Cours 7 Biologique Flashcards

1
Q

L’approche biologique

A

Les éléments physiques et les systèmes biologiques de notre corps qui influencent ou sont influencés par nos comportements, nos pensées et nos sentiments.

met l’accent sur les facteurs physiologiques et génétiques internes qui influencent la personnalité

elle se concentre sur le pourquoi et le comment des traits de personnalité qui se manifestent par le biais des processus biologiques et étudie les liens entre la personnalité, la génétique (i.e. l’ADN) et les processus du cerveau, entre autres.

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2
Q

L’approche biologique est composée de trois domaines de recherche:

A

la génétique, la psychophysiologie et l’évolution.

  1. La génétique: L’idée ici c’est de pouvoir déterminer si certains aspects de la personnalité sont influencés par nos gènes.
  2. La psychophysiologie: C’est l’étude des bases de la personnalité en termes de fonctionnement du système nerveux (i.e. l’activité cérébrale, le rythme cardiaque, les hormones, la stimulation corticale, les neurotransmetteurs, etc.)
  3. L’évolution: Facette de l’approche biologique qui se focalise sur la façon dont l’évolution a façonné le fonctionnement psychologique humain pour lui permettre de faire face à son environnement de manière adaptative.
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3
Q

Le problème corps-esprit:

A

Quelle est la relation entre le corps et l’esprit, c’est-à-dire entre les aspects physiques (le corps: la matière cérébrale, les neurones, les neurotransmetteurs) et les aspects mentaux (l‘esprit: les pensées, les croyances, les sensations, les émotions)?

• Autrement dit, vos pensées, vos sentiments, vos perceptions, vos sensations et vos souhaits sont-ils des phénomènes psychologiques qui se produisent indépendamment des processus physiques ou physiologiques de votre cerveau, ou ne sont-ils que le produit ou le résultat de ces processus physiques (i.e. des phénomènes psychologiques – ex. les pensées – qui sont le produit des processus cérébraux – ex. la transmission d’un signal neuronal)?

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4
Q

Tempérament:

A

Le fondement de la personnalité, généralement compris comme étant déterminé biologiquement et présent dès le début de la vie, et qui inclut des caractéristiques comme le niveau d’énergie (i.e. le niveau d’activité), la réactivité émotionnelle, le comportement, l’humeur, la vitesse de réaction, l’inhibition comportementale et la volonté d’explorer.

Autrement dit, le tempérament fait référence aux différences individuelles d’origine biologique dans les tendances émotionnelles, motivationnelles et comportementales qui se manifestent tôt dans la vie.

on cherche à déterminer s’il existe un lien entre le tempérament et le fonctionnement (et les caractéristiques) biologique d’un individu.

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5
Q

Objectif des études sur le tempérament:

A

Examiner le lien entre les tendances émotionnelles et comportementales innées (ex. tempérament) des individus et les différences individuelles dans le développement cérébral (i.e. maturation du cerveau) durant l’enfance.

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6
Q

La perspective évolutionniste

A

se focalise principalement sur les aspects fonctionnels de la personnalité, c’est-à-dire sur les caractéristiques et dispositions liées au fonctionnement adaptatif – soit le fonctionnement qui a permis à l’individu de survivre et de se reproduire (Le principe de Fonctionnalité).

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7
Q

Objectif de l’étude de la personnalité selon une perspective évolutionniste:

A

Examiner les mécanismes psychologiques qui constituent la personnalité humaine et qui ont évolué pendant des milliers d’années parce qu’ils étaient efficaces pour résoudre des problèmes adaptatifs liés à la survie et à la reproduction.

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8
Q

Déterminisme génétique:

A

La notion que le comportement et l’activité mentale des humains (et des non humains) sont principalement (ou complètement) déterminés par la composition génétique de l’individu (i.e. Génotype), et que les réponses aux influences environnementales sont presque entièrement déterminées de manière innée (Encore, selon une perspective de déterminisme génétique, qui ne tient pas compte des influences de l’environnement).

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9
Q

Objectif de l’étude de la personnalité selon une perspective génétique:

A

Examiner les mécanismes génétiques sous-jacents (i.e. déterminants génétiques) impliqués dans le développement de la personnalité et identifier les gènes spécifiques qui sous-tendent les caractéristiques de la personnalité (caractéristiques: i.e. traits, dispositions, etc.)

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10
Q

Grand avantage de l’étude de la personnalité selon une approche biologique:

A

une approche qui favorise une conceptualisation de la personnalité comme le produit d’un fonctionnement physiologique (i.e. les gènes, fonctionnement cérébral, etc.) qui est hautement observable et empiriquement vérifiable (VS d’autres approches qui le sont moins: ex. l’approche psychanalytique ou freudienne)

Approche fortement ancrée dans les sciences naturelles (ex. biologie, chimie, physique, astronomie, sciences de la Terre), c’est-à-dire les domaines d’étude qui s’intéressent aux aspects physiques – et donc observables et mesurables – de la réalité.

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11
Q

Trois avantages de cette approche (VS d’autres approches fondées sur des notions et conceptions de la personnalité plus abstraites: i.e. les lieux psychiques comme l’inconscient, le préconscient, le conscienct; etc.)

A
  1. Permet la vérification des hypothèses de recherche sur la structure et processus de la personnalité de manière empirique, observable et objective (ex. on peut observer l’activation cérébrale ou le niveau de sécrétion corticale en réponse à une tâche expérimentale).
  2. Les hypothèses formulées par l’approche biologique peuvent servir de guide pour tester les hypothèses et les théories proposées par d’autres approches théoriques de la personnalité (ex. En étudiant les substrats neuronaux, soit les couches du cerveau, les chercheurs ont pu déterminer que la Ça n’est pas un élément de l’appareil psychique qui est entièrement inconscient !!!).
  3. La possibilité d’utiliser des moyens techniques complexes, précis et sophistiqués pour étudier le fonctionnement cérébral et physiologique, permettant ainsi de faire des observations empiriques. (Ex. Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), etc.)
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12
Q

la personnalité est-elle uniquement que le produit d’une série de processus biologiques?

A

non.

MAIS: Un consensus (parmi les chercheurs) existe quant à la notion que les processus psychologiques émergent bel et bien d’un fonctionnement cérébral complexe.
• Toutefois, il faut nuancer cette idée en précisant que les processus psychologiques qui émergent du cerveau sont le produit de mécanismes neuronaux en interaction qui proviennent du système cérébral entier, et non d’une partie spécifique de celui-ci.

