Cours 9 Sociocognitive Flashcards

1
Q

L’approche sociocognitive:

A

souligne l’importance des causes internes du comportement, comme les pensées, les attentes, les perceptions de soi et les croyances.

Cette approche propose l’idée que l’être humain se fixe des normes et des critères de réussite et qu’il est capable de se renforcer lui-même lorsque ses critères sont atteints.

La majorité de l’apprentissage humain se fait par l’observation et n’implique pas nécessairement un renforcement (Ceci contredit l’approche Béhavioriste)

Grande implication de la théorie dans la compréhension de phénomènes sociaux importants :
Par exemple, l’accent est mis sur la notion selon laquelle les comportements agressifs et violents sont principalement dus à l’apprentissage par l’observation (par exemple, l’apprentissage social, la modélisation des comportements agressifs, etc.)

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2
Q

Conception de l’être humain avant les théories de Bandura (i.e. Conception béhaviorale de Skinner):

A

L’être humain est perçu comme un objet passif et sur lequel l’environnement (i.e. forces externes) exerce une influence complète par le biais de renforçateurs externes (Conditionnement: ex. Comportement appris suivant des récompenses données dans le but de favoriser l’apparition de comportements souhaités)

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3
Q

Conception de l’être humain depuis les théories de Bandura:

A

L’être humain est perçu comme un apprenant actif capable d’influencer son propre processus d’apprentissage (ex. L’être humain se fixe des objectifs et des critères de réussite, et se renforce lui-même lorsqu’il les atteint, ce qui favorise le développement d’un sentiment d’efficacité personnelle ou d’auto-efficacité; Aussi, les comportements auto-renforcés, ou renforcés par soi-même, tendent à perdurer dans le temps comparativement à un comportement renforcé de l’extérieur).

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4
Q

Auto-efficacité:

A

Le sentiment d’être adéquat, efficace et compétent pour faire face à la vie et exercer un contrôle sur les événements de la vie. Autrement dit, c’est la conviction et la confiance qu’on a dans notre sa capacité à réaliser les actions nécessaires pour atteindre un objectif souhaité.

• Par exemple, on peut avoir la conviction et la confiance qu’on est capable d’apprendre à piloter un avion: cette attente qu’on a envers notre capacité à accomplir les actions nécessaires dans cet apprentissage c’est l’auto-efficacité.

Le fait d’atteindre et de garder ou de maintenir nos objectifs de performance renforce notre sentiment d’auto-efficacité, alors que l’incapacité à les atteindre et à les garder la réduit.

Nos croyances par rapport à notre sentiment d’auto-efficacité peuvent provenir de différentes sources

Bandura a décrit l’auto-efficacité en termes de perception du contrôle que les gens ont sur leurs vies: Donc, le sentiment d’auto-efficacité ne se traduit pas la capacité d’un individu à agir sur sa vie pour obtenir ce qu’il souhaite.

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5
Q

Quatre Sources d’information sur l’auto-efficacité

A
  1. L’atteinte de cibles de performance: Les expériences passées de réussite fournissent des indications directes sur notre niveau de maîtrise et de compétence. Autrement dit, les succès passés sont des indications concrètes de nos capacités et renforcent notre sentiment d’auto-efficacité, alors que les échecs antérieurs, en particulier les échecs répétés durant l’enfance, diminuent l’auto-efficacité.
  2. Les expériences vicariantes: Le fait de voir d’autres personnes performer avec succès renforce l’auto-efficacité, en particulier si les personnes qu’on observe sont semblables à nous au niveau de leurs capacités (i.e. «S’ils peuvent le faire, moi aussi»). A l’inverse, voir les autres échouer peut diminuer l’auto-efficacité, surtout s’ils nous ressemblent (i.e. «S’ils ne peuvent pas le faire, moi non plus»).
    Ces modèles nous montrent également des stratégies efficaces pour faire face aux situations difficiles.
  3. La persuasion verbale: Ça consiste simplement à rappeler aux gens qu’ils ont la capacité de réaliser ce qu’ils veulent (i.e. les encouragements), ce qui peut améliorer l’efficacité personnelle. Toutefois, pour que la persuasion verbale soit efficace, elle doit être réaliste.
  4. L’activation physiologique ou émotionnelle: Plus on se sent calme, plus notre sentiment auto-efficacité est grand; plus notre niveau de stress est élevé, plus notre auto-efficacité est faible.
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6
Q

