cours 9 : acquisition de la sémantique Flashcards

1
Q

sémantique

A

étude du sens véhiculé par les différents types de formes signifiantes.

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2
Q

deux grands types de sémantique

A

sémantique lexicale

sémantique grammaticale

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3
Q

sémantique lexicale

A

S’intéresse notamment aux relations de sens dans le lexique

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4
Q

sémantique grammaticale (phrastique)

A

Décrit les valeurs des morphèmes grammaticaux
Décrit la signification des relations syntaxiques entre les constituants de la phrase

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5
Q

champs sémantiques

A

Le lexique est un ensemble structuré, qui contient des sous-ensembles organisés.

Ces sous-ensembles organisés sont en fait des micro-systèmes lexicaux = champs sémantique

L’association d’un ensemble de termes du lexique (champ lexical) à une notion particulière (champ notionnel)

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6
Q

exemple de champ lexical et de champ notionnel

A

le champ sémantique des sièges fera correspondre au champ notionnel ‘siège’, le champ lexical comprenant les mots: chaise, fauteuil, canapé, tabouret, pouf, banc

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7
Q

analyse sémique

A

L’analyse sémique permet de décrire les champs sémantiques

aussi appelé analyse componentielle : s’avère utile pour préciser les relations sémantiques entre les mots. Par ex.
Homonymie et polysémie
Synonymie
Antonymie
Hyponymie et hyperonymie

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8
Q

sème

A

différence minimale qui ressort lors de la comparaison de mots entre eux

Le plus petit élément conceptuel

Une unité distinctive minimale du point de vue du contenu, mais incomplète en elle-même

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9
Q

sème générique

A

le sème commun à l’ensemble des mots, qui définit le champ notionnel (par exemple: ‘pour s’asseoir’)

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10
Q

sème spécifique

A

les autres sèmes (par exemple: ‘avec bras’).

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11
Q

homonymie

A

2 mots ayant différents sens ayant une même forme

pêche et pêche

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12
Q

polysémie

A

un même mot ayant plusieurs sens

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13
Q

différence entre polysémie et homonymie

A

On utilise le terme d’homonymie lorsqu’il n’existe pas de relation sémantique entre deux formes identiques, et le terme de polysémie lorsqu’il y a une relation de sens.

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14
Q

relation de sens en polysémie

A

Les différents sens d’un mot polysémique sont reliés (souvent par métonymie ou métaphore)

le mot “cuisine” :
Je suis des cours de cuisine. (art de préparer les aliments)
La cuisine de cette maison est immense. (lieu où se pratique cet art)
Elle adore la cuisine chinoise. (aliments préparés selon cet art)
Ces élections, c’est de la pure cuisine! (manoeuvre, intrigue louche)

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15
Q

hyponymie/hyperonymie

A

Relation hiérarchique entre un terme sous- ordonné (hyponyme) et un terme qui lui est superordonné (hyperonyme)

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16
Q

co-hyponymes

A

termes qui partagent le même hyperonyme

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17
Q

sémantique du mot (tâches)

A

découvrir le sens d’un mot, son extension (à quels objets/actions exactement il fait référence)
découvrir le sens d’un morphème (une partie de mot) : EX: dé- = faire l’action inverse (décomposer)

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18
Q

sémantique de la phrase (tâches)

A

découvrir les règles d’appariement entre fonctions grammaticales et rôles sémantiques
Quantification
Négation
autres…

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19
Q

sens

A

Sens: humain = [animé, adulte, rationnel, etc.]

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20
Q

acquisition de la sémantique

A

Toutes les personnes ont le même système perceptuel.

Les langues diffèrent dans la manière d’organiser et d’exprimer le système conceptuel de la réalité qui entoure les humains.

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21
Q

lexicaliser

A

exprimer au moyen d’un mot

exemple : L’Inuktitut possède divers mots pour “neige” et lexicalise, i.e. codifie, les concept de “chute” et “neige” dans le même mot.

Le français utilise des mots différents.

