cours 7, chap.8 Flashcards
allo
qu’est ce que le modèle à cinq facteurs ?
organisation des différences individuelles en 5 grandes dimensions ayant chacune deux pôles
ce modèle s’inscrit dans l’approche des traits de personnalité qui s’appuie sur l’analyse factorielle, comme celles d’eysenck et de cattell
les preuves reposent sur l’analyse factorielle de 3 types de données
1) la terminologie des traits dans le langage courant
2) les données de recherches interculturelles
3) la comparaison d’inventaires de personnalité à d’autres questionnaires et évaluations
BIG 5 : OCEAN
que représentent les traits dans le langage courant et dans les questionnaires par rapport aux 5 facteurs ?
méthode de recherche fondamentale
- les individus s’autoévaluent ou évaluent des tiers selon une grande variété de traits de personnalité puisés dans le dictionnaire
- soumises à l’analyse factorielle
premiers travaux de Norman (1963). facteurs retenus : OCEAN :
- Ouverture (curieux, qui s’intéresse à tout, recherche d’expériences)
- Conscience (organisé, fiable, travailleur, motivation dans l’atteinte de but)
- Extraversion (sociable, actif, otpimiste, quantité des rapports interpersonnels)
- Agréabilité (facile à vivre, serviable, franc, qualité de l’orientation interpersonnelle)
- Névrosisme (soucieux, nerveux, émotif, adaptation à l’instabilité émotionnelle
- ces cinq facteurs ont montré une fidélité et une validité considérables et demeuraient relativement stables à l’âge adulte
la conception des 5 grands (big 5 (OCEAN)) visait à dégager les traits que les gens considéraient comme le plus déterminant
qu’est ce que l’hypothèse lexicale fondamentale de goldberg, par rapport aux traits dans le langage courant et dans les questionnaires ?
les différences individuelles les plus importantes qui marquent les rapports humains finissent par être encodées au moyen de mots uniques dans les différentes langues du monde, voire dans toutes
les êtres humains ont observés des différences individuelles particulièrement importantes dans leurs interactions
ils ont formé des termes pour les désigner plus facilement
ces termes nous renseignent sur des différences individuelles importantes pour notre bien-être personnel et celui de notre groupe ou de notre clan
ils permettent de comprendre le comportement probable d’une personne dans un large éventail de situations
l’insistance sur des termes universels pour décrire des différences individuelles importantes établit un lien entre la théorie des traits de personnalité et un modèle évolutionniste
les sociétés ont besoins de mots pour nommer ce qui assure leur survivance et qui donne un sens à leur vie, ex dans les grandes épopées (Inde, Afrique, etc) on décrit des héros par la bravoure, le courage, les mères par l’amour, des traîtres par trahison, etc.
MAIS, il y a-t-il existence d’un terme unique ?
agréable - plaisant
mignon - joli
tranquille - calme
recherche interculturelle : les 5 grands sont-ils universels ?
problèmes méthodologiques avec la recherche interculturelle sur les cinq grand
- traduction des questionnaires : toutes les langues n’offrent pas une correspondance directe pour chaque mot
- certains traits de personnalité, ainsi que la facon dont ils puissent s’exprimer, semblent uniques à une culture
- le trait « ouverture » semble particulièrement sensible aux différences culturelles ou à la traduction des items
- toutefois, si on prend un même questionnaire traduit de l’anglais (neo-pi-r), les 5 mêmes facteurs émergent
au lieu d’imposer une échelle d’origine anglophone à des membres issus d’un autre groupe linguistique, les chercheurs peuvent examiner les termes de personnalité tirés de la langue d’usage à l’étude. les résultats qu’ils obtiennent sont plus complexes car ils varient souvent selon que les termes sont imposés aux membres d’une culture au lieu d’être remplacés par des termes tirés de la leur
l’existence de variations dans les résultats selon le pays et la langue d’usage amène certains chercheurs à soupconner l’existence de facteurs de personnalité propres à certaines cultures
un facteur de personnalité associé à la tradition chinoise, qui évoque les valeurs et attitudes considérées comme importantes au sein de la société chinoise traditionnelle, peut nous en fournir un exemple
il est possible que des facteurs ne reflètent pas des traits de personnalité à proprement parler, mais reflètent d’autres différences individuelles, comme des attitudes et des croyances (comme être conservateur ou progressiste)
le caractère universel de certains traits = composante génétique ou évolutionniste en fait des éléments de ce que nous appelons la nature humaine
mais les différences relatives entre les gens et l’existence de traits uniques à certaines cultures permettent de penser que : la culture joue un rôle important dans l’adaptation à des environnement particuliers
que représentent les 5 grands dans les inventaires de personnalité ?
