriser l’épanouissement des minorités francophones et anglophones et à promouvoir la pleine reconnaissance et l’usage du français et de l’anglais dans la société canadienne.

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10
Q

Comment la proportion de la population parlant français à la maison a-t-elle évolué au Canada entre 2011 et 2016?

A

Selon le recensement de 2016, la proportion de Canadiens qui ont déclaré parler français à la maison est de 23,4 %, en baisse par rapport à 2011, où 23,8 % des Canadiens avaient déclaré parler français à la maison. En outre, la proportion de Canadiens qui déclarent pouvoir soutenir une conversation en français a diminué au cours des 30 dernières années. Cette baisse du poids relatif de la population dont le français est la langue maternelle, la première langue officielle parlée ou la langue d’usage à la maison a été plus marquée dans les provinces anglophones du Canada que dans les provinces francophones.

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11
Q

Vrai ou faux: La géographie sociale ne s’intéresse qu’à l’analyse du rôle de l’espace en tant qu’enjeu stratégique pour la société.

A

Faux. La géographie sociale s’intéresse également à l’analyse du rôle de l’espace en tant qu’enjeu tactique pour les acteurs au quotidien dans la reproduction des sociétés et les régulations sociales

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12
Q

Vrai ou faux: La géographie culturelle est une discipline qui ne prend en compte que les systèmes de valeurs et les idéologies des sociétés.

A

Réponse: Faux. La géographie culturelle prend également en compte les langages, les symboles et leur traduction dans l’espace, et étudie les représentations.

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13
Q

Vrai ou faux: L’immigration économique est la seule catégorie d’immigration au Canada qui permet aux travailleurs temporaires d’entrer dans le pays.

A

Faux. L’immigration temporaire est une autre catégorie d’immigration qui permet aux travailleurs temporaires, aux étudiants étrangers et aux visiteurs en traitement médical d’entrer au Canada.

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14
Q

Depuis le début de la Confédération, le Canada a reçu plus de 17 millions d’immigrants. Vrai ou faux?

A

vrai

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15
Q

La pop immigrante canadienne représente environ 22 % de la pop totale du Canada. Vrai ou faux?

A

vrai

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16
Q

Le Québec adhère au multiculturalisme canadien. Vrai ou faux?

A

Faux. Le Québec n’adhère pas au multiculturalisme canadien et a adopté ses propres politiques interculturelles, telles que la Charte de la langue française (Loi 101) et la Loi 21 sur la laïcité de l’État.

17
Q

La Charte canadienne des droits et libertés a hissé le multiculturalisme au rang de valeur canadienne en 1982.

A

Vrai

18
Q

L’interculturalisme est la version québécoise du multiculturalisme canadien.

A

Faux

19
Q

L’Accord Canada-Québec relatif à l’immigration et à l’admission temporaire des aubins a été signé en 1991 par les ministres Barbara McDougall et Monique Gagnon-Tremblay

A

vrai

20
Q

La notion de minorité est principalement associée à l’infériorité numérique.

A

vrai

21
Q

Les francophones forment la minorité linguistique la plus importante au Canada.

A

vrai

22
Q

La loi constitutionnelle de 1982 garantit les droits des langues officielles du Canada dans les institutions fédérales.

A

vrai

23
Q

Le recensement de 2016 a montré que la proportion de Canadiens déclarant parler le français à la maison a augmenté depuis 2011.

A

faux

24
Q

La région d’Ottawa-Gatineau est principalement anglophone.

A

Vrai: bien que la population francophone ait augmenté à Ottawa et à Gatineau de 2011 à 2016, la population anglophone a augmenté elle aussi et de manière considérable.

25
Q

En quoi consiste la géographie sociale et quels sont ses principaux thèmes d’étude? Comment la géographie culturelle se différencie-t-elle de la géographie sociale, et quels sont ses principaux thèmes de recherche? Enfin, comment peut-on expliquer la corrélation entre l’âge et la migration, et quels sont les différents types d’immigration?