Conditions pour développer l’auto-efficacité (En lien avec les 4 sources)

A
  1. Exposer les gens à des expériences de réussite par le biais d’objectifs atteignables.
  2. Exposer les gens à des modèles (semblables) qui réussissent (apprentissage par observation: vicariant).
  3. La motivation verbale encourage les gens à croire qu’ils ont la capacité de réussir.
  4. Renforcer l’activation physiologique par le biais d’un régime alimentaire sain, la réduction du stress et l’exercice physique augmente la force, l’endurance et la capacité à faire face.
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7
Q

L’approche sociocognitive met une emphase particulière sur…

A

les causes internes du comportement, comme les pensées, les attentes, les perceptions de soi et les croyances.

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8
Q

Idée centrale de l’approche sociocognitive:

A

les comportements et les émotions suscités dans une situation donnée peuvent être compris par la façon dont un individu pense – on parle donc de l’influence des cognitions pour expliquer un comportement observé.

L’apport de Bandura: Nos buts, nos attentes et nos croyances déterminent une partie importante de nos comportements et de nos manières d’agir.

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9
Q

Une approche fortement ancrée dans la recherche empirique:

A

L’utilisation de données probantes (i.e. basées sur des preuves scientifiques) pour appuyer la théorie.
Il existe des preuves empiriques concluantes que nos cognitions exercent une influence causale sur le comportement (mais aussi des preuves dans la vie de tous les jours…)
Ex. Vous pouvez facilement vous mettre en colère simplement en pensant à des insultes dont vous avez été victimes dans le passé et agir sur ces pensées d’une manière ou d’une autre.

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10
Q

Nos pensées (i.e. cognitions) influence quoi?

A

Elles influencent également l’environnement dans lequel on évolue à travers les comportements provoqués par nos cognitions (ex. nos actions hostiles générés par nos souvenirs d’insultes passées provoqueront des réactions agressives chez l’autre qui en est la cible).

Nos pensées exercent des effets sur une multitude de phénomènes psychiques (en lien avec l’exemple ci-dessus): sur nos émotions (ex. colère), nos motivation (ex. désir d’agir de manière hostile), notre perceptions de soi (ex. je suis une victime des insultes des autres), etc.

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11
Q

Les Psychopathologie dans la théorie sociocognitive:

A

Causée par des pensées dysfonctionnelles et par un apprentissage inadapté.

Psychothérapie: L’approche favorise des méthodes de psychothérapie axées sur la modification des pensées dysfonctionnelles et pour aider les patients à accroître leur sentiment d’efficacité personnelle et à croire qu’ils peuvent atteindre leurs objectifs par leurs propres moyens.

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12
Q

L’expérience de Bandura:

A

Des enfants ont visionné une vidéo dans laquelle un modèle est en train de tabasser une poupée («Bobo» - allez voir sur Youtube : Bobo doll experiment).

L’idée à retenir: les enfants (ou n’importe qui) peuvent apprendre des comportements agressifs par le biais du processus d’apprentissage par observation, i.e. en observant le comportement d’une autre personne qui agit agressivement.

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13
Q

Le renforcement et punition dans la théorie sociocognitive:

A

Renforcement vicariant:
Augmentation de la fréquence de certains comportements, qui se produit en voyant d’autres personnes récompensées pour les mêmes actions (c’est-à-dire par l’apprentissage en observant les récompenses reçues par les autres).

Punition vicariante: Diminution de la fréquence de certains comportements, qui se produit à la suite de l’observation d’autres personnes punies pour les mêmes actions (par exemple, par apprentissage en observant les punitions reçues par d’autres).

Donc, Selon Bandura, les renforçateurs (et les punitions) sont importants (Comme dit Skinner), mais il a plutôt mis l’emphase sur l’idée que la majorité de l’apprentissage humain se fait par observation (i.e. de modèles) et n’implique pas nécessairement un renforcement direct.

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14
Q

Déterminisme réciproque:

A

L’idée que (1) le comportement, (2) les influences de l’environnement et (3) les facteurs personnels internes (i.e. les croyances, les pensées, les préférences, les attentes et les perceptions de soi) sont tous interreliés et peuvent être causés les uns par les autres.

Exemple: Un enfant qui n’aime pas l’école et s’en plaint régulièrement (i.e. pensées, croyances) peut agir de manière à déranger la classe (comportement); les enseignants et autres élèves vont réagir à ce comportement déplaisant (i.e. réaction de l’environnement), ce qui renforce le sentiment d’aversion de l’élève envers l’école (ce qui crée ultimement un environnement hostile.).

