Cours 12 - Caractérisation des interactions Flashcards
Que permettent les interactions entre les composantes de la machinerie biochimique des cellules ?
Elles organisent la matière, l’information et les transformations d’énergie pour permettre des fonctions spécifiques dans la cellule.
Quelle est l’équation d’équilibre pour la liaison d’un ligand X à une macromolécule M ?
L’équation est : M + X ⇌ MX ; où [MX] est la concentration de la forme liée, [M] celle de la forme libre de la macromolécule, et [X] celle du ligand libre.
Comment calcule-t-on la constante d’association Ka d’une liaison M-X ?
Ka = [MX] / ([M] × [X]), soit le rapport entre la concentration du complexe lié et le produit des concentrations libres.
Quelle est la formule de la constante de dissociation Kd ?
Kd = 1 / Ka = ([M] × [X]) / [MX], représentant l’affinité inverse de la liaison entre la macromolécule et le ligand.
Comment calcule-t-on le pourcentage de macromolécule liée à un ligand ?
%M lié = ([MX] / ([M] + [MX])) × 100 %, soit la proportion de macromolécule dans le complexe par rapport au total.
Comment calcule-t-on le pourcentage de ligand lié ?
%X lié = ([MX] / ([X] + [MX])) × 100 %, soit la proportion du ligand engagé dans le complexe.
Quelles sont les données clés sur les protéines chez E. coli ?
E. coli contient ~2 600 000 protéines par cellule dans un volume aqueux de 7×10⁻¹⁶ L, avec une concentration totale de 200–320 mg/mL (5–8 mM).
Quelle est la variation d’abondance d’une protéine donnée dans le cytosol de E. coli ?
Elle peut varier d’environ 100 à 10⁵ copies par cellule.
Quelles sont les valeurs typiques de KD pour une liaison protéine-ligand efficace in vivo ?
Des valeurs de KD efficaces in vivo se situent typiquement entre le nanomolaire (nM) et le micromolaire (µM).
Quelle est la condition d’efficacité d’une interaction protéine/protéine in vivo selon la valeur de KD ?
Une interaction est généralement efficace in vivo si KD ≤ 10⁻⁶ M.
Quelle est la plage de variation des valeurs de KD dans les systèmes biologiques ?
Les KD varient entre 10⁻⁴ M et 10⁻¹⁶ M selon les systèmes biologiques.
Quels facteurs influencent la formation de complexes macromoléculaires in vivo ?
Les facteurs déterminants sont :
- Les conditions physico-chimiques du milieu cellulaire
- Le bon repliement des macromolécules
- La compartimentalisation cellulaire et l’accessibilité des macromolécules et de leurs ligands
- Les modifications covalentes des macromolécules
- La présence de cofacteurs impliqués dans la liaison ou l’activité
Quels paramètres physico-chimiques cellulaires influencent la formation des complexes ?
Les conditions physico-chimiques du milieu cellulaire comprennent :
- La densité macromoléculaire
- La concentration en sels
- Le pH
- La température
Quelles sont les modifications covalentes des macromolécules pouvant influencer les interactions ?
- Phosphorylation
- Acétylation
- Ubiquitination des protéines
- Activation par des protéases
- Édition
- Uridylation
- Polyadénylation des ARN
Quels types d’interactions sont ciblés pour identifier les partenaires d’interaction in vivo ?
- Les interactions protéine-protéine
- Les interactions ADN/protéine
- Les interactions ARN-protéine
Quelles méthodes permettent d’identifier les interactions protéine-protéine in vivo ?
- La co-immunoprécipitation
- L’essai de marquage par proximité
- La méthode du double-hybride
- La méthode de complémentation des protéines
Quelle méthode permet d’identifier des interactions ADN-protéine in vivo ?
Le ChIP (Chromatin Immunoprecipitation).
Quelle méthode est utilisée pour identifier les interactions ARN-protéine in vivo ?
Le CLIP (Cross-Linking and Immunoprecipitation).
Quelles sont les étapes de la co-immunoprécipitation pour détecter une interaction ?
- Lyse cellulaire à l’aide d’un détergent
- Sélection d’une protéine connue à l’aide d’un anticorps fixé sur un support solide
- Précipitation des complexes formés pour analyse
Comment fonctionne l’électrophorèse sur gel d’acrylamide avec SDS ?
Le SDS dénature les protéines et leur confère une charge négative proportionnelle à leur taille, permettant leur séparation par poids moléculaire sur gel de polyacrylamide.
Comment fonctionne le Western blot (immunobuvardage) ?
Le Western blot sépare les protéines selon leur taille par électrophorèse sur gel SDS-PAGE, puis les transfère sur une membrane. Un anticorps spécifique est utilisé pour détecter la protéine d’intérêt sur cette membrane.
Quel est le lien entre la co-immunoprécipitation et le Western blot ?
La co-immunoprécipitation sélectionne une protéine par son anticorps, ainsi que ses partenaires de liaison. Le Western blot permet ensuite de détecter spécifiquement des protéines dans le complexe à l’aide d’anticorps.
Quelle est la principale limite de la co-immunoprécipitation ?
La co-immunoprécipitation ne permet pas de déterminer si l’interaction entre deux protéines est directe ou indirecte.
Quelles conditions sont nécessaires pour démontrer une interaction par co-IP et Western blot ?
- Avoir une hypothèse sur l’identité des protéines A et B.
- Disposer d’anticorps anti-A et anti-B qui n’interfèrent pas avec l’interaction (épitope disponible).
- L’interaction doit être stable en présence du détergent utilisé pour la lyse.