A

La géographie sociale est une discipline qui s’intéresse à l’analyse du rôle de l’espace en tant qu’enjeu stratégique et tactique dans la reproduction des sociétés et les régulations sociales. Elle se donne les outils théoriques et méthodologiques afin de pouvoir analyser les défis auxquels font face les groupes sociaux et les sociétés dans l’espace et dans le temps. Les principaux thèmes de la géographie sociale incluent la migration, la ségrégation, l’exclusion sociale, la gentrification, le féminisme, la justice spatiale, les inégalités sociales, la géographie de la santé, la géographie engagée, la géographie des âges, la géographie urbaine sexuée et la géographie du handicap.

La géographie culturelle, quant à elle, se différencie de la géographie sociale en plaçant l’homme et la société au centre de sa démarche, prenant en compte les systèmes de valeurs, les idéologies, les langages, les symboles et leur traduction dans l’espace. Elle étudie ainsi les représentations. Les thèmes de recherche en géographie culturelle incluent les inégalités sexuelles, le racisme ou l’impérialisme linguistique des groupes dominants, mais aussi des pratiques culturelles plus marginales comme le graffiti ou la prostitution.

En ce qui concerne la migration, on observe une corrélation significative entre l’âge et la migration, avec un profil type de migrant relativement similaire au niveau des caractéristiques sociales et démographiques. Les jeunes adultes, disposant d’une certaine formation et d’un minimum d’argent, sont les plus susceptibles de migrer. La migration est un phénomène sélectif, car tout le monde ne peut se permettre une telle expérience. L’épreuve est plus difficile à un certain âge, mais cela dépend aussi de l’aspect désespérant de la situation d’origine, tels que conflits, génocides ou catastrophes naturelles. La migration est un processus de filtre, avec différents types de migrations, allant de courte, moyenne et longue durée, intra urbaine, inter-État, intra-continent, quittant continent, hémisphère, PD, PVD, etc.

Il existe différents types d’immigration, tels que l’immigration économique, le regroupement familial, les réfugiés pour des raisons humanitaires et l’immigration temporaire. L’immigration économique concerne les travailleurs autonomes, les travailleurs qualifiés, les entrepreneurs, les investisseurs et le regroupement familial.

26
Q

En quoi le multiculturalisme canadien et l’interculturalisme québécois se distinguent-ils dans leur approche de la diversité culturelle? Quels sont les contextes historiques et politiques qui ont façonné ces deux concepts?

A

Depuis le début de la Confédération, le Canada a accueilli plus de 17 millions d’immigrants de plus de 200 pays, représentant 22 % de la population totale. Avec environ 235 000 nouveaux immigrants chaque année depuis 1990, la gestion de cette diversité culturelle est devenue une question cruciale pour le pays.

Dans les années 1960, le Canada a introduit un nouveau système d’évaluation des candidats à l’immigration, basé sur des critères tels que l’âge, l’éducation, les compétences professionnelles et linguistiques, ainsi que la capacité d’adaptation. Ce système, connu sous le nom de “système des points”, a permis aux personnes obtenant 50 points ou plus d’être admises, quelle que soit leur ethnie ou leur origine nationale.

Cependant, ce nouveau système a suscité des réactions importantes au Québec, qui a vu l’immigration comme une menace pour son identité culturelle et linguistique distincte. En réaction, le gouvernement québécois a créé en 1968 le ministère de l’Immigration du Québec (MIQ), avec pour mission d’augmenter la reconnaissance de l’État-Nation québécois et de faciliter l’intégration des immigrants à leur nouvelle patrie.

C’est dans ce contexte que le multiculturalisme canadien et l’interculturalisme québécois ont émergé comme deux approches différentes de la gestion de la diversité culturelle. Le multiculturalisme canadien a été adopté en 1971 par le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau, reconnaissant la pluralité ethnique du pays. Cette approche permet au Canada de se distinguer des États-Unis et de son “melting pot”. La Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme (1963-1969) a également contribué à la reconnaissance de la diversité culturelle du pays.