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15
Q

Application pratique de l’approche sociocognitive: (clinique)

A

Exemple de la Thérapie Cognitive-Comportementale (TCC), qui combine une approche centrée sur les cognitions avec celle portant sur les comportements.

• TCC: L’efficacité de cette approche a été fortement démontrée empiriquement, notamment lorsqu’elle est appliquée au traitement de la dépression, des troubles anxieux et des troubles de la personnalité. (Très scientifique)

• Conclusion: Grande contribution de l’approche à la pratique clinique (ex. TCC: approche thérapeutique avec de fortes bases scientifiques) et à la recherche (Rigueur scientifique solide de l’approche: i.e. grande contribution à la recherche).

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16
Q

Un faible niveau auto-efficacité vs un haut niveau d’auto-efficacité

A

Un faible niveau auto-efficacité est associée à des sentiments d’impuissance, de désespoir, de futilité et d’incapacité à exercer un contrôle sur les événements de la vie (“Je n’y arriverai jamais, alors pourquoi essayer” est un discours courant chez les personnes déprimées). Il est également associé à de faibles niveaux de motivation, à une diminution des aspirations personnelles, à des capacités cognitives réduites et à une moins bonne santé physique.

Un haut niveau d’auto-efficacité:
les personnes ayant un niveau élevé d’auto-efficacité croient qu’elles peuvent faire face efficacement aux événements et aux situations de la vie (c’est-à-dire qu’elles ont le sentiment d’avoir un contrôle personnel). Comme elles s’attendent à pouvoir surmonter efficacement les obstacles de la vie, elles sont plus à même de persévérer dans ce qu’elles ont à faire. Ces personnes ont plus confiance en leurs capacités et doutent moins d’elles-mêmes que les personnes ayant un faible sentiment d’efficacité personnelle. Elles considèrent les difficultés comme des défis plutôt que des menaces, et recherchent activement de nouvelles situations. Une auto-efficacité élevée réduit la peur de l’échec, augmente les aspirations personnelles, améliore les capacités de résolution de problèmes et favorise la pensée analytique (en plus d’augmenter les sentiments de bonheur et de promouvoir la santé mentale et physique !)

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17
Q

Spécificité situationnelle:

A

Les caractéristiques pertinentes des comportements d’une même personne sont différentes dans des situations différentes.
Autrement dit, on émet des comportements différemment selon les situations, et ces comportements sont fonctions de nos attentes et croyances par rapport aux caractéristiques de ces situations.

Différentes croyances, attitudes ou pensées par rapport à un contexte situationnel précis engendrera différents comportements.
Ex. Une personne anxieuse qui interprète une situation particulière comme dangereuse agira (i.e. comportement inhibé, retrait social, etc.) différemment qu’une personne confiante et sûre d’elle dans cette même situation. Toutefois, cette personne anxieuse pourrait croire qu’une autre situation est moins dangereuse et agir de manière plus confiante.

18
Q

Empreintes comportementales:

A

On parle ici des patrons ou empreintes comportementales qui sont propres à un individu (i.e. toujours agir d’une façon dans une situation = Empreinte comportementale). En d’autres mots, si une situation particulière se produit, on peut s’attendre à ce que tel comportement se produise chez tel individu.
• Ex. Une personne anxieuse socialement agira toujours de manière retirée dans des situations sociales.

19
Q

Les quatre composantes clés dans la structure sociocognitive

A
  1. Nos croyances et attentes (i.e. les façons qu’on s’imagine comme personne et comment on imagine notre avenir). (Dans quelle mesure puis-je espérer un résultat spécifique si j’adopte ce comportement?) (Dans quelle mesure suis-je confiant de pouvoir produire tel comportement ?)
  2. Les objectifs personnels qu’on poursuit (i.e. ce que l’on souhaite être ou avoir). (Dans quelle mesure cet objectif m’est-il important?)
  3. Les normes ou critères qu’on utilise pour évaluer notre performance dans l’atteinte de nos objectifs (i.e. les barèmes de performance qu’on se fixe pour savoir si on est «sur la bonne piste»). (Dans quelle mesure ai-je atteint les critères de réussite que je me suis fixés ?)
  4. Les compétences et habiletés concrètes (les nôtres !!) utilisées pour atteindre nos objectifs. (Ai-je ce qu’il faut comme compétences, aptitudes et habiletés (les savoirs et les savoir-faire) pour atteindre de manière réaliste mon objectif ?)