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22
Q

3 hypothèses concernant l’acquisition de la lexicalisation

A

Le concept est acquis avant le mot
Les deux se développent simultanément
Le mot influence le champ conceptuel

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23
Q

le concept avant le mot

A

Si l’enfant acquiert un concept (ex. mouvement d’objet), il peut acquérir le mot qui l’exprime.

deux points de vue : Les concepts s’acquièrent OU
Les concepts préexistent.

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24
Q

les concepts préexistent

A

l’enfant doit découvrir comment ces concepts sont lexicalisés dans sa langue

le développement linguistique s’appuie sur des capacités conceptuelles

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25
Q

les concepts s’acquièrent

A

Tomasello : pour pouvoir acquérir un mot, un enfant doit d’abord connaître le concept auquel il réfère.

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26
Q

simultanéité et parallélisme

A

Les concepts et les mots de couleur s’acquièrent indépendamment l’un de I’autre

Par la suite il y a correspondance entre les deux

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27
Q

exemple de simultanéité et parallélisme

A

À un moment où l’on considère que l’enfant ne connait pas ses couleurs, on observe fréquemment que vers 2 ½ ans ou 3 ans, il est en mesure de regrouper correctement divers objets en fonction de leurs couleurs. Ceci indique qu’il a conscience de celles-ci. Il sait que les mots de couleurs réfèrent à des couleurs.

Pas encore en mesure d’associer correctement le nom d’une couleur mais sait que rouge c’est une couleur mais pas la bonne correspondance.

28
Q

modification du champ conceptuel (3e hypothèse)

A

La langue acquise influence la façon dont les enfants conceptualisent le monde, par exemple l’espace.

29
Q

étude qui démontre la 3e hypothèse (modification du champ conceptuel)

A

façon de marquer l’espace en anglais est influencée par l’usage des prépositions «sur» et «dans», alors qu’en Coréen, le verbe est construit de façon à indiquer si quelque chose est serré ou non dans un espace donné.

30
Q

résultat de l’étude des petits anglais vs coréen

A

le comportement des jeunes enfants entre 1 an et 2 ans acquérant respectivement l’anglais ou le coréen comme langue maternelle, leur conceptualisation de l’espace était différente et directement influencée par la langue qu’ils acquéraient.

Une option: la langue peut influencer l’expressibilité des concepts, mais pas déterminer la conceptualisation.

31
Q

connaitre la signification d’une phrase c’est..

A

Connaitre la signification d’une phrase c’est notamment connaitre ses valeurs et conditions de vérité

32
Q

valeur de vérité

A

Si une phrase est vraie ou fausse

33
Q

conditions de vérité

A

Quelles sont les conditions qui doivent être remplies pour qu’une phrase soit vraie

Ex. la conjonction (entre p et q)

Quelle est la valeur de vérité d’une conjonction lorsque p=V et q=F? La réponse: F

Quelles conditions doivent être remplies pour qu’une conjonction soit vraie. La réponse: p=V et q=V?

34
Q

une des méthodes les plus utilisés pour apprendre la sémantique formelle

A

jugement de vérité = très simple = l’enfant devrait faire un jugement par rapport à un énoncé en disant si cet énoncé décrit de façon juste une situation (sur l’image, par ex.)

2 valeurs : oui ou non

35
Q

que permet le jugement de vérité

A

Permet de cueillir beaucoup de données sur la compréhension des phrases complexes

Évaluation de certaines connaissances linguistiques qui semblait difficiles à tester auparavant

36
Q

comment exprimer la quantification

A

déterminants (relation entre des individus ou des ensembles d’individu ; chacun, tous, quelque, un, trois)

adverbes de quantification (relations entre des évènements ; toujours, habituellement)

37
Q

quelles sont les expressions référentielles

A

Les SDs (DPs) contenant un nom propre ou un déterminant défini et un nom commun sont des expressions référentielles.

Leurs référents sont des individus spécifiques dans le monde (ou dans un domaine du discours)

38
Q

expressions non référentielles

A

Le déterminants quantifieurs (chaque, tous, beaucoup, quelques, un, plusieurs) sont des expressions non référentielles.

Leurs référents ne sont pas des individus spécifiques dans le monde.

