Cours 6 - Mémoire et vieillissement normal Flashcards

1
Q

Quelle est la définition du vieillissement?

A

Ensemble de processus physiologiques et psychologiques qui modifient la structure et les fonctions de l’organisme à partir de l’âge mûr. Il est la résultante des effets de facteurs génétiques et de facteurs environnementaux auxquels est soumis l’organisme tout au long de sa vie. Il s’agit d’un processus lent et progressif distinct des effets des maladies.
*Ce dernier point est important car il existe une différence fondamentale entre un vieillissement normal et la présence de maladies qui peuvent avoir un impact à différents degrés sur le vieillissement (vieillissement pathologique)

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2
Q

Vrai ou faux? La démence n’est pas l’aboutissement inéluctable du vieillissement

A

Vrai. Il faut bien distinguer vieillissement normal et démence.
Malheureusement, des gens comme Freud ont beaucoup contribué à cette vision car au début du 20e siècle, on accordait bcp d’importance à la psychologie de l’enfant et on accordait très peu de place à la psychologie de la personne âgée. Le vieillissement était vu comme une forme de détérioration/déchéance. Par conséquent, il n’y avait pas de stades de développement chez la personne âgée. Donc, qu’on aboutirait inévitablement à la démence.

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3
Q

Vrai ou faux? Il existe différentes formes de vieillissement.

A

Vrai. Optimal, normal, pathologique…

qui reflètent cette très grande hétérogénéité dans la population.

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4
Q

Vrai ou faux? La mémoire est une entité homogène.

A

Faux, il existe différents systèmes de mémoire relativement indépendants les uns des autres.
Certains aspects de la mémoire subissent des changements au cours du vieillissement. Ceux-ci sont beaucoup moins importants que ceux qu’on observe dans la démence

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5
Q

Quel est le pourcentage des personnes âgées de 60 ans et + se plaignent de troubles de la mémoire?

A

Environ 50-80% (selon les études) des personnes âgées de 60 ans et + se plaignent de troubles de la mémoire. Donc la grande majorité.
Ces plaintes de mémoire n’entraînent pas des gênes (impacts significatifs) dans la vie de tous les jours.

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6
Q

L’expérience subjective du déclin de la mémoire est-elle corrélée avec le présence objective de ces troubles? C’est-à-dire, la perception que l’on a du fonctionnement de sa propre mémoire correspond-t-il à la présence avérée de déficits à la mémoire lorsque celle-ci est évaluée par des tests neuropsychologiques? Expliquer 2 études qui ont été fait à ce sujet pour répondre à cette question.

A
  1. Lieury & Allain (1996) utilisent dans une étude 3 épreuves de mémoire auprès de personnes âgées de 20-89 ans :
  2. Questionnaire d’auto-estimation de la mémoire : subjectif
  3. Test standard de mémoire (SM9) : objectif
  4. Test de mémoire de vie quotidienne (MVQ) : objectif (écologique mais pas classiquement utilisé)
    Résultats :
    -on retrouve donc une absence de corrélation entre la plainte subjective de mémoire et les tests qui évaluent objectivement la mémoire (ceux qui avaient les difficultés les plus importantes étaient ceux qui présentaient le moins de plaintes)
    -corrélation forte (0.81) entre les 2 tests objectifs de mémoire (mais absence de corrélations entre le test subjectif et les 2 tests objectifs)
  5. Park et al. (2019) : étude de 219 participants (181 NC (contrôle), 38 MCI (TCL))
  6. Subjective Memory Complaints Questionnaire
  7. Test objectifs de mémoire verbale, mémoire visuospatiale, attention, fluence, langage
    Résultats :
    -les seniors normaux avec une plainte subjective de la mémoire (PSM) présentent plus de difficultés en mémoire verbale et visuospatiale vs. contrôles normaux sans plainte subjective
    -Donc, interaction entre plaintes subjectives de mémoire et performance objective en mémoire
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7
Q

Pourquoi y a-t-il ces discordances dans la littérature concernant les 2 études qui ont tenté de répondre à question: L’expérience subjective du déclin de la mémoire est-elle corrélée avec le présence objective de ces troubles?

