Cours 8 Behaviorisme&apprentissage Flashcards

1
Q

Le béhaviorisme cherche à rendre la psychologie plus scientifique en étudiant uniquement..

A

ce qui peut être observé.

Pour ces théoriciens, la psychologie est conceptualisée comme l’étude du comportement manifeste (ou observable).

Le béhaviorisme ne prête pratiquement aucune attention à tout ce que les théoriciens de la personnalité considèrent comme important, c’est-à-dire les causes intérieures du comportement, les désirs, les besoins, les pensées, les émotions, les souvenirs, les croyances, les attentes, les préférences, les perceptions de soi, les processus inconscients, les conflits intrapsychiques, les rêves, etc.

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2
Q

Pour certains, le behaviorisme n’est pas une autre approche de la personnalité, mais plutôt

A

une alternative à la théorie de la personnalité.

Les théoriciens béhavioristes (skinner) n’ont pas proposé une théorie de la personnalité qui pourrait être comparée à celles que nous avons vues jusqu’à présent. En fait, ils n’ont pas proposé de théorie de la personnalité du tout, et leurs recherches ne portaient pas spécifiquement sur la personnalité.

Leurs études consistaient plutôt à expliquer et à rendre compte de tous les comportements (pas seulement de la personnalité) en termes concrets et descriptifs.

En gros, ces chercheurs pensaient que les psychologues devaient limiter leurs recherches à ce qu’ils pouvaient voir, manipuler et mesurer en laboratoire, ce qui signifie que l’accent devait être mis sur les réponses manifestes et observables d’un sujet et rien de plus.

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3
Q

cette approche a suscité une énorme controverse et a été critiquée comme étant

A

trop mécanique dans ses explications de l’expérience humaine et trop réductionniste (simpliste) dans sa perspective.

En d’autres termes, comment expliquer le comportement humain sans prendre en compte les composantes subjectives (pensées, motivations, émotions, etc.) qui se cachent derrière ce comportement ?

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4
Q

Le réductionnisme est

A

la croyance selon laquelle le comportement humain peut être expliqué en le décomposant en éléments plus petits.

Les réductionnistes affirment que la meilleure façon de comprendre pourquoi on se comporte comme on le fait est d’examiner en détail les éléments les plus simples qui composent notre fonctionnement, et d’utiliser les explications les plus simples pour en comprendre la signification.

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5
Q

La «définition» de la personnalité selon les béhavioristes

A

selon les partisans de cette approche, elle n’est conceptualisée que comme un modèle ou une série de comportements appris sous l’influence de l’environnement.

En revanche, cette approche à l’avantage, grâce à la force de sa méthode expérimentale, de pouvoir proposer des hypothèses qui sont facilement testables du fait que les variables testées (i.e. un comportement) sont observables et donc hautement mesurables.

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6
Q

L’apprentissage est un concept fondamental de l’approche comportementale. Selon cette approche, l’apprentissage est

A

l’acquisition ou la modification d’un comportement.
Les béhavioristes mettent l’accent sur l’association (c’est-à-dire le stimulus-réponse-conséquence) et l’analyse de ce qui est appris (c’est-à-dire appris de l’environnement) plutôt que de ce qui est inné (c’est-à-dire hérité) pour déterminer le comportement humain et animal.

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7
Q

Deux grandes approches de la personnalité au 20e siècle

A
  1. Le modèle de Freud (Psychanalytique):
    Une compréhension de la personnalité qui tient compte de l’inconscient et des processus qui sont hors de notre expérience consciente.
  2. Le modèle de Skinner (Béhavioriste):
    Une compréhension du fonctionnement humain (i.e. la personnalité, entre autres) comme le produit de l’influence environnementale (i.e. les circonstances et les forces externes).
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8
Q

L’idée fondamentale de Skinner est :

A

le comportement peut être contrôlé par les conséquences qui suivent le comportement

il croyait qu’un animal ou un humain pouvait être entraîné à exécuter pratiquement n’importe quel comportement et que le type de renforcement qui suivait le comportement (c’est-à-dire récompense, punition) était responsable de sa manifestation.

