Cours 7 - Mémoire et vieillissement pathologique Flashcards

1
Q

Quelles sont les différentes variétés de vieillissement cognitif?

A
  • Le vieillissement optimal (minorité)
  • Le vieillissement normal (le + courant)
  • Le trouble cognitif léger (TCL)
  • Le vieillissement pathologique (démences)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Par quoi sont modulées les ressources cognitives dans le vieillissement?

A

La notion de ressources cognitives, modulées par l’environnement social, la scolarisation et l’activité professionnelle.
Elles auront un impact sur la façon dont on va décliner cognitivement au cours du vieillissement. Par exemple, pour des personnes plus éduquées, leurs ressources cognitives peuvent retarder la survenue d’une démence (7-8 ans de +), pourrait même empêcher la survenue d’une démence.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Vrai ou faux? À une époque, on croyait que le vieillissement normal était la même chose que le vieillissement pathologique.

A

Vrai. Selon Freud, si les gens vieillissaient suffisamment longtemps, elles allaient inévitablement développer une démence ou une démence sénile.
Toutefois, aujourd’hui il est bien important de distinguer le vieillissement cognitif normal du vieillissement cognitif pathologique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Au-delà du vieillissement normal, il existe une série de facteurs qui peuvent affecter la mémoire, lesquels?

A

Démence, dépression (ou symptômes dépressifs), condition cardiaque, problèmes de thyroïde, abus d’alcool, infection, insuffisance alimentaire, troubles cognitifs légers

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Faire un bref résumé sur la mémoire déclarative dans la vieillissement normal.

A
  • La mémoire épisodique décline : les stratégies d’encodage et récupération s’affaiblissent
  • La mémoire de travail décline
  • Le stock sémantique s’accroît au cours du vieillissement
  • mais l’accès au stock sémantique et l’exploitation des connaissances sémantiques est moins efficace
  • Le vieillissement cognitif et mnésique est hétérogène entre les individus, entre les fonctions cognitives et au sein des différentes fonctions cognitives
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Faire un bref résumé sur la mémoire implicite dans la vieillissement normal.

A

 L’âge n’a pas d’effet sur l’amorçage perceptif (SRP)
 L’âge n’a pas d’effet sur l’amorçage sémantique
 la mémoire procédurale est intacte mais l’acquisition de nouvelles procédures nécessite plus de temps (ralentissement moteur)
 Peu d’études se sont intéressées à la mémoire implicite dans le vieillissement normal

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Quelle est la définition de la démence?

A

La démence désigne l’affaiblissement progressif de l’ensemble des fonctions intellectuelles, mémoire, attention, jugement, capacité de raisonnement et les perturbations des conduites qui en résultent (impact sur le fctionnement dans les activités de la vie quotidienne (s’habiller, se nourrir, gérer ses factures, etc.).
Mais elle désigne également, un ensemble d’autres maladies (démence sémantique, démence fronto-temporale, à corps de Lewy, etc.)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Quelles sont les caractéristiques de la MA?

A

 Découverte en 1907 par Aloïs Alzheimer (mais connu depuis longtemps au niveau clinique, les symptômes étaient biens connu mm s’il n’y avait pas de nom pour cette maladie)
 50-60% de toutes les démences
 la prévalence de cette maladie augmente avec l’âge (+ on vieillit, + on a de risques de dév cette maladie)
 cette maladie va augmenter avec le vieillissement de la population
 on ne connaît pas la cause de la maladie (on considère qu’il y a probablement un ensemble de facteurs interagissant les uns avec les autres pour causer la maladie)
 Pas de marqueur fiable de la maladie : elle ne peut être confirmée qu’à l’autopsie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Décrire la neuropathologie de la MA au niveau microscopique (les 2 signatures de la maladie).