Les composantes interagissent et s’influencent mutuellement !!!!!!!!

20
Q
  1. Croyances et attentes:
    Les quatre composantes clés dans la structure sociocognitive
A

Anticipation: Les attentes qu’on a par rapport aux probabilités qu’un scénario précis se produise dans une situation particulière.
Ces probabilités dépendent de deux facteurs:
1) Résultats (instrumentalité): La probabilité sera plus élevée si l’on croit que notre action amènera le résultat anticipé (Savoir d’avance que «si X alors Y»)
2) Sentiment d’auto-efficacité: La probabilité sera plus élevée si l’on pense avoir la capacité ou l’aptitude suffisante pour accomplir la tâche qui mènera au résultat final espéré dans une situation particulière.

21
Q
  1. Objectifs personnels:
    Les quatre composantes clés dans la structure sociocognitive
A

Quelque chose de convoité, visé ou recherché qui est à la source de la motivation à long terme et qui incite un individu à agir.

Favorise la maîtrise de soi («Keep your eye on the prize» ou garder l’œil sur l’objectif) et le maintien de l’effort vers l’atteinte de l’objectif.

22
Q
  1. Normes d’auto-évaluation:
    Les quatre composantes clés dans la structure sociocognitive
A

On parle de critères d’évaluation auto-déterminés contre lesquels notre performance dans l’atteinte de nos objectifs est jugée (i.e. des barèmes de performance). Dans ce cas-ci, on parle de critères provenant de soi et non de sources externes.

• En d’autres termes, on fixe des critères personnels de comportement et de réussite, et on se récompensons lorsqu’on atteint ou dépasse ces critères, et on se punit lorsqu’on échoue. Toutefois, c’est l’interprétation de notre performance, et non le résultat lui-même, qui influencera notre réaction.

Interprétation: Les critères de performance sont souvent subjectifs, flous, et mal définis, et leur atteinte nécessitent souvent un jugement de notre part.

23
Q
  1. Les compétences et habiletés concrètes:
    Les quatre composantes clés dans la structure sociocognitive
A

Répertoire d’habiletés spécifiques que possède un individu et qui lui permettent d’agir avec plus ou moins d’efficacité selon les situations (ex. niveaux de connaissances acquises, aptitudes mentale, habiletés sociales, etc.).

Les différences de performance individuelles qu’on observe entre les personnes sont en bonne partie dues à des variations dans l’aptitude des gens à accomplir différentes actions.

Les compétences sont spécifiques à la tâche ou au contexte dans lequel une compétence est sollicitée.

Nos compétences sont fortement modulées par notre sentiment d’auto-efficacité (Qu’on soit capable ou non dépend beaucoup de nos croyances par rapport à nos compétences, ce qui déterminera ultimement le niveau d’effort déployé)

24
Q

L’auto-régulation par le biais de l’auto-renforcement et l’autopunition

A

L’auto-régulation:
Ça représente la capacité d’un individu à contrôler et à motiver son comportement par le biais de récompenses ou de punitions internes (i.e. auto-renforcement et autopunition)

Auto-renforcement:
fonctionne principalement grâce à ses effets motivationnels sur l’individu. Par exemple, lorsqu’un individu se fixe une norme ou un critère de performance, il évalue son comportement et détermine s’il répond ou non aux critères qu’il s’est fixés et pour lesquels il se récompensera s’il les atteint.
• Du fait que beaucoup d’activités ne comportent pas de mesures concrètes de réussite (i.e. comment sait-on que la quantité d’étude qu’on a fait équivaut à un critère de réussite en termes de quantité d’étude faite?), l’individu fixe souvent ses propres normes ou critères de manière plus ou moins approximative. Ou encore, les critères qu’un individu se fixe peuvent être appris par le biais d’un modèle (i.e. on évalue notre performance en se comparant à d’autres qui servent de modèles).

MAIS: La comparaison de sa performance peut être problématique lorsque les modèles à partir desquels on se compare sont compétents d’une manière qui dépasse nos propres capacités (ex. des athlètes olympiques, etc.)

Autopunition:
Essentiellement, l’autopunition (i.e. critique de soi, etc.) se produit lorsqu’on ne parvient pas à atteindre nos critères de renforcement qu’on s’est fixés.