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9
Q

Le comportement humain est fortement déterminé, expliqué et compris comme (Skinner) :

A

le produit de puissantes forces environnementales de toutes sortes (c’est-à-dire les conséquences positives ou négatives de nos comportements ou les facteurs de contingence du comportement).

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10
Q

Facteur de contingence:

A

Quand on parle de contingence, on réfère à la relation entre deux événements, l’un des évènements étant “contingent” ou une conséquence de l’autre événement.
Dans ce sens, l’approche béhavioriste considère que tout comportement est une réponse à un antécédent (i.e. ce qui vient avant: ex. un stimulus quelconque) et est déterminé par les conséquences (i.e. ce qui se passe après: ex. récompense ou punition) = Stimulus – Réponse (comportement) – Conséquence.

Cause-Conséquence: 2 rapports existent

1.Stimulus (ex. environnement) – Réponse (ex. comportement) : l’environnement provoque un comportement

2.Réponse (ex. comportement) – Conséquence (ex. récompense) : un comportement amène une récompense (ou une punition).

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11
Q

Principe de l’approche behavioriste:

A

Le comportement de l’individu est le produit d’un apprentissage effectué lorsque la réponse (un comportement) à un stimulus produit une conséquence qui reproduit le comportement (conséquence positive - ex. suite à une récompense) ou l’élimine complètement (conséquence négative - ex. suite à une punition).

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12
Q

Déterminisme comportemental selon l’approche béhaviorale:

A

L’idée centrale et directrice de l’approche

Tout facteur externe (situation, circonstance, etc.) qui produit un effet comportemental. Autrement dit, le comportement n’est pas déterminé par l’individu lui-même (donc pas déterminé par ses processus cognitifs, affectifs, motivationnels ou décisionnels), mais plutôt par les situations ou circonstances environnementales présentes (i.e. tout ce qui est externe à l’individu).

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13
Q

Conditionnement classique (Ivan Pavlov):

A

l’organisme (ex. un chien) apprend qu’un stimulus (ex. le son d’une cloche) sera suivi d’un autre stimulus (ex. de la nourriture) parce que les deux stimuli ont été présentés ensemble, et de manière répétée et rapprochée dans le temps.

Avec le temps, la simple présentation du son de la cloche produira de la salivation (normalement associée à la présentation de la nourriture), précisément parce qu’il y a eu association entre le son de la cloche et la nourriture.

Les variables impliquées:
• Le son de la cloche: est un stimulus neutre car il ne produit pas normalement la salivation
• La nourriture: un stimulus inconditionné car il produit la salivation sans qu’un conditionnement soit nécessaire.
• La salivation (le comportement): une réponse inconditionnée à la nourriture (car ça se produit automatiquement quand il y a de la nourriture)

Comment le processus se produit: C’est lorsque le son de la cloche (qui est initialement neutre et ne produit pas de salivation) est présenté en même temps que la nourriture (qui produit automatiquement de la salivation) de façon répétée (c’est ce qu’on appelle le processus de conditionnement), et qu’avec le temps, la simple présentation du son de la cloche devrait provoquer la salivation, précisément parce que le conditionnement a eu lieu. Ainsi, le son de la cloche devient un stimulus conditionné (parce que le son produit la salivation, alors qu’il ne le ferait pas normalement) et la salivation devient une réponse conditionnée (parce qu’elle se produit lorsque la cloche sonne).

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14
Q

Le conditionnement opérant (B.F. Skinner):

A

Dans le conditionnement opérant, positif et négatif ne signifient pas bon et mauvais. Plutôt, POSITIF signifie que vous ajoutez quelque chose, et NÉGATIF signifie que vous enlevez quelque chose.
Le RENFORCEMENT signifie que vous augmentez un comportement, et la PUNITION signifie que vous diminuez un comportement.