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13
Q

Charles Darwin (1809-1882): La théorie de l’évolution de Charles Darwin soutient que..

A

l’évolution se produit par la sélection naturelle, c’est-à-dire que les individus les mieux adaptés à leur environnement survivent et, avec le temps, l’espèce évolue progressivement à l’image de cet environnement. Aussi, sa proposition selon laquelle toutes les espèces de vie proviennent d’ancêtres communs est un concept fondamental de la science.

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14
Q

Dans quelle mesure notre personnalité est-elle tributaire de nos ancêtres?

A

Il existe des preuves concluantes que notre personnalité à des bases ancestrales.

Le fonctionnement de l’être humain contemporain est conceptualisé comme des solutions évoluées à des problèmes adaptatifs rencontrés par l’espèce au cours de millions d’années, c’est-à-dire que les mécanismes psychologiques de base existent et ont perduré parce qu’ils ont été adaptés à la survie et au succès reproductif.
• Ainsi, les composantes fondamentales de la personnalité qu’on partage tous (La nature humaine: ex. besoins d’appartenance, besoins de sécurité, etc.) sont donc vus comme des mécanismes psychologiques évolués qui ont une valeur adaptative, de même que nos motivations et nos émotions fondamentales (dégoût, peur, joie, colère), qui peuvent également être interprétées comme étant adaptatives (i.e. la peur comme une fonction de survie: la peur est un signal qui nous indique qu’il y a un danger et qu’il faut fuir).

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15
Q

D’autres conceptualisations existent quant à..

A

l’influence des facteurs culturels sur notre façon de se comporter, de penser et de se sentir (i.e. notre personnalité).

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16
Q

Le débat se joue entre deux choses:

A

(1) la notion que nos tendances psychologiques sont le produit de l’évolution et

(2) la notion que ces tendances sont le résultat d’interactions entre la biologie et la culture (i.e. l’expression de la diversité génétique par l’entremise des facteurs sociaux et culturels qui composent une société).

L’espèce humaine est caractérisée par une très grande diversité génétique, et cette diversité peut être exprimée grâce au contexte social et culturel dans lequel un individu évolue (ex. la sensibilité chez les hommes est plus facilement exprimée de nos jours car le milieu social a évolué pour permettre son expression).

Notre personnalité est peut-être tributaire de notre génétique, mais nos déterminants génétiques sont néanmoins largement influencés par notre contexte social.

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17
Q

L’approche biologique s’intéresse à notre..

A

nature (humaine)

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18
Q

approche biologique permet …

A

l’établissement de liens entre les processus biologiques et les éléments fondamentaux de la personnalité (ex. les traits).
• L’Extraversion-Introversion et le Névrotisme (Stabilité-Instabilité émotionnelle) sont les facteurs de la personnalité dont les bases génétiques ont été solidement déterminées empiriquement (plus que les autres facteurs du Big Five: Amabilité, Conscienciosité et Ouverture).

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19
Q

Deux perspectives en recherche:

A
  1. Étude de l’influence de la biologie sur le comportement (perspective classique)
  2. L’influence du comportement sur la biologie (perspective plus contemporaine): On parle ici de la modification de notre composition biologique (i.e. notre génotype) en réponse à nos actions ou suite à l’exposition à certains contextes spécifiques (Réfère à la plasticité ou à la malléabilité de notre nature innée, et plus spécifiquement de notre cerveau).

Exemple: Le niveau de sérotonine (i.e. fait partie de notre composition biologique: niveau variable selon les individus), qui est déterminé en partie par l’hérédité et en partie par les évènements de vie (i.e. traumas en bas âge, etc.), peut-être modifié par la prise de médicaments, mais aussi par la psychothérapie (dans le cas de la dépression).

Donc: Prendre des médicaments et suivre une thérapie représentent des actions externes qui vont avoir un effet sur notre biologie, comme sur le niveau de sérotonine, qui est un neurotransmetteur présent en quantité variable dans notre cerveau.

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20
Q

Définition du tempérament

A

Ensemble des caractéristiques individuelles qui déterminent les tendances de l’individu sur les plans affectifs, motivationnels et comportementales (Tendances: manières habituelles d’agir, de penser et de ressentir et d’exprimer les émotions).

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21
Q

Les caractéristiques du tempérament:

A

• Permettent de distinguer les individus entre eux (i.e. sources de différence entre les gens)

• Apparaissent tôt dans la vie d’un enfant (i.e. dès la naissance ou presque)

• Sont stables et demeurent présentes tout au long de la vie (i.e. caractéristiques peu modifiables)

• Ont des bases biologiques et sont héréditaires (i.e. transmis génétiquement)

• Les différentes catégories ou types de tempéraments sont composés de caractéristiques physiologiques particulières (ex. Des variations individuelles dans le niveau d’énergie, la réactivité émotionnelle, le comportement, l’humeur, la vitesse de réaction, l’inhibition comportementale, la volonté d’explorer, etc.) et de phénotypes comportementaux potentiels

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22
Q

Phénotype:

A

L’ensemble des caractéristiques observables d’un individu, résultant de l’interaction de son génotype avec l’environnement présent durant le développement (en enfance). Le phénotype comprend donc les traits ou caractéristiques inhérents qui sont observables ou les traits qui peuvent être rendus visibles par un procédé technique (ex. le groupe sanguin, qui fait partie du phénotype, n’est pas observable à l’œil nu, mais peut être déterminé à l’aide d’une analyse sanguine, faisant que ça devient observable)
• Exemple: la forme et la structure physique de l’individu, ses processus de développement (comment l’individu se développe, ses propriétés biochimiques (groupe sanguin) et physiologiques, son comportement et les résultats de ce comportement, sont tous des composantes du phénotype d’un individu.

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23
Q

Génotype:

A

L’ensemble complet de matériel génétique d’un organisme (humain et non humain) – On parle donc de l’ensemble des gènes présents chez un organisme.

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24
Q

L’interaction entre le génotype et l’environnement:

A

fait référence à la réponse différentielle des individus avec des génotypes différents aux mêmes environnements (Exemple: les extravertis et les introvertis, qui ont des génotypes différents, vont réagir différemment à un même environnement où il y a beaucoup de bruit, par exemple – les introvertis vont réussir moins bien que les extravertis à des tâches lorsqu’elles sont effectuées dans des endroits bruyants).