Ils expriment une quantité d’individus dans un domaine de discours qui ont une certaine propriété.

39
Q

comment interpréte-t-on les quantifieurs ?

A

les quantifieurs sont interprétés comme une relation entre deux ensembles d’individus

Chaque enfant boit du jus.

La relation est établie entre l’ensemble d’enfants et l’ensemble de personnes qui boivent du jus.

Plus précisément, chaque dénote une relation de sous-ensemble: l’ensemble d’enfants est un sous-ensemble de l’ensemble de personnes buvant du jus

40
Q

comment divisé la phrase : chaque enfant boit du jus.

A

déterminant-quantifieur : chaque
restriction : enfant
portée : le reste de la phrase

41
Q

restriction

A

La restriction est l’ensemble particulière sur lequel le quantifieur indique une quantité quelconque (ex. l’ensemble d’enfants dans chaque enfant).

La restriction se crée en combinant le déterminant (ex. chaque) avec un SN (ex. enfant):
le résultat est un SD quantifieur (ex. chaque enfant).

42
Q

principe de conservation

A

propriété universelle de déterminants quantifieurs que leur restriction est définie par le nom avec lequel ils se combinent syntaxiquement

43
Q

portée

A

l’ensemble avec lequel l’ensemble de la restriction interagit (ex. ensemble de buveurs de jus).

Chaque enfant boit du jus
[Pour chaque entité (a), tel que (a) est un enfant, [(a) boit du jus]]

boit du jus = portée

44
Q

ambiguité des quantifieurs

A

Dans certains cas, les phases contenant deux quantifieurs peuvent être ambiguës:

Tous les étudiants parlent une langue

  1. Les étudiants parlent chacun une langue différente de celle des autres.
  2. La même langue est parlée par tous les étudiants.
45
Q

si 2 quantifieurs, combien de portées?

A

Comme il y a deux quantifieurs dans la phrase, chacun a sa portée.

46
Q

quelles sont les portées de la phrase : Les étudiants parlent chacun une langue différente de celle des autres.

A

Pour obtenir l’interprétation 1, la portée du quantifieur universel (QU) (tous/toutes) doit inclure celle du quantifieur existentiel (QE) (un/une)

(Portée large du QU).

47
Q

quelles sont les portées de la phrase : La même langue est parlée par tous les étudiants.

A

la portée du quantifieur existentiel doit inclure celle du quantifieur universel (Portée large du QE).

48
Q

le domaine de quantification des SD quantifieurs est contextuellement ou pragmatiquement délimité.. qu’est-ce que cela veut dire?

A

Si la phase chaque enfant boit du jus est énoncée dans une garderie, le SD chaque enfant réfère aux enfants de la garderie, pas à tous les enfants du monde.

49
Q

ce que les enfants doivent savoir sur la quantification

A

différencier les SD référentiel (ER) de SD quantifieurs (Q)

restreindre les quantifieurs aux noms avec lesquels ils se combinent

créer la portée des quantifieurs

limiter le domaine de quantification contextuellement

50
Q

Différentiation entre les SD référentiels et les SD quantifieurs

A

Les enfants anglophones interprètent les phrases contenant un pronom non réfléchi (PNR) et un SD référentiel (ER) de façon différente des phrases contenant un pronom non réfléchi et un SD quantifieur (Q)

51
Q

exemple où les enfants différentie les types de SD

A

a. Alice washes her

Dans (a) le PNR peut être interprété comme s’il était réfléchi.
(a) = Alice washes herself.

par contre pour every girl washer her = le pronom est un PNR.

Puisque la seule différence entre (a) et (b) est le type de SD, référentiel versus quantifieur, il est possible de conclure que les différentes réponses que les enfants donnent à ces phrases sont une indication qu’ils distinguent entre SD référentiels et quantifieurs.

52
Q

quand est-ce que les enfants appliquent le principe de conservation?

A

Le pourcentage des réponses correctes concernant les deux phrases était d’environ 83% à l’âge de 4 ans et de 90% ou plus à 5 ans.