A

Facteurs à considérer :
 dépression et anxiété plus fortement associée à la PSM (la plainte subjective de mémoire corrèle très souvent avec les symptômes de dépression et d’anxiété car on est plus focalisé sur nos symptômes que sur le monde extérieur)
 dépend de la manière dont on évalue la PSM (le type de questions posées, les domaines évalués, les outils) (chaque étude évalue la PSM de manière différente, il existe bcp de questionnaires différents)
 le niveau d’éducation (une étude a démontré que la nature de la plainte est différente chez les gens éduqués. Par exemple, ils se plaignent davantage de prendre plus de notes)
 la plainte de mémoire peut aussi être associée avec une baisse des facultés sensorielles, le deuil, l’isolement, estime de soi, sentiment de solitude,…

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8
Q

Qu’est-ce que le concept de “Subjective cognitive decline” (SCD)?

A

Habituellement, lorsqu’on parle de SCD, on parle de plaintes de mémoire.
• les personnes âgées qui présentent un SCD seraient plus à risque de développer une démence plus tard dans leur vie. Ils présentent une plainte de mémoire significative
• ces personnes pourraient être dans un stade préclinique de démence ou de la MA (donc un stade asymptômatique dans la mesure où lorsque ces personnes sont évaluées, malgré le fait qu’elles présentent un SCD, elles ne montrent aucun déclin, se situent dans la normale. C’est cette caractéristique qui va distinguer le SCD du TCL. Donc ce stade précéderait celui du TCL, qui précède celui de la démence.)
• « Est-ce que vous trouvez que votre mémoire fonctionne moins bien qu’avant » et « Est-ce que cela vous inquiète ? » (C’est surtout cette dernière question qui est déterminante dans le pronostic futur. Ceux qui répondaient oui à cette question étaient ceux qui étaient plus à risque de développer un déclin cognitif dans les années suivantes

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9
Q

Quel est le lien entre la dépression et la mémoire?

A
  • Les personnes déprimées se plaignent de leur mémoire
  • La dépression affecte les processus attentionnels (impact sur l’encodage)
  • La dépression, lorsqu’elle est sévère et se prolonge, pourrait causer des altérations hippocampiques et augmenter le risque de démence ? (Cette question est très débattue, car c’est comme la question de l’oeuf et la poule, qu’est-ce qui vient en premier?)
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10
Q

La dépression, lorsqu’elle est sévère et se prolonge, pourrait causer des altérations hippocampiques et augmenter le risque de démence ?

A

Les personnes qui développent une dépression clinique après l’âge de 60 ans (LLD: late life depression), augmente significativement le risque de développer une démence, notamment une MA dans les années qui suivent.
Mais sinon, est-ce que c’est la démence qui cause la dépression? On ne peut pas répondre à cette question et il y a bcp de débats dans la littérature)

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11
Q

En clinique, le diagnostic différentiel entre une dépression et un déclin de la mémoire est une question très importante. Quelles sont les différences entre les manifestations de la dépression et celles de la MA?

A

Diapo 11

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12
Q

Expliquer les changements inégaux entre les composantes de la mémoire.

A

À partir de 50 ans, la performance à l’ensemble des tests de mémoire sauf la mémoire sémantique se situe en-dessous de 0 et décline jusqu’à atteindre presque -1,5 É-T. On voit que le déclin commence dès la 20aine et ce, de façon linéaire.
Toutefois, on voit que la mémoire sémantique augmente tout au long de la vie, la performance s’améliore tout au long de la vie. Les connaissances s’accumule en vieillissant, donc à 70 ans, on a beaucoup plus de connaissances qu’à 20 ans.
Diapo 12
 la préservation de la mémoire sémantique est associée à la préservation de l’intelligence verbale (intelligence cristallisée) dans le vieillissement
 le déclin de la mémoire de travail et de la vitesse de traitement de l’information est associée au déclin de l’intelligence non-verbale (intelligence fluide)
*Ce qu’on observe dans le vieillissement est un phénomène qu’on appelle “l’effet du vieillissement classique”

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13
Q

Qu’est-ce que “l’effet du vieillissement classique”?

A

Cet effet est caractérisé par une préservation de l’intelligence cristallisée et un déclin de l’intelligence non-cristallisée (performance).

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14
Q

Représenter graphiquement le vieillissement normal et le vieillissement pathologique.

A

Diapo 14

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15
Q

Quels sont les effets de l’âge sur la mémoire de travail?