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25
Q

la variance phénotypique vs génotypique

A

la variance phénotypique désigne les différences individuelles observées, telles que la taille, le poids ou la personnalité, alors que la variance génotypique fait référence aux différences individuelles dans l’ensemble total de gènes que possède chaque personne.

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26
Q

Causes fondamentales et immédiate
2 types d’explication du comportement (selon les biologistes et les psychologues)

A
  1. Les causes fondamentales (ou originelles):
    Le comportement est expliqué par des processus évolutifs (i.e. processus hérités, ancestraux, etc.), c’est-à-dire un comportement lié à des fonctions adaptatives particulières (i.e. survie de l’espèce par le biais de la transmission des gènes) –
    • Les théories des causes fondamentales s’appuient sur la théorie de l’évolution de Darwin: les individus ou organismes les mieux adaptés à leur environnement survivent (grâce à leurs caractéristiques physiques ou psychologiques spécifiques comme la force physique, l’intelligence, etc.) et transmettent leurs gènes à la génération suivante. On parle donc d’une compréhension du comportement selon une perspective historique.
  2. Les causes immédiates:
    Le comportement est expliqué par des processus biologiques en action au moment où le comportement est manifesté ou observé
    • L’étude des causes immédiates du comportement émane du domaine de la psychophysiologie, des neurosciences et de la génétique du comportement.
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27
Q

Les champs d’intérêt, le comportement humain, l’Objet et objectif d’étude de la psychologie évolutionniste:

A

La compréhension (l’objectif) des origines (l’objet) des comportements humains et des caractéristiques de la personnalité (i.e. les traits et dispositions, etc.).

• Champs d’intérêt: Intérêt porté sur les comportements qui ont une valeur adaptative et qui assurent la survie des individus (i.e. le besoin d’appartenance manifesté par les rapports sociaux avec les membres du groupe, etc.)
• Comportement humain selon les psychologues évolutionnistes: Les comportements sont compris ou interprétés comme des solutions à des problèmes d’adaptation qui remontent à des millions d’années. (i.e. survie, reproduction, etc.)

28
Q

Mécanismes psychologiques sont le résultat de…

A

processus évolutifs comme le sélection naturelle

29
Q

Théorie de la sélection naturelle:

A

Darwin a proposé une théorie du processus par lequel les adaptations sont créées et les changements se produisent au fil du temps.

Darwin a hypothétisé que les changements (i.e. variations ou variantes) qui permettaient la survie et la reproduction d’un organisme conduiraient à un plus grand nombre de descendants. De ce fait, les descendants hériteraient des changements ou variantes qui ont permis à leurs ancêtres de survivre et de se reproduire. Grâce à ce processus, les variantes “efficaces” ont été sélectionnées et les variantes “inefficaces” ont été éliminées.

La sélection naturelle entraîne donc des changements progressifs dans une espèce au fil du temps, car les variantes efficaces augmentent en fréquence et finissent par se répandre dans le bassin génétique, remplaçant les variantes moins efficaces. Avec le passage du temps, ces variante efficaces finissent par caractériser l’ensemble de l’espèce, alors que les variantes non efficaces diminuent (en fréquence) et disparaissent du bassin de l’espèce.

30
Q

quand on parle de mécanismes psychologiques évolués, on réfère aux …

A

mécanismes transmis à travers les générations, car ils ont assuré la survie des organismes (i.e. nous) et leur reproduction.

31
Q

Les mécanismes psychologiques (Provenant de la Sélection naturelle) ont des buts particuliers qui ne sont pas adaptés à tous les contextes et situations.

A

Certains comportements ou réactions semblent peu adaptés à notre monde moderne – comme la sécrétion corticale en réaction au stress, qui avait autrefois une fonction adaptative (le combat ou la fuite), mais qui aujourd’hui aurait plutôt un effet nuisible (sursécrétion corticale dans toute situation de stress – ex. une présentation orale – produit des effets nuisibles sur la santé).
• Ils sont plutôt spécifiques à un contexte ou domaine particulier et se mettent en action dans des circonstances précises. (ex. la recherche de nourriture, la sélection d’un partenaire, etc.)

32
Q

Algorithmes de raisonnement dans la mémoire procédurale.

A

Algorithme de raisonnement:
On parle ici de processus mentaux (i.e. le raisonnement) impliqués dans la compréhension, l’analyse et la résolution de problèmes.

Mémoire procédurale: Un type de mémoire à long terme qui porte sur la manière d’effectuer différentes actions et compétences; il s’agit essentiellement de la mémoire impliquée dans la façon de faire certaines choses (ex. rouler à vélo, faire du ski de fond, etc.).

Algorithmes de raisonnement dans la mémoire procédurale:
Les processus mentaux transmis à travers les générations (car adaptatifs), et stockés dans notre mémoire procédurale à long terme, qui nous ont permis d’apporter des solutions aux problèmes adaptatifs liés à la survie et à la reproduction.

Exemple: L’importance des échanges sociaux (i.e. les rapports sociaux) dans l’histoire de l’humanité et la nécessité de s’assurer de ne pas être trompé dans ces échanges (car ça pourrait nuire à notre survie et à la transmission de nos gènes).

Comme mécanisme psychologique adaptatif dans ce contexte, on parle de l’acquisition de mécanismes de détection de la tricherie qui élimine toute menace de perte de ressources sans gain en retour.

33
Q

Mécanismes liés au choix du partenaire sexuel (la Sélection sexuelle)

A

La sélection sexuelle: Certaines caractéristiques ont évolué parce qu’elles contribuaient au succès de la reproduction d’un individu, lui procurant de ce fait un avantage dans la compétition pour les partenaires désirables.
Donc, la sélection sexuelle réfère à l’évolution des caractéristiques en raison de leurs avantages pour la reproduction, plutôt qu’en raison de leurs avantages pour la survie.

34
Q

les liens avec la jalousie et la sélection sexuelle selon une perspective évolutionniste (réponse à un problème adaptatif).

A

Mise en contexte de la jalousie selon un perspective évolutionniste:
Parce que la fécondation se produit à l’intérieur de la femme, les hommes ont été confrontés au problème adaptatif de l’incertitude de la paternité de leur progéniture – les hommes qui ne parvenaient pas à résoudre ce problème risquaient d’investir des ressources auprès d’enfants qui n’étaient pas les leurs (et donc de voir les gènes d’un autre être transmis). Donc, la jalousie était une réaction au risque de voir ses gènes ne pas être transmis aux générations futures.
• Autrement dit, nous sommes tous les descendants d’hommes ancestraux dont les caractéristiques les ont amenés à se comporter de manière à augmenter leur probabilité de paternité et à diminuer les chances d’investir dans des enfants présumés être les leurs mais dont les pères génétiques étaient d’autres hommes (Parce que sinon, vous ne seriez pas ici en train de lire cette diapo !!).

