Cours 9: Le développement des concepts Flashcards

1
Q

Quelles sont les 3 catégories de possibilités par lesquelles les individus se représentent les concepts?

A

1-Les traits définitoires (defining features).
2-Les représentations probabilistes.
3-Les théories.
Les différentes interprétations reposent sur différentes perspectives.

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2
Q

Que sont les représentations des traits définitoires?

A

Les représentations basés sur les traits définitoires ressemblent aux définitions du dictionnaire. Elles comprennent seulement les traits qui sont nécessaires pour déterminer si un exemple fait partie ou non du concept. Les catégories/concepts sont organisés en fonction de différents traits essentiels.

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3
Q

Quel est le problème avec la définition des représentations des traits définitoires?

A

On ne sait pas quels traits sont essentiels ni quand ils sont utilisés (ni dans quel contexte).

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4
Q

Quel est le débat en recherche par rapport aux représentations des traits définitoires?

A

On se demande si les enfants passent:

Du général -> au spécifique
ou
Du spécifique -> au général

dans la formation du leurs concepts.

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5
Q

Les enfants d’âge préscolaire ont tendance à classer les objets de quelle façon?

A

Plutôt que d’utiliser une seule dimension pertinente pour classer les objets, ils vont classer les objets selon la façon qu’ils interagissent entre eux.

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6
Q

Quelle est la raison principale qui nous amène faussement à considérer que les concepts des enfants sont fondamentalement différents de ceux des enfants plus vieux et des adultes?

A

Nous sous-estimons le rôle de la base de connaissance dans la compréhension conceptuelle. Les jeunes enfants représentent certains concepts en terme de traits définitoires, mais pour beaucoup d’autres concepts ils ne connaissent pas leur traits définitoires parce qu’il ne connaissent pas assez le concept. Les connaissances des traits définitoires de plusieurs concepts particuliers augmentent avec l’âge.

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7
Q

Qu’est-ce que les représentations probabilistes?

A

Les représentations probabilistes ressemblent aux articles trouvés dans les encyclopédies. Les individus représentent les concepts à partir d’un grand nombre de propriétés faiblement corrélées avec le concept. Ce sont des relations probabilistes entre le concept et ses divers traits. Les exemples de la plupart des concepts sont unis par des ressemblances de famille. Les exemples d’un concept se ressemblent à divers degrés et de différentes façons. Contrairement au traits définitoires, il n’y a pas quelques traits qui sont communs à tous les exemples d’un concept.

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8
Q

Quelles sont les 2 faiblesses des représentations probabilistes?

A

1- Il y a un flou sur ce qui constitue un trait, sur comment on définit un trait.
2- On ne précise pas comment les enfants déterminent quels sont les traits des objets et événements non familiers qu’il faut encoder et lesquels il faut ignorer.

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9
Q

Qu’est-ce que la validité indicielle?

A

Dans les représentations probabilistes, c’est le degré auquel la présence d’un trait augmente la probabilité qu’un objet soit un exemple d’un concept et qui est déterminé en fonction de la fréquence qu’on retrouve ce trait avec le concept en question et de la rareté qu’il se retrouve avec d’autres concepts.
-Elle permet d’expliquer pourquoi certains exemples semblent être de meilleurs exemples d’un concept que d’autres (ex: un pingouin est-il un bon exemple d’oiseau?): ceux qui sont de meilleurs exemples sont ceux dont les caractéristiques ont des validités indicielles plus élevées pour le concept en question (plusieurs traits de l’exemple sont fréquents avec le concept et rares avec les autres).

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10
Q

Que sont les prototypes dans les représentations probabilistes?

A

Ce sont les exemples les plus représentatifs d’un concept, donc ceux qui présentent les validités indicielles les plus élevées.

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11
Q

En quoi consistent les représentations basées sur la théorie?

A

Elles sont similaires aux chapitres d’un manuel scientifique puisqu’elles soulignent les relations causales entre les éléments d’un système. Les représentations ne renvoient pas à des traits définitoires ou probabilistes qui relient les membres d’un concept, c’est plus abstrait. Les concepts expriment des croyances théoriques sur le monde et les relations mutuelles entre les objets. Ces croyances théoriques influencent nos réactions face à de nouvelles informations. La compréhension théorique permet d’aller au-delà des traits définitoires et probabilistes pour expliquer pourquoi le monde fonctionne comme ça. Il peut y avoir une interaction entre des souvenirs spécifiques et des théories informelles.

