Cours 8 Behaviorisme&apprentissage Flashcards
Le béhaviorisme cherche à rendre la psychologie plus scientifique en étudiant uniquement..
ce qui peut être observé.
Pour ces théoriciens, la psychologie est conceptualisée comme l’étude du comportement manifeste (ou observable).
Le béhaviorisme ne prête pratiquement aucune attention à tout ce que les théoriciens de la personnalité considèrent comme important, c’est-à-dire les causes intérieures du comportement, les désirs, les besoins, les pensées, les émotions, les souvenirs, les croyances, les attentes, les préférences, les perceptions de soi, les processus inconscients, les conflits intrapsychiques, les rêves, etc.
Pour certains, le behaviorisme n’est pas une autre approche de la personnalité, mais plutôt
une alternative à la théorie de la personnalité.
Les théoriciens béhavioristes (skinner) n’ont pas proposé une théorie de la personnalité qui pourrait être comparée à celles que nous avons vues jusqu’à présent. En fait, ils n’ont pas proposé de théorie de la personnalité du tout, et leurs recherches ne portaient pas spécifiquement sur la personnalité.
Leurs études consistaient plutôt à expliquer et à rendre compte de tous les comportements (pas seulement de la personnalité) en termes concrets et descriptifs.
En gros, ces chercheurs pensaient que les psychologues devaient limiter leurs recherches à ce qu’ils pouvaient voir, manipuler et mesurer en laboratoire, ce qui signifie que l’accent devait être mis sur les réponses manifestes et observables d’un sujet et rien de plus.
cette approche a suscité une énorme controverse et a été critiquée comme étant
trop mécanique dans ses explications de l’expérience humaine et trop réductionniste (simpliste) dans sa perspective.
En d’autres termes, comment expliquer le comportement humain sans prendre en compte les composantes subjectives (pensées, motivations, émotions, etc.) qui se cachent derrière ce comportement ?
Le réductionnisme est
la croyance selon laquelle le comportement humain peut être expliqué en le décomposant en éléments plus petits.
Les réductionnistes affirment que la meilleure façon de comprendre pourquoi on se comporte comme on le fait est d’examiner en détail les éléments les plus simples qui composent notre fonctionnement, et d’utiliser les explications les plus simples pour en comprendre la signification.
La «définition» de la personnalité selon les béhavioristes
selon les partisans de cette approche, elle n’est conceptualisée que comme un modèle ou une série de comportements appris sous l’influence de l’environnement.
En revanche, cette approche à l’avantage, grâce à la force de sa méthode expérimentale, de pouvoir proposer des hypothèses qui sont facilement testables du fait que les variables testées (i.e. un comportement) sont observables et donc hautement mesurables.
L’apprentissage est un concept fondamental de l’approche comportementale. Selon cette approche, l’apprentissage est
l’acquisition ou la modification d’un comportement.
Les béhavioristes mettent l’accent sur l’association (c’est-à-dire le stimulus-réponse-conséquence) et l’analyse de ce qui est appris (c’est-à-dire appris de l’environnement) plutôt que de ce qui est inné (c’est-à-dire hérité) pour déterminer le comportement humain et animal.
Deux grandes approches de la personnalité au 20e siècle
- Le modèle de Freud (Psychanalytique):
Une compréhension de la personnalité qui tient compte de l’inconscient et des processus qui sont hors de notre expérience consciente. - Le modèle de Skinner (Béhavioriste):
Une compréhension du fonctionnement humain (i.e. la personnalité, entre autres) comme le produit de l’influence environnementale (i.e. les circonstances et les forces externes).
L’idée fondamentale de Skinner est :
le comportement peut être contrôlé par les conséquences qui suivent le comportement
il croyait qu’un animal ou un humain pouvait être entraîné à exécuter pratiquement n’importe quel comportement et que le type de renforcement qui suivait le comportement (c’est-à-dire récompense, punition) était responsable de sa manifestation.