A

 Plaques séniles (peptide béta-amyloïde ou Aβ): Accumulation de protéines bêta-amyloïdes à l’extérieur de la membrane du neurone
 Dégénérescences neurofibrillaires (protéine Tau): Accumulation de protéïnes Tau aux niveaux des axones et des dendrites (et va tranquillement étouffer le neurone et le faire mourir)
Diapos 10-11

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Vrai ou faux? Depuis très récemment, on peut visualiser la présence de plaques séniles dans le cerveau d’une personne vivante.

A

Vrai. Depuis 15 ans, il existe d’autres méthodes (in vivo) qui permettent de visualiser l’amyloïde et la protéïne Tau in vivo, cad du vivant de la personne. En PETscan, il existe différents ligants qui ont une affinité particulière avec les plaques séniles dans le cerveau et permet de visualier chez une personne vivante, la présence de plaques séniles.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Décrire la MA au niveau macroscopique.

A

Élargissement des ventricules et des sillons (car atrophie cérébrale donc prennent plus de place)
Dans la MA, la jonction temporo-pariétale est une région précocément touchée au niveau du métabolisme cérébral.
L’atrophie dans la MA commence au niveau de la région hippocampique
Diapo 12-13

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

La MA s’installe de façon insidieuse, qu’est-ce que ça signifie?

A

Installation très insidieuse et subtile et aggravation lentement progressive (au cours des années).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Braak et Braak ont étudié pleins de cerveaux de personnes ayant eu une maladie d’Alzheimer afin de décrire l’évolution des lésions dans cette maladie. Qu’ont-ils identifié?

A

Ils ont identifier 3 stades, et au sein de chacun d’eux, il y aurait 2 sous-stades.
Stade 1: Le début de la maladie où les DNF vont commencer à s’accumuler dans la région de la formation hippocampique. Les lésions commencent dans le cortex périrhinal et le cortex enthorinal et plus tard, on commence à toucher les hippocampes (région clée pour la mémoire épisodique et sémantique et la mémoire antérograde).
Stade 2: Cette même région s’amplifie, mais les lésions commencent aussi à toucher le reste du lobe temporal, le lobe frontal et le cortex cingulaire postérieur.
Stade 3: Les lésions ont progressées partout dans le cerveau, impacts sur l’ensemble des domaines cognitifs (langage, perception, gnosies…)
Diapo 14

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

La progression des lésions dans la MA corrèle assez fortement avec la progression des symptômes cognitifs. Expliquer.

A

Diapo 15

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Décrire la modélisation théorique de la progression de la MA, qui reflète l’hypothèse de la cascade amyloïde.

A

Cascade amyloïde: Accumulation de la protéïne beta-amyloïde serait en fait le point de départ (la cause) de la MA. La formation de ces plaques séniles vont déclencher d’autres réactions plus tard: le déclenchement de la protéïne Tau, ensuite de l’atrophie cérébrale, ensuite le déclin cognitif.
On voit même que les plaques séniles atteignent même un plateau avant le stade du début du TCL, cad que la personne développe les 1ères manifestations cliniques, il va déjà y avoir une accumulation maximale de plaques séniles dans le cerveau.
Diapo 16

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Décrire l’évolution de la maladie d’Azheimer.

A

1) phase préclinique : aucun trouble (mais plaintes de mémoire (mais pas très discriminant))
2) phase prodromale : plaintes et troubles de la mémoire mais sans atteinte fonctionnelle significative (Trouble cognitif léger) (présente des altérations objectivables a/n des tests neuropsychologiques, mais les troubles cognitifs ne sont pas assez sévères pour avoir un impact dans la vie de tous les jours)
3) phase démence légère et modérée (diagnostic de MA)
- troubles de mémoire et autres fonctions cognitives
- modification des comportements
- handicap dans la vie quotidienne
4) phase de démence sévère
- troubles de mémoire et désorientation
- troubles des fonctions cognitives
- troubles du comportement (errance)
- troubles “psychiatriques “
- perte de toute autonomie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Comment est la mémoire épisodique dans la MA?