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12
Q

Dans quel contexte s’est développé la théorie de l’esprit?

A

Pendant plusieurs siècles, les philosophes se sont questionnés sur la nature de l’esprit mais aussi sur la compréhension de l’esprit des autres. De nos jours, les questions principales reliées à l’esprit se penchent surtout sur comment on acquiert une compréhension de l’esprit et si cela est inné.

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13
Q

Comprendre l’esprit est essentiel pour faire quoi?

A

Comprendre l’esprit est essentiel pour comprendre le monde social (ex: distinguer les comportements intentionnels de ceux accidentels, distinguer la vérité de la tromperie, etc.).

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14
Q

La théorie de l’esprit est reliée à quoi?

A

La théorie de l’esprit est reliée à la cognition sociale.

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15
Q

Qu’est-ce que la théorie de l’esprit?

A

C’est la compréhension que les autres sont des êtres cognitifs avec une vie mentale riche (ils ont des pensées et des processus mentaux) qui leur est accessible seulement pour eux et pas à nous ou aux autres.

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16
Q

Quelle était la vision de Wellman sur la théorie de l’esprit?

A

Il a établi la théorie de l’esprit des croyances et des désirs: les croyances et les désirs sont à l’origine des actions. À 3 ans l’enfant possède une théorie naïve sur le fonctionnement de l’esprit. La théorie de l’esprit de l’enfant se construit durant le développement.

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17
Q

La théorie de l’esprit des croyances et des désirs de Wellman met l’accent sur quoi?

A

Elle met l’accent sur une compréhension mentaliste des autres qui inclut une intuition quant à leurs représentations.

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18
Q

La théorie de l’esprit est reliée à quoi?

A

À la prise de perspective et à l’empathie.

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19
Q

Qu’arriverait-il si nous n’avions pas de théorie de l’esprit?

A

1- Nous serions incapables de tirer des inférences psychologiques utiles sur notre comportement ou celui des autres.
2- Nous aurions une interprétation trop littérale du monde et des autres.
3- Nous ferions la prédiction incorrecte que les gens vont se comporter en fonction de nos désirs parce que nous serions incapables de comprendre que les désirs des autres sont possiblement et même souvent différent des nôtres et qu’ils affectent leurs comportements.

20
Q

Dans la théorie de l’esprit, il y a deux possibilités qu’on croit qui peuvent se développer pour mener à une compréhension de l’esprit, lesquelles?

A

Les enfants développent une compréhension des croyances ou une compréhension que les gens ont des représentations mentales du monde qui influencent leur comportement (connaissance vs intentionnalité).

21
Q

Selon la théorie de la croyance-désir de Wellman, est-ce que cette étape des croyances-désirs est le premier concept développé par les enfants?

A

Non, avant 3 ans et donc avant la théorie des croyances-désirs, les enfants ont une compréhension du désir mais pas de la croyance. Donc avant la psychologie de la croyance-désir, il y a la psychologie du désir.

22
Q

Qu’est-ce que le concept d’intentionnalité?

A

C’est un concept qui se développe avant la compréhension de l’esprit et qui implique l’idée que les actions des individus sont motivées par des objectifs et que les actions peuvent être utilisées pour inférer des buts et d’autres états mentaux.

23
Q

Comment se déroule une tâche de fausse croyance?

A

On montre à l’enfant une situation où :
Une personne a un panier et une couverture et l’autre personne a une boite. La première personne met une boule dans son panier sous la couverture puis s’en va alors que l’autre reste. La deuxième personne prend la balle et l’a met dans sa boite puis s’en va. La première personne revient et on dit qu’elle veut jouer avec sa balle. On demande ainsi à l’enfant à quel endroit la première personne va regarder pour essayer de trouver sa balle. L’enfant qui n’a pas développé une théorie de l’esprit (connaissance de l’esprit) va répondre que la personne va chercher sa balle dans la boite alors qu’elle ne sait pas qu’elle est dans la boite et qu’elle croit qu’elle est dans le panier.

