Diabète de type 1 et 2 Flashcards
Définition diabète
Ensemble de maladies métaboliques hétérogènes caractérisées par une hyperglycémie chronique résultant de :
- défauts de la sécrétion de l’insuline
- l’action de l’insuline
- ou des deux conjuguées.
Complications chroniques au long terme : yeux, reins, nerfs, cœur, artères
Dans 90% des cas : état longtemps asymptomatique qui survient vers 40ans, chez sujets en surpoids, avec ATCD familiaux de la maladie : DT2
(FDR principaux : ethnie, mode de vie urbain)
DT1 (10% des cas) : signes cliniques +++ intenses, survient svt dans l’enfance ou l’adolescence.
Diabète gestationnel : au moment de la grossesse
Diabètes secondaires ou spécifiques : iatrogène, maladies endocrines
Valeurs biologiques du diabète
Glycémie a jeun > 7.0 mmol/L ou > 1.26 g/L (après un jeun de 8h et mesuré à 2 reprises)
Signes cliniques d’hyperglycémie et glycémie > 11.1 mmol/L ou 2g/L à n’importe quel moment de la journée
Glycémie à la 2ème heure d’une HGPO > 11.1 mmol/L ou 2 g/L
Caractéristiques générales du DT1
Age de survenue :
Enfance, adolescence, jeune adulte < 35 ans
Poids du patient :
Normal voire maigre
ATCD familiaux :
Aucun
Symptomatologie :
Départ bruyant avec signes cliniques
Physiopathologie :
Carence insulinique quasi absolue
Ethiopathogénicité :
Facteurs immunologiques et déclenchant par les facteurs environnementaux
Fréquence :
5-10%
Insulinodépendance :
Diabète insulinodépendant
Cétose :
Diabète cétosique
Cause principale de mortalité :
IR
Endocrinopathies auto-immune associées :
Oui
Caractéristiques générales du DT2
Age de survenue :
Adulte vers 40ans
Poids du patient :
Surpoids/obésité
ATCD familiaux :
+++
Symptomatologie :
Début asymptomatique
Physiopathologie :
Carence insulinique variable qui s’aggrave avec le temps
Ethiopathogénicité :
Facteurs nutritionnels, sédentarité
Fréquence :
90%
Insulinodépendance :
Diabète initialement non insulinodépendant
Cétose :
Diabète non cétosique
Cause principale de mortalité :
Maladies CV
Endocrinopathies auto-immune associées :
Non
Définition/Caractéristiques DT1
Carence quasi totale voire totale de la sécrétion insulinique (insulinopénie absolue)
Destruction sélective/irréversible des cellules insulino-sécrétrices (cellules béta des ilots de Langerhans par réaction auto-immune spécifique des LyT)
Ratio H/F : 1
Seul ttt : l’insuline
Diabète juvénile Diabète maigre Diabète à révélation brutale Diabète cétosique Diabète insulinodépendant
2 sous type de DT1 :
- DT1 auto-immun : le plus fréquent comprenant le DT1 lent ou LADA
- DT1 idiopathique caractérisé par une absence d’auto-Ac
Evolution DT1
PHASE PRE CLINIQUE
Destruction des cellules béta de ilots de Langerhans par mécanisme auto-immun
DIAGNOSTIC CLINIQUE
Destruction de plus de 85% des cellules béta
PHASE CLINIQUE SEQUELLAIRE
Disparition +/- complète des rares cellules restantes
Aspect génétique DT1
Prédisposition génétique inférieur au DT2
Susceptibilité polygénique : au niv du chromosome 6 dans le CMH de classe II qui comprend les gènes HLA (allèle DR3 et DR4)
Ce n’est pas une maladie héréditaire
Aspect environnemental DT1
Augmentation général du poids
Virus : entérovirus
Substance alimentaire : protéine de lait de vache ?
Substance toxiques ?
Décrire le processus auto-immun du DT1
Insulite pancréatique : inflammation avec destruction auto immune des cellules béta par LT CD4/8 sur plusieurs années avant apparition du DT1
Asso fréquente avec d’autres MAI infammatoires
Marqueurs de l’insulite :
- auto-Ac anti cellules d’ïlots
- auto-Ac anti décarbocylase de l’acide glutamique
Persistent pdt toute la durée de l’évolution de la maladie :
- Auto-Ac anti tyrosine phosphatase
- Auto-Ac anti insuline et anti pro insuline
- Ac dirigés ZnT8
Conséquences biochimiques du DT1
HYPERGLYCEMIE, car :
- augmentation de la néoglucogénèse
- augmentation de la glycolyse
- > dépassent le seuil de réabsorption rénal
- glycosurie avec polyurie osmotique et polydipsie secondaire
AUGMENTATION DE LA LIPOLYSE PERIPHERIQUE
Augmentation de l’Acétyl-CoA -> saturation du CK -> voie des CC activée -> cétogénèse + acidose métabolique
DIMINUTION DE L’ANABOLISME PROTIDIQUE :
- glucopénie intracellulaire –> augmentation des hormones hyperglycémiantes
- hypercatabolisme protéique : néoglucogénèse
- asthénie et amaigrissement par amyotrophie
Signes cliniques DT1
Apparition rapide, explosive
Sd cardinal : polyurie osmotique (diabète néphrogénique), polydipsie, amaigrissement, asthénie
Troubles visuels transitoires
Fonte musculaire
Signes d’acidose : dyspnée de Kussmaul, odeur acétonique de l’haleine
Révélation possible par une acidocétose inaugurale
Signes cliniques LADA
Destruction des ïlots de Langerhans selon un processus auto-immun lent Début tardit/progressif Minceur du patient Aucun ATCD familial Ac anti GAD et IA2 TTT : insulinothérapie dans les 2/10ans