A

 Ce qui est touché le plus précocement
 désorientation spatiale et temporelle : date, heure, lieu
 difficultés à apprendre et à retenir de nouvelles informations (vont souvent répéter les mêmes question car ils auront oublié qu’ils l’ont déjà posé et parce qu’ils ont oublié les événements survenus récemment. Se caractérise par des difficultés de rappel surtout pour les events récents)
 Troubles de la mémoire pour les événements récents : heures, jours, mois précédents
 Évolue vers un syndrome amnésique (amnésie hippocampique)
a. Déficits d’encodage
 Meilleur rappel pour une liste de mots reliés sémantiquement que pour des mots non reliés chez les âgés normaux, mais pas de différence chez MA
 Les patient MA ne bénéficient pas ou peu, dans les épreuves de rappel indicé, des indices pour faciliter leur rappel catégoriels (nom de la catégorie de l’item cible à rappeler, ex. « fruit » pour pastèque)
 Déficits au niveau du rappel du contexte d’un apprentissage
b. Déficits de stockage :
 Les MA ont un oubli plus important et plus rapide que les contrôles, même lorsqu’on égalise l’apprentissage initial (lorsqu’on force l’encodage), en rappel libre et non en rappel indicé ou en reconnaissance. La meilleure façon de voir un déficit a/n du stockage est de faire un rappel immédiat et un rappel différé pour ces mm stimuli. S’il y a une grosse différence entre les 2, c’est un élément indicateur de déficit de stockage.
 Cet oublie se concentrerait dans les 10 premières minutes poststockage
c. Déficits de rappel :
 Les MA ont presque toujours de moins bonnes réponses en rappel libre, mais pas toujours en reconnaissance ou rappel indicé (mais plus la maladie avance, plus ils auront aussi des difficultés en reconnaissance et rappel indicé)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Quel test est souvent utilisé en neuropsychologie pour évaluer la mémoire épisodique verbale?

A

Le test du Grober et Buschke (Test du RL/RI 16) (test d’apprentissage de 16 mots pour évaluer la mémoire épisodique verbale)
On voit au fil de l’évolution de la MA le bénéfice qu’apporte l’indiçage
axe x = score des patients (+ on est élevé + on est normal)
axe y = mots correctements rappelés sur 3 essais (3 x 16)
On voit que les patients en début de MA, en rappel libre, sur 3 essais, ils rappellent 9 mots, donc en moy 3/16 à chaque essai. Par contre en rappel indicé pour les mots non-rappelés en rappel libre, ils ont presque un score parfait. On voit que la performance en RL au cours de l’évolution de la maladie reste relativement stable. En revanche, pour le RI, avec la progression de la maladie, il y aura une diminution très marquée du bénéfice de l’indiçage sémantique. Puis, dans le stade avancé, il n’y a presque plus de bénéfices de l’indiçage et donc que le RI et le RL est quasi identique.
Donc, plus la maladie avance, plus les mots sont effacés de la mémoire.
*Cette étude reflète qu’au fil de l’évolution de la maladie, il va y avoir une diminution progressive de l’apport de l’indiçage dans le rappel d’une liste de mots.
Diapo 23

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Comment est la mémoire autobiographique dans la MA?

A

 Atteinte marquée pour les souvenirs survenus depuis le début de la maladie (car on n’arrive plus à consolider correctement de nouveaux souvenirs)
 Atteinte marquée des souvenirs récents
 Préservation des souvenirs anciens (gradient temporel de Ribot)
 Dans les stades avancés : le gradient de Ribot se dissipe et confusion des époques et des événements (diapo 26: dans le stade avancé de la MA, oui les souvenirs anciens sont tjrs un peu mieux souvenus que les récents, mais on voit un effondrement généralisé dans la capacité à rappeler les souvenirs autobiographiques vs contrôles. Donc, au fil de la MA, parfois ces patients vont commencer à mélanger les époques (ex: raconter un événement d’il y a 30 ans, mais penser que ça fait 50 ans ou intervertir des personnes familières comme prendre son mari pour son ami d’enfance (ecmnésies))

20
Q

Comment pourrait-on expliquer les ecmnésies, le fait de confondre des époques et d’intervertir des personnes familières?