Renforcement positif ou négatif:
Le renforcement se produit lorsqu’un comportement que nous faisons nous DONNE quelque chose de positif (un renforçateur positif = donne quelque chose d’agréable) ou SUPPRIME quelque chose de négatif (un renforçateur négatif = supprime quelque chose de désagréable), augmentant ainsi la probabilité que le comportement soit répété.

Tout renforçateur augmente la probabilité de faire un comportement: Un renforçateur peut être positif (on fait un comportement pour RECEVOIR quelque chose qu’on aime) ou négatif (on fait un comportement pour FAIRE CESSER ou ÉLIMINER quelque chose qui est déplaisant)

Renforçateur positif: Un stimulus (i.e. une récompense) qui augmente la probabilité d’une réponse (i.e. un comportement) lorsqu’il est présenté après cette réponse. Il s’agit d’ajouter un stimulus gratifiant afin d’augmenter un comportement positif ou la probabilité qu’un comportement particulier se reproduise.
Ex: Faire une tâche nous fournit une approbation de notre patron. (L’approbation est la récompense qui augmentera la probabilité qu’on refasse la tâche, soit le comportement)

Renforçateur négatif: Un stimulus (i.e. quelque chose de désagréable) qui augmente la probabilité d’une réponse lorsqu’il est retiré après cette réponse. Autrement dit, le renforcement négatif consiste à mettre fin à un état désagréable en faisant un comportement. On parle de renforcement négatif car la suppression d’un stimulus défavorable devient gratifiant pour l’individu (i.e. ça ne fait plus mal).

Ex. Le fait de se laver les mains (le comportement) élimine la saleté de nos mains (conséquence positive : les mains ne sont plus sales), et augmente donc la probabilité que nous nous lavions les mains la prochaine fois qu’elles seront sales.

Une punition se produit lorsqu’un comportement qu’on fait nous DONNE quelque chose de négatif (une punition positive=donne quelque chose de déplaisant) ou SUPPRIME quelque chose de positif (une punition négative=retire quelque chose de plaisant), ce qui diminue la probabilité que ce comportement se reproduise.

Toute punition diminue la probabilité de faire un comportement: Une punition peut être positive (faire un comportement DONNE quelque chose de désagréable) ou négatif (faire un comportement RETIRE quelque chose qui est plaisant).

Punition positive: Un stimulus (i.e. une punition, quelque chose d’aversif) qui diminue la probabilité d’une réponse (i.e. un comportement) lorsqu’il est présenté après cette réponse. Il s’agit d’ajouter (i.e. positif) un stimulus déplaisant afin de diminuer un comportement mésadapté ou la probabilité qu’un comportement particulier se reproduise.
• Ex: Recevoir une fessée après avoir bousculé notre petit frère (une tape, ç’est reçu et ça fait mal, donc c’est déplaisant…normalement)

Punition négative: Un stimulus (quelque chose qu’on aime) qui diminue la probabilité d’une réponse lorsqu’il est retiré après cette réponse. Autrement dit, la punition négative consiste à retirer quelque chose d’agréable lorsqu’un comportement se produit pour réduire l’occurrence de ce comportement. On parle de punition négative car le retrait d’un stimulus agréable devient déplaisant pour l’individu.
• Ex. Un enfant se bat avec son frère (comportement) et ses parents lui retirent son jouet préféré (retirer quelque chose qu’il aime)

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15
Q

méthode la plus rapprochée des sciences empiriques pures :

A

Le béhaviorisme
grâce à sa méthode expérimentale rigoureuse.

John Watson dit: «La psychologie, selon le behavioriste, est un champs d’étude expérimentale purement objectif des sciences naturelles; son but est donc la prédiction et le contrôle du comportement.»

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16
Q

Le comportement comme unité d’analyse de base de la personnalité:
Permet 5 choses

A

Permet une observation et une mesure fine, précise et détaillée parce que les comportements sont observables (VS les pensées).

Permet aussi la conception d’expériences scientifiques pour déterminer avec précision l’effet d’une variable (ex. un stimulus) sur le comportement.

Permet d’établir des effets de causalités (effet d’une variable sur la manifestation d’un comportement).

