Cours 7 : les troubles mentaux Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la peur?

A

il s’agit d’une rép adaptative à des situations menaçantes, à des stresseurs. S’exprime entre autres via l’Activation de la composante sympathique du SNA. Certaines peurs sont innées comme celle des araignées et des serpents.

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2
Q

d’où provient la peur des araignées et les serpents? et quel étude a été fait sur les bébés?

A

1/3 de la pop a une profonde aversion pour les serpents (ophiophobie) et 5% pour les araignées (arachnophobie). Avant étaient une menace pour nos ancêtres ce qui a pu mener les primates à développer une peur innée des araignées et des serpents. Une étude a utilisé la pupillométrie chez les bébés de 6 mois pour voir s’ils aient pu apprendre à avoir peur des araignées et des serpents. RAPPEL : la dilatation de la pupille est associée à la composante sympathique du SNA via des N post-ganglionnaires noradrénergiques. Il s’Agit d’une rép physiologique associé au stress et à la peur.

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3
Q

quels sont les résultats de l’étude sur la comparaison d’images entres araignée/serpent et des fleurs/poisson similaire visuellement?

A

La rép est relativement lente. Les enfants de 6 mois ressentent de la peur quand ils voient des araignées et des serpents. Ceci suggère qu’il y a un mécanisme inné de la peur pour les araignées et les serpents ou du moins un mécanisme qui prépare les humains à avoir peur de ces créatures.

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4
Q

qu’est-ce que l’étude sur l’expérience de la falaise et ces résultats?

A

Gibson et Walk ont étudier la perception de la profondeur était innée ou apprise. Ils ont créé une ‘’falaise visuelle’’ sous un plexiglass. Des mères demandaient à leur bébé de venir les rejoindre de l’autre côté de la ‘’falaise’’. La plupart des bébés refusent ou hésitent. Suggère que la perception des profondeurs est innée, mais aussi que la peur des hauteurs est innée… on peut apprendre à ne plus avoir peur des araignées ou des hauteurs.

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5
Q

qu’est-ce que l’anxiété généralisée ?

A

anxiété persistante et excessive pendant au moins 6 mois. Au canada, 3% de la pop en souffre à chq année.

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6
Q

qu’Est-ce que les phobies spécifiques?

A

anxiété significative sur le plan clinique provoquée par une frayeur liée à un objet ou une situation spécifique, conduisant souvent à une réaction de fuite.

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7
Q

qu’est-ce que la phobie sociale?

A

c’Est caractérisée essentiellement par une peur marquée et persistante des situations sociales ou de performance durant lesquelles la personne est en contact avec des gens non-familiers et/ou est exposée à l’exposée à l’observation d’autrui. La personne craint alors d’air de façon embarrassante ou humiliante et est préoccupée par le jugement des autres. La phobie sociale est l’un troubles anxieux Les plus fréquente : 7 % de la pop en souffre à chq année. Plus fréquent chez les femmes.

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8
Q

qu’est-ce que les attaques de panique?

A

sensations soudaines de terreurs intenses qui surviennent sans avertissement. Principaux symptômes : palpitations, transpiration anormale, tremblements, respiration courte, douleurs thoraciques, nausée, sensation de vertige, picotement, pâleur ou rougissement selon les cas. La plupart des sujets ressentent une peur insurmontable, pensent qu’ils sont en train de mourir ou de devenir fou, et ils fuient pour chercher de l’aide d’urgence y compris de l’aide médical. Dure habituellement de – de 30 min. peuvent survenir en rép à un stimulus ou pas.

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9
Q

qu’est-ce que les psychiatres appellent des troubles panique?

A

C’est un état où des attaques de panique surviennent spontanément sans raison apparente et de façon récurrente avec une crainte quasi permanente que ces crises d’angoisse puissent survenir (pendant au moins 1 mois). Concerne environ 2 % de la pop chq année; les femmes sont 2 x plus à risques que les hommes. Se déclenche en général juste après l’adolescence mais rarement après 50 ans. 50 % des individus qui un trouble panique ont également une dépression majeure et 25 % deviennent alcooliques ou développent une forme ou une autre d’addiction.

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10
Q

qu’Est-ce que l’agoraphobie?

A

un cas d’anxiété sévère développé dans situations où l’individu à la sensation qu’il aurait du mal s’extraire si nécessaire, en général au milieu de la foule. Résulte en des comportements d’évitement de situations irrationnellement considérée comme effrayantes. Concerne environ 1% de la pop.

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11
Q

qu’Est-ce qu’un stress post-traumatique?

A

suite à un événement choquant, caractérisé par une anxiété accrue, des souvenirs intrusifs, des rêves ou des flashbacks de l’exp traumatique, une irritabilité et une sorte de torpeur émotionnelle. Environ 3,5 % de la pop aux USA. 2 fois plus fréq chez les femmes que chez les hommes. 11 % chez les soldats canadiens

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12
Q

qu’Est- ce que les troubles obsessivocomplusifs (TOC) ?

A

: les obsessions sont des idées récurrentes ou des impulsives qui sont perçus comme inappropriées, grotesques, voir interdites par les personnes souffrant de TOC. Plus fréquent : l’idée de la contamination par les germes ou des sécrétions corporelles; l’idée que le patient a fait mal à quelqu’un de son entourage sans le vouloir; des pulsions violentes ou sexuelles. Pensées considérées ext au sujet et la cause de souffrances, évoquant une forte anxiété. Les activités compulsives constituent des comportements ou des pensées répétives qui interviennent afin de réduire l’anxiété causée par les obsessions. Environ 2 % de la pop. Aussi fréq chez les hommes que les femmes. Se manifeste généralement au début de l’âge adulte. Symptômes varient en fct du niveau de stress.