le neo-personality-inventory-revised (neo-pi-r) de costa et mccrae
mesure les 5 facteurs et leur 6 facettes plus spécifiques, qui sont des composantes plus précises constituant chacun des big 5 facteurs (ex : extraversion = sociabilité, activité, affirmation de soi, recherche de sensations fortes, émotions positives, chaleur humaine….6)
bonne fidélité et une validité constante avec diverses sources, comme les évaluations par les pairs ou le conjoint
corrèlent avec ceux d’autres inventaires de personnalité, comme ceux d’eysenck et les 16 facteurs de personnalité de catell : permettent d’intégrer les superfacteurs
se prêter à l’autoévaluation tout comme à l’évaluation par un tiers :
- les deux types d’observation révèlent la présence des mêmes 5 facteurs
- les observateurs s’entendent relativement bien quant au positionnement du sujet évalué sur chacun des 5 facteurs. si on se considère comme consciencieux, introverti et névrosé, il y a de fortes chances que nos amis partage notre avis
- les données d’évaluation par des tiers constituent parfois de meilleures variables explicatives du rendement que les données d’autoévaluation
quel est le modèle théorique du big 5 ?
dans les années 90, mccrae et costa ont proposé une perspective théorique plus audacieuse. ils ont intitulé leur proposition la théorie des 5 facteurs
chaque trait serait une structure psychologique présente à divers degrés chez tout individu : pas de simples descriptions, mais aussi une structure causale qui influe sur la trajectoire de vie
dispositions essentiellement endogènes : fondements biologiques (génétiques, héréditaires) des traits, peu influencés par l’environnement social
- contredit par les recherches empiriques
qu’est ce que le grand débat « description VS cause » du modèle théorique du big 5 ?
les différences comportementales associées aux big 5 seraient attribuables aux influences génétiques que subissent les structures neurologiques, la chimie du cerveau, etc.
en proposant ce modèle, mccrae et costa sentaient en effet que les fondements biologiques des facteurs étaient tels qu’ils ne subissaient pas directement l’influence de l’environnement
ils affirmaient que les facteurs de personnalité, comme les tempéraments, sont des dispositions endogènes qui empruntent des voies de développement intrinsèques et essentiellement à l’abri des influences environnementales
ce point de vue rappelle le débat nature VS culture.
- la théorie de mccrae et costa constitue peut-être le point de vue le plus affirmé qui soit en faveur de la nature, à savoir que l’hérédité (la nature) détermine la personnalité et que les expériences sociale (la culture) n’ont pas grand chose à y voir
- l’affirmation voulant que les influences extérieures soient sans effet sur les traits de personnalité d’un personne est à peu près exclusive ;a la théorie des 5 facteurs
autre caractéristique unique : les traits ne sont pas une description mais ils constituent une structure causale qui influe sur les trajectoires de vie
quels sont les enjeux du modèle théorique du big 5 ?
1- rapport entre structure et processus. peu de détail sur les processus…comment combler le manque de connaissance des processus ?