Définition lune de miel du DT1
Après avoir reçu une insulinothérapie intensive
Équilibre de la glycémie avec de faibles doses d’insuline voir un arrêt transitoire du tttt
Equilibre qui ne dure que qq mois
Témoin de l’existence de cellules béta foncitonnelles
Ce n’est pas une guérison
Diagnostic biologique DT1
Est biologique/clinique
DOSAGE DE LA GLYCEMIE VEINEUSE
Diagnostic posé si hyperglycémie a jeun > 7.0 mmol/L ou > 1.26 g/L (après un jeun de 8h et mesuré à 2 reprises)
Mais si Sd cardinal + glycémie > 2g/L –> diagnostic sans nécessiter un 2nd dosage car urgence diagnostic/thérapeutique
RECHERCHE DE CORPS CETONIQUES PLASMATIQUES AU LECTEUR
MARQUEURS
- auto-Ac anti cellules d’îlots de Langerhens
- auto-Ac anti tyrosine phosphatase
- auto Ac anti insuline
- auto Ac glutamate décarboxylase
DOSAGE DU PEPTIDE C BASAL ET SOUS STIMULATION PAR LE GLUCAGON
Evaluer la sécrétion endogène résiduelle : éffondrée et non stimulable
TYPAGE HLA
HLA II DR3 & DR4
AU NIVEAU URINAIRE
Glycosurie +++
Cétonurie
Possible protéinurie -> néphropathie diabétique
FAUSSE HYPONATREMIE
Car pouvoir osmotique du glucose avec un appel d’eau de l’IC vers l’EC –> hémodilution
RECHERCHE déshydratation, signes d’acidose, d’hyperlipidémie, de MAI associées, d’un facteur déclenchant (infection, maladie sous-jacente etc)
Objectif prise en charge DT1
Equilibre glycémie
Prévention hypoglycémie et acidocétose
Prévention des complications micro et macrovasculaires
Prévention du développement staturopondéral et pubertaire chez l’enfant
Prise en charge DT1
HOSPITALISATION SYSTEMATIQUE lors de la mise en route du ttt
Urgente si acidocétose, déshydratation
Mesure de réhydratation
INSULINOTHERAPIE A VIE
EDUCATION THERAPEUTIQUE DU PATIENT
Amélioration observance, meilleur contrôle glycémique
RHD Activité physique régulière 3 grands repas normocaloriques équilibrés +/- collation si activité physique Arret tabac Prévention des FDR CV
AUTO-SURVEILLANCE GLYCEMIQUE
Mesure de la glycémie capillaire
SURVEILLANCE DE L’HbA1c
Dosage tous les 3mois
DEPISTAGE SYSTEMATIQUE DES COMPLICATIONS DEGENERATIVES ET SUIVI ANNUEL
Microangiopathies, neuropathie, macroangiopathies, bilan lipidique
PORT D’UNE CARTE DE DIABETIQUE
ACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE
VACCINATION CONTRE LE VIRUS DE LA GRIPPE ANNUELLE
Définition et caractéristiques du DT2
- 80/90% des diabètes
- prévalence de 4% et augmente avec l’âge
- hétérogène
- multifactorielle
- non auto-immune
- caractérisé par une hyperglycémie chronique modérée
- le plus svt asymptomatique
- diabète de maturité : svt chez les > 40ans
- pléthorique : chez les personnes en excès pondéral et sédentaires
- insidieux : désordres glycémiques restent le plus souvent silencieux/modérés –> diagnostic tardif
- diabète non cétosique : insulinosécrétion suffisante
- diabète non insulinodépendant : ttt par VO par hypoglycémiant oraux sauf si DT2 évolué ou on a recours à l’insuline
DT2 : personne à risque
- personnes en surpoids ou obèse (IMC > 25kg/m²)
- F avec ATCD de diabète gestationnel ou naissance d’un enfant pesant plus de 4kg
- origine non caucasienne : ethnie noires ou hispanique
- hypertension artérielle traitée ou non
- dyslipidémie traitée ou non
- ttt pouvant induire un diabète : antipsychotique atypique, corticoïdes…
- ATCD de diabète induit
- Dyslipidémie traitée ou non
Physiopathologie du DT2
FACTEURS GENETIQUES :
- forte influence génétique
- affection probablement polygénique avec altération de production/action de l’insuline
- aucun lien avec le système HLA
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX :
Obésité, Sd métabolique, sédentarité, diabète gestationnel, macrosomie foetale
LES DEUX MECANISMES :
1) INSULINORESISTANCE au niv des cellules musculaires striés
- diminution de la capacité de réponse à l’insuline : diminution du nb de récepteur à l’insuline et leur affinité pr l’hormone
- anomalie de translocation des transporteurs GLUT2
- augmentation de la production hépatique de glucose par la néoglucogénèse
2) ANOMALIE DE L’INSULINOSECRETION
- absence de pulsatilité de la sécrétion insulinique -> d’abord hyperinsulinisme compensateur -> épuisemet des cellules béta pancréatiques -> diminution progressive du pic précoce de sécrétion insulinique -> disparition du pic de sécrétion -> insulinopénie -> insulinoréquérance
Signes cliniques DT2
- le plus svt asymtomatique (lente évolution) : découverte fortuite
- signes cliniques lorsque glycémie > 15mmol/L (coma hyperosmolaire) -> décompensation du diabète
- Sd cardinal : polyurie, polydipsie, amaigrissement, asthénie
- Prurit vulvaire et balinite
- infections récidivantes ou traînante
- complications micro et macroangiopathiques à long terme
Evolution du DT2
- devient insulinorequérant : l’insulinopénie s’aggrave
- complications modifie le pronostic