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13
Q

quels sont les bases biologiques des comportements anxieux?

A

Possible composante ou prédisposition génétique mais incertain. Troubles anxieux surtout liés aux événements stressants de la vie. Stimulus effrayant, ce qu’on nomme aussi un stresseur, provoque la peur qui est une rép normale de l’organisme. Cette rép peut être exacerbée (e.g. le petit Albert) ou, au contraire, diminuée par l’exp

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14
Q

qu’est-ce qu’une réponse au stress?

A

une réaction d’évitement, une vigilance ou un éveil accru, une activation de la composante sympathique du système nerveux autonome (e.g. dilatation de la pupille) et une sécrétion de cortisol à partir des glandes surrénales. L’hypothalamus joue un rôle central en orchestrant les diffs composantes hormonales, viscéromotrice et somatomotrice de cette réponse de peur.

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15
Q

distinguez l’hypothalamus et le thalamus.

A

Hypothalamus situé sous le thalamus le long du 3ième ventricule. Il est relié à l’hypophyse par la tige pituitaire. Représente ~1% de la masse du cerveau mais son impact sur la physiologie de l’organisme est considérable. Fcts très distinctes du thalamus. Le thalamus se trouve sur le trajet des voies sensorielles et motrices organisées sur un mode « pt par pt ». Relais avant d’atteindre le néocortex

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16
Q

qu’est-ce qui arrive lors d’une destruction d’une partie du thalamus?

A

Ça provoque typiquement un petit déficit sensoriel ou moteur donc la tache aveugle ou un manque de sensibilité à un endroit précis de la peau.

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17
Q

qu’est-ce qui arrive lors d’une destruction d’une partie de l’hypothalamus?

A

une désorganisation drastique, parfois fatale, d’une ou plusieurs fonctions vitales de l’organisme. C’est que l’hypothalamus intervient pour intégrer les réponses motrices, viscérales et somatiques en fonction des besoins du cerveau.

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18
Q

qu’Est-ce que l’homéostasie?

A

maintien des conditions internes constantes malgré des conditions externes variables. Régulation extrêmement précise du volume sanguin, de sa pression, de sa salinité, de son acidité, de son taux oxygénation, de sa glycémie (taux de glucose).

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19
Q

qu’Est- ce que la thermorégulation?

A

Les réactions biochimiques de plusieurs C du corps nécessitent une température de 37°C. Des variations +/- quelques degrés C peuvent avoir des conséquences dramatiques. Des C sensibles à la température dans l’hypothalamus détectent les changements de température et orchestrent les rép appropriées.
Quand il fait froid : ordonne des frissons (pour générer de la chaleur dans les muscles), l’aspect de chair de poule de la peau (tentative futile de faire dresser sur la peau la fourrure) et la couleur bleue de la peau (le sang se retire de la périphérie glacée pour maintenir la chaleur intérieure du corps).
Quand il fait chaud : fait rougir le visage (sang ramené à la périphérie pour que la chaleur irradie à l’extérieur) et active la transpiration (pour rafraîchir la peau par l’évaporation).

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20
Q

comment est divisé l’hypothalamus? et que font les parties ?

A

L’hypothalamus peut être divisé en trois grandes parties ; latérale, médiane et périventriculaire. La partie latérale et médiane forment un réseau extensif de connexions avec le tronc cérébral. La partie périventriculaire reçoit majoritairement des afférences de ces 2 autres régions. La partie périventriculaire s’appelle ainsi parce qu’elle est disposée autour des parois du 3ième ventricule.

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21
Q

de quels neurones est fait l’hypothalamus?

A

Un de ces groupes de neurones forme le noyau suprachiasmatique, juste au-dessus un chiasme optique. Les cellules de ce noyau sont directement innervées par les cellules de la rétine et jouent un rôle dans la synchronisation des rythmes circadiens jour-nuit. La lumière n’est pas détectée par les cônes ou les bâtonnets mais par des cellules ganglionnaires spéciales sensibles à la lumière (contenant de la mélanopsine). 2- Un autre groupe de neurones de la partie périventriculaire de l’hypothalamus contrôle le système nerveux autonome et régule les effets de l’innervation sympathique et parasympathique des organes viscéraux. 3- Dans un troisième groupe de neurones, les axones des neurones sécrétoires (ou cellules neurosécrétoires) descendent plus ou moins vers la tige pituitaire vers l’hypophyse.

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22
Q

décrire la relation hypothalamo-hypophysaire.

A

L’hypophyse (ou glande pituitaire) est nichée dans un berceau osseux à la base du crâne. Protection nécessaire pour ce « porte-voix » par lequel l’hypothalamus communique avec le corps. L’hypophyse est formée de 2 lobes—postérieur et antérieur—contrôlés de façon très différente à partir de l’hypothalamus.

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23
Q

comment se fait le contrôle de l’hypothalamique du lobe postérieur de l’hypophyse?

A

les A des N sécrétoires magnocellulaires (plus grosses C de l’hypothalamus) s’étendent autour du chiasme optique  descendent vers la tige pituitaire -> aboutissent dans le lobe postérieur de l’hypophyse.

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24
Q

qu’a suggérer Ernst et Bertha Scharrer?