2- recherches contredisent l’affirmation que les facteurs sociaux n’exercent pas d’influence sur les traits. ex : les traits varient d’une époque à l’autre (traits anxiété et névrosisme, augmentation extraversion)
3- théorie indique que ces traits sont présents chez tous les humains à des degrés différents. analyse de la population et des individus est totalement différente. cette théorie explique difficilement ce qui se passe dans la tête de la personne, ses structures de personnalité qui explique ses expériences et ses comportements types.
quelle est la croissance et le développement de la personnalité selon le modèle théorique du big 5 ?
administration des mêmes tests de personnalité à différents moments du cycle de vie
les résultats constants et la stabilité est considérable
les corrélations entre les résultats obtenus à différentes périodes demeurent significatives
on peut conclure avec confiance que les variables de traits sur lesquelles s’appuient leurs théories cernent des caractéristiques personnelles qui restent assez stables, sur d’assez longues périodes, pour un nombre considérable de personne
en somme, même si les théories sur les traits consacrent moins d’attention aux influences sociales que ne le font la plupart des autres cadres théoriques, la recherche sur les traits démontre de plus en plus que la personnalité se développe durant toute la vie sous l’effet des interactions de l’individu avec l’environnement social
que représente l’effet de cohorte VS l’effet d’âge du modèle théorique du big 5 ?
certains traits peuvent se modifier avec l’âge
certains traits peuvent aussi se modifier avec des facteurs historiques :
- le fait de grandir à l’époque de la crise, plutôt que durant la 2GM ou pendant les tumultueuses années 1960
certaines études vont dans le sens de l’effet de l’âge et de la maturation
d’autres, comme l’effet de vivre sa vie dans une culture données, indiquent un effet de cohorte
quelles sont les applications du modèle à 5 facteurs ?
applications plus pertinente dans le milieu du travail :
- prédire le rendement
- orientation professionnelle
utile en santé
pourrait avoir des applications en tant qu’instrument diagnostic
pourrait aider à choisir le type de traitement
pas d’éclairage sur les dynamiques de la psychopatho
ne laisse pas vraiment envisager de changements possible, donc n’a pas généré de méthodes thérapeutiques pour aider les gens en ce sens
qu’est ce que le débat personne-situation ?
pour évaluer la stabilité des traits, il faut distinguer :
- stabilité longitudinale = permet de déterminer si un trait fort à un moment de la vie le demeure à d’autres moments
- stabilité intersituationnelle = permet de déterminer si un trait fort dans certaines situations le demeure dans d’autres situations
le degré de stabilité intersituationnelle est remise en question
- les données recueillies avec des ordinateurs de poche indiquent que, d’une hure à l’autre, les gens présentent une grande variabilité dans des comportements associés à des traits
les gens modulent leur comportement de facon substancielle, et les construits de teaits de personnalité ne décrivent pas ces variations, pas plus qu’elles ne les expliquent
pour l’heure, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que la stabilité des traits a été démontrée, mais qu’elle semble plus marquée à l’intérieur de domaines contextuels (familial, scolaire, professionnel, amical, récréatif, etc) plutôt qu’observable de facon générale pour tous les domaines
la théorie des traits a t-elle une observation scientifique ?
la théorie des traits s’est construite sur de solides fondations de données scientifiques objectives
les données sont diversifiées : un grand nombre de personnes d’âges, d’origines ethniques et d’horizons socioculturels différents ont participé
sources diversifiées : base de données inclut des autoévaluations, des comptes rendus d’observation, des mesures objectives d’événements biographiques marquants, des index physiologiques des systèmes neurologiques ou biochimiques sous-jacents aux traits
limite : trop nomothétique (pas assez idiographique)
- elle ne permet pas de saisir le caractère unique de chacun
la théorie des traits est-elle systématique ?
cattell : en analysant les traits, les états, les rôles et les processus de motivation, il a proposé une théorie systématique de la personnalité
eysenck : en liant les traits à des mécanismes biologiques, il a proposé une facon de lier les structures à des processus, bien que cela n’a pas été couronné de succès
théorie des 5 facteurs moins systématique ; ne précise pas les processus dynamiques par lesquels les traits influent sur l’expérience et le comportement
la théorie des traits est-elle vérifiable ?
elle se prête à une vérification empirique objective
les différences individuelles dans les autoévaluations sur les traits permettront de prédire le comportement
des jumeaux monozygotes obtiendront des scores semblables à de tels tests
les scores obtenus demeureront relativement stables dans le temps