24
Q

En lien avec la tâche de fausse croyance et de la théorie de Wellman, qu’est-ce que la psychologie du désir?

A

Les jeunes enfants de deux à trois ans croient que les désirs régissent le comportement ET que leurs croyances correspondent à la réalité.

25
Q

En lien avec la tâche de fausse croyance et de la théorie de Wellman, qu’est-ce que la psychologie de la croyance-désir?

A

À partir de l’âge de 4 à 5 ans, les enfants reconnaissent que :
1- Le comportement peut être causé par les désirs et les croyances
2- Les gens vont agir à partir de fausses croyances, c’est-à-dire, agir à partir de ce qui est pensé vrai et non ce qui est réellement vrai (contredisent la réalité, croyances)

26
Q

Que veut-on dire lorsqu’on dit que les gens agissent à partir de fausses croyances?

A

Les enfants vont prendre en compte que les autres personnes peuvent agir d’une façon qui va à l’encontre des croyances de l’enfant. Ses croyances pour lui correspondent à la réalité. Ainsi il y a une différence entre ce qu’on pense être vrai (croyances) et ce qu’on sait être vrai.

27
Q

À quoi sert la tâche de la fausse croyance?

A

À évaluer la présence et le développement de la théorie de l’esprit chez les enfants. Donc, ces tâches sont utilisées pour mesurer si ou quand les enfants sont capables d’entretenir des représentations multiples : ce que les gens pensent et ce qui représente la réalité.

28
Q

Suite à la méta-analyse sur la tâche des fausses croyances, qu’a-t-on trouvé comme résultats? (5)

A

1- Les enfants ont plus de chance de réussir la tâche des fausses croyances selon l’âge (effet robuste)
2- L’âge d’atteinte des fausses croyances n’est pas influencé par la difficulté de la tâche, donc le niveau de développement n’explique pas la moins bonne performance des enfants plus jeunes
3- Les variations dans la tâche des fausses croyances présentaient des bénéfices pour tous les âges comme une saillance, une meilleure motivation, une participation active
4- Les fausses croyances ne se développent pas différemment selon qu’elles portent sur soi ou autrui
5- Les différences culturelles n’ont pas d’effet sur les performances de la tâche des fausses croyances

29
Q

Quels sont les trois problèmes avec la tâche des fausses croyances?

A

1- Cette méthodologie évalue un aspect de la théorie de l’esprit, c’est-à-dire, l’acquisition de fausses croyances, mais il y a des habiletés qui se développent avant et après ce point culminant.
2- On peut prétendre que les enfants comprennent la théorie de l’esprit avant de réussir.
3- Ça n’explique pas le développement de la théorie de l’esprit.

30
Q

Quels sont les trois biais d’apprentissage chez les bébés dans le développement de la compréhension de l’esprit?

A

1- Les bébés ont une prédisposition à regarder les visages (humains).
2- Les bébés distinguent les humains des non humains à l’âge de 5 à 8 semaines. Ils vont imiter les humains, mais pas les objets et ils s’habituent aux mouvements spontanés d’humains, mais pas à ceux d’objets à 7 mois.
3- Les bébés comprennent les références sociales à partir de 10 à 14 mois (exemple de référence sociale : pointer).

31
Q

Comment se développe la compréhension de l’esprit à l’âge préscolaire? (6)

A

1- Le développement du langage
2- Une prise de perspective
3- La compréhension des émotions et des désirs à 2 ans
4- Le jeu imaginaire qui est en relation avec la fausse croyance à 2 ans
5- L’utilisation de tromperies délibérées
6- L’utilisation de mots tels que “penser”, “croire”, etc. vers l’âge de 3 ans et plus.

32
Q

Pourquoi le jeu symbolique est en relation avec la fausse croyance?

A

Parce que les jeux symboliques requièrent au minimum une compréhension implicite qu’un objet peut en représenter un autre, ce qui constituerait un précurseur probable de la réalisation que les objets peuvent être représentés par des pensées ou des images mentales, comme ce serait le cas dans la fausse croyance.