A

que les N sécrétoires magnocellulaires libéraient directement des substances chimiques—les neurohormones—dans les vaisseaux capillaires du lobe postérieur de l’hypophyse.

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25
Q

en quoi la suggestion de E et Bertha Scharrer fut surprenante?

A

: les glandes se comportent comme tel (hormones), pas les N. Plus spécifiquement, 2 neurohormones : l’ocytocine et la vasopressine. Ce sont des peptides formés par un enchaînement de 9 acides aminées.

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26
Q

qu’Est- ce que le rôle de l’octocine?

A

Elle est parfois appelé « l’hormone de l’amour » parce qu’elle augmente la réceptivité sexuelle et facilite les relations sociales. Aussi libérée au moment de l’accouchement, provoque la contraction de l’utérus et facilite la délivrance de l’enfant. Stimule aussi la montée de lait venant des glandes mammaires. Ex La mère voit un bébé, entend le cri d’un bébé, ou perçoit une succion d’un mamelon -> thalamus -> cortex cérébral -> hypothalamus -> ocytocine. La vasopressine (aussi appelée hormone antidiurétique ou par son acronyme anglais ADH) contrôle le volume du sang et sa concentration saline.

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27
Q

est ce que le lobe antérieur de l’hypophyse constitue une glande ?

A

oui

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28
Q

les C de l’Hypohyse antérieur sécréte quoi?

A

sécrètent des H qui contrôlent la sécrétion d’autres glandes de l’organisme (c’est ce qui constitue le système endocrinien).

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29
Q

les H hypophyssaires agissent sur quoi ?

A

Elles agissent sur les gonades (hormones lutéotrope—LH) et folliculostimulante—FSH), la glande thyroïde (hormone thyréostimuline—TSH), les glandes mammaires (hormone prolactine). Ils libèrent aussi l’H de croissance (GH) qui agit sur tous les organes.

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30
Q

l’hypophyse libère quoi?

A

Finalement, il libère l’H adrénocorticotrope—ACTH qui agit sur les glandes surrénales. L’hypothalamus contrôle l’hypophyse antérieure : il apparaît donc comme la « glande principale » du système endocrinien.

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31
Q

Plus spécifiquement, quelles C contrôle l’hypophyse antérieure—les N neurosécrétoires parvocellulaires.

A

Plus spécifiquement, ce sont des C de la région périventriculaire de l’hypothalamus qui contrôle l’hypophyse antérieure—les N neurosécrétoires parvocellulaires. Ne projettent pas dans le lobe antérieur, mais ils atteignent leur cible par une sécrétion qui s’effectue dans la circulation sanguine via des hormones hypophysiotropes. Les minuscules vaisseaux sanguins descendent le long de la tige pituitaire et se ramifient dans le lobe antérieur—système porte hypothalamo-hypophysaire. Se fixent ensuite à des récepteurs spécifiques localisés à la surface des cellules de l’hypophyse. Déclenchent ou inhibent la sécrétion d’H dans la circulation générale.

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32
Q

qu’ESt- ce que l’axe hypothalamo-hypophysaire corticotrope?

A

Le contrôle des glandes surrénales illustre bien le fonctionnement de ce sys. Situées juste au-dessus des reins, elles sont formées de 2 parties : une sorte de coquille, la corticosurrénale, et le centre, la médullosurrénale. La corticosurrénale sécrète une H stéroïdienne, le cortisol, qui a pour effet de mobiliser les réserves d’énergie dans le corps, de réduire l’action immunitaire et qui nous conditionne en général pour faire face à toute situations de stress.
Le stress est un bon stimulus de sécrétion du cortisol qu’il s’agisse du stress physique (une hémorragie importante) ou psychologique (anxiété d’un examen; peut aussi être positif comme une joie forte).

33
Q

qu’Est- que les N sécrétoires parvocellulaires déterminent? et que se passe-t-il ensuite?

A

elles dét s’il s’agit d’un stimulus stressant ou pas en fct entre autres de la quantité de cortisol-> libèrent la corticotropin-releasing hormone (CRH) dans le système porte hypothalamo-hypophysaire -> 15 s plus tard stimule la sécrétion de l’hormone adrénocorticotrope (ACTH) qui passe dans la circulation sanguine
-> et atteint la corticosurrénale où en quelques min elle stimule la libération de cortisol. Le cortisol agit sur l’hypothalamus mais aussi sur beaucoup d’autres N en dehors de l’hypothalamus (il est lipophile donc traverse facilement la barrière hématoencéphalique).

34
Q

quels mécanismes de régulations existe-t-il pour le niveau de cortisol?

A

Il y a des récepteurs spécifiques qui conduisent à la diminution de sécrétion de la corticotropin-releasing hormone (CRH) par l’hypothalamus et donc ultimement du cortisol. Donc le point de départ de la réaction au stress—et des troubles anxieux—sont les neurones à CRH de l’hypothalamus.

35
Q

décrire ce qui est arrivé avec la manipulation génétique du CRH chez la souris?

A

Quand le CRH est surexprimée chez une souris par manipulation génétique, l’animal exprime une sensibilité accrue aux stimuli anxiogènes.
À l’inverse, lorsque les récepteurs aux CRH sont génétiquement supprimés, la souris présente alors une moindre propension aux comportements anxieux. Plus globalement, on parle de l’axe hypothalamo-hypophysaire corticotrope.

36
Q

décrire la régulation de l’Axe hypothalamo-hypophysaire par l’amygdale et l’hippocampe.