Le comportement humain est fortement déterminé, expliqué et compris comme (Skinner) :
le produit de puissantes forces environnementales de toutes sortes (c’est-à-dire les conséquences positives ou négatives de nos comportements ou les facteurs de contingence du comportement).
Facteur de contingence:
Quand on parle de contingence, on réfère à la relation entre deux événements, l’un des évènements étant “contingent” ou une conséquence de l’autre événement.
Dans ce sens, l’approche béhavioriste considère que tout comportement est une réponse à un antécédent (i.e. ce qui vient avant: ex. un stimulus quelconque) et est déterminé par les conséquences (i.e. ce qui se passe après: ex. récompense ou punition) = Stimulus – Réponse (comportement) – Conséquence.
Cause-Conséquence: 2 rapports existent
1.Stimulus (ex. environnement) – Réponse (ex. comportement) : l’environnement provoque un comportement
2.Réponse (ex. comportement) – Conséquence (ex. récompense) : un comportement amène une récompense (ou une punition).
Principe de l’approche behavioriste:
Le comportement de l’individu est le produit d’un apprentissage effectué lorsque la réponse (un comportement) à un stimulus produit une conséquence qui reproduit le comportement (conséquence positive - ex. suite à une récompense) ou l’élimine complètement (conséquence négative - ex. suite à une punition).
Déterminisme comportemental selon l’approche béhaviorale:
L’idée centrale et directrice de l’approche
Tout facteur externe (situation, circonstance, etc.) qui produit un effet comportemental. Autrement dit, le comportement n’est pas déterminé par l’individu lui-même (donc pas déterminé par ses processus cognitifs, affectifs, motivationnels ou décisionnels), mais plutôt par les situations ou circonstances environnementales présentes (i.e. tout ce qui est externe à l’individu).
Conditionnement classique (Ivan Pavlov):
l’organisme (ex. un chien) apprend qu’un stimulus (ex. le son d’une cloche) sera suivi d’un autre stimulus (ex. de la nourriture) parce que les deux stimuli ont été présentés ensemble, et de manière répétée et rapprochée dans le temps.
Avec le temps, la simple présentation du son de la cloche produira de la salivation (normalement associée à la présentation de la nourriture), précisément parce qu’il y a eu association entre le son de la cloche et la nourriture.
Les variables impliquées:
• Le son de la cloche: est un stimulus neutre car il ne produit pas normalement la salivation
• La nourriture: un stimulus inconditionné car il produit la salivation sans qu’un conditionnement soit nécessaire.
• La salivation (le comportement): une réponse inconditionnée à la nourriture (car ça se produit automatiquement quand il y a de la nourriture)
Comment le processus se produit: C’est lorsque le son de la cloche (qui est initialement neutre et ne produit pas de salivation) est présenté en même temps que la nourriture (qui produit automatiquement de la salivation) de façon répétée (c’est ce qu’on appelle le processus de conditionnement), et qu’avec le temps, la simple présentation du son de la cloche devrait provoquer la salivation, précisément parce que le conditionnement a eu lieu. Ainsi, le son de la cloche devient un stimulus conditionné (parce que le son produit la salivation, alors qu’il ne le ferait pas normalement) et la salivation devient une réponse conditionnée (parce qu’elle se produit lorsque la cloche sonne).
Le conditionnement opérant (B.F. Skinner):
Dans le conditionnement opérant, positif et négatif ne signifient pas bon et mauvais. Plutôt, POSITIF signifie que vous ajoutez quelque chose, et NÉGATIF signifie que vous enlevez quelque chose.
Le RENFORCEMENT signifie que vous augmentez un comportement, et la PUNITION signifie que vous diminuez un comportement.
Renforcement positif ou négatif:
Le renforcement se produit lorsqu’un comportement que nous faisons nous DONNE quelque chose de positif (un renforçateur positif = donne quelque chose d’agréable) ou SUPPRIME quelque chose de négatif (un renforçateur négatif = supprime quelque chose de désagréable), augmentant ainsi la probabilité que le comportement soit répété.