Permet de prédire les comportements (i.e. la fréquence, la durée) par le biais de lois causales déterminées grâce aux conclusions des expériences scientifiques. (Lois causales, i.e. Cause-conséquence: ex. un stimulus ou une cause amène toujours une réponse ou une conséquence )

permet de contrôler le comportement (i.e. si on peut le prédire, on devrait en mesure de le contrôler en manipulant les conditions de son apparition)

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17
Q

Cette approche prétend que nos façons d’être et d’agir sont entièrement déterminées par l’environnement auquel nous avons été exposés.

Explique comment Skinner voit la personnalité et l’être humain

A

Skinner : C’est l’environnement qui agit sur nous et non l’inverse, et que c’est l’environnement qui doit être modifié si l’on veut changer le comportement.

Personnalité : simplement le produit des croyances et des comportements qui ont fait l’objet d’un renforcement stable et répété de la part de l’environnement (c’est-à-dire nos parents, nos enseignants, nos amis, etc.) passé et présent.

L’être humain n’est que le produit final cumulé d’une série de renforcements opérés sur lui.

Le libre arbitre, la volonté et l’autodétermination, et même la personnalité, ne sont que des concepts illusoires, et pour comprendre l’être humain, il suffit de regarder comment il agit et se comporte.

18
Q

La conceptualisation du comportement selon un modèle causal:

A

Élément fondamental de l’approche béhavioriste (i.e. Le comportement est causé par un facteur environnemental)

19
Q

Père du behaviorisme:

A

Ivan Pavlov et sa théorie du conditionnement classique

20
Q

L’apprentissage:

A

Tout changement relativement permanent dans le comportement potentiel qui se produit à la suite d’une pratique renforcée.

21
Q

applications en intervention (béhaviorismes)

A

La modification du comportement comme stratégie thérapeutique.
l’objectif de la modification du comportement est de changer les comportements pathologiques du client en établissant des contingences ou des conditions de renforcement plus efficaces. Ces nouvelles contingences (i.e. nouvelles manières de renforcer un comportement) peuvent éliminer les comportements indésirables ou renforcer des réponses plus acceptables.

Ex. Ne plus porter attention à l’enfant quand il fait des crises de colère (éliminer les comportements indésirables), et lui accorder de l’attention que lorsqu’il se comporte de manière calme (Nouvelle contingence de renforcement = renforcer des réponses plus acceptables).

22
Q

la psychopathologie selon cette approche:

A

Des troubles du comportement ou des comportements mésadaptés, c’est-à-dire des comportements renforcés par un environnement mésadaptés.

Ex. Un enfant peut faire des crises de colère (comportement) parce que ses parents ont renforcé ce comportement en lui accordant de l’attention (une pratique parentale problématique = environnement mésadapté)

23
Q

Caractéristiques de la thérapie comportementale

A
  1. L’objectif de la thérapie comportementale est de modifier des comportements et/ou des symptômes observables et clairement identifiés, plutôt que des états intérieurs non observables.
  2. Rôle actif du thérapeute: Le thérapeute choisit et impose des procédures spécifiques destinées à provoquer les changements de comportement souhaités.
  3. La thérapie comportementale met l’accent sur les aspects actuels et présents des difficultés du client et se préoccupe moins des causes provenant de l’enfance ou du passé.
  4. Les thérapeutes comportementaux utilisent différentes techniques pour traiter différents types de problèmes, plutôt que d’imposer la même forme de thérapie à tous les patients (ex. la libre association).
  5. La thérapie comportementale est généralement de plus courte durée que la psychothérapie classique (ex. freudienne), et peut durer seulement quelques semaines ou mois.
  6. La thérapie comportementale ne s’intéresse pas à la résistance et au phénomène de transfert (VS la psychothérapie psychanalytique).
  7. Les techniques de la thérapie comportementale sont basées sur la recherche empirique, plutôt que sur les spéculations théoriques et les jugements subjectifs du psychothérapeute.
24
Q

