Cours 9 Flashcards
Quel est l’objet d’étude de la phonétique à l’UdeM en 2022?
- Objet de description
o Tous les aspects de la communication orale qui portent de l’information
–> TOUS les aspects : phones, intonation, structures, etc.
–> Information linguistique, paraling. et extraling. - Objet d’étude
o Les processus gouvernant la communication orale
–> Ce qui contraint/structure - Objectif
o Acquisition des langues, mécanismes d’interprétation de la parole, applications technologiques, paramédicales…
Quel est l’objet d’étude de la phonologie?
- Objet de description
o Suite de symboles écrits constituant des représentations de traits pertinents dans une langue
–> Transcription larges /fɔnɛm/
–> Information linguistique - Objet d’étude
o Procédés gouvernant l’organisation de ces suites de symboles dans une ou toutes les langues
–> Comment on organise les sons pour en faire un système - Objectif
o Acquisition des langues, mécanismes d’interprétation de la parole, applications technologiques, paramédicales… - Phonétique : ne dépend pas des langues
- Phonologie, par contre, est dépendante d’une langue. On va donc s’intéresser à des transcriptions larges
Quel est l’objet d’étude de la phonétique et de la phonologie?
- La phonétique moderne s’intéresse aux moyens à notre disposition pour transmettre de l’information
- La phonologie s’intéresse à notre utilisation de ces moyens pour créer un système de communication efficace
À quoi peut-on comparer l’étude de la phonétique vs la phonologie?
- Donc, si on veut, la phonétique s’intéresse aux outils et on a/utilise les mêmes outils partout dans le monde, tout le monde a accès aux mêmes outils
- Mais, lorsqu’on se promène dans le monde, même si on a tous accès aux mêmes outils, on va retrouver des bâtiments différents selon les pays
- La phonologie va donc s’intéresser aux différents bâtiments construits en ayant accès aux mêmes outils
Quelles sont les différentes caractéristiques de l’étude de la phonologie?
- Comment fait-on pour extraire une information constante (invariance) à partir de signaux différents (variabilité)?
o Normalisation - P.ex., comment reconnaît-on un [i] parmi ses nombreuses prononciations possibles?
- Comment est-ce qu’on fait pour toujours reconnaître le son malgré les différences inter-individuelles?
- On ne se base donc pas sur notre perception du son lui-même mais sur certaines caractéristiques de ce son
o On ne se base pas sur la perception car elle varie beaucoup pour un seul même son, on se base donc sur les traits phonologiques - Comment expliquer que les moyens de correction/simplification sont systématiques à l’intérieur d’une langue?
o On utilise un ensemble limité de moyens de corrections des suites consonantiques
–> P.ex., épenthèse du [ə]
o On applique un ensemble limité de processus lors de la création de mots par affixation
–> Liste d’affixes limitée et spécifique à certain cas - Certains phénomènes ne sont pas explicables uniquement en termes de phonétiques
o Électrique –> électricité
o Systématique –> systématicité
o Antique –> Antiquité
o Ici, le contexte phonétique est identique mais on voit que le processus a tout de même été changé - On peut expliquer ces phénomènes en postulant des formes sous-jacentes
o Explique conditionnement phonologique ou morphologique
–> A-t-il?
–> Donnes moi-z-en! - Normalisation et conditionnement phonologique ne peuvent être étudiés seulement avec la phonétique
o Normalisation : on va avoir pleins de « i » différents mais on va quand même réussir à toujours comprendre le « i » - La phonologie :
o Modélisation des systèmes de « traits »
o Prédiction de la production des sons dans certains contexte
Quelles sont les deux écoles classiques?
- Fonctionnalisme/école de Prague
o Structuralisme européen - Distributionnalisme
o Structuralisme américain - En gros, Europe vs Amérique
Quelles sont les caractéristiques du fonctionnalisme?
- Qui : Jakobson, Troubeztkoy
- Où : Europe
- Contexte :
o Langues connues et documentées
o Accès au sens des mots
o Communication facile avec locuteurs natifs
o Structures linguistiques assez semblables (on peut juste regarder l’influence du latin en Europe si on pense au français, espagnol et italien. Latin a également eu un grand impact contrairement à ce qu’on pourrait penser) - But : établir système phonologique d’une langue
- On avait déjà des visées très universitaires, académiques pour la linguistique dans le fonctionnalisme
- Technique utilisée : paires minimales
o [pu] ≠ [bu] ; [p] ≠ [b]
o …
o Sons qui permettent la transmission d’info. ling.
o Ils vont en réalité un peu plus loin que les paires minimales dans leur analyse, ils vont amener les traits (que l’on va voir dans quelques semaines), comme faire la distinction entre le voisement d’une paire minimale pour affirmer que c’est le trait de voisement qui permet la transmission d’info linguistique - Résultats obtenus :
o Système consonantique du français
o Toute autre C produite est une variante sans info. ling. Donc non significative (phonologiquement)
Quelles sont les caractéristiques du distributionnalisme?
- Qui : Bloomfield, Harris
- Où : Amérique
- Contexte :
o Langues inconnues et non documentées : peu d’ouvrages, malheureux résultat de l’éthnocentricité et du colonialisme (dommages/documents détruits lors du colonialisme entre autres)
o Aucun accès au sens des mots
o Communication difficile avec locuteurs natifs : locuteurs natifs sont donc réticents à participants à des études menées par des personnes blanches
o Structures linguistiques très différentes - Buts :
o Établir le système phonologique des langues… et les règles permettant de prédire leurs variantes
o Un des buts premiers des études dans ce temps-là (colonialisme) était également l’évangélisation, donc explique encore partiellement la réticence des locuteurs natifs à participer aux études - ± 50 familles de langues en Amérique du Nord
o ± 200 langues - ± 85 familles de langues en Amérique du Sud
- Technique utilisée :
o Analyse distributionnelle à partir des transcriptions étroites - Problème :
o Comment percevoir ce que nous ne produisons pas? - Résultats obtenus :
o Approche complétement différente qui relevait beaucoup de l’écoute de la transcription fine, ce qui donnait des transcriptions étroites (propre à un système particulier)
o Et par la suite approche distributionnelle pour savoir dans quels contextes étaient utilisées les variantes
o Système consonantique du français québécois
o Et les règles qui prédisent les variantes
–> /t/ se prononce [ts] devant [i], [y], [j] ou [ɥ]
Comment est-ce que les deux écoles s’y prendraient pour répondre à la question suivante : Est-ce que la nasalité des voyelles est significative en français?
o Fonctionnalistes : cherchent des paires minimales qui se distinguent par la nasalité d’une seule voyelle
–> Si au moins une PM existe, alors c’est significatif
o Distributionnalistes : cherchent les contextes d’apparition des voyelles orales et des voyelles nasales
–> Si elles apparaissent dans le même contexte
–> Donc, ce ne sont pas des allophones/variantes d’un même phonème
–> Donc significatif