Deck B - Apports détaillés Flashcards
⚖️ CC, n° 67-31 DC, Statut de la magistrature
(Champ du contrôle du Conseil constitutionnel)
Première sanction de l’incompétence négative du législateur.
⚖️ CC, n° 67-31 DC, Statut de la magistrature
(Séparation des pouvoirs)
I. Censure de la violation d’une règle de fond de la Constitution.
II. En l’espèce, le principe d’inamovibilité des magistrats (art. 64 C) :
Censure de la disposition qui permettait au Gouvernement de pourvoir d’office à l’affectation de conseillers référendaires ayant atteint le terme de leur affectation à la Cour de cassation.
📚 L’inamovibilité signifie non seulement que le magistrat du siège ne peut être révoqué, suspendu ou mis à la retraite d’office, en dehors des garanties prévues par le statut, mais encore qu’il ne peut recevoir, sans son consentement, une affectation nouvelle, même en avancement.
⚖️ CC, n° 79-105 DC, Droit de grève à la radio et à la télévision
(Droits et libertés fondamentaux)
Censure de la violation d’un principe particulièrement nécessaire à notre temps du préambule de la Constitution de 1946, en l’espèce le droit de grève (al. 7 P1946).
⚖️ CC, n° 79-105 DC, Droit de grève à la radio et à la télévision
(Compétence du législateur)
Le législateur doit assurer la « conciliation nécessaire entre la défense des intérêts professionnels, dont la grève est un moyen, et la sauvegarde de l’intérêt général auquel la grève peut être de nature à porter atteinte ».
⚠️ En dégageant le principe de la continuité des services publics, avec lequel le droit de grève doit être concilié, le juge crée une règle nouvelle qu’il va appliquer à l’espèce dont il est saisi.
📚 Le Conseil constitutionnel reprend ici, comme souvent, le « droit vivant », en se référant directement à la décision ⚖️ CE, 1950, Dehaene.
⚖️ CC, n° 70-39 DC, Ressources propres des communautés européennes
(Hiérarchie des normes)
Une « décision » adoptée par le Conseil des communautés européennes constitue un véritable « engagement international » au sens de la Constitution dès lors qu’elle est soumise, en vertu de ses propres dispositions, aux procédures constitutionnelles internes gouvernant la ratification des traités.
⚠️ La dénomination officielle retenue par les rédacteurs d’un instrument ne saurait suffire à elle-seule à déterminer sa nature, et la notion d’engagement international est entendue largement.
📚 Même position dans ⚖️ CC, n° 76-71 DC, Élection de l’assemblée des communautés.
⚖️ CC, n° 70-39 DC, Ressources propres des communautés européennes
(Champ de contrôle du Conseil constitutionnel)
Le Conseil constitutionnel vérifie que des stipulations conventionnelles ont le « caractère d’engagements réciproques », mais cette condition est réputée satisfaite dès lors que les engagements ne prennent effet qu’après le dépôt du dernier instrument de ratification.
⚖️ CC, n° 70-39 DC, Ressources propres des communautés européennes
(Bloc de constitutionnalité)
Mention du préambule de la Constitution dans les visas.
⚖️ CC, n° 88-244 DC, Loi portant amnistie
(Bloc de constitutionnalité)
Conditions relatives à la reconnaissance d’un PFRLR :
- Il est distingué de la « tradition républicaine » ;
- Il doit s’agir d’une « législation républicaine » ;
- Cette législation républicaine doit être intervenue avant l’entrée en vigueur du Préambule de la Constitution de 1946 ;
- Il ne doit pas y avoir une seule exception à la tradition instaurée.
⚖️ CC, n° 88-244 DC, Loi portant amnistie
(Champ du contrôle du Conseil constitutionnel)
I. Confirmation de l’autorité de la chose jugée de la jurisprudence du Conseil constitutionnel.
II. A. Cette autorité de la chose jugée est cependant limitée à la déclaration d’inconstitutionnalité visant certaines dispositions de la loi qui lui est soumise.
B. Elle ne peut donc être utilement invoquée à l’encontre d’une autre loi, au surplus rédigée en termes différents.
⚖️ CC, n° 88-244 DC, Loi portant amnistie
(Droits et libertés fondamentaux)
I. La protection du droit syndical recouvre celle de l’exercice des fonctions des représentants syndicaux, qui constitue une exigence constitutionnelle.
II. Cependant, une loi d’amnistie ne peut prévoir qu’un responsable syndical licencié a droit à être réintégré dans ses fonctions s’il a commis des fautes ayant le caractère de fautes lourdes, une telle réintégration faisant peser sur l’employeur victime de cet abus une contrainte excédant les sacrifices d’ordre personnel ou patrimonial qui peuvent être demandés aux individus dans l’intérêt général.
⚖️ CC, n° 93-321 DC, Réforme de la nationalité
(Bloc de constitutionnalité : technique)
Ajout d’une condition à la reconnaissance d’un principe fondamental reconnu par les lois de la République :
Le caractère général et non contingent de la norme contenue dans les lois de la République.
