Cours 9 - Cristallographie des protéines Flashcards
Quel est le principe de base de la cristallographie aux rayons X pour étudier les macromolécules biologiques ?
Un faisceau de rayons X est dirigé sur un cristal de la molécule (a), et l’analyse du diagramme de diffraction (b) permet de retrouver la structure tridimensionnelle (c) avec une résolution quasi-atomique.
Quelles sont les étapes de la détermination de structure par cristallographie ?
- Purification de la protéine
- Préparation d’un cristal bien ordonné
- Collection des spectres de diffraction
- Détermination des phases
- Construction d’un modèle préliminaire
- Affinement du modèle
- Validation de la structure
À quoi sert la filtration sur gel dans la purification des protéines pour la cristallographie ?
Elle permet de changer de tampon et d’éliminer les protéines agrégées, préparant ainsi un échantillon homogène pour la cristallisation.
Comment obtient-on un cristal bien ordonné à partir de protéines ?
En présence de certaines conditions, les protéines peuvent interagir entre elles pour former un réseau périodique et ordonné, c’est la base de la cristallisation.
Qu’est-ce qu’une unité élémentaire (maille) dans un cristal ?
C’est la plus petite unité du cristal qui peut être répétée par translation pour générer tout le réseau cristallin.
Combien de molécules de protéine contient un petit cristal ?
Un cristal de 100 µm de côté contient environ 10¹⁵ molécules de la protéine d’intérêt.
Pourquoi la cristallisation est-elle l’étape la plus critique de la cristallographie ?
L’obtention de cristaux est souvent l’étape la plus longue et incertaine, car elle dépend de nombreux paramètres physiques et chimiques.
Quelles sont les deux principales techniques de cristallisation des protéines ?
- Cristallisation par batch
- Cristallisation par diffusion de vapeur
Comment fonctionne la cristallisation par batch ?
La protéine est mélangée directement à une grande quantité de solution mère contenant les ingrédients nécessaires à la cristallisation.
Quelles sont les étapes de la cristallisation par diffusion de vapeur (goutte pendante) ?
- Dépôt d’une petite goutte de protéine sur une lamelle
- Ajout d’une quantité équivalente de solution mère
- Mélange des deux (ex. 2 µL + 2 µL = 4 µL)
- Scellage au-dessus d’un puit contenant la solution mère
Que se passe-t-il après la fermeture du puit dans la cristallisation par diffusion de vapeur ?
Il y a équilibration : la goutte pendante se concentre en protéines et solutés, ce qui favorise la formation de cristaux.
Comment les protéines forment-elles un cristal dans la méthode par diffusion de vapeur ?
Les protéines interagissent pour former des noyaux de cristallisation, qui croissent progressivement pour devenir de vrais cristaux.
Qu’est-ce qu’un diagramme de phases en cristallisation ?
C’est une représentation graphique montrant la concentration de protéine en fonction de la concentration de l’agent précipitant, incluant une courbe de solubilité et une zone de supersaturation.
Quels facteurs influencent la cristallisation des protéines ?
Le tampon (nature, concentration, pH), l’agent précipitant, les ions, le solvant, les ligands, la température, la concentration de protéine, ou même la protéine elle-même (mutants ou homologues).
Quel est l’intérêt de la robotisation dans la cristallisation ?
Elle permet de tester rapidement un grand nombre de conditions, facilitant l’identification des conditions favorables à la cristallisation.
Comment identifie-t-on les conditions de cristallisation à partir de protéines (hits) ?
Par criblage des conditions (screening), où l’on teste un grand nombre de conditions variées pour détecter les premières apparitions de cristaux.
Comment optimise-t-on les conditions à partir de mini-cristaux (hits) ?
Par une optimisation ciblée, en modifiant progressivement les paramètres autour des conditions ayant donné des cristaux initiaux.
Comment détermine-t-on le patron de diffraction à partir des cristaux ?
En exposant les cristaux à des rayons X, ce qui permet d’obtenir un diagramme de diffraction révélant la structure atomique.
À quelle échelle se situent les interactions détectées par les rayons X en cristallographie ?
Les interactions sont de l’ordre de l’angström (10⁻¹⁰ m), soit un dixième de nanomètre, ce qui permet une résolution quasi-atomique.
Quelle est la longueur d’onde des rayons X utilisés en cristallographie ?
Les rayons X ont une longueur d’onde d’environ 10⁻¹⁰ m, ce qui équivaut à 1 angström (1 Å) dans le spectre électromagnétique.
Comment sont générés les rayons X utilisés en cristallographie ?
Les rayons X sont des radiations électromagnétiques à courte longueur d’onde, émises lorsqu’un électron perd de l’énergie en passant d’un niveau excité à un niveau plus bas.
Comment fonctionne une source traditionnelle de rayons X en laboratoire ?
Elle utilise un tube à haute tension, où une anode métallique est bombardée par des électrons accélérés, ce qui émet un faisceau monochromatique de rayons X (longueur d’onde précise).
Quelles sont les deux principales sources de rayons X utilisées en cristallographie ?
- Générateur de rayons X de laboratoire
- Synchrotron, source à haute intensité
Quelles sont les caractéristiques d’un générateur de rayons X ?
Produit des rayons X monochromatiques (λ = 1,54 Å)
Faible intensité, une collecte de données prend environ une journée