25
Q

Selon Bandura, l’effet cumulatif de l’établissement de normes ou de critères, et de la régulation de ses propres performances par rapport à ces normes, peut entraîner…

A

des jugements sur soi :
Par exemple, le fait de comparer notre performance à celle de modèles plus habiles que nous peut entraîner à une tendance à se dévaloriser, ce qui engendre à long terme un concept de soi négatif; tandis qu’un concept de soi positif se développera suivant l’atteinte régulière de nos normes et critères de performance.

26
Q

Le déterminisme réciproque: Skinner VS Bandura

A

Skinner dit: Si on change l’environnement (les contingences de renforcement), on réussira à changer le comportement.

Bandura est d’accord avec cette prémisse, mais il ajoute que : Si on change le comportement, on réussira à changer l’environnement.

27
Q

Multi-causalité du déterminisme réciproque :

A
  1. Le comportement influence l’environnement: On cesse d’écouter une émission, alors la chaîne de télévision cesse de la diffuser (si suffisamment de personnes cessent aussi).
  2. L’environnement influence le comportement: Une émission non diffusée ne peut pas être écoutée (rappel: écouter l’émission est le comportement).
  3. Les facteurs personnels influencent les comportements: Nos préférences pour tel type d’émission nous incitent à écouter les émissions de ce genre.
  4. Les comportements influencent les facteurs personnels: À force d’écouter une nouvelle émission, on peut acquérir un goût et une préférence pour ce type d’émission.
  5. L’environnement influence les facteurs personnels: Un nouveau genre de télésérie présenté fait qu’on développe une nouvelle affinité qu’on n’avait pas avant.
  6. Les facteurs personnels influencent l’environnement: Nos nouvelles préférences pour un genre particulier incite une chaîne à produire plus de séries de ce type.
28
Q

L’idée centrale de Bandura est que…

A

l’apprentissage peut se faire par l’observation plutôt qu’uniquement par le biais du renforcement direct

Contrairement à Skinner, Bandura propose l’idée qu’il n’est pas nécessaire de produire un comportement et de le renforcer pour qu’un apprentissage se fasse. Plutôt, la plupart des comportements humains sont appris intentionnellement ou accidentellement en observant les exemples d’autrui. Autrement dit, on apprend un grand éventail de comportements variés dans notre vie quotidienne en observant simplement d’autres personnes et en modelant notre comportement sur le leur.

29
Q

La modelage (i.e. apprentissage vicariant, apprentissage par observation, ou apprentissage social = tous des synonymes):

A

implique l’apprentissage par l’observation du comportement d’autres personnes et de ses conséquences pour elles (super important), et est responsable de la grande majorité de l’apprentissage humain.

Apprentissage vicariant: apprentissage faite d’une manière indirecte (se fait dans notre tête ou en l’imaginant= via des représentations mentales des comportements qu’on observe et qu’on intègre dans notre mémoire procédurale) à travers l’observation des actions d’une autre personne. (Vicariant=indirect)

Apprentissage social: L’apprentissage est un processus cognitif qui se produit dans un contexte social et peut se produire uniquement par l’observation ou l’enseignement. Autrement dit, l’apprentissage peut se produire sans l’exécution du comportement ou renforcement direct (i.e. on peut apprendre en imaginant un comportement qu’on veut reproduire).

Apprentissage par observation, vicariant et social réfèrent plus ou moins au même concept: Apprentissage qui se produit de manière indirecte dans un contexte social et qui se fait en observant les actions d’autrui (Un modèle).

À travers l’observation des comportements d’autrui et les conséquences de ces comportements (récompenses et punitions des comportements d’autrui = renforcement et punition vicariants), on est en mesure de stocker en mémoire des actions mentales observées, des conséquences de ces actions, et des réactions émotives observées chez autrui en lien avec le comportement observé.

30
Q

Caractéristiques de l’apprentissage vicariant (social, par observation)

A

Capacité de développer des représentations mentales du comportement observé et de s’y référer par la suite.

Représentations mentales: former une image mentale de l’action. Donc, un comportement peut être appris sans qu’on ait à l’exécuter ou le produire directement (i.e. un apprentissage indirect).

31
Q

Le conditionnement direct (une récompense donnée suite à un comportement produit) est-il nécessaire avec l’apprentissage vicariant ?