A

Dans le stade avancé de la MA, comme on a certains souvenirs anciens encore préservés, on peut penser que ces personnes vont s’ancrer dans les seuls souvenirs qu’ils leur reste (certains anciens) et ça ça va faire en sorte qu’ils vont remonter dans le temps. Ça n’explique pas tout, mais cela peut être une explication pour ce phénomène. Et c’est très surprenant pour les proches qui le vivent.

21
Q

Comment est la mémoire épisodique visuelle dans la MA?

A

 Atteinte de la mémoire de reconnaissance visuelle dans la MA
 Reflèterait l’atteinte précoce du cortex périrhinal dans la MA (les 1ères DNF commencent dans le cortex périrhinal, avant même la région des hippocampes
 Atteinte aussi chez les personnes TCL
 Insensible à la culture (comparativement à la mémoire épisodique verbale)
Diapo 28
La performance des contrôles est très proche du 100%.
La perfo minimal est de 50%, car si on répond au hasard, on a 1 chance sur 2 de l’avoir.
On peut voir que les personnes atteintes de MA modérée répondent presqu’au hasard.
Ce qui est intéressant dans cette progression entre les sujets sains et les stades plus avancés de la MA, c’est un test extrêmement sensible pour détecter les difficultés chez des personnes qui sont à différents stades de la MA.
On peut également voir que les patients atteints du Parkinson ont une perfo quasi identique au groupe contrôle.
Donc la mémoire de reconnaissance visuelle, qui dépend du cortex périrhinal est précocément touchée dans la MA. L’avantage de ce test est qu’il est insensible à la culture donc il peut être relativement universel.

22
Q

Comment est la mémoire sémantique dans la MA?

A

 Perte des connaissances générales sur le monde (objets, personnes connues, lieux connus, événements célèbres)
 Les pertes sont légères en début de maladie, puis s’accentuent au cours de l’évolution de la maladie
 Les pertes sémantiques sont hétérogènes dans la MA (elles ne sont pas présentes chez tous patients. Dans le TCL, 50-60% des gens ont des troubles sémantiques)
 Les troubles sémantiques évoluent vers un « désert sémantique » (perte généralisée de l’ensemble des connaissances)
 Erreurs sémantiques en dénomination d’images (visages célèbres, objets, animaux)
 L’effet de catégorie-spécificité dans la MA

23
Q

Quelles peuvent être les erreurs sémantiques en dénomination d’images que font les patients atteints de la MA?

A

o la production du nom d’un autre exemplaire appartenant à la même catégorie : « marteau » pour « scie »
o La production du nom de la catégorie générale à la place du nom de l’exemplaire spécifique : « outil » pour « scie »
o la production d’une information associée à l’exemplaire :« sert à couper » pour « scie » (ils vont souvent garder une reproduction motrice qui va être mieux préservée lorsqu’il s’agit d’objets qui sont manipulables)
o La production du geste de l’objet

24
Q

Qu’est-ce que l’effet de catégorie-spécificité?

A

o Reflète l’atteinte sémantique plus marquée pour certaines catégories de concepts que pour d’autres
o Souvent l’atteinte concerne plutôt des entités biologiques (fruits, légumes, plantes, animaux) que des entités non-biologiques
(ustensiles, meubles, moyens de transport, électroménager, etc.)

25
Q

Comment est la mémoire procédurale dans la MA?

A

• Système impliqué dans l’apprentissage de nombreux types d’habiletés et d’algorithmes comportementaux et cognitifs (qui permet de réaliser des activités de façon automatique ds la vie de tous les jours et qui permet de se concentrer sur d’autres activités qui requiert bcp plus d’efforts)
• Dépend de systèmes anatomiques différents de ceux qui sous-tendent la mémoire déclarative (épisodique et sémantique) (régions sous-corticales et noyaux gris centraux)
• L’apprentissage procédural perceptivo-moteur et perceptivo-verbal n’est pas perturbé dans la MA (recopiage parfait d’une étoile, mais ne se souvient pas de la tâche d’une fois à l’autre)
Diapo 38 à 41

26
Q

Comment est l’amorçage perceptif dans la MA?