Les techniques thérapeutiques béhaviorales sont rarement utilisées seules dans un plan de traitement, mais plutôt conjointement avec des techniques cognitives qui prennent en compte les composantes cognitives (i.e. les croyances, les pensées, etc.) de l’individu. On réfère ici aux thérapies cognitives-comportementales (TCC):

A

un type de traitement psychothérapeutique qui aide les gens à apprendre à identifier et à modifier les schémas de pensée négatifs ou perturbateurs qui ont une influence négative sur le comportement et les émotions; cette thérapie se concentre sur le changement des pensées négatives automatiques qui peuvent contribuer aux difficultés psychologiques.

25
Q

Empirisme collaboratif (de la thérapie TCC):

A

On parle ici de la coopération patient/thérapeute centrée sur l’ici et maintenant, dans le but d’identifier les processus psychologiques qui sous-tendent les difficultés rencontrées par le patient.

26
Q

Comment s’applique cette théorie ?

A

Si on ne peut pas changer la personnalité, on peut néanmoins changer le comportement en modifiant les contingences du renforcement. (de l’environnement)

27
Q

Contingences:

A

Les conditions pour recevoir un renforcement (i.e. qu’est-ce qu’il faut faire ou ne pas faire pour recevoir une récompense, par exemple). On parle ici du rapport cause à effet: un comportement (la cause) apporte une conséquence (l’effet)

Exemple: Féliciter un comportement (récompense) lorsque ce comportement est produit dans telle condition (la contingence), augmente les chances que ce comportement soit reproduit.

MAIS: Pas tout renforçateur fonctionne de manière équivalente. Il faut donc toujours prendre en considération la nature du renforçateur et le timing (le moment dans le temps) de celui-ci dans le conditionnement.

Nature: Les renforçateurs qui satisfont les besoins intrinsèques d’appartenance et de reconnaissance, comme l’approbation, auront plus d’effet sur le conditionnement et la probabilité qu’un comportement se reproduise, qu’un renforçateur monétaire, par exemple.

Timing: Si un renforçateur n’est pas directement et systématiquement lié au comportement, le conditionnement ne se produira pas (c’est ce qu’on appelle l’association renforçateur-comportement).

La mise en place de contingences est un facteur puissant pour influencer le comportement dans un milieu donné (Ex. Si tu fais ça, tu auras ça comme récompense).

On peut donc influencer le comportement sans grand effort avec une approche béhaviorale, car le comportement est naturellement façonné et maintenu par ses conséquences.

Donc, c’est une approche qui ne nécessite pas la compréhension ou un sens donné à nos actions.

28
Q

L’héritage du béhaviorisme aujourd’hui:

A

Contribution importante de l’approche à la psychiatrie moderne par son adhésion à la compréhension de la psychopathologie sur la base de mesures objectives (c’est-à-dire les comportements observables), plutôt que sur la base de facteurs intrapsychiques.

Le béhaviorisme a toujours sa place en psychologie, bien que ses facettes les plus radicales semblent avoir disparu avec l’avènement de théories plus contemporaines et mieux adaptées à la réalité de l’expérience humaine (c’est-à-dire que le fonctionnement humain est le produit de cognitions, d’affects, de comportements, de motivations, etc. et non simplement une réponse à un stimulus).

29
Q

pour Skinner, le libre arbitre et l’autodétermination (c’est-à-dire le fait de faire des choix conscients et délibérés) existe ou n’existent pas ?

A

N’existe pas, la proposition la plus controversée de Skinner est que nous n’avons pas la capacité de planifier l’avenir, pas d’objectifs, pas de volonté ; tout comportement est déterminé par le conditionnement préalable, généralement le conditionnement opérant (renforcement et punition).

Libre-arbitre: Faculté que l’être humain aurait à se déterminer librement et par lui-même, à agir et à penser.

30
Q

Conséquences de l’application d’une approche unique en thérapie (soit béhaviorismes ou psychanalyse)?

A

Amène une compréhension étroite et restreinte de la psychopathologie ou des difficultés de l’individu qui consulte.