A

L’activité des neurones CRH de l’hypothalamus est régulée par deux structures : l’amygdale et l’hippocampe. Dans le cas des troubles anxieux, des études en imagerie cérébrale par IRMf ont mis en évidence une activation anormalement élevée de l’amygdale. L’amygdale joue un rôle clé en ce qui concerne les processus associés à la peur.

37
Q

qu’est-ce que la régulation de l’axe hypothalamo-hypophysaire par l’amygdale?

A

L’information sensorielle parvient via le thalamus à la région basolatérale de l’amygdale où les neurones envoient des Avers le noyau central de l’amygdale. (C’est là que le conditionnement à la peur modifierait les connexions neuronales). Dès que le noyau central est activé, la réponse au stress s’ensuit. Le noyau central de l’amygdale projette des axones vers la substance gris périaqueducale dans le tronc cérébral (réponse comportementale d’évitement via le système moteur somatique) et vers les systèmes modulateurs diffus (vigilance accrue). L’expérience émotionelle dépendrait plutôt de projections vers le cortex cérébral (sans passer par le noyau central). Finalement, le noyau central de l’amygdale projette indirectement des axones vers l’hypothalamus (réponses du système nerveux autonome et réponse de l’axe hypothalamihypophysaire corticotrope)… En fait, la sortie de l’amygdale vers l’hypothalamus fait synapse dans le noyau du lit de la strie terminale (bed nuclei of the stria terminalis) qui innerve les neurones CRH de l’hypothalamus directement et active l’axe hypothalamo-hypophysaire corticotrope.

38
Q

qu’est-ce que la régulation de l’axe hypothalamo-hypophysaire par l’hippocampe?

A

L’axe hypothamo-hypophysaire corticotrope est également régulé par l’hippocampe. L’effet de l’hippocampe est davantage un effet inhibiteur sur la sécrétion de CRH. L’hippocampe exprime de nombreux récepteurs au cortisol sécrété par la glande corticosurrénale. Donc fait partie d’une boucle de contrôle.

39
Q

quand peut survenir lors d’une exposition continue au cortisol ?

A

L’exposition continue au cortisol telle qu’elle peut survenir dans des conditions de stress plus ou moins permanent peut mener à une dégénérescence des neurones hippocampiques. Cercle vicieux. Il y a une réduction du volume hippocampique visible au moyen de l’IRM chez les victimes de maltraitance pendant l’enfance; et encore plus chez les individus souffrant du syndrome de stress post-traumatique également victimes de maltraitance pendant l’enfance. Les troubles anxieux peuvent originer d’une suractivation de l’amygdale ou d’une sous-activation de l’hippocampe mais le cortex cérébral joue aussi un rôle; notamment le cortex préfrontal ventromédian qui inhibe l’amygdale.

40
Q

quel est l’étude sur le stress post-traumatique

A

étude de Milad et al. (2009) a) Sujets ayant un stress post-traumatique vs b) sujets contrôle ayant aussi eu un traumatisme mais sans stress post-traumatique.
Par rapport à (b) ont de la difficulté avec l’extinction d’un conditionnement de la peur. CS+ était associé à un choc électrique léger et CS- ne l’était pas. Après la phase d’extinction, (b) ont des réponses galvaniques (SCR, composante sympathique du SNA) équivalentes pour CS+ et CS-. Cependant, (a) continuent à répondre par la peur à CS+ (notez qu’ils ont une réponse “normale” pour CS- donc pas explicable par une SCR anormale). Qui plus est, le cortex préfrontal ventromédian (tache bleue) de (a) était moins activée que celui de (b) pendant le test d’extinction; alors que c’était l’inverse pour l’amygdale (tache jaune).

41
Q

quels sont les traitements possibles des troubles anxieux?

A

psychothérapie et médicaments anxiolotiques

42
Q

en quoi consiste la psychothérapie?

A

forte composante apprise dans les troubles anxieux donc souvent efficace, entre autres pour les phobies. Typiquement, une désensibilisation systématique est utilisée… Extinction… Mais comme nous l’avons vu pas évident dans certains cas comme celui du stress post-traumatique. Réalité virtuelle pour mieux contrôler l’environnement. Le neurofeedback pour activer certains circuits associés à la phobie sous le seuil de la conscience.

43
Q

en quoi consiste la médicaments anxiolitiques?

A

deux classes pharmacologiques distinctes : les benzodiazépines et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. Benzodoazépines (la molécule la plus connue est le diazépam vendue sous le nom de Valium) : GABA est un des neurotransmetteurs inhibiteurs majeurs du système nerveux central, incluant l’amygdale et l’hypothalamus. Trop de GABA et c’est le coma; pas assez et c’est une crise d’épilepsie. Les récepteurs GABAA sont des canaux chlore sensibles au GABA qui sont à l’origine des potentiels post-synaptiques inhibiteurs (PPSI) rapides. En plus des sites de fixation GABA, les récepteurs GABAA présentent un certain nombre de sites où des substances sont susceptibles d’agir pour moduler l’efficacité de la conductance ionique du récepteur. Les benzodiazépines se fixent à l’un de ces sites modulateurs et potentialisent l’effet du GABA. On ignore toujours la substance endogène à l’organisme qui utilise ces sites. L’éthanol potentialise aussi le GABA. Il est donc anxiolitique. Ce qui explique au moins en partie pourquoi abus d’alcool et troubles anxieux vont souvent ensemble.

44
Q

quels sont les résultats de la réduction de la fixation des benzodiazéphines dans le trouble panique?