A

• De manière générale, les données de la littérature semblent indiquer une relativement bonne préservation de l’amorçage perceptif pour du matériel familier visuel dans la MA
• En revanche, les résultats qui concernent l’amorçage perceptif pour du matériel verbal sont beaucoup plus partagés : la moitié des études démontrent une préservation, l’autre moitié une altération pour l’amorçage perceptif verbal
*Mais, globalement, dans la MA, la mémoire procédurale est préservée.

27
Q

Comment est la MdeT dans la MA?

A

• Système à capacité limitée destiné au maintien temporaire et à la manipulation d’une information, nécessaire à la réalisation de tâches cognitives complexes
• Système composé d’un administrateur central et de 2 systèmes esclaves: la boucle phonologique et le calepin visuospatial
Diapo 44
Conclusion : La MDT en général, ainsi que ses composantes, sont touchées au cours de la MA

28
Q

Quels autres troubles cognitifs y a-t-il dans la MA?

A
  • Les fonctions exécutives : Attention, capacités de planification et d’organisation, capacités de résolution de problèmes et calcul, capacités d’initiation et d’inhibition, flexibilité mentale
  • Le langage : Manque du mot, confusions sémantiques, troubles de la compréhension, mutisme dans les derniers stades de la maladie, alexie, agraphie
  • Les gestes: apraxies
  • Capacités visuoperceptuelles : agnosies
29
Q

Quels sont les facteurs de risque de la MA?

A

 Âge
 Antécédents familiaux
 Histoire médicale (blessures à la tête, hypertension non-traitée, hypercholestérolémie, etc.)
 Génétique : Les formes familiales et Apo E4 (lorsqu’on a 2 allèles E4 on a 10 à 12x + de risques de dév la MA)
 Trouble cognitif léger (TCL ou MCI) (50% de chances de dév une démence dans les 5 prochaines années)

30
Q

Quels sont les facteurs de protection de la MA?

A

 scolarisation (haut niveau d’éducation) (peut retarder de 7 à 8 ans, la survenue d’une démence)
 métier qui nécessite la flexibilité mentale et la prise de décisions
 activités de loisir stimulant la cognition
 bilinguisme (c’est un point plus débattu, car selon les milieux, on n’obtient pas les mm résultats)
-L’apparition de la MA peut être retardée de plusieurs années (environ 5 ans) chez des bilingues comparativement à des unilingues
-Cependant une fois que la MA se déclare, l’évolution est la même
 réseau social
 santé vasculaire :
-L’hypertension non traitée et hypercholestérolémie multiplie par 6 le risque de MA (combinaison des 2)
 style de vie (régime alimentaire ex: régime méditerranéen)
 activité physique (réduirait de 40 à 50%)
 absence de l’Apolypoprotéine E4
 usage antérieur prolongé d’oestrogène chez les femmes

31
Q

Existe-t-il un seuil de scolarisation à partir duquel on est davantage protégé de développer une démence?

A

Une étude a démontré qu’au-delà de 13,5 années de scolarité, on était protégé de la présence d’amyloïde dans le cerveau sur la mémoire épisodique.

32
Q

Il y aurait des formes familiales de la MA. Qu’est-ce? Et élaborer.

A

Elles surviennent plus jeunes (~60 ans) et évoluent très rapidement, des gènes prédisposent davantage la survenue de cette maladie, mais représentent moins de 10% de la MA.
 Une détermination uniquement génétique est rare
 Dans la plupart des cas, on pense à une prédisposition génétique qui interagit avec les facteurs de risque

33
Q

Il existe des formes rares de détermination génétique de la MA. Lesquelles?