35
Q

Selon Darwin, la sélection sexuelle prend deux formes

A
  1. La compétition intrasexuelle:
    Ici, les membres du même sexe s’affrontent (Intrasexuel: même sexe), et le résultat de leur compétition donne au gagnant un meilleur accès sexuel aux membres du sexe opposé. Les caractéristiques qui mènent au succès dans ce type de compétition (ex. une plus grande force, une plus grande intelligence, etc.) évoluent parce que les vainqueurs sont capables de s’accoupler plus souvent et, par conséquent, de transmettre leurs gènes.
  2. La sélection intersexuelle:
    Ici, les membres d’un sexe choisissent un partenaire de l’autre sexe (Intersexuel: entre les sexes) en fonction de leurs préférences pour des qualités particulières que l’autre sexe possède. Ces caractéristiques évoluent parce que ceux qui les possèdent sont choisis plus souvent comme partenaires et leurs gènes «prospèrent» et se développent. Les organismes (humains, animaux, etc.) qui ne possèdent pas les caractéristiques souhaitées sont exclus de l’accouplement et leurs gènes disparaissent graduellement.
36
Q

Les produits du processus évolutif

A

Tous les humains vivants sont le produit du processus d’évolution, c-à-d qu’on est tous les descendants d’une longue lignée d’ancêtres qui ont réussi à survivre, à se reproduire et à aider leurs ancêtres génétiques à eux-mêmes survivre.

Le processus évolutif agit comme une série de filtres: À chaque génération, seul un petit sous-ensemble de gènes passe à travers le filtre.

Le processus de «filtrage» (qui se répète à chaque génération) ne laisse passer que trois choses : (1) les adaptations, (2) les sous-produits des adaptations et (3) les variations aléatoires.

37
Q

Produits du processus évolutif
Les adaptations

A

Les adaptations:
On parle ici d’une structure ou d’une caractéristique qui se développe de manière fiable (i.e. elle tend à apparaître avec régularité au cours de la vie d’une personne) et qui émerge de l’environnement sélectif et récurrent (i.e. les caractéristiques de l’environnement sont spécifiques et doivent se reproduire dans le temps pour qu’une adaptation puisse évoluer) pour apporter une solution à un problème adaptatif (i.e. tout ce qui nuit à la survie ou à la reproduction, et dont la solution augmente les chances de survie ou de reproduction).

Exemple: pensez à n’importe quel animal qui existe aujourd’hui en considérant les caractéristiques qui le marquent (ex. la vitesse d’un guépard) comme celles qui l’ont aidé à survivre dans un environnement spécifique donné (les plaines d’Afrique).

Les adaptations sont le produit principal du processus évolutif. De ce fait, la psychologie évolutionniste se focalise principalement sur l’identification et la description des adaptations psychologiques humaines.

38
Q

Produits du processus évolutif
Les sous-produits des adaptations:

A

Le processus évolutif produit également des caractéristiques qui ne sont pas des adaptations. On parle donc des sous-produits des adaptations ou les sous-produits de l’évolution – i.e. des effets accidentels qui ne sont pas considérés comme des adaptations, mais qui ont tout de même des bénéfices.

Par exemple, le nez humain est une adaptation conçue pour sentir (l’olfaction). Mais le fait qu’on utilise notre nez pour tenir nos lunettes est un sous-produit accidentel (i.e. le nez a été conçu pour sentir les odeurs, mais sa forme sert aussi à tenir nos lunettes).

39
Q

Produits du processus évolutif
Les variations aléatoires:

A

Les variations aléatoires sont neutres par rapport au processus évolutif, c-à-d que ces variations neutres sont introduites dans le bassin génétique par le biais de la mutation et se perpétuent au fil des générations si elles ne nuisent pas au fonctionnement des adaptations (Ex. on parle de toute mutation génétique qui n’a pas d’effet nuisible sur le fonctionnement adaptatif, comme la couleur des yeux.)

40
Q

La psychologie évolutionniste repose sur trois principes fondamentaux

A

la spécificité du domaine, le nombre et la fonctionnalité.

41
Q

La spécificité du domaine:
trois principes fondamentaux

A

Les adaptations sont spécifiques à un domaine parce qu’elles sont conçues par le processus d’évolution pour résoudre un problème d’adaptation particulier.

Exemple: Dans le domaine de la sélection de la nourriture, la spécificité de ce domaine (i.e. la recherche de nourriture) se manifeste dans nos préférences pour les aliments gras et riches en calories, et dans notre goût pour les aliments sucrés (et qui nous oriente vers des aliments qui sont riches en sucre, comme les fruits, etc.).

42
Q

Le nombre:
trois principes fondamentaux

A

Puisque nos ancêtres ont été confrontés à de nombreux problèmes d’adaptation au cours de l’évolution humaine, on dispose donc aujourd’hui d’une multitude de mécanismes d’adaptation pour faire face à ces problèmes. Dit autrement, le fonctionnement humain est composé d’un grand nombre d’adaptations spécifiques à un domaine (Exemples de domaines: recherche de nourriture, sélection d’un partenaire, etc.), ce qui correspond au grand nombre de problèmes adaptatifs distincts auxquels les humains ont été confrontés de manière récurrente.

Exemple: Le domaine des peurs: on dispose d’un grand nombre de mécanismes psychologiques parce que le nombre de menaces dans la nature était énorme à l’époque de nos ancêtres lointains (ex. les peurs et les phobies comme mécanismes psychologiques adaptatifs: on a tous plus ou moins peur des serpents, des hauteurs, de l’obscurité, des araignées, des étrangers, etc. parce ces sources étaient autrefois des menaces potentielles à notre survie).

43
Q

La fonctionnalité:
trois principes fondamentaux

A

Fait référence à la notion selon laquelle nos mécanismes psychologiques sont conçus pour accomplir des tâches adaptatives particulières (i.e. fonction adaptative). Dans cette lignée d’idée, les psychologues évolutionnistes suggèrent que la compréhension de la fonction adaptative d’un mécanisme est essentielle pour comprendre nos mécanismes psychologiques évolués.

Exemple: Pour comprendre nos préférences pour certains partenaires, il est essentiel de connaître la fonction ou la raison de ces préférences (ex. la sélection d’un partenaire en santé ou fertile).