En revanche, le Québec a adopté une approche différente en matière de diversité culturelle, en mettant l’accent sur l’interculturalisme plutôt que le multiculturalisme. Pour que les Québécois survivent dans un Québec multiculturel, il faut, selon cette approche, “intégrer” les immigrants à la culture française. Le Québec n’adhère donc pas au multiculturalisme canadien, estimant que celui-ci ne prend pas en compte sa situation de minorité francophone dans un contexte de diversité culturelle.

Le Québec a adopté une série de lois, dont la Loi sur la langue officielle en 1974, la Charte de la langue française en 1977 et la Loi 21 sur la laïcité de l’État, visant à protéger et à promouvoir la langue et la culture française, ainsi que l’identité nationale québécoise.

27
Q

Expliquez en quoi la Loi sur le multiculturalisme canadien de 1988 représente une avancée significative dans l’histoire de la politique canadienne et comment elle diffère de la politique interculturelle adoptée par la province de Québec.

A

La Loi sur le multiculturalisme canadien de 1988 a été une avancée significative dans l’histoire de la politique canadienne en matière de diversité culturelle. Cette loi a été mise en place pour reconnaître et protéger le patrimoine culturel de tous les Canadiens et Canadiennes, réduire la discrimination et encourager la mise en œuvre de programmes et d’initiatives multiculturels au sein des institutions et organisations. Cette loi est une étape importante pour le Canada, car elle représente la première fois qu’un pays adopte une loi nationale de multiculturalisme.

En vertu de la Charte canadienne des droits et libertés de 1982, le multiculturalisme a été reconnu comme un aspect important de l’identité canadienne, le hissant au rang de valeur canadienne. La Loi sur le multiculturalisme canadien a été mise en place pour donner vie à cette valeur en établissant une politique gouvernementale sur le multiculturalisme qui consiste à reconnaître pleinement et également tous les Canadiens et Canadiennes en tant que participants dans la société canadienne. Cette politique reflète la composition ethnique de plus en plus diversifiée du Canada et vise à assurer l’égalité des chances pour tous les citoyens, peu importe leur origine culturelle.

Cependant, la politique interculturelle adoptée par la province de Québec est différente de celle adoptée par le Canada dans la mesure où elle met l’accent sur l’interculturalisme plutôt que sur le multiculturalisme. Selon les commissaires Gérard Bouchard et Charles Taylor, l’interculturalisme est un modèle préconisant des rapports harmonieux entre cultures, fondés sur l’échange intensif et axés sur un mode d’intégration qui ne cherche pas à abolir les différences, tout en favorisant la formation d’une identité commune. Contrairement au multiculturalisme, qui peut conduire à l’idée que l’identité commune d’une société se définit exclusivement par référence à des principes politiques plutôt qu’à une culture, une ethnicité ou une histoire, l’interculturalisme cherche à encourager la formation d’une identité commune tout en reconnaissant la diversité culturelle.

L’accord Québec-Canada de 1991 a également permis au Québec d’avoir un certain contrôle sur la sélection et l’intégration des immigrants qui souhaitent s’établir dans la province. L’article 17 de l’accord accorde un droit de veto explicite au Québec sur l’admission des réfugiés, obligeant le Canada à ne pas admettre un réfugié à destination du Québec qui ne répond pas aux critères de sélection de la province. En outre, l’accord oblige le Québec à accueillir un pourcentage du nombre total de réfugiés et de personnes en situation semblable qu’accueille le Canada, au moins égal au pourcentage d’immigrants qu’il s’est engagé à accueillir.

28
Q

Quels sont les enjeux de cohabitation relatifs aux minorités au Canada, et comment les concepts de minorité visible et de minorité linguistique permettent-ils de mieux comprendre ces enjeux ?

A

Au Canada, les minorités sont des groupes sociaux qui se distinguent de la majorité par leur infériorité numérique. Les minorités peuvent être définies selon différents critères, notamment l’ethnie et la langue. Deux concepts importants pour comprendre les enjeux de cohabitation relatifs aux minorités au Canada sont la minorité visible et la minorité linguistique.