A

• le déclin en MT dans le vieillissement est plus important lorsque les demandes cognitives sont plus importantes (peu importe l’âge, la performance en MdeT visuospatiale est moins bonne que celle en MdeT verbale. Il n’y a pas d’interaction âge par tâche, car les 2 courbes sont parallèles)
• réduction des ressources en mémoire de travail
Diapo 15

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16
Q

La vitesse de traitement de l’information est une ressource cognitive générale et constitue l’une des caractéristiques fondamentales de notre système cognitif. Le ralentissement cognitif se caractérise par une diminution de la vitesse avec lesquelles les opérations cognitives sont effectuées. Est-ce que l’âge s’accompagne par un ralentissement cognitif? Comment évalue-t-on la vitesse de traitement de l’information?

A
  • son évaluation doit se faire à l’aide de tâches cognitives simples
  • le test de vitesse de traitement ne doit pas être simplement un test évaluant des processus sensoriels ou moteurs (faut qu’il y ait une composante cognitive impliquée)
  • une évaluation de la vitesse de traitement doit se faire à l’aide de plusieurs tests
  • les deux catégories d’épreuves les plus utilisées sont l’épreuve des codes et l’épreuve de comparaison de lettres ou de patterns
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17
Q

Quels sont les effets de l’âge sur la vitesse de traitement de l’information? Autrement dit, comment la vitesse de traitement de l’information évolue-t-elle au cours de la vie?

A

Plus on vieillit, plus on est ralenti au niveau de la vitesse de traitement de l’info.
Diapo 20
La réduction dans la vitesse de traitement de l’information au cours du vieillissement explique tous les autres changements cognitifs chez la PA, selon Salthouse. Mais on sait aujourd’hui que ce n’est pas la seule explication du vieillissement cognitif bien qu’elle soit importante.

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18
Q

Quels sont les effets de l’âge sur la mémoire épisodique?

A

La mémoire épisodique est atteint très tôt dans le vieillissement normal. On voit un déclin linéaire à travers les décennies d’âges. Peu importe les stimuli, on voit un déclin linéaire (perfos équivalentes) Diapo 21

19
Q

Concernant les effets de l’âge en mémoire épisodique, comment est l’encodage en MÉ?

A

 le traitement initial d’une nouvelle information est moins profond, moins élaboré chez les personnes âgées
 les personnes âgés utilisent moins de stratégies d’association visuelle (ex. imagerie) ou verbale que les personnes jeunes
 lorsque des personnes âgées apprennent de nouvelles informations, ils sont plus sensibles à l’interférence
-> interférence rétroactive

20
Q

Toujours concernant les effets de l’âge en mémoire épisodique, comment est la récupération en MÉ? Et quel paradigme a souvent été utilisé dans l’étude de la mémoire chez les PA?

A

 la récupération d’informations épisodiques nouvellement apprises est perturbée
 difficultés en rappel libre d’informations en mémoire (ex. le nom d’une personne)
 le rappel indicé et la reconnaissance sont normales (car ce sont des tâches qui offrent un soutien environnemental maximal)
 paradigme Remember/Know:
-effet de l’âge sur les réponses “R” (mécanisme lent et contrôlé et implique un contexte spatio-temporel)
-pas d’effet sur les réponses “K” (mécanisme rapide et automatique et processus de reconnaissance/familiarité)
 difficultés dans les stratégies de recherche de l’information, nécessitant une expérience de remémoration consciente.

21
Q

Diapo 25-26-27

A

Diapo 25-26-27

22
Q

Expliquer l’étude de Eysenck qui visait à étudier les stratégies d’encodage.

A

4 groupes de participants jeunes et âgés doivent apprendre liste de 24 mots
4 conditions (du plus simple au plus complexe, les 2 dernières porte sur un traitement sémantique):
1) compter le nombre de lettres dans chaque mot
2) donner un mot qui rime avec le mot à apprendre
3) donner un adjectif qui représente le mot (« poilu » pour chien)
4) fabriquer une image mentale du mot (profond)
-> Les traitements « profonds » sont moins bénéfiques aux sujets âgés
-> On observe un écart significatif entre les jeunes et les âgés pour générer les adjectifs et l’imagerie mentale
-> On voit une interaction âge par profondeur du traitement.
-> Cette étude suggère que même si les patients âgés, même s’ils ont des connaissances sémantiques préservées, ils ont des difficultés à faire des liens sémantiques, à utiliser des stratégies d’encodage.
Diapo 29

23
Q

Vrai ou faux? Les stratégies de rappel sont également affectées par le vieillissement.

A

Vrai. Avec l’âge nous avons plus de difficultés à nous donner des indices de récupération qui facilitent la récupération de matériel préalablement stocké.

24
Q

Qu’est-ce que la mémoire de source?