Exemple: Pour comprendre nos préférences pour les aliments sucrés, il est essentiel de connaître la fonction de cette préférence (ex. une bonne source d’énergie utilisée pour le combat ou la fuite)

44
Q

La perspective de la psychologie évolutionniste cherche à découvrir les facettes de la…

A

nature humaine de la personnalité (i.e. les facettes qui sont propres à tous les êtres humains)

• Dans cette perspective, la nature humaine est le produit principal du processus d’évolution.
• Autrement dit, les mécanismes psychologiques qui réussissent à aider les humains à survivre et à se reproduire (i.e. le processus évolutif) ont tendance à prendre le dessus sur les mécanismes qui sont moins efficaces.
• Au cours de l’évolution, ces mécanismes efficaces se répandent dans le bassin génétique d’une espèce et finissent par caractériser cette espèce (donc, ces mécanismes se retrouvent chez tous les êtres humains, car ils ont permis à l’espèce de survivre = on parle donc de mécanismes propres à la nature humaine).

45
Q

La nature humaine
Le besoin d’appartenance:

A

Selon plusieurs chercheurs, les motivations humaines les plus fondamentales sont le statut social et l’acceptation par le groupe.

• Les problèmes sociaux les plus importants que les premiers humains ont dû résoudre pour survivre et se reproduire consistaient à établir des relations de coopération avec les autres membres du groupe et à établir des hiérarchies. L’obtention d’un statut et d’un niveau de popularité procuraient à un individu une panoplie de ressources utiles à la reproduction, comme une meilleure protection, plus de nourriture et des partenaires plus désirables.

46
Q

La nature humaine
Les émotions universelles:

A

Les émotions, qui sont des composantes centrales de la personnalité, sont un facteur important d’adaptation.

• Plus précisément, les émotions guident la personne vers des buts qui lui auraient permis de s’adapter dans des environnements ancestraux (ex. la joie: humeur positive permet de solidifier les liens sociaux) ou à éviter les conditions qui auraient interféré avec une adaptation efficace (ex. la peur).

Exemple: certaines émotions sont universelles à tous les humains, peu importe leur culture, comme la colère, la peur, la surprise, le dégoût, le bonheur et la tristesse, car elles ont une valeur adaptative pour l’espèce humaine.

47
Q

La nature humaine
L’entraide et l’altruisme:

A

La probabilité d’aider un autre est positivement associée à la capacité de ceux qui sont aidés à améliorer l’inclusion sociale de l’aidant. Autrement dit, il y a plus un grand avantage à aider celui ou celle qui peut améliorer nos chances d’être inclus dans le groupe et de survivre (i.e. besoin d’appartenance).

Hypothèse intéressante selon une perspective évolutionniste: L’aide devrait diminuer lorsque le degré de parenté génétique diminue entre l’aidant et l’aidé. Ce qui veut dire qu’on devrait être plus enclin à aider son frère ou sa sœur, qui partage 50% de vos gènes, en moyenne, que ses neveux et nièces, qui ne partagent que 25% de vos gènes, en moyenne (L’aide devrait être encore plus faible entre les individus qui ne partagent que 12,5% de leurs gènes, comme les cousins et cousines).

Hypothèse intéressante selon une perspective évolutionniste: Les individus qui ont une plus grande valeur reproductive (i.e. capacité à donner naissance à des enfants) devraient être aidés davantage que les individus ayant une valeur reproductive plus faible.

48
Q

L’héritabilité:

A

La notion d’héritabilité est une statistique (i.e. un pourcentage) qui se réfère à la proportion de la variance (i.e. pourcentage de variance) observée dans un groupe d’individus par rapport à une caractéristique qui peut être expliquée par la variance génétique.
L’héritabilité décrit la mesure dans laquelle les différences génétiques entre les individus causent des différences dans une caractéristique observée (ex. la taille, l’extraversion, la recherche de sensations, etc.).

La proportion de la variance phénotypique (i.e. ce qui est observable, comme le comportement) qui est attribuable à la variance génotypique (i.e. l’ensemble des gènes d’un organisme).

Exemple pour clarifier: Une héritabilité de 0,50 signifie que 50 % de la variation phénotypique observée est attribuable à la variation génotypique. Une héritabilité de 0,20 signifie que seulement 20 % de la variation phénotypique est attribuable à la variation génotypique. Autrement dit, la composante environnementale (Environnementalité) est simplement la proportion de la variance phénotypique qui n’est pas attribuable à la variance génétique (50% ou 80% dans ces exemples).

Gene vs environnement

Exemple pour clarifier davantage : 90% de la variance observée de la taille (la taille est un phénotype : certains sont plus grands, d’autres plus petits) est due à des facteurs génétiques, ce qui fait que les 10% restants sont donc dus à des facteurs environnementaux.

49
Q

L’environnementalité:

A

La contribution environnementale est définie de la même manière: le pourcentage de la variance observée dans un groupe d’individus qui peut être attribuée aux différences non génétiques. D’une manière générale, plus l’héritabilité est grande, plus l’environnementalité est faible et vice versa.

Pour un individu, les gènes et l’environnement sont étroitement liés, c’est-à-dire que les deux jouent un rôle dans la détermination d’une caractéristique (ex. la taille, etc.), et ils ne peuvent pas être séparés.

50
Q

L’héritabilité: Précisions importantes:
3

A
  1. Pour les généticiens, l’héritabilité est plutôt considérée comme une estimation du pourcentage de différences phénotypiques dues à des différences génétiques, et donc l’héritabilité n’est pas précise.
  2. L’héritabilité ne réfère pas au pourcentage de variance observée chez un individu, mais plutôt chez une population (i.e. le pourcentage de variance due à des différences génétiques dans une population étudiée)
  3. L’héritabilité n’est pas permanente (i.e. si les environnements changent, alors l’héritabilité peut changer aussi). Donc, l’héritabilité dépend toujours à la fois de l’ampleur des différences génétiques dans la population et de l’ampleur des différences dans l’environnement dans lequel cette population évolue.
51
Q

Héritage parental:

A

23 paires de chromosomes dans lesquels on retrouve toute l’information qui détermine le fonctionnement biologique de notre organisme
(i.e. tout ce qu’on qui fait que nous sommes qui nous sommes: notre phénotype).