La minorité visible est une expression qui est apparue au Canada dans les années 1980, lors de la mise en place des programmes fédéraux d’équité en emploi. Elle fait référence aux personnes qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche, à l’exception des Autochtones. Les Sud-Asiatiques, les Chinois, les Noirs, les Philippins, les Latino-Américains, les Arabes, les Asiatiques du Sud-Est, les Asiatiques occidentaux, les Coréens et les Japonais sont considérés comme des minorités visibles au Canada.

Cependant, l’utilisation de l’expression “minorité visible” est controversée car elle peut avoir une forte connotation négative. En effet, elle peut placer les personnes ainsi désignées en marge de la société et leur donner un sentiment d’infériorité par rapport au groupe dominant. De plus, l’exclusion structurelle des Autochtones est souvent occultée par cette expression, puisqu’ils ne sont pas considérés comme faisant partie des minorités visibles.

La minorité linguistique, quant à elle, est un groupe qui parle une langue différente de celle du groupe dominant et distincte des autres minorités habitant un même territoire. Les francophones sont la minorité linguistique la plus importante du Canada, représentant 21,4% de la population en 2016. Bien qu’ils représentent le quart de la population du pays, ils ne forment que 2% de celle de toute l’Amérique du Nord. La situation du Canada est unique au monde en ce qui concerne les minorités linguistiques.

Les enjeux de cohabitation relatifs aux minorités au Canada sont nombreux et complexes. Ils peuvent inclure la discrimination, l’exclusion, la marginalisation et la stigmatisation. Les minorités peuvent également faire face à des obstacles dans l’accès à l’emploi, à l’éducation, aux soins de santé et à d’autres services publics. Les politiques publiques visant à favoriser l’équité et l’inclusion des minorités, comme les programmes d’équité en emploi, peuvent contribuer à réduire les inégalités. Cependant, il reste beaucoup à faire pour assurer une cohabitation harmonieuse et équitable entre les groupes sociaux au Canada.

29
Q

Quelle est l’histoire du bilinguisme au Canada et quelles sont les politiques linguistiques actuelles concernant les minorités linguistiques?

A

L’histoire du bilinguisme au Canada remonte à la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme de 1963-70. En 1969, la première loi sur les langues officielles a été adoptée pour établir l’égalité de statut du français et de l’anglais. Depuis lors, des programmes de langues officielles ont été mis en place dans l’enseignement, ainsi que des lois sur l’emballage et l’étiquetage. En 1982, la Loi constitutionnelle a introduit la Charte canadienne des droits et libertés, qui garantit les droits constitutionnels des langues officielles du Canada dans les institutions fédérales. Les provinces et les territoires sont également tenus de fournir à leurs minorités l’enseignement primaire et secondaire dans leur langue, là où le nombre le justifie.

En 1988, une nouvelle loi sur les langues officielles a été adoptée pour assurer le respect du français et de l’anglais à titre de langues officielles du Canada, leur égalité de statut et l’égalité de droits et privilèges quant à leur usage dans les institutions fédérales. Cette loi vise également à promouvoir l’épanouissement des minorités francophones et anglophones et à appuyer leur développement, ainsi qu’à promouvoir la pleine reconnaissance et l’usage du français et de l’anglais dans la société canadienne.

Les principaux indicateurs de la langue dans les recensements sont l’origine ethnique, la langue maternelle, les langues parlées à la maison, la connaissance des langues officielles et non officielles, et la langue parlée au travail depuis 2001.

En 2016, le recensement a montré que la proportion de francophones parlant le français à la maison avait diminué, passant de 23,8 % en 2011 à 23,4 %. La proportion de Canadiens qui déclarent pouvoir soutenir une conversation en français a également diminué au cours des 30 dernières années. Cependant, les politiques linguistiques actuelles continuent de promouvoir l’épanouissement des minorités linguistiques et de garantir l’égalité des droits et des privilèges pour l’usage des langues officielles dans les institutions fédérales.