A

 Les porteurs d’un certain variant du gène codant l’apolipoprotéïne E (une protéïne qui favorise les assemblages de protéïnes ß-amyloïdes) ont un risque élevé de MA
 Des mutations dans 2 gènes, Présilinine 1 et 2, sont responsables de formes précoces et fulgurantes de la MA. (évolue très rapidement et les personnes en décèdent rapidement)
 Chez les trisomique 21 (trois copies du chromos. 21), le chromos 21 contient le gène précurseur de la protéïne ß-amyloïde.
C’est pourquoi les tris. 21 fabriquent plus de protéïnes ß-amyloïdes dès la naissance, ont des dépôts amyloïdes dès 12 ans et ont la MA à 50 ans

34
Q

Qu’en est-il des traitements de la MA?

A

Il n’existe pas de traitement qui arrêtent ou ralentisse la progression de l’évolution de la maladie. Il n’y a donc aucun traitement qui permet de guérir la MA. Les traitements que nous avons aujourd’hui servent à améliorer les symptômes de façon temporaire.
Pharmacologique
 Inhibiteurs de la cholinestérase
• Aricept, Exelon, Reminyl
Fonctionnels
 Programmes pour améliorer la mémoire et les autres domaines de la cognition (ex. programme MEMO) (ce programme marche très bien pour les personnes qui n’ont que des difficultés très légères)

35
Q

Vrai ou faux? On ne meurt pas de la MA, mais des conséquences qu’elle entraîne sur nous.

A

Vrai. Car elle affaiblit notre système immunitaire, donc on a plus de chances d’attraper des maladies et de ne pas pouvoir les combattre adéquatement. Elle va aussi affaiblir au niveau moteur, par exemple, la déglutition, étouffement.

36
Q

Qu’est-ce que le trouble cognitif léger (TCL)?

A
  • Mild cognitive impairment (MCI)
  • Plaintes fréquentes de mémoire (individu ou proches (des fois la personne n’admet pas ou ne reconnait pas qu’elle a des pertes de mémoire))
  • Habiletés cognitives diminuées, sans atteindre les critères attendus dans la démence (troubles objectivables par des tests neuropsy, mais n’ont pas d’impact significatif sur la vie quotidienne, sauf qu’elles vont commencer à faire un peu plus d’erreurs/difficulté)
  • Interférence avec les activités de la vie quotidienne les plus complexes
  • « TCL amnésique » : troubles prédominants au niveau de la mémoire épisodique (= les plus à risque d’évoluer vers une MA)
37
Q

Pour évaluer si les troubles cognitifs ont un impact le fonctionnement dans les activités quotidiennes, il faut vérifier le niveau d’autonomie. Que faut-il vérifier plus spécifiquement?

A

Si:
• La personne se déplace de manière totalement indépendante en voiture ou par les transports en commun
• La personne prend et gère ses médicaments toute seule
• La personne peut gérer son budget, ses affaires financières et administratives (comptes, électricité, téléphone etc.)
• La personne peut utiliser le téléphone tout seul en composant les numéros après les avoir cherchés dans un bottin ou un carnet d’adresses

38
Q

Qu’ont les personnes de 65 ans et plus au niveau cognitif?

A

• 78% ont des modifications cognitives normales liées à l’âge
• 15% ont des troubles cognitifs légers
• 7% ont une démence ou une affection connexe
• Parmi les individus TCL, environ la moitié vont développer une démence après 5 ans (principalement une MA)
La recherche vise donc le diagnostic précoce des démences, qui entraîne une meilleure chance de stabilisation, un retard d’évolution vers le stade sévère, une augmentation de la qualité de vie
Diapo 57

39
Q

Vrai ou faux? Les individus avec MCI doivent être considérés comme à faible risque de conversion en démence.