52
Q

Lien entre les gènes et le comportement

A

Même s’il y a un consensus à l’idée qu’il existe des bases biologiques (i.e. génétiques) au comportement humain, il semblerait ne pas avoir de liens directs entre les gènes et le comportement, c’est-à-dire qu’il existe une panoplie de mécanismes et processus intermédiaires entre notre génotype et notre façon d’agir.

De la même façon, il n’y a pas un gène particulier qui rend compte de la présence d’un trait de personnalité chez un individu (i.e. c’est plus complexe qu’un gène qui équivaut à un trait).

C’est plutôt l’action (et l’interaction) d’un ensemble de milliers de gènes qui détermine notre composition biologique particulière, qui elle influence le développement de notre personnalité à travers l’apparition d’une combinaison de traits, de dispositions et de caractéristiques qui compose notre personnalité.

Donc, le génotype contribue aux différences individuelles quant aux dimensions ou facettes du comportement humain (en plus des diverses manières de penser et de ressentir et d’exprimer les émotions), tout comme les facteurs environnementaux (culture, pratiques parentales, etc.), qui jouent également un rôle dans l’influence du comportement (i.e. interaction génotype-environnement) et dans les différences observées au niveau du comportement.

53
Q

Objectif d’étude de la génétique du comportement:

A

Départager l’influence de la génétique de l’influence de l’environnement sur le comportement.

Plus précisément:
1. Les généticiens du comportement cherchent à calculer le pourcentage de variance dû aux causes génétiques et environnementales: Le pourcentage de variance se réfère au fait que les individus sont naturellement différents les uns des autres, et cette variabilité peut être attribuée à des facteurs génétiques (i.e. Héritabilité) et/ou à des facteurs environnementaux (i.e. Environnementalité).

  1. Ils s’intéressent également à la manière dont les gènes et l’environnement interagissent et sont corrélés entre eux.
  2. Et ils cherchent à déterminer précisément **où ** dans l’environnement les effets de variation sur le comportement se produisent (ex. les pratiques parentales, les enseignants auxquels les enfants sont exposés, l’influence des pairs, etc.).
54
Q

4 types de méthodes utilisées pour déterminer la part de la génétique dans le comportement:

A
  1. L’étude de croisement sélectif
  2. L’étude des jumeaux
  3. L’étude d’adoption
  4. L’étude de famille

Les 4 méthodes utilisées par les généticiens comportementaux peuvent être appliquées à toute variable de différence individuelle:
• Par exemple, elles peuvent être utilisées pour identifier les causes des différences de taille et de poids, des différences d’intelligence, des différences de traits de personnalité, des différences d’attitudes, etc.

55
Q

L’étude de croisement sélectif

A

Méthode principalement utilisée avec les plantes et les animaux (pas avec les humains).

Le croisement sélectif (ou la sélection artificielle) se fait en identifiant les organismes (ex. chiens) qui possèdent une caractéristique particulière souhaitée (ex. un trait ou une qualité) et en les faisant s’accoupler uniquement avec d’autres organismes qui possèdent également cette caractéristique.

La sélection artificielle (i.e. lorsque des chiens sont élevés uniquement pour certaines qualités héritées qu’ils possèdent), ne peut se produire que si les caractéristiques souhaitées ou convoitées sont héréditaires (i.e. ont une forte composante génétique).

Certaines de ces qualités héréditaires sont de nature plus physique (ex. chez les chiens: des caractéristiques comme la taille, la longueur des oreilles, et le pelage), alors que d’autres caractéristiques sont plus comportementales et peuvent être considérées comme des traits de personnalité (ex. amabilité, sociabilité, agressivité, etc.).

• Autrement dit, le fait que la sélection artificielle soit si efficace avec les chiens (demandez n’importe quel éleveur de chien) laisse penser que l’hérédité doit être nécessairement un facteur expliquant la présence des traits de personnalité que certains chiens possèdent et qui ont été sélectionnés pour le croisement.

56
Q

L’étude des jumeaux

A

Les études sur les jumeaux estiment l’héritabilité en évaluant si les jumeaux identiques, qui partagent 100 % de leurs gènes, sont plus semblables entre eux que les jumeaux fraternels, qui ne partagent que 50 % de leurs gènes.

Les jumeaux identiques (i.e. appelés jumeaux monozygotes), sont issus d’un seul et même ovule fécondé (ou zygote, d’où vient le terme «monozygote»), qui se divise en deux au cours de la gestation. Les jumeaux monozygotes sont donc génétiquement identiques (un peu comme des clones), c-à-d qu’ils partagent littéralement 100 % de leurs gènes.

Les jumeaux fraternels ne sont pas génétiquement identiques, c-à-d que ces jumeaux partagent seulement 50 % de leurs gènes. On les appelle jumeaux fraternels ou dizygotes, parce qu’ils sont issus de deux ovules qui ont été fécondés séparément («di» = deux, donc dizygote veut dire «issu de deux fécondations»). Les jumeaux fraternels peuvent être de même sexe ou de sexe opposé, alors que les jumeaux identiques sont toujours du même sexe (parce qu’ils sont génétiquement identiques).

Important à noter: Les jumeaux dizygotes ne sont pas plus semblables que les frères et sœurs ordinaires en termes de composition génétique. La seule différence c’est qu’ils ont partagé le même utérus au même moment (ils ont donc le même anniversaire).
• Prévalence: Parmi tous les jumeaux qui naissent, 2/3 sont des jumeaux dizygotes, et 1/3 sont monozygotes.

Si les jumeaux fraternels se ressemblent autant que les jumeaux identiques, par rapport à une ou des caractéristiques de personnalité données, on peut déduire que le trait en question n’est pas héritable: autrement dit, la plus grande similitude génétique des jumeaux identiques ne contribue pas à la similarité en termes de personnalité (ou du trait en question), car les jumeaux fraternels sont aussi similaires sur ce trait même s’ils partagent que 50% de leurs gènes.
À l’inverse, si les jumeaux identiques sont sensiblement plus semblables entre eux que les jumeaux fraternels (car les jumeaux identiques sont génétiquement identiques, alors que les autres ne le sont pas) pour une caractéristique donnée, ça fournit des preuves assez concluantes de l’héritabilité de cette caractéristique.