A

Images TEP (tomographie par émission de positrons) comparant la fixation de benzodiazépines radioactives chez des sujets témoin (à gauche) et chez des sujets souffrant de trouble panique. Clairement moins de rouge (expression maximale) chez les sujets souffrant de trouble panique. Suggère moins de récepteurs GABAA. Le traitement aux benzodiazépines rétablirait la situation “normale” dans le cerveau des patients ayant des troubles anxieux.

45
Q

en quoi consiste le sys sérotonergique

A

il s’agit de la seconde classe pharmacologique des médicaments anxiolotiques: Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) tel que la fluoxétine (commercialisé sous le nom de Prozac) sont très utilisés pour traiter les troubles de l’humeur. Cependant, ils sont également efficaces pour traiter certains troubles anxieux comme le TOC. Vous vous souviendrez que les groupes de neurones contenant de la sérotonine sont localisés dans les 9 noyaux du raphé. Siègent de chaque côté de la ligne médiane du tronc cérébral. Les effets cellulaires de la sérotonine sont relayés par des récepteurs couplés aux protéines G et l’action du neurotransmetteur dans la fente synaptique est stoppée par un mécanisme d’inactivation extrêmement efficace.

46
Q

en quoi consiste le mécanisme du sys sérotonergique des noyaux du raphé?

A

Ce mécanisme élimine sélectivement et rapidement le neurotransmetteur entre autres en le transportant dans les terminaisons nerveuses pré-synaptiques qui ont sécrétées la sérotonine (grâce à une pompe de recapture de la sérotonine).
Les ISRS prolongent l’action de la sérotonine dans l’espace synaptique en réduisant cette recapture. L’effet anxiolytique des ISRS n’est pas immédiat. Les effets thérapeutiques prennent des semaines à se faire sentir. Implique que pas directement anxiolytique. On pense qu’ils sont le résultat d’une adaptation du cerveau à ces nouveaux taux de sérotonine, notamment d’une neurogenèse hippocampique.

47
Q

qu’est- ce que les troubles de l’humeur?

A

Une dépression légère et passagère dominée par la tristesse et la mélancolie constitue une réponse normale aux évènements de la vie, par exemple en réponse à la perte d’un être cher ou après une rupture sentimentale ou une mauvaise note à un examen. Ça permet une période d’introspection et une réflexion sur ce qui est arrivé. Ça permet de faire la paix avec la situation, de reprendre le contrôle de sa vie et éventuellement de passer à autre chose.

48
Q

qu’est-ce que les troubles bipolaires?

A

se traduisent par des épisodes répétés de manie ou des épisodes alternés de manie et de dépression. La manie est un état d’excitation et d’irritabilité anormalement élevé

49
Q

quels sont les comportements en lien avec les troubles bipolaires?

A

surestimation de soi; des besoins en sommeil fortement diminués; une loquacité considérablement augmentée; des idées qui fusent; une expérience subjective exacerbée; un défaut de concentration et une grande distraction; une propension à se donner des objectifs au-dessus de ses moyens; comportements très désinhibés et parfois, des erreurs de jugements

50
Q

quels sont les 2 types de troubles bipolaires?

A

Type I = caractérisé par des épisodes de manies avec ou sans dépression majeure. Touche 1% de la population—autant les hommes que les femmes. Type II =caractérisé par des épisodes d’hypomanies, c’est-à-dire une forme de manie sans les erreurs de jugement, avec dépression majeure. 0.6% de la population. Si les périodes d’hypomanies alternent avec des épisodes dépressifs qui ne sont pas suffisant pour être qualifiés de dépression majeure, on parle plutôt de cyclothymie. 30 fois plus d’artistes présentent un trouble bipolaire que la population générale (souvent de type II—sans erreur de jugement).

51
Q

quels sont les bases biologiques des troubles de l’humeur?

A

Reflètent le dysfonctionnement simultané de plusieurs régions cérébrales. C’est ce qui explique des symptômes aussi variés que des troubles alimentaires, des troubles du sommeil, des difficultés à se concentrer.
On pense tout de suite aux systèmes modulateurs diffus du SNC qui peuvent réguler l’ensemble de ces fonctions—le système sérotonergique, en particulier. L’axe hypothalamo-hypophysaire corticotrope pourrait aussi jouer un rôle dans la dépression.

52
Q

quel est l’hypothèse monoaminergique?

A

dans les années 1960, il a été proposé que les systèmes modulateurs diffus monoaminergiques (sérotonine et noradrénaline) pourraient jouer un rôle dans la dépression. Il existerait une corrélation négative entre présence de dépression et l’activité de ces systèmes.

53
Q

quels sont les trois principales évidences de l’hyp monoaminergique?

A

1- La réserpine, un médicament introduit pour lutter contre l’hypertension artérielle, était en fait à l’origine d’états dépressifs chez environ 20% des patients traités. Or la réserpine provoque une forte déplétion en catécholamines (dont la noradrénaline) et en sérotonine en interférant avec les mécanismes de remplissage de vésicules synaptiques en neurotransmetteurs.
2- Puis on a remarqué que des médicaments utilisés pour le traitement de la turberculose entraînaient au contraire une amélioration de l’humeur des patients. On sait aujourd’hui que ces drogues—e.g. la phénelzine—inhibent l’enzyme monoamine oxydase (MAO) qui dégrade les catécholamines et la sérotonine dans la fente synaptique.
3- Finalement, l’imipramine, un médicament introduit comme antidépresseur et dont il s’est avéré que l’effet était d’inhiber la recapture synaptique de la sérotonine et de la noradrénaline. Cependant, a) Il y a un délai de plusieurs semaines entre l’administration et l’action thérapeutique. Donc il ne s’agit pas d’effets directs.
b) Qui plus est, les amphétamines qui inhibent la recapture de noradrénaline (et de la dopamine) n’ont aucun effet antidépresseur. D’autres drogues agissent sur la recapture de sérotonine ou de noradrénaline et n’ont pas d’effet antidépresseur.