Par exemple, c’est interpréter la détresse uniquement comme le produit de conflits psychiques inconscients, au détriment de la prise en compte de l’effet potentiel d’un environnement inadapté qui renforce les comportements indésirables à l’origine de la détresse.

Ou bien, c’est de ne privilégier que l’utilisation de techniques d’intervention comportementale, comme la modification du comportement, parce que notre conception de la psychopathologie se concentre principalement sur l’influence dysfonctionnelle de l’environnement sur le comportement, sans jamais tenir compte de la présence éventuelle d’éléments intrapsychiques (conscients et inconscients) problématiques qui pourraient entrer en jeu.

Idéalement, c’est tenir compte des particularités de la problématique de chaque client (de l’unicité individuelle) et d’appliquer une variété de concepts et d’approches qui reflètent la réalité du client qui vient consulter.

Ce n’est pas une approche ou l’autre qui est la meilleure, mais plutôt, que chacune apporte une part de vérité à propos de l’expérience humaine (i.e. la personnalité, etc.) = Donc, ce n’est pas l’une OU l’autre, mais plutôt, l’une ET l’autre !

Les forces internes ET externes jouent sur qui on est, qui déterminent notre conduite.

31
Q

Façonnement:

A

accélérer le processus d’apprentissage en orientant le comportement dans la direction souhaitée par le biais du renforcement.
Le façonnement joue un rôle important dans l’apprentissage par renforcement.

Par exemple, le jeune enfant qui apprend à marcher et à parler à travers une série de tentatives successives qui sont renforcées par le succès (ex. il devient de plus en plus capable à se tenir debout ou à parler) et par l’approbation des autres (ex. encouragements de ses parents) sera plus enclin à reproduire ses tentatives de marcher ou de parler, car il est façonné par son environnement (ex. par encouragement) et par son expérience (ex. il devient meilleur).

32
Q

Timing du renforcement:

A

l’organisme (humain et non humain) doit apprendre que son comportement mène à une récompense (i.e. lien de causalité), et donc le renforçateur doit toujours venir après le comportement dans un délai bref, car tout délai excédentaire empêchera l’apprentissage du lien causal.

33
Q

L’apprentissage par conditionnement opérant requiert évidemment qu’un renforçateur soit donné par:

A

quelqu’un (ex. un parent, un professeur, etc.)

34
Q

Le renforcement peut être fournit de différentes façons, selon un programme de renforcement qui peut varier.
Programme de renforcement:

A

Renforcement continu: Fournir un renforcement après chaque bonne réponse ou chaque comportement souhaité (pas la forme d’apprentissage la plus courante).

Renforcement intermittent ou partiel: Tout patron de renforcement dans lequel seules certaines réponses sont renforcées.
Types de renforcements intermittents:

Intervalle de renforcement: Un renforcement présenté pour la première réponse après qu’une période variable se soit écoulé depuis le renforcement précédent. Le renforcement ne dépend pas du nombre de réponses pendant les intervalles, mais plutôt du temps écoulé.

  1. Renforcement par intervalle fixe: Renforcement qui est donné uniquement pour la première réponse correcte qui survient, par exemple, au moins une minute après le renforcement précédent. Autrement dit, c’est le renforcement de la première réponse qui survient après l’écoulement d’un intervalle déterminé (ex. 1 minute).
  2. Renforcement par intervalle variable: Par exemple, un programme à intervalle variable de 1 minute comprend des intervalles de quelques minutes et d’autres de quelques secondes seulement, la moyenne de tous les intervalles étant ici de 1 minute. Les horaires à intervalles variables produisent un apprentissage extrêmement durable.
35
Q

Ratio de renforcement:

A

Un renforcement présenté après un nombre prédéterminé de réponses, contrairement au renforcement donné sur la base d’intervalles de temps uniquement. Dans ces programmes, le nombre de renforcements est une fonction directe du nombre de réponses.