Fait intéressant qui soutien l’hypothèse de la contribution génétique: Beaucoup de jumeaux identiques séparés à la naissance et qui ont évolué dans des environnements complètement différents partageraient tout de même beaucoup de caractéristiques de personnalité.
Dans ce cas-ci, le degré de similarité génétique est la clé pour comprendre la contribution génétique dans l’émergence ou le développement de la personnalité (i.e. Environnements différents = personnalités similaires)

Un problème fondamental existe: La méthode des jumeaux suppose que les environnements vécus par les jumeaux identiques ne sont pas plus similaires les uns aux autres que les environnements vécus par les jumeaux fraternels (i.e. on pense que les environnements sont différents de manière égale pour les MZ et les DZ)

Toutefois, si les environnements sont effectivement plus similaires pour les jumeaux identiques, pour quelconque raison donnée, la plus grande similarité de ces jumeaux pourrait être due au fait qu’ils sont exposés à des environnements plus similaires et non au fait qu’ils ont plus de gènes en commun.

Autrement dit, si les parents considèrent les jumeaux identiques comme plus semblables que les jumeaux fraternels, et les traitent ou interagissent avec eux de façons semblables (ex. les habillent de la même manière, etc.), alors la plus grande similarité des jumeaux identiques pourrait être due à un traitement plus similaire venant des parents.

57
Q

L’étude d’adoption

A

Dans une étude d’adoption, on peut examiner les corrélations entre les enfants adoptés et leurs parents adoptifs (avec lesquels ils ne partagent aucun gène): Si l’on trouve une corrélation positive entre les caractéristiques des enfants adoptés et celles de leurs parents adoptifs (i.e. ils sont similaires en personnalité), on peut déduire qu’il existe des preuves concrètes de l’influence de l’environnement sur les traits de personnalité en question (Personnalité semblable malgré le fait qu’ils partagent aucun gène = donc, effet de l’environnement).

On peut aussi examiner les corrélations entre les enfants adoptés et leurs parents génétiques (qui n’ont eu aucune influence sur l’environnement des enfants, car ces enfants ont été adoptés à la naissance dans ces études): Si aucune corrélation positive existe entre les enfants adoptés et leurs parents génétiques (sur la présence de traits particuliers), ça fournit une preuve solide de l’absence de l’influence de la génétique sur les traits de personnalité en question (Et donc, ça vient renforcer la notion de l’influence de l’environnement sur la personnalité)

58
Q

L’étude de famille

A

Les études familiales mettent en corrélation le degré de similitude génétique entre les membres d’une famille avec le degré de similitude de la personnalité.

Ces études sont fondées sur le fait qu’il existe des degrés connus de similitude génétique entre les membres de la famille. Par exemple:
• Chaque parent partage 50 % de ses gènes avec chacun de ses enfants (les frères et sœurs partagent aussi 50 % de leurs gènes, en moyenne).
• Les grands-parents et les petits-enfants partagent 25 % de leurs gènes, (tout comme les oncles et les tantes avec leurs neveux et nièces)
• Finalement, les cousins ne partagent que 12,5 % de leurs gènes.

Si un trait de personnalité est hautement héréditaire, les membres d’une famille plus proches génétiquement (ex. Parents) devraient être plus semblables les uns aux autres que les membres d’une famille moins proche génétiquement (ex. Oncles et tantes).

Si un trait de personnalité n’est pas du tout héritable, alors même les membres de la famille qui sont étroitement proches génétiquement (ex. les parents et les enfants) ne devraient pas être plus semblables les uns aux que les membres de la famille qui sont moins proches génétiquement les uns des autres (ex. cousins)

59
Q

Deux niveaux d’analyse : le niveau de l’individu et le niveau d’une population d’individus

A

Au niveau de l’individu: Le débat Innée-Acquis n’existe pas à ce niveau d’analyse, car dans chaque individu il existe une combinaison unique de gènes, et ces gènes nécessitent une combinaison unique d’environnements au cours de la vie pour produire un individu unique.

Au niveau d’une population d’individus: Il est possible de distinguer l’influence des gènes et de l’environnement au niveau d’une population (ex. un échantillon), et c’est donc à ce niveau d’analyse que les généticiens du comportement travaillent. Lorsqu’ils étudient des populations, les généticiens peuvent expliquer les différences individuelles observées soit comme des différences entre les gènes ou comme des différences entre les environnements.

Donc, pour une population particulière à un moment donné, les chercheurs vont faire des propositions (i.e. émettre des hypothèses) sur ce qui est le plus important comme contribution dans l’explication des différences observées entre les gens par rapport à un trait (Diapo 23, point 2)
• Par exemple: Les différences individuelles dans la taille présente une héritabilité d’environ 0,90, alors que les différences individuelles de poids montrent une héritabilité d’environ 0,50. Finalement, les différences individuelles dans les préférences pour le partenaire (i.e. les qualités que nous recherchons chez un partenaire amoureux) présentent une très faible héritabilité d’environ 0,10. Autrement dit, on peut donc dire que: 1- les différences génétiques sont plus importantes que les différences environnementales pour la taille; 2- les facteurs génétiques et environnementaux sont plus ou moins égaux en ce qui concerne le poids; et 3- les différences environnementales jouent un rôle prépondérant dans les préférences pour le partenaire.

Donc: C’est grâce à l’analyse des populations que ces conclusions sur la proportion des contributions génétiques et environnementales aux différences observées dans la taille, le poids et les préférences en matière de partenaire ont pu être déterminées.

60
Q

Interaction génotype-environnement

A

l’interaction entre le génotype (l’ensemble des gènes) et l’environnement fait référence aux différences dans les réponses des individus avec des génotypes différents aux mêmes environnements.

• Exemple des introvertis et des extravertis (qui ont des génotypes différents): Les introvertis ont tendance à réussir dans les tâches cognitives lorsqu’il y a peu de stimulation dans l’environnement, alors qu’ils performent moins bien quand il y a beaucoup de distracteurs environnementaux (ex. quand il y a de la musique de fond qui joue ou lorsqu’il y a des gens qui jasent autour). En revanche, les extravertis performent très bien quand il y a beaucoup de distracteurs, et font beaucoup plus d’erreurs dans les tâches cognitives lorsqu’il y a peu de stimulation (i.e. quand la tâche est ennuyeuse ou monotone).

Autrement dit, les individus ayant des génotypes différents (i.e. introvertis et extravertis; MAOA faible ou élevé; Allèles courtes ou longues du gène 5-HTT) réagissent différemment à un même environnement (ex. une pièce bruyante; maltraitance), ce qui revient à dire que les différences individuelles (i.e. génotypes) interagissent avec l’environnement pour affecter la réponse comportementale (i.e. performance sur une tâche; agressivité; dépression)

61
Q

Corrélation génotype-environnement

A

On parle ici de l’exposition différentielle d’individus ayant des génotypes différents à des environnements différents (VS à des environnements similaires, quand on réfère à l’interaction génotype-environnement).