⚖️ CC, n° 93-321 DC, Réforme de la nationalité
(Bloc de constitutionnalité : fond)
Refus de consacrer comme un PFRLR l’automaticité d’acquisition de la nationalité française par les étrangers nés en France de parents étrangers, ce caractère absolu ayant été institué par le législateur en 1889 pour répondre aux exigences de la conscription.
⚖️ CC, n° 2013-669 DC, Mariage pour tous
(Bloc de constitutionnalité : technique)
Ajout d’une condition à la reconnaissance d’un principe fondamental reconnu par les lois de la République (PFRLR) :
La norme doit intéresser les droits et libertés fondamentaux, la souveraineté nationale ou l’organisation des pouvoirs publics.
⚖️ CC, n° 2013-669 DC, Mariage pour tous
(Bloc de constitutionnalité : fond)
La règle selon laquelle le mariage est l’union d’un homme et d’une femme ne peut être qualifiée de principe fondamental reconnu par les lois de la République.
⚖️ CC, n° 76-70 DC, Prévention des accidents du travail II
Consécration du principe fondamental reconnu par les lois de la République relatif aux droits de la défense.
📚 Dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel, les droits de la défense trouvent désormais leur fondement dans l’art. 16 DDHC.
⚖️ CC, n° 76-75 DC, 1977, Fouille des véhicules
Consécration du principe fondamental reconnu par les lois de la République relatif à la liberté individuelle.
📚 Dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel, la liberté individuelle trouve désormais son fondement dans l’art. 66 C.
⚖️ CC, n° 77-87 DC, Liberté de l’enseignement
(Technique de contrôle)
Conciliation des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République (PFRLR) relatifs à la liberté d’enseignement et à la liberté de conscience.
⚖️ CC, n° 77-87 DC, Liberté de l’enseignement
(Droits et libertés fondamentaux : I)
I. En l’absence de référence dans les textes constitutionnels de 1789, 1946 et 1958, la liberté d’enseignement est qualifiée de principe fondamental reconnu par les lois de la République.
II. Elle implique le respect du caractère propre des établissements privés d’enseignement. Toutefois, les maîtres doivent observer, dans leur enseignement, un devoir de réserve.
📚 Elle avait d’abord été appliquée à l’enseignement primaire (Loi Guizot de 1833), puis étendue à l’enseignement secondaire (Loi Falloux de 1850), à l’enseignement supérieur (Loi Dupanloup de 1875) et enfin à l’enseignement technique (loi du 28 juillet 1919). La loi de finances du 31 mars 1931 est venue garantir le « maintien de la liberté d’enseignement qui est un des principes fondamentaux de la République », ce qui a permis au juge de la mentionner dans sa décision de 1977.
⚖️ CC, n° 77-87 DC, Liberté de l’enseignement
(Droits et libertés fondamentaux : II)
La liberté de conscience est qualifiée de principe fondamental reconnu par les lois de la République, bien que les lois visées par le Conseil constitutionnel aient essentiellement concerné la liberté religieuse au sens strict.
📚 Désormais, dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel, la liberté de conscience trouve désormais son fondement dans l’art. 10 DDHC.
⚖️ CC, n° 80-119 DC, Validation d’actes administratifs
(Séparation des pouvoirs)
Consécration du principe fondamental reconnu par les lois de la République relatif à l’indépendance de la juridiction administrative.
⚖️ CC, n° 80-119 DC, Validation d’actes administratifs
(Séparation des pouvoirs : détail)
Le principe d’indépendance des deux ordres de juridictions est consacré :
« il résulte des dispositions de l’article 64 de la Constitution en ce qui concerne l’autorité judiciaire et des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République en ce qui concerne, depuis la loi du 24 mai 1872, la juridiction administrative, que l’indépendance des juridictions est garantie ainsi que le caractère spécifique de leurs fonctions sur lesquelles ne peuvent empiéter ni le législateur ni le Gouvernement ; qu’ainsi, il n’appartient ni au législateur ni au Gouvernement de censurer les décisions des juridictions, d’adresser à celles-ci des injonctions et de se substituer à elles dans le jugement des litiges relevant de leur compétence ».
⚖️ CC, n° 83-165 DC, 1984, Libertés universitaires
(Droits et libertés fondamentaux)
I. Consécration du principe fondamental reconnu par les lois de la République (PFRLR) relatif à la garantie de l’indépendance des professeurs d’université.
II. Dans l’enseignement supérieur et la recherche, « les fonctions d’enseignement et de recherche non seulement permettent mais demandent, dans l’intérêt même du service, que la libre expression et l’indépendance des personnels soient garanties par les dispositions qui leur sont applicables », ce qui constitue là un PFRLR.
⚖️ CC, n° 83-165 DC, 1984, Libertés universitaires
(Séparation des pouvoirs)
Compte tenu de l’indépendance garantie par leur statut, les fonctions de professeur d’université sont cumulables avec celui d’un mandat parlementaire.
⚖️ CC, n° 2002-461 DC, Justice des mineurs
Consécration du principe fondamental reconnu par les lois de la République relatif à la spécialité du régime pénal appliqué aux mineurs.