  1. Renforcement par ratio fixe: Le renforcement est donné après un nombre déterminé de réponses. Par exemple, un ration fixe de 1 signifie que le renforcement est donné après chaque réponse, alors qu’un ratio fixe de 50 signifie que le renforcement est donné après toutes les 50 réponses, etc.
  2. Renforcement par ratio progressif: Chaque renforçateur est présenté après qu’un nombre prédéterminé de réponses ait été donné et le nombre de réponses requises pour recevoir le renforçateur augmente après chaque renforcement.
36
Q

Façonnement dans l’apprentissage:

A

Essentiellement, ça se traduit par le renforcement des approximations successives d’un comportement cible. Ça demande que l’apprenant effectue des approximations successives du comportement cible (Approximations: quelque chose qui y ressemble), en modifiant et en adaptant le comportement critère de renforcement (ce qui doit être fait pour recevoir le renforçateur) pour qu’il ressemble de plus en plus au comportement final souhaité.
Autrement dit, le comportement est renforcé chaque fois qu’il se rapproche du comportement cible.

37
Q

Selon Skinner, le développement humain se fait uniquement par le biais du conditionnement:

A

opérant (une suite d’apprentissages sociaux, soit des apprentissages faits via les influences de l’environnement).

On parle d’une conception du développement qui va à l’encontre des conceptions plus traditionnelles dans lesquelles les enfants se développent grâce à la maturation, et qui se traduit par un passage à travers des stades divers et variés représentatifs de l’évolution de la maturation cérébrale.

38
Q

La psychopathologie est conceptualisée comme:

A

une série de comportements inadaptés maintenus en place par des renforçateurs.

En d’autres termes, Skinner considérait les comportements perçus comme pathologiques par d’autres psychologues, plutôt comme des comportements indésirables qui étaient en quelque sorte renforcés.

Cette conception ne laisse aucune place à une explication de la psychopathologie qui tienne compte de la présence d’éléments conflictuels dans la psyché. No conflit intérieur

39
Q

Comment la personnalité et psychopathologie se développent:

A
  • Dès la petite enfance, nous manifestons de nombreux comportements, et ceux qui sont renforcés vont se cristalliser et former des patrons de comportements.
          - Skinner voyait donc la personnalité comme un patron ou une série de comportements opérants, ou appris en fonction des renforçateurs présents dans l’environnement. 
    
          - Toutefois, si les renforcements fournis par l’environnement sont appliqués envers des comportements indésirables, nuisibles ou dangereux, alors on verra l’apparition d’un mode de fonctionnement mésadapté qui deviendra de plus en plus cristallisé et durable.
40
Q

Objectif en psychothérapie :

A

Mettre fin à un comportement indésirable (nuisible, dangereux, dysfonctionnel) et/ou le remplacer par un comportement plus approprié et plus sain, par le biais du conditionnement opérant (par exemple, le façonnement et le renforcement positif).

41
Q

Forces et Faiblesses de l’approche:

A

Forces
1. L’approche behavioriste fournit des prédictions claires. Cela signifie que les explications peuvent être testées scientifiquement et appuyées par des preuves.

  1. Applications dans la vie réelle (ex. l’application des principes béhaviorales à l’intervention thérapeutique).
  2. Met l’accent sur des mesures objectives (i.e. empirique).
  3. Une multitude d’expériences ont été faites pour appuyer les théories béhaviorales.

Faiblesses
1. Ignore les processus intermédiaires (comme les cognitions) impliqués dans le comportement.

  1. Ignore les processus biologiques (ex. les hormones, qui peuvent affecter le comportement)
  2. Trop déterministe (peu de libre-arbitre ou d’auto-déterminisme)
  3. Faible validité écologique des expériences (ex. comment généraliser ce qu’on observe dans le comportement des pigeons au comportement humain? Allez voir les pigeons de Skinner sur youtube)
  4. Et l’expérience humaine dans tout ça? On ne peut pas comparer les animaux (pigeons, rats) aux êtres humains.
  5. Trop réductionniste comme approche: La richesse de l’expérience humaine peut-elle être réduite à un processus stimulus-réponse?