54
Q

aujourd’hui qu’Est-ce qu’on pense de l’administration chronique des ces médicaments

A

a pour effet d’être à l’origine de processus adaptatifs de la communication intercellulaire à long terme qui seraient en fait responsable des effets antidépresseurs. Parmi ces processus adaptatifs, il semble que des adaptations puissent intervenir au niveau de l’axe hypothalamo-hypophysaire corticotrope qui lui aussi a été impliqué dans la genèse de certaines formes de dépression. Ceci nous mène à l’hypothèse la plus en vogue pour expliquer les troubles de l’humeur : L’hypothèse stress-diathèse des troubles de l’humeur. Il existe des évidences d’une forme familiale de dépression ce qui suggère à tout le moins une prédisposition génétique aux troubles de l’humeur. Prédisposition génétique = diathèse.

55
Q

quels sont les autres facteurs de risques des troubles de l’humeur?

A

la maltraitance pendant l’enfance ou à des situations stressantes répétitives chez l’adulte.

56
Q

qu’est-ce que l’Axe hypothalamohypophysaire corticotrope ?

A

serait le site principal de convergence des influences génétiques et environnementales à l’origine des troubles de l’humeur. Il existe d’ailleurs une comorbidité importante en troubles anxieux et dépression. Hyperactivité de cet axe dans la dépression. Qui plus est, les taux de cortisol sanguin et de CRH dans le liquide céphalorachidien sont plus élevés chez les patients souffrant de dépression.

57
Q

Mais est-ce que à même de causer la dépression?

A

Semble que oui : injections de CRH intracérébrale produisent des effets comportementaux caractéristiques de la dépression : insomnie, diminution de la prise alimentaire, désintérêt pour les activités sexuelles et une anxiété exacerbée.

58
Q

chex qui la boucle inhibitrice de l’hippocampe fonctionnne moins bien et pourquoi?

A

chez les personnes déprimées. À cause d’une réduction du nombre de récepteurs au cortisol.

59
Q

Comment est régulé le nombre de récepteurs au cortisol dans l’hippocampe? et un étude en lien?

A

Les gènes, les monoamines et l’expérience précoce au cours du développement.
E.g. Les jeunes rats placés dans un environnements dans lequel ils reçoivent les soins maternels expériments plus de ces récepteurs, moins de récepteurs au CRH dans l’hypothalamus, et ont une anxiété relativement faible quand ils deviennent adultes.

60
Q

quel est le rôle du cortex cingulaire antérieur?

A

Plusieurs études en neuroimagerie fonctionnelle ont également montré une augmentation de l’activité dans le cortex cingulaire antérieur chez les patients déprimés. Cette région est un “noeud” dans un réseau incluant le cortex préfrontal, l’hippocampe, l’amygdale, l’hypothalamus et certaines régions du tronc cérébral.
Le cortex cingulaire antérieur est activé par le rappel de souvenirs autobiographiques tristes et son activation diminue après un traitement aux antidépresseurs. Considéré comme un lien entre l’axe hypothalamo-hypophysaire corticotrope et l’état émotionnel.

61
Q

quels sont les traitements relativement efficaces aux troubles de l’humeur?

A

Coût social. Frein à la productivité. Il existe déjà plusieurs traitements relativement efficaces dont l’électrothérapie convulsive, la psychothérapie, la stimulation intracrânienne et la stimulation magnétique transcrânienne répétitive.

62
Q

qu’est-ce que la psychothérapie pour le trouble de l’humeur?

A

peut fonctionner dans les formes légères et modérées. L’objectif principal est d’aider le patient à surmonter l’opinion négative que le patient a de lui-même et de son avenir. Mécanismes inconnus mais probable que l’effet bénéfique passe par la reprise de contrôle sur le plan cognitif de l’activité des circuits affectés dans la dépression.
Médicaments antidépresseurs : il en existe plusieurs mais les 4 familles les plus connues sont :
(1) les composés tricycliques comme l’imipramine qui bloquent la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine
(2) les inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine comme la venlafaxine
(3) les ISRS comme la fluoxétine (Prozac) qui inhibent sélectivement la recapture de la sérotonine
(4) les inhibiteurs de l’enzyme monoamine oxydase (MAO) comme la phénelzine qui réduisent la dégradation enzymatique de sérotonine et de noradrénaline dans le fente synaptique.
Effet chez l’homme pas encore bien établi, mais on sait que réduisent l’(hyper)activité de l’axe hypothalamihypohysaire corticotrope et du cortex cingulaire antérieur.
Les études chez les animaux suggèrent que c’est dû à l’augmentation du nombre de récepteurs au cortisol dans l’hippocampe. L’administration chronique de ISRS, par exemple, aurait pour effet de stimuler la neurogenèse— la prolifération de nouveaux neurones—dans l’hippocampe

63
Q

qu’est-ce que l’électrothérapie convulsive?