A

Non, ce n’est pas nécessaire avec l’apprentissage vicariant(ex. le renforcement vicariant suffira pour encourager un observateur à imiter le comportement = voir la récompense donnée encourage l’observateur à vouloir imiter le comportement)

VS. Apprentissage selon les béhavioristes: le sujet ne fait que reproduire les comportements pour lesquels il a été renforcé, et cet apprentissage n’est que le produit d’une association faite entre un stimulus (comportement) et une réponse (récompense). Aucun processus cognitif n’est requis dans ce schéma.

32
Q

Conditionnement émotionnel vicariant

A

L’idée:
L’apprentissage d’attitudes, de sentiments, de croyances et d’émotions (positives et négatives) en observant comment les autres réagissent à un stimulus, plutôt que par l’expérience ou l’exposition directe à ce stimulus. Autrement dit, c’est l’apprentissage par l’observation des réactions d’autres personnes à un stimulus environnemental perçu par l’observateur (i.e. l’observateur doit être conscient de la présence du stimulus, sinon le conditionnement ne se fait pas).

Ex. un enfant qui développe une peur des chiens après avoir observé un frère ou une sœur montrer des signes de peur envers un chien particulier (que l’enfant a également vu).

Ex. Le fait d’avoir perçu de l’anxiété chez vos parents lorsqu’ils sont allés manger dans un resto italien sur la rue Jarry un mercredi soir en novembre 2016, fera que vous serez également anxieux pour le restant de vos jours à l’idée d’aller manger dans un resto italien sur la rue Jarry les mercredis soirs.

33
Q

Psychopathologie selon la théorie sociocognitive:

A

Conçue comme l’effet de croyances irréalistes et inadaptées.

Ex. Des normes, des attentes et des critères de réussite personnelle trop sévères et irréalistes, et les tentatives qui en résultent pour éviter la culpabilité ou les punitions externes par une autocritique excessive.

la psychothérapie est centrée sur la correction des distorsions cognitives par le biais de la restructuration cognitive (i.e. remplacer les croyances inadaptées par des croyances plus réalistes, rationnelles et adaptées).

34
Q

Discours interne problématique

A

Discours fréquemment lié à un faible sentiment d’efficacité personnelle (ex «je ne suis jamais à la hauteur», «je ne réussirai jamais», etc.), mais également à d’autres formes de pensées négatives à propos de soi, mais aussi à propos du monde.

La nature de la problématique : On parle ici de pensées automatiques, de croyances irrationnelles, d’attentes exagérées et inadaptées à la réalité, etc.

35
Q

La perspective d’Albert Ellis: psychopathologies

A

Selon lui, on possède tous un ensemble de croyances sur qui on est et sur le monde (i.e. des Schémas = un ensemble de croyances) qui sont utiles pour nous guider dans la vie et pour déterminer nos réactions aux diverses situations qu’on rencontre dans notre quotidien.
Sa conception théorique était basée sur l’idée que les croyances d’un individu affectent fortement son état affectif et ses comportements.

L’objectif de la thérapie selon Ellis est de remplacer les croyances irrationnelles par des croyances plus adaptées et rationnelles.
Cette approche thérapeutique encourage une personne à identifier ses croyances générales et irrationnelles (ex. «Je dois toujours être parfait») et de remettre en question ces fausses croyances par le biais de tests de réalité (i.e. exposer les éléments faux des croyances et les confronter à la réalité: «Dois-je absolument être parfait?», «Est-ce raisonnable de devoir toujours l’être?», et si oui, pourquoi ? Etc.)

36
Q

La perspective d’Aaron Beck:

A

Selon lui, les personnes développent fréquemment des conceptions de soi négatives, voulant dire qu’elles développent et acquièrent un ensemble de croyances et d’attentes à leur égard qui sont essentiellement négatives et pessimistes.