33
Q

Comment se développe la compréhension de l’esprit à l’âge scolaire et au-delà? (3)

A

1- La compréhension que l’esprit devient complexe
2- Entre 5 et 8 ans : comprendre que les gens pensent tout le temps, c’est-à-dire qu’ils ont un dialogue interne et que celui-ci ne peut pas être “mis à off”, cela inclut aussi soit-même.
3- L’esprit interprète activement la compréhension de l’esprit des autres

34
Q

En quoi consiste la théorie-théorie?

A

Les enfants développent une théorie pour comprendre pourquoi les gens agissent. Lorsque les faits contredisent leur théorie, ils révisent cette théorie. Quand les désirs sont insuffisants, ils doivent incorporer les croyances.

35
Q

Quel est le support empirique de la théorie-théorie?

A

Ce sont les fausses croyances.

36
Q

Quel est le problème avec la théorie-théorie?

A

Il n’y a pas de preuve empirique que les enfants fonctionnent réellement par théorie.

37
Q

En quoi consiste la théorie du module (Meslie)?

A

Il y a une maturation neurologique qui mène à la connaissance de l’esprit. L’expérience active les modules de la théorie de l’esprit et une fois activé un module ne peut être altéré.

38
Q

Quel est le support empirique de la théorie du module (Meslie)? (3)

A

1- Les biais d’apprentissage, les enfants sont naturellement tournés vers les stimuli sociaux
2- Le jeu symbolique qui arrive très tôt
3- L’autisme, qui représente un problème neurologique, car on réussit à l’expliquer par un module de la théorie de l’esprit qui est manquant ou brisé.

39
Q

Quels sont les problèmes associés à la théorie du module (Meslie)?

A
  • Les désirs et les émotions sont compris avant les croyances. Rien n’explique ce délai.
  • On ne connait pas l’origine des modules
40
Q

En quoi consiste la théorie de la simulation?

A

Les enfants utilisent leur compréhension de leurs états mentaux pour simuler ou inférer les états mentaux des autres. Ainsi, soi-même précède autrui.

41
Q

Quel est le support empirique et le problème en même temps de la théorie de la simulation?

A

Les recherches suggèrent en fait que l’esprit de soi et l’esprit d’autrui sont compris en même temps.

42
Q

En quoi consiste la théorie de la fonction exécutive?

A

Les fonctions exécutives de développent en parallèle avec la théorie de l’esprit qui mène à la compréhension de la fausse croyance (exemple : planification, inhibition, etc.). Cela explique aussi pourquoi les jeunes enfants échouent la tâche des fausses croyances, puisqu’ils n’ont pas encore la capacité essentielle de l’inhibition. Leurs croyances sont là, mais ils ont un problème d’inhibition de la réalité.

43
Q

Quel est le problème avec la théorie de la fonction exécutive?

A

L’inhibition est observée très tôt : il y a une distinction entre l’esprit de soi et l’esprit d’autrui à 18 mois en terme de désirs.

44
Q

Comment peut-on relier le développement du langage au développement de la connaissance de l’esprit?

A

Il est presque impossible de se représenter comment les autres pensent sans langage. Le langage est un moyen de se représenter les fausses croyances et il donne des moyens de devenir conscient des désirs et des croyances de soi et d’autrui.

45
Q

Que sait-on des fausses croyances et de la théorie de l’esprit aujourd’hui? (4)

A

1- La compréhension des fausses croyances est acquise par tous les enfants, ou presque.
2- La trajectoire du développement de la compréhension de l’esprit et donc de la compréhension des fausses croyances est invariable à travers les cultures.
3- On connait des étapes développementales de la compréhension de l’esprit.
4- Il y a des dysfonctions chez l’autiste des mécanismes qui permettent de comprendre son propre état mental ainsi que celui d’autrui.

46
Q

Que ne sait-on pas à propos des fausses croyances et de la théorie de l’esprit aujourd’hui? (2)

A

1- Les mécanismes de changement sont inconnus, on ne sait pas comment les enfants font pour changer d’un niveau à l’autre et il y a des liens avec d’autres sortes de développement, comme les fonctions exécutives et le langage.
2- Il y a toujours de débats théoriques et pas encore d’explication satisfaisante.