A

Avec l’âge nous avons de plus en plus de difficultés à nous souvenir des sources des informations que nous avons apprises (mémoire de source – information contextuelle)
Qui nous a transmis l’information?
Cet événement est-il réellement arrivé?
Ou avons-nous appris cette information?

25
Q

Un autre élément que nous retrouvons dans le vieillissement se nomme: les faux souvenirs. Qu’est-ce?

A

On pense qu’on a vécu/vu quelque chose, mais on ne l’a pas réellement vécu/vu, autrement dit, croire reconnaître qqch qui n’était pas présent lors d’un événement antérieur.
• Les PA produisent plus de fausses reconnaissances
• Les PA sont vulnérables aux faux souvenirs (souvenirs illusoires)
• Les PA peuvent plus difficilement discriminer entre plusieurs sources d’information
• Les PA seraient plus sensibles à l’interférence et auraient plus de difficultés à inhiber des sources d’information inappropriées
• Les PA ont moins de souvenirs flashs

26
Q

Quelle était l’étude de Diwan & Jacoby sur l’effet de la fausse célébrité?

A

a. présentation de noms inconnus (Liste A)
b. présentation de noms célèbres, de noms inconnus jamais présentés, et de noms inconnus présentés auparavant (Liste A)
Résultats: les personnes âgées disent plus souvent que les jeunes que les noms de la liste A sont des noms de personnes célèbres (ils ont vu la liste A peut de temps avant, donc vont les confondre pour des personnes célèbres car ils reconnaissent ces noms-là, mais ils sont incapables de discriminer la source de cette info. Donc, c’est vrm cette difficulté à discriminer la source de l’information qui cause ces faux souvenirs)

27
Q

Expliquer le paradigme des faux souvenirs de Deese.

A
  1. Présentation : Liste de mots sémantiquement reliés
  2. Rappel : tâche de reconnaissance, où l’on inclut aussi des mots sémantiquement reliés mais pas présentés initialement (ex: mot froid qui n’était pas là, mais qu’on dit qu’il était là)
    Résultats
    • les personnes âgées font plus de fausses reconnaissances que les jeunes
    • les personnes âgées ont une plus grande dépendance au GIST (contenu sémantique général)
    • difficultés de la mémoire de source et de la capacité à discriminer finement entre des informations apprises
28
Q

Quels sont les effets de l’âge sur la mémoire sémantique?

A

 l’organisation de la mémoire sémantique est préservée très tard au cours du vieillissement
 la compréhension et la définition de mots reste intacte
 le stock sémantique s’accroît au cours du vieillissement…
Mais on va noter des difficultés au niveau des processus stratégiques (permettent d’utiliser de façon efficace l’info contenue en mémoire sémantique):
 l’encodage profond des informations est moins efficace
 difficultés d’accès au stock sémantique (recherche active)
 l’exploitation des connaissances sémantiques est moins efficace (manipulation)
 langage moins précis et difficulté à trouver le mot juste
 blocage de l’information lexicale (tip-of-the-tongue) : rappel de noms propres (surtout), mais aussi de noms communs
En conclusion : troubles de l’accès rapide aux informations sémantiques (processus stratégiques), mais pas de dégradation des connaissances

29
Q

Comme il n’y a pas de déclin sémantique dans le vieillissement normal, quelle hypothèse nous ait venue en tête concernant la mémoire sémantique?

A

Hypothèse: le déclin sémantique précoce pourrait être un marqueur de certaines maladies neurodégénératives du cerveau ?
Étude d’Amieva et al. (2008): les premiers troubles cognitifs surviennent jusqu’à 12 ans avant l’apparition de la démence (4000 personnes pendant près de 20 ans ont été vu à chaque année. Ces personnes étaient normales au départ. Environ 400 personnes ont développé une MA)
 les troubles sémantiques concernent certains types de démences plus que d’autres: MA, démence sémantique
 la chute terminale : déclin très rapide de l’intelligence cristallisée (mémoire sémantique) (annoncerait un mauvais pronostic)

30
Q

Comment est la mémoire procédurale lors du vieillissement normal?

A

 capacité à extraire inconsciemment des régularités de l’environnement
 tâche de temps de réaction sérielle (diapo 37: chez des sujets sains, il va y avoir une amélioration du temps de réponse pour les séquences qui reviennent comparativement aux séquences aléatoires)
-Cette mémoire est très résistante aux lésions hippocampiques.
 ne s’exprime que par l’action (skier, taper à l’ordinateur…)
 la plupart des études suggèrent que la mémoire procédurale est préservée au cours du vieillissement
 mais certaines études suggèrent des déficits subtils au niveau de la mémoire procédurale

31
Q

Expliquer l’étude sur l’amorçage perceptif de Light & Singh.