Ces résultats indiquent que les enfants appliquent le principe de conservation.

53
Q

erreurs enfantines avec le QU

A

Certains enfants de 3 à 5 ans répondent « non » aux deux questions: Raison: Q1: l’âne supplémentaire n’est pas monté
Q2: l’un des fermiers ne monte pas d’âne

Ils interprètent (Q1) et (Q2) comme signifiant que chaque fermier monte un âne et chaque âne est monté par un fermier (le rejet des enfants
semble être motivé par le manque de symétrie entre les fermiers et les ânes )

Conclusion: au début les enfants n’ont pas la connaissance de la quantification comme les adultes.

54
Q

pourquoi les enfants font des erreurs avec la quantification ?

A

Les enfants ont donné des réponses erronées parce que les situations expérimentales étaient pragmatiquement inappropriées pour les phrases testées

Quand on pose des questions, les enfants s’attendent à ce que le locuteur ait un doute, donc qu’il ait une raison pour la poser.
Le doute rend la question pragmatiquement appropriée.

55
Q

une question pragmatiquement adéquate remplit deux conditions :

A

Assentiment: l’attente que la réponse soit ‘oui’
Dissentiment: l’attente que la réponse soit ‘non’

56
Q

Comment la situation crée-t-elle les conditions d’assentiment et de dissentiment?

A

Avec une issue possible et une issue actuelle

57
Q

une issue possible et une issue actuelle

A

Issue possible: première partie de l’histoire: les filles voulaient boire de la boisson gazeuse

Issue actuelle: toutes les quatre ont bu du cidre.

Avec ces deux possibilités, la phrase every skier drank a cup of hot apple cider peut être vraie ou fausse.

58
Q

symétrie

A

Une possibilité est que la question ne porte pas sur le fait que chaque fermier est associé à un âne quelconque, mais sur le fait qu’il y aie une symétrie entre les fermiers et les ânes:
un âne pour un fermier et un fermier pour un âne

59
Q

quelle est la source des erreurs enfantins occasionnels

A

Pour vérifier la symétrie, les enfants tenaient compte du personnage supplémentaire.
S’ils voyaient que l’un deux (le sujet ou l’objet) n’était pas apparié, ils répondaient ‘non’.

Ainsi, la source des erreurs enfantins occasionnels est leur tentative d’accommoder
l’inadéquation pragmatique en recourant à une interprétation alternative de la question qui a du sens, compte tenu des circonstances: les enfants font des erreurs parce qu’ils comprennent mal l’intention de l’expérimentateur.

60
Q

Pour que l’enfant interprète correctement une phrase il devrait:

A

Distinguer SDs (DPs ) référentiels et quantifiés
Connaître la syntaxe du groupe nominal
Connaître la sémantique du groupe nominal

61
Q

pour que le DP quantifié soit interprété, il faut que

A

il faut que le quantificateur se déplace de sa position de base vers « la gauche »: Quantifier Raising (QR)

62
Q

quand est-ce que la connaissance des quantifieurs commence à apparaitre?

A

Vers 2 ans la connaissance des quantifieurs commence à apparaître et se développe graduellement entre 2 et 5 ans (par ex. Barner, Chrow, Yang 2009).

63
Q

quand est-ce que les enfants ont une préférence de quantification sur le verbe?

A

À partir de 4 ans la majorité des réponses sont de type Quantification sur le verbe

Mais la moitié des réponses à 3 ans et presque le tiers à 4 et 5 ans sont de type Quantification sur le sujet.

CONCLUSION: La quantification ‘à distance’ n’est pas maîtrisée avant 6 ans.

64
Q

à distance

A

quand bcp ou chacun ne se trouve pas dans le même syntagme de la phrase.

65
Q

4 ans

A

Les enfants interprètent des quantifieurs vers l’âge de 4 ans (ou un peu avant)
Connaissent la différence entre SDs (DPs) référentiels et non référentiels
Ont accès à QR (montée de quantifieur)

Cependant l’analyse des erreurs que les enfants font dans l’interprétation des quantifieurs indique que leurs connaissances ne sont pas complètes