Beck a identifié trois mécanismes cognitifs qui sont responsables de la dépression :

  1. La triade cognitive négative: Une conception ou une vision négative de soi, du monde et du futur (i.e. Soi, Monde, Futur = triade ou trois)
  2. Les schémas de soi négatifs: On parle d’un ensemble de croyances et d’attentes à son égard qui sont essentiellement négatives et pessimistes.
  3. Les erreurs de logique: On parle ici d’un traitement de l’information qui est essentiellement mésadapté et illogique (i.e. des processus de pensée illogiques ou des distorsions cognitives). Ex. Vous pensez que parce que votre ami a l’air très fâché quand vous le voyez, qu’il doit être fâché contre vous.
37
Q

Approches cognitives d’interventions:
Comparaison des 3

A
  1. Identifier et éliminer les croyances, attentes ou schémas problématiques, i.e. irrationnelles et négatives (ex. selon les approches de Ellis et Beck).
  2. Instaurer des cognitions bénéfiques et instrumentales (ex. selon l’approche de Bandura), par le biais du rehaussement du sentiment d’efficacité personnelle.
38
Q

Famille d’interventions de l’approche sociocognitive:

A

Thérapies cognitives-comportementales:

Approches thérapeutiques qui visent à modifier des comportements, émotions et/ou cognitions inadaptés en faisant appel à une procédure systématique et qui est orientée vers un ou des objectifs sur lesquels s’entendent le client et le thérapeute

39
Q

Éléments clés des approches cognitives-comportementales:

A
  1. Cibles d’intervention précises: On parle ici des cognitions et des comportements identifiés comme problématiques. Les cibles sont actuelles (i.e. dans l’ici et maintenant = ex. des croyances inadaptées que l’individu a présentement) et non passées.
  2. Démarche structurée et de courte durée: On parle ici de l’application d’une méthode thérapeutique structurée et concrète (i.e. par le biais d’une série d’étapes d’intervention bien définies qui ont des objectifs précis – ex. Identifier les croyances, mettre les croyances à l’épreuve au moyen de tests de réalité, modifier les croyances, etc.), et étalée sur un nombre de séances thérapeutiques plus limitées (15-20 séances).
  3. Collaboration thérapeute-client: Les objectifs de travail, et les moyens pour les atteindre, proviennent du motif de consultation du client (sur quoi le client veut travailler) et sont formulés de manière collaborative. On parle donc d’un partenariat client-thérapeute.
  4. Rôle actif du client dans la démarche: On parle donc ici de l’engagement du client et la participation active de celui-ci dans son processus de traitement (ex. tâches à accomplir, autoréflexion active, etc.). En étant engagé et en participant au processus de traitement, le client développe un sentiment de prise de contrôle sur son avenir. Aussi, l’atteinte des objectifs fixés par le client favorise le développement d’un sentiment d’auto-efficacité.
40
Q

Objectifs de la thérapie selon Bandura:

A

Faire apprendre de nouveaux modes de pensées et de nouveaux comportements pour améliorer la situation du client.

Focalise sur l’apprentissage de tâches précises, que l’on vise à maintenir dans le temps et à généraliser.

L’objectif principal du psychothérapeute est d’aider son client à apprendre à croire qu’il peut atteindre les buts qu’il désire par ses propres moyens. On parle donc de l’acquisition graduelle d’un sentiment d’auto-efficacité personnelle, ce qui permet au client d’affronter les éléments redoutés de sa vie avec un sentiment de confiance et de contrôle, au lieu de les éviter.

Bandura réfère donc à une approche thérapeutique qui combine le modelage de comportements souhaités et une participation du client guidée par le thérapeute.

Bandura préconise donc des méthodes de psychothérapie qui impliquent l’exécution réelle, dans le contexte thérapeutique, de tâches appréhendées par le client (i.e. technique de maîtrise guidée des tâches)

Effectuer des changements dans le sentiment d’efficacité personnelle: Permet donc de rehausser le sentiment de confiance dans sa propre capacité de pouvoir affronter les défis de la vie d’une manière saine et adaptée.

41
Q

Techniques en lien avec l’apprentissage vicariant:

A

Modelage: Une technique de la thérapie comportementale dans laquelle le client observe une ou plusieurs personnes (i.e. des modèles) qui exécutent un comportement souhaité ou efficace.

Participation guidée (ou maîtrise guidée): La participation ou maîtrise guidée est une méthode thérapeutique qui consiste à aider les clients à améliorer leur sentiment d’efficacité personnelle (i.e. leur perception ou croyance qu’une tâche peut être accomplie) dans le but d’augmenter leur motivation et leur désir de tenter et d’accomplir des tâches de plus en plus difficiles (que les clients ont du mal à accomplir). Cette technique est la base de l’application pratique des thérapies comportementales.
Essentiellement, c’est le thérapeute qui guide le client dans l’exécution d’une tâche, ce qui permet au client de développer une expérience de maîtrise face à la tâche (ce qui aura pour effet de hausser son sentiment d’efficacité personnelle, entre autres.)