Exemple: chez un enfant qui a une grande capacité verbale (associée à un génotype spécifique), les parents pourraient exposer leur enfant à un environnement plus stimulant intellectuellement (ex. lui donner des livres à lire, lui parler plus fréquemment, lui donner des jeux de mots et des mots croisés, etc.), alors que les parents d’enfants moins doués pour la parole – qui ont un génotype différent de celui des enfants très doués pour la parole – pourraient être moins enclins à fournir ce genre de stimulation.

Exemple, les parents pourraient plus fréquemment encourager la pratique d’activités sportives pour les enfants sportifs que pour les enfants moins sportifs.

• Essentiellement, ça revient à dire que les individus ayant des génotypes différents (ex. ceux qui ont des capacités verbales élevées ou faibles) sont fréquemment exposés à des environnements différents (ex. une stimulation élevée ou faible) à cause des manifestations observables de leur génotype (i.e. phénotype: ex. un enfant qui parle plus VS un enfant qui parle moins)

62
Q

Objectif d’étude des neurosciences:

A

L’étude scientifique des structures et du fonctionnement du cerveau à tous les niveaux d’analyse, allant du moléculaire (ex. des groupes d’atomes) jusqu’aux bases neuronales (ex. neurones, transmission neuronale, neurotransmetteurs) impliquées dans la cognition, l’émotion et la motivation (et le comportement).

63
Q

Activité cérébrale et la personnalité

A

L’électroencéphalogramme (EEG):
• Le cerveau produit spontanément et continuellement des petites quantités d’électricité, qui peuvent être mesurées par des électrodes placées sur le cuir chevelu.

Des enregistrements EEG peuvent être obtenus pour différentes régions du cerveau pendant que le participant dort, lorsqu’il est détendu (mais réveillé) ou lorsqu’il effectue une tâche (ex. expérimentale, etc.).

L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf):
• Une technique d’imagerie cérébrale non invasive (i.e. pas d’insertion d’instruments dans le crâne) utilisée pour donner une image de la structure et du fonctionnement du cerveau.
• Avec l’IRMf, cette technique permet aux psychologues de regarder à l’intérieur du cerveau des sujets et montre exactement quelles parties du cerveau sont activées pendant que la personne effectue une tâche particulière.

Par exemple, si un chercheur veut savoir quelle partie du cerveau est impliquée dans la mémoire, on demanderait à un échantillon de sujets d’effectuer une tâche de mémoire (ex. se souvenir d’une série de chiffres) pendant que leur cerveau est «scanné» par IRMf.

Comment ça fonctionne: L’IRMf mesure le niveau de consommation de glucose dans une région cérébrale (qui est une indication de l’activité dans cette région); une plus grande consommation de glucose dans une région indique que les neurones de cette région sont plus actifs.

Grand avantage de cette technique: L’IRMf offre une résolution spatiale (i.e. donne l’emplacement précis de l’activation) très précise et permet d’identifier des zones d’activation spécifiques associées à des tâches cognitives ou émotionnelles particulières.

64
Q

Neurosciences de la personnalité:

A

Un sous-domaine d’étude qui utilise les techniques d’imagerie cérébrale (i.e. IRMf) appliquées à l’étude de la personnalité.

Ces résultats confirment l’hypothèse que la personnalité est associée à la réactivité du cerveau aux stimuli émotionnels, c’est-à-dire que différents traits sont associés à différents niveaux d’activation cérébrale en lien avec la présentation de stimuli (émotionnels) particuliers.

65
Q

Les chercheurs en neuroscience de la personnalité étudient…

A

les grands traits de la personnalité (Extraversion, Agréabilité, Dominance, etc.) et des tendances plus spécifiques chez les individus (l’agressivité, la peur, l’impulsivité, etc.).

66
Q

L’étude de la personnalité selon une perspective neuroscientifique implique 3 facettes:

A
  1. Un objet d’étude: soit une caractéristique de la personnalité sur laquelle le chercheur choisit de focaliser son attention.
  2. Une connaissance approfondie et étendue de la neuroanatomie (i.e. l’étude de la structure anatomique du cerveau) et de la neurophysiologie (i.e. L’étude des cellules nerveuses et la réception et transmission de l’information entre elles).
  3. L’utilisation de méthodes techniques précises (EEG, IRMf) appliquées à la compréhension des systèmes cérébraux et à la mesure de ces systèmes.
67
Q

les faiblesses de la théorie

A

Plusieurs techniques (i.e. procédés de captage de l’activité cérébrale : EEG, MEG, IRMf) existent qui permettent de fournir des données concrètes et tangibles sur les liens entre le fonctionnement cérébral et les différentes facettes de la personnalité (i.e. les façons d’agir, de penser et de ressentir des individus qui varient).

  1. ces données (i.e. l’activité cérébrale observée) fournissent très peu en termes d’explications sur pourquoi le cerveau s’active comme il le fait, ou sur le sens «psychologique» de cette activité (ou activation) cérébrale (i.e. à quoi ça représente comme processus psychologique).
    • Activité cérébrale: le signal cérébral observé au repos (on ne fait que regarder le cerveau passivement).
    • Activation cérébrale: le signal cérébral observé en lien avec une manipulation expérimentale quelconque (ex. on demande au participant de faire une tâche et on observe comme le cerveau réagit lorsque la tâche est effectuée).

Autrement dit, est-ce que le chercheur est capable de déterminer définitivement que signal cérébral qu’il observe est, hors de tout doute, une représentation de la personnalité.
• Exemple: Le soi congruent (de la théorie de Rogers) est difficilement décelable au niveau de l’activité du cerveau.
• Le mieux que nous puissions espérer en ce qui concerne l’étude de la personnalité selon une perspective neuroscientifique c’est de pouvoir déterminer des corrélations entre des mesures tangibles d’activité ou d’activation cérébrale et des traits de personnalité inférés (i.e. déduits, car ils ne sont que des construits, c-à-d abstraits et non visibles).

  1. un grand problème avec l’étude de la personnalité selon une perspective génétique est qu’il existe peu de liens directs entre les gènes et les traits de personnalité. Et donc, si nos traits sont effectivement hérités, du moins en partie, les chercheurs n’ont pas encore été capables de déterminer quels gènes sont associés à quels traits, si un tel lien existe même.