Tout renforçateur augmente la probabilité de faire un comportement: Un renforçateur peut être positif (on fait un comportement pour RECEVOIR quelque chose qu’on aime) ou négatif (on fait un comportement pour FAIRE CESSER ou ÉLIMINER quelque chose qui est déplaisant)
Renforçateur positif: Un stimulus (i.e. une récompense) qui augmente la probabilité d’une réponse (i.e. un comportement) lorsqu’il est présenté après cette réponse. Il s’agit d’ajouter un stimulus gratifiant afin d’augmenter un comportement positif ou la probabilité qu’un comportement particulier se reproduise.
Ex: Faire une tâche nous fournit une approbation de notre patron. (L’approbation est la récompense qui augmentera la probabilité qu’on refasse la tâche, soit le comportement)
Renforçateur négatif: Un stimulus (i.e. quelque chose de désagréable) qui augmente la probabilité d’une réponse lorsqu’il est retiré après cette réponse. Autrement dit, le renforcement négatif consiste à mettre fin à un état désagréable en faisant un comportement. On parle de renforcement négatif car la suppression d’un stimulus défavorable devient gratifiant pour l’individu (i.e. ça ne fait plus mal).
Ex. Le fait de se laver les mains (le comportement) élimine la saleté de nos mains (conséquence positive : les mains ne sont plus sales), et augmente donc la probabilité que nous nous lavions les mains la prochaine fois qu’elles seront sales.
Une punition se produit lorsqu’un comportement qu’on fait nous DONNE quelque chose de négatif (une punition positive=donne quelque chose de déplaisant) ou SUPPRIME quelque chose de positif (une punition négative=retire quelque chose de plaisant), ce qui diminue la probabilité que ce comportement se reproduise.
Toute punition diminue la probabilité de faire un comportement: Une punition peut être positive (faire un comportement DONNE quelque chose de désagréable) ou négatif (faire un comportement RETIRE quelque chose qui est plaisant).
Punition positive: Un stimulus (i.e. une punition, quelque chose d’aversif) qui diminue la probabilité d’une réponse (i.e. un comportement) lorsqu’il est présenté après cette réponse. Il s’agit d’ajouter (i.e. positif) un stimulus déplaisant afin de diminuer un comportement mésadapté ou la probabilité qu’un comportement particulier se reproduise.
• Ex: Recevoir une fessée après avoir bousculé notre petit frère (une tape, ç’est reçu et ça fait mal, donc c’est déplaisant…normalement)
Punition négative: Un stimulus (quelque chose qu’on aime) qui diminue la probabilité d’une réponse lorsqu’il est retiré après cette réponse. Autrement dit, la punition négative consiste à retirer quelque chose d’agréable lorsqu’un comportement se produit pour réduire l’occurrence de ce comportement. On parle de punition négative car le retrait d’un stimulus agréable devient déplaisant pour l’individu.
• Ex. Un enfant se bat avec son frère (comportement) et ses parents lui retirent son jouet préféré (retirer quelque chose qu’il aime)
méthode la plus rapprochée des sciences empiriques pures :
Le béhaviorisme
grâce à sa méthode expérimentale rigoureuse.
John Watson dit: «La psychologie, selon le behavioriste, est un champs d’étude expérimentale purement objectif des sciences naturelles; son but est donc la prédiction et le contrôle du comportement.»
Le comportement comme unité d’analyse de base de la personnalité:
Permet 5 choses
Permet une observation et une mesure fine, précise et détaillée parce que les comportements sont observables (VS les pensées).
Permet aussi la conception d’expériences scientifiques pour déterminer avec précision l’effet d’une variable (ex. un stimulus) sur le comportement.
Permet d’établir des effets de causalités (effet d’une variable sur la manifestation d’un comportement).
Permet de prédire les comportements (i.e. la fréquence, la durée) par le biais de lois causales déterminées grâce aux conclusions des expériences scientifiques. (Lois causales, i.e. Cause-conséquence: ex. un stimulus ou une cause amène toujours une réponse ou une conséquence )
permet de contrôler le comportement (i.e. si on peut le prédire, on devrait en mesure de le contrôler en manipulant les conditions de son apparition)