A

 liste de 20 mots (apprentissage incident, car doivent dire si les mots sont agréables ou désagréables)
 rappel explicite pour la moitié des sujets (complétion de trigrammes par des mots de la listes préalablement présentée) (ex. rév__)
 rappel implicite pour l’autre moitié de participants (les mêmes racines sont présentées mais les sujets doivent dire le premier mot qui vient à l’esprit)
Résultats (diapo 39):
-Pour la tâche explicite, il y a une différence significative entre les sujets jeunes et âgés, mais pas pour la tâche implicite (amorçage perceptif). L’amorçage perceptif n’est pas affecté dans le vieillissement normal.

32
Q

Vrai ou faux? En neuroimagerie, les effets d’amorçage perceptif sont associés à une sous-activation des aires visuelles associatives chez le sujet jeune.

A

Vrai. Cela signifie que si on répète les mêmes stimuli à plusieurs reprises, à chaque fois, il va y avoir une réduction de l’activité cérébrale, donc qu’on aura besoin de moins de neurones pour faire la même reconnaissance.
On retrouve cette même sous-activation chez les sujets âgés, ce qui suggère que les circuits neuronaux impliqués dans l’amorçage perceptif sont préservés chez les personnes âgées.
• les études de Jacoby (Process Dissociation Procedure; 1991) suggèrent également des déficits associés au vieillissement pour les processus contrôlés (= explicites) mais pas pour les processus automatiques (= implicites)

33
Q

Qu’est-ce que l’amorçage sémantique et quels sont ses effets de l’âge?

A

Amorçage sémantique = activation automatique du réseau sémantique. La présentation d’un stimulus va faciliter la reconnaissance d’un stimulus de la même catégorie.
• l’organisation et la représentation de la mémoire sémantique implicite (amorçage sémantique) n’est pas altérée par le vieillissement. C’est l’accès conscient et avec efforts de ses connaissances qui pose problème, mais de façon automatique, ça se fait bien.

34
Q

Qu’est-ce que la mémoire prospective et comment peut-on l’évaluer?

A

Aussi appelée la mémoire du futur.
• correspond aux actions à accomplir ou aux informations à se rappeler plus tard (e.g. rendez-vous)
• c’est la capacité à effectuer à un moment futur approprié une action prévue
• activités de la vie quotidienne
• la MP peut s’évaluer en accomplissant une tâche contexte, tout en effectuant une tâche parallèle (de mémoire prospective)

35
Q

Quels sont les effets de l’âge sur la mémoire prospective?

A

La MP n’est pas sensible au vieillissement tant que l’individu n’a pas trop de choses à faire en même temps que la tâche.

36
Q

Quelles sont les explications psychologiques des troubles mnésiques liés au vieillissement?

A
  1. Ralentissement général de la vitesse de traitement (selon Salthouse, ce ralentissement serait à la base de tous les déclins/changements cognitifs que l’on observe dans le vieillissement normal)
  2. Réduction des ressources attentionnelles (stratégies d’encodage) (en vieillissant on aurait une réduction des capacités attentionnelles et cela aurait un impact sur les stratégies d’encodage qui seraient moins élaborées et plus générales et qui causeraient des performances mnésiques plus faibles (Eysenck). Mais la mémoire implicite serait préservée.)
  3. Besoin de support contextuel (environnemental) qui sert à orienter le traitement mnésique (en vieillissant, on a besoin de plus en plus de support environnemental pour orienter le traitement mnésique (ex: rappel libre vs indicé; faux souvenirs))
  4. Difficultés à inhiber des informations non-pertinentes (plus on a des difficultés à faire abstractions à des infos dans notre enviro, plus ça va être difficile d’apprendre. En vieillissant, on est de plus en plus sensibles à ces sources de distractions. Impact sur encodage et mémorisation de la PA)
  5. Approche multifactorielle du vieillissement (l’approche à privilégier qui considère qu’il existe un ensemble de différents facteurs comme la vitesse de traitement, les ressources en MdeT, les capacités sensorielles, etc.)
37
Q

Concernant les explications cérébrales des troubles mnésiques liés au vieillissement, quelles sont les modifications anatomiques microscopiques observables chez les PA?

