Cours 4 - Repliement des protéines Flashcards
Pourquoi les protéines ont-elles une faible stabilité de conformation in vitro ?
Les protéines présentent une faible stabilité conformationnelle in vitro, car leur structure native est maintenue par des interactions non-covalentes de faible énergie, ce qui les rend sensibles aux variations de l’environnement.
Pourquoi les protéines sont-elles facilement dénaturées in vitro ?
Les protéines sont facilement dénaturées car leurs interactions non-covalentes sont fragiles. Des modifications de température, pH ou solvants peuvent rompre ces interactions, entraînant une perte de structure et de fonction.
Quelle est l’expérience d’Anfinsen sur le repliement de l’ARNase A et que prouve-t-elle ?
L’expérience d’Anfinsen a montré que le repliement des protéines est spontané et dirigé par leur séquence primaire :
- Réduction avec 8M d’urée → rupture des ponts disulfure → protéine dénaturée (inactive).
- Élimination de l’urée et oxydation → protéine retrouve sa conformation native active.
Cette expérience prouve que l’information nécessaire au repliement est contenue dans la séquence d’acides aminés.
Qu’est-ce que le calcul de Levinthal et pourquoi montre-t-il l’impossibilité du repliement aléatoire ?
Le calcul de Levinthal estime que pour une protéine de n résidus avec 2n angles de torsion, il existe 10n conformations possibles.
Pourquoi une protéine ne peut-elle pas explorer toutes ses conformations possibles ?
Une protéine explore environ 10¹³ conformations par seconde, mais pour 100 acides aminés, il y aurait 10⁸⁷ conformations possibles, nécessitant un temps irréaliste pour trouver la structure native.
Cela prouve que le repliement suit des voies préférentielles plutôt qu’un processus entièrement aléatoire.
Existe-t-il des conformations intermédiaires entre une protéine dénaturée et native ?
Oui, avant d’atteindre son état natif, une protéine passe par des conformations intermédiaires, qui sont partiellement repliées et servent d’étapes transitoires dans le processus de repliement.
Comment les résidus internes influencent-ils le repliement des protéines ?
Les résidus internes jouent un rôle clé dans le repliement vers la conformation native :
- Le repliement est dirigé par les forces hydrophobes.
- Les résidus internes doivent s’assembler efficacement pour stabiliser la structure.
Comment les hélices et feuillets influencent-ils la structure des protéines ?
Les hélices α et feuillets β sont dominants car :
- Ils sont compacts et stabilisés par des liaisons hydrogène.
- Leur formation est influencée par des contraintes conformationnelles.
- Des forces spécifiques déterminent leur disposition dans la structure native.
Quelle est l’organisation hiérarchique du repliement des protéines ?
Le repliement suit une hiérarchie :
- Formation des structures secondaires (hélices, feuillets).
- Assemblage en sous-domaines.
- Formation d’un état de globule fondu.
- Petits ajustements pour atteindre la conformation native.
- Multimérisation si nécessaire.
Qu’est-ce que l’état de globule fondu et comment se compare-t-il à une pelote statistique ?
L’état de globule fondu est une conformation partiellement repliée où la protéine est plus compacte qu’une pelote statistique (random coil), mais légèrement plus étendue que la forme native.
Quelle est la similarité entre la structure secondaire d’un globule fondu et d’une protéine native ?
Dans un globule fondu, le contenu en structures secondaires (hélices, feuillets) est similaire à celui de l’état natif, ce qui peut être vérifié par spectroscopie de dichroïsme circulaire (DC).
Les enzymes sont-elles actives dans l’état de globule fondu ?
Non, les enzymes dans l’état de globule fondu sont inactives, car elles n’ont pas encore atteint leur structure tertiaire fonctionnelle.
Quelles différences structurelles existent entre une protéine en globule fondu et complètement repliée ?
Dans une protéine complètement repliée, les chaînes latérales sont organisées asymétriquement, contrairement à l’état de globule fondu où elles sont encore mobiles et désordonnées.
Comment la chromatographie sur gel est-elle utilisée pour étudier les états de repliement des protéines ?
La chromatographie sur gel montre que :
- En tampon physiologique (native) → temps de migration long.
- Avec 2M de chlorure de guanidinium (globule fondu) → temps de migration moyen.
- Avec 4M de chlorure de guanidinium (dénaturée) → temps de migration court.
Quelles méthodes permettent de dénaturer les protéines et comment agissent-elles ?
- Température → modifie les interactions et les spectres d’absorption.
- pH → altère l’état d’ionisation et perturbe les liaisons hydrogène.
- Agents chaotropiques → perturbent les interactions hydrophobes, déstabilisant la structure.
Quelles sont les techniques pour déterminer le repliement in vitro des protéines ?
- Spectroscopie de dichroïsme circulaire (DC) → analyse les changements de structures secondaires.
- Spectroscopie RMN → détecte les modifications des déplacements chimiques des atomes.
Quels sont les avantages de la spectroscopie de DC pour étudier les protéines ?
- Permet de déterminer les structures secondaires.
- Utile pour suivre les changements conformationnels.
- Utilise peu d’échantillon, sans destruction.
Quelles sont les limites de la spectroscopie de DC pour analyser les protéines ?
- Aucune information locale sur un site précis.
- Les globules fondus donnent le même spectre que les protéines natives.
- Ne détecte pas plusieurs conformations coexistantes.
- Basée sur des modèles expérimentaux, sans théorie précise.
Quelle est la longueur du canal de sortie ribosomial et quelle est son implication sur le repliement in vivo ?
Le canal de sortie du ribosome mesure 100 Å, ce qui correspond à un polypeptide de 30 acides aminés encore non replié, montrant que le repliement débute souvent après la sortie du ribosome.
Quelle est la largeur du canal de sortie ribosomial et comment influence-t-elle le repliement ?
Le canal de sortie ribosomial a une largeur de 15 Å, ce qui ne permet que la formation d’hélices α, tandis que les structures tertiaires doivent se former après l’émergence du polypeptide.
Quand se produit généralement le repliement des protéines in vivo ?
En conditions in vivo, les protéines se replient seulement après leur sortie complète du ribosome, contrairement aux hypothèses in vitro où le repliement peut être spontané.
Quelle est la relation entre la conformation native et la structure primaire des protéines in vivo ?
Les études in vitro montrent que la conformation native d’une protéine est déterminée par sa séquence primaire d’acides aminés, ce qui signifie que le repliement est guidé par l’information contenue dans la séquence.
Le repliement des protéines in vivo est-il un processus spontané ?
Contrairement aux expériences in vitro, le repliement des protéines in vivo n’est pas spontané. Il nécessite l’aide de chaperons moléculaires pour éviter l’agrégation et orienter la protéine vers sa structure fonctionnelle.
Pourquoi les polypeptides néo-synthétisés sont-ils sujets à l’agrégation in vivo ?
In vivo, les polypeptides en cours de synthèse sont très concentrés dans la cellule, ce qui entraîne un risque élevé d’agrégation à cause de la congestion moléculaire. Les chaperons interviennent pour éviter ces agrégations et assurer un repliement correct.