A

: une décharge électrique est appliquée entre deux électrodes placées sur le scalpe (au niveau des lobes temporaux). Cette stimulation électrique localisée a pour effet de déclencher des convulsions mais le patient est placé sous anesthésie et reçoit des myorelaxants pour prévenir les mouvements violents qui pourraient résulter du traitement. D’abord utilisée dans les années 1930 pour soigner la schizophrénie, mais s’est avérée efficace contre la dépression.
Un avantage est que les bienfaits sont ressenties rapidement, souvent après le premier traitement. Rôle important pour prévenir le suicide. Cependant, produit des pertes de mémoire. Surtout amnésie rétrograde, généralement de moins de 6 mois avant le traitement; mais parfois aussi amnésie antérograde. Mécanismes inconnus. Pourrait être dû à son effet sur l’hippocampe.

64
Q

qu’est-ce que la stimulation intracrânienne?

A

Des mesures plus drastiques sont alors envisageables dont le recours à la chirurgie fonctionnelle et l’implantation d’une électrode intracrânienne comme pour le traitement du Parkinson. Avec l’aide de neurochirurgiens de l’U. de Toronto, Mayberg a montré en 2003 qu’une stimulation du cortex cingulaire antérieur (ici une stimulation désactive le réseau possiblement par la mise en jeu de neurones inhibiteurs) améliorait immédiatement l’état du patient. Dans la majorité des cas, les effets bénéfiques étaient maintenues plusieurs années après l’implantation.

65
Q

qu’Est-ce que la Stimulation Magnétique Transcrânienne répétitive ?

A

1 Hz pendant une dizaine de minutes. Effets peuvent durer plusieurs heures voir quelques jours. La méthode utilisée pour les applications cliniques. Depuis 2002, acceptée par Santé Canada comme traitement contre la dépression via stimulation du cortex préfrontal dorsolatéral gauche.

66
Q

en quoi le lithium aide les troubles bipolaires?

A

durant une étude, le chercheur à ajouter du lithium à l’acide urique pour en faire de l’urate de lithium parce ce sel est beaucoup plus soluble (et parce que le lithium était disponible dans sa pharmacie). De façon inattendue, un effet tranquillisant sur ses cobayes, alors qu’il pensait obtenir l’effet opposé.
Comme d’autres sels de lithium avaient le même effet, a conclu que le lithium, et non l’acide urique, provoquait cet effet comportemental. Le lithium est extrêmement efficace pour stabiliser les patients bipolaires mais nous ne savons pas pourquoi (même si nous connaissons plusieurs de ses effets physiologiques).

67
Q

qu’est-ce que la schizophrénie ?

A

les patients présentent des distorsions de leur pensées et de leur perception a un niveau tel qu’il est difficilement imaginable. La schizophrénie se traduit par une perte de contact avec la réalité et une rupture par rapport à la norme au niveau du raisonnement, de la pensée, de la perception, de l’humeur et même des mouvements. La maladie apparaît typiquement pendant l’adolescence et chez le jeune adulte puis elle persiste en général toute la vie des individus. Comprend plusieurs formes différentes. Peut-être plusieurs maladies mentales différentes. Trouble mental grave, chronique et très complexe. Ont souvent des délires organisés autour de thèmes généraux : e.g. des extraterrestres tentent de les contrôler. Ces pensées incohérentes sont souvent accompagnées d’hallucinations surtout auditives. Affect émoussé. Parfois des troubles du mouvements volontaires pouvant aller jusqu’à la catatonie, des postures bizarres, des grimaces.

68
Q

quelles sont les causes environnementales possibles

A

infection virale chez le foetus ou au cours du développement post-natal précoce; problèmes de malnutrition de la mère; exposition à des facteurs stressants tout au long de la vie; la consommation de marijuana pendant l’adolescence

69
Q

quel est la génétique de la schizophrénie?

A

Touche 1% de la pop. Forte composante génétique. Si un jumeau monozygote est schizophrène, l’autre a une probabilité de ~50% de l’être. Cette probabilité chute a 17% pour les jumeaux dizygotes. Donc les gènes prédisposent seulement; hypothèse d’une diathèse encore une fois. Interaction entre gènes et environnement. En fait, tous les gènes impliqués jouent un rôle dans la transmission synaptique, dans les processus liés à la neuroplasticité et à la maturation synaptique.

70
Q

quels sont els symptômes de la schizophrénie?

A

Les symptômes sont de deux types : positifs et négatifs. Symptômes positifs = production de pensées délirantes; hallucinations; incohérence des propos; comportement général désorganisé. Symptôme négatif = expression réduite voire inexistante de l’émotion; discours considérablement appauvri; difficultés à initier des comportements volontaires; troubles de la mémoire.

71
Q

quels sont les bases biologiques de la schizophrénie

A

La schizophrénie est associée a des changements complexes au niveau de la structure du cerveau. il y a une dilation des ventricules latéraux (=rétrécissement du tissu environnant) chez les patients. ils présentent des différences au niveau de la structure fine des aires corticales et de leurs connexions. Par exemple, paraissent avoir des troubles de la myélinisation des axones du cortex cérébral. Une autre caractéristique est l’organisation cérébrale où les neurones sont regroupés en amas—résultant d’un problème de migration des neurones au cours du développement.
Ceci conduit à un défaut d’organisation des couches corticales et à un cortex cérébral globalement moins épais que chez les sujets témoin. ils ont aussi des pertes allant jusqu’à 5% annuellement sont observés dans le cortex pariétal, le cortex moteur et le cortex temporal antérieur.

72
Q

quelle est l’hypothèse dopaminergique?