A
  • une certaine perte neuronale limitée à certaines régions (surtout les lobes frontaux) (IRM)
  • mais en même temps, on retrouve une augmentation de l’arborisation dendritique (+ de connexions synaptiques) (viennent compenser cette perte neuronale)
  • présence de certaines des caractéristiques microscopiques également présentes dans certaines maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, mais en plus faible quantité (plaques séniles, dégénérescences neurofibrillaires)
38
Q

Concernant les explications cérébrales des troubles mnésiques liés au vieillissement, quelles sont les modifications anatomiques macroscopiques observables chez les PA?

A

Les lobes frontaux sont sensibles au vieillissement
• Lobes frontaux et rappel libre : Les personnes âgées sont atteintes dans les tâches mnésiques impliquant le rappel libre (qui impliquent les lobes frontaux)
• Lobes frontaux et mémoire de source : profils des seniors parfois similaire à celui des patients frontaux (nécessite un rappel stratégique qui dépend des lobes frontaux) (faux souvenirs)
• Lobes frontaux et mémoire de travail : déficits de la mémoire de travail dus à la diminution des récepteurs de dopamine dans ces structures
• Lobes frontaux et mémoire implicite : la mémoire implicite est épargnée par le vieillissement de ces structures car ce type de mémoire requiert peu d’attention et pas de recherche stratégique
• L’atrophie du cerveau (surtout dans les lobes frontaux) dans le vieillissement concerne beaucoup plus la substance blanche et provoquerait un ralentissement de la vitesse de traitement

39
Q

Vrai ou faux? La charge béta-amyloïde (plaques séniles) : Pittsburg-b compound (PIB): Environ un tiers des personnes âgées en bonne santé sont « PIB-positives ».

A

Vrai. On sait que la performance en MÉ est corrélée à la quantité de beta-amyloïde dans le cerveau.

40
Q

Qu’est-ce que la fardeau vasculaire?

A

Des petites lésions de la matière blanche qui ponctuent l’ensemble du cerveau. Elles vont compromettre la circuiterie, la bonne transmission des IN et qui vont perturber certains aspects de la mémoire, notamment tout ce qui est en lien avec les processus stratégiques en mémoire, donc l’encodage et la récupération.
Diapo 48

41
Q

Quel facteur génétique pourrait être lié aux troubles mnésiques dans le vieillissement?

A
  • la présence de l’ApoE4 augmente les risques de développer des troubles de la mémoire et une démence (MA). Les personnes porteuses de 2 allèles E4, ont entre 3 et 12x plus de chances de développer une MA que ceux qui n’ont pas d’allèles E4, mais plutôt E2 ou E3.
  • les troubles de la mémoire sont plus importants chez les porteurs d’ApoE4 qui ont subi des traumatismes crâniens à répétitions (athlètes dans les ligues professionnelles)
42
Q

Toujours concernant les explications cérébrales des troubles mnésiques liés au vieillissement, il existe aussi des modifications fonctionnelles du cerveau. Expliquer le modèle HAROLD.

A

• Hemispheric Asymetry Reduction in Older Adults
• Diminution de la spécialisation hémisphérique avec l’âge : la réalisation d’une même tâche cognitive (e.g. mémoire) qui ne sollicite chez l’adulte jeune que l’implication du cortex spécialisé (surtout le cortex préfrontal) nécessite chez l’adulte âgé le recrutement additionnel du cortex homologue (2 régions plutôt qu’une pour observer une même performance).
• Domaines : surtout dans les tâches de mémoire (épisodique, MDT) mais aussi perception, inhibition et contrôle moteur
Diapo 51

43
Q

Quels sont les facteurs démographiques qui influencent la présentation mnésique dans le vieillissement normal?

A

• âge (+ on est âgé, + on voit un déclin des différents systèmes de mémoire)
• réserve cognitive : les personnes âgées avec une plus forte réserve cognitive sont mieux protégés contre le fardeau vasculaire et contre la charge béta-amyloïde !
-le bilinguisme ou être polyglotte
-l’éducation (= excellent facteur de protection)
-La profession (qui sollicite bcp les fonctions cognitives)
• le sexe est relié à la mémoire épisodique (ME) : les femmes ont une meilleure mémoire épisodique en général
Style de vie
• Activités physiques
• Activités sociales
• Activités cognitives
Facteurs de santé
• Le fardeau vasculaire (la réduction de facteurs de maladie, d’éviter leur développement (ex: diabète de type II, l’excès de cholestérol ou encore l’hypertension))