A

Faux. Les individus avec MCI doivent donc être considérés comme à très haut risque de conversion en démence (huit fois plus que la population normale).
• Mais d’autres individus MCI peuvent demeurer stables ou même s’améliorer (par exemple, la dépression qui s’est dissipée avec le temps et que la cognition s’est rétablie) (c pour ça que l’anamnèse est très importante, car il faut déterminer si la présence de probs de mémoire a toujours été là ou si elle est survenue dernièrement)

40
Q

Il existe différents sous-groupes d’individus MCI, lesquels?

A

amnestic MCI vs. non-amnestic MCI : Les troubles de la mémoire sont au premier plan chez les amnestic MCI tandis que d’autres troubles cognitifs sont au premier plan chez les non-amnestic (ex. Fonctions exécutives)

41
Q

Quelles sont les caractéristiques du MCI “amnésique”?

A

 Présence d’une plainte mnésique, qui peut être corroborée par un membre de l’entourage
 Trouble confirmé de la mémoire épisodique au premier plan
 Les troubles de la mémoire peuvent être isolés mais peuvent aussi être accompagnés d’autres troubles cognitifs au second plan
 Certaines performances cognitives sont diminuées par rapport au fonctionnement habituel lorsqu’on tient compte de l’âge et du niveau d’éducation (< 1.5 écart-types)
 Absence de retentissement sur les activités de la vie quotidienne (sauf les plus complexes) et absence de démence
 Une proportion importante de ces individus sont dans un stade préclinique de maladie d’Alzheimer

42
Q

Comment est la performance des TCL aux épreuves de mémoire épisodique?

A

 Diminution du rappel libre de mots et d’histoires
 Diminution du rappel différé (par ex., après 20-30 min)
 Diminution de la mémoire de reconnaissance visuelle
 Diminution de la mémoire associative
 Augmentation des fausses reconnaissances

43
Q

Comment est la performance des TCL aux épreuves de mémoire sémantique?

A

 Diminution en fluence catégorielle (animaux en 2 min)

 Diminution aux tests sémantiques

44
Q

Expliquer l’étude faite auprès de TCL où il y avait dénomination des visages célèbres et connaissances sémantiques sur les personnes célèbres.

A

La performance à la dénomination de visages célèbres est presqu’aussi mauvaise chez les MCI amnésiques que chez les MA.
Diapo 61
Il y a des atteintes dans le TCL en lien avec les connaissances sémantiques, dans 2 régions clés du réseau sémantique, notamment le lobe temporal antérieur gauche et le cortex préfrontal inférieur (aspects plus exécutifs)
Diapo 62

45
Q

Comment est-ce que l’évaluation neuropsychologique contribue au niveau du TCL de la personne âgée?

A

Elle permet de contribuer au niveau du:
 Diagnostic différentiel :
 Est-ce que sa performance correspond à la performance d’un vieillissement normal ?
 S’agit-il d’un début de démence ?
 S’agit-il de dépression ?
*Tous ces aspects sont importants à considérer.
Et de la:
 Prise en charge :
– La rééducation cognitive : individuelle ou collective (ex. MEMO)
– La prise en charge psychologique (soutien, thérapie familiale)
– La prise en charge pharmacologique? pas de données convaincantes.

46
Q

Quelles sont les caractéristiques de la démence sémantique?

A

 Forme de démence plus rare
 Âge moyen : 60 ans
 Plainte de mémoire et de « ne plus trouver les mots »
 Les autres fonctions mentales sont préservées
 Très grande autonomie dans la vie quotidienne
 Très grande conscience des troubles
 Atteinte isolée de la mémoire sémantique : déficit multimodal à reconnaître des objets dans la vie quotidienne
 Dissociation entre la capacité à identifier des mots concrets (perturbée) et des mots abstraits (préservée)
«tabouret» vs. «complexité»
 Manque du mot
 Troubles de la lecture (dyslexie de surface)
 Pathologie : atteinte relativement sélective de la partie inférieure, latérale et antérieure du lobe temporal gauche (lobe temporal inféro-latéral)