A

: La dopamine est l’un des neurotransmetteurs formant les systèmes modulateurs diffus du cerveau. Elle est présente notamment dans le système dopaminergique mésocortcolimbique qui prend son origine dans l’aire tegmentale ventrale (l’autre le système nigrostriatal est plutôt impliqué dans le mouvement).

73
Q

un lien a été établi entre la schizophrénie et le sys dopaminergique sur la base de 2 observations, lesquelles?

A

1- les effets des amphétamines (e.g. Adderall) qui sont des agonistes des catécholamines (noradrénaline et dopamine) : elles bloquent la recapture de DA et de la NA et stimuleraient probablement la libération de DA. Effets diffèrent habituellement des symptômes de la schizophrénie. Cependant, les consommateurs d’amphétamines qui deviennent dépendant (~5%) du produit à cause de ses propriétés addictives et prennent de plus en plus de risque. Parfois en prennent tellement qu’il y a “overdose” qui se traduit par un épisode psychotique avec expression de symptômes positifs qui sont extrêmement similaires à ceux de la schizophrénie.
2- Il a été montré qu’un médicament développé comme antihistaminique—la chlorpromazine—était efficace pour réduire les symptômes positifs de la schizophrénie. Il s’est avéré que cette drogue et d’autres types d’antipsychotiques collectivement dénommés neuroleptiques ont la propriété de bloquer efficacement le sous-type D2 des récepteurs dopaminergiques. Il existe une corrélation entre les doses efficaces pour traiter la schizophrénie (i.e. seuils—plus ce seuil est bas, le plus efficace est le neuroleptique) des différents neuroleptiques et leur affinité pour les récepteurs D2. Soit dit en passant, les neuroleptiques sont efficaces pour traiter les psychoses induites par les amphétamines (et la cocaïne), mais il semble que la maladie soit plus qu’une simple hyperactivité du système dopaminergique. On les appelle neuroleptiques atypiques.

74
Q

quelle est l’hypothèse glumatergique?

A

Une autre indication du fait que la dopamine n’est pas la seule impliquée dans la schizophrénie vient de l’observation des effets comportementaux de la phéncyclidine (PCP) et de la kétamine—une “drogue du viol”.
Ces agents ont été introduits en médecine comme anasthésiques. Rapidement cessé d’être utilisés chez les humains parce qu’un certain nombre de patients présentaient des effets secondaires après l’anesthésie, parfois pendant plusieurs jours, incluant des épisodes de paranoïa et d’hallucinations.
En fait, l’intoxications à ces deux drogues comportent des symptômes similaires à ceux de la schizophrénie, tant positifs que négatifs. Or ces drogues affectent les synapses glutamatergiques. Ceci a mené à l’hypothèse glutamatergique de la schizophrénie.

75
Q

quel est le rôle du glutamate?

A

Le glutamate est l’un des neurotransmetteurs majeurs de la signalisation excitatrice rapide du système nerveux agissant notamment sur les récepteurs NMDA—des canaux sodiques dépendant du glutamate. Le PCP et la kétamine bloquent les canaux des récepteurs NMDA. Mécanisme inhabituel. Habituellement, ce sont les sites de fixation du neurotransmetteur qui sont bloqués.

76
Q

comment est étudier la biologie de la schizophrénie?

A

les biologistes utilisent aujourd’hui principalement deux modèles animaux de la maladie : 1- De faibles doses de PCP administrées chroniquement à des rats induisent des changements comportementaux qui se rapprochent de certains signes cliniques de patients schizophrènes. 2- Un autre modèle animal est fondé sur une forte réduction d’expression des récepteurs NMDA chez des souris transgéniques.

77
Q

quel est l’étude avec les rats

A

Dans ce cas, les animaux présentent des comportements qui ressemblent à ceux de patients schizophrènes notamment en ce qui concerne les mouvements répétitifs, une certaine agitation et une altération des interactions sociales avec les autres congénères.
À gauche : souris normales. 1 photo par 30 min pendant 2 heures. Interagissent entre elles.
À droite : souris mutantes. 1 photo par 30 min pendant 2 heures. Peu de contacts

78
Q

quels sont les résultats de l’étude avec les rats?

A

Difficile de savoir si ont des hallucinations auditives ou si elles sont paranoïaques, mais toutes les drogues qui bloquent les récepteurs NMDA ne produisent pas des effets semblables à ceux de la schizophrénie. Peut-être que le mécanisme d’action de la kétamine et du PCP affecte seulement un sous-ensemble des récepteurs NMDA plus toniques…

79
Q

sur quoi est basé le traitement de la schizophrénie?

A

Le traitement de la schizophrénie est fondé sur l’administration de neuroleptiques et sur une intervention psychosociale. Les neuroleptiques conventionnels comme la chlorpromazine ou l’halopéridol agissent via les récepteurs D2. Efficaces pour réduire les symptômes positifs de la schizophrénie. Malheureusement des effets secondaires importants en rapport avec l’action de la dopamine issue des neurones de la pars compacta de la substance noire (système nigrostriatal). Des effets semblables à ceux du Parkinson, incluant une rigidité, difficulté à initier des mouvements et un tremblement.
À long terme, il peut aussi y avoir des mouvements anormaux au niveau de la bouche notamment (on parle de dyskinésies tardives). Ces effets secondaires sont fortement atténués par les neuroleptiques atypiques comme la clozapine ou la rispéridone. En plus, ces médicaments, ont un effet sur les symptômes négatifs aussi.