cours 6 : les besoins des victimes et la victimisation secondaire Flashcards

1
Q

qu’est-ce que l’énoncé des principes de justice fondamentaux pour les victimes d’actes criminels et la loi sur l’aide aux victimes d’actes criminels confèrent aux victimes? (1988)

A

confèrent à la victime le droit à l’information, à la participation, à la réparation et au soutien, tout en lui rappelant son obligation de collaborer avec les autorités.

Toutefois, selon Alan Young (2001), les politiques et les lois canadiennes concernant les victimes reposent non pas sur des recherches exhaustives sur les besoins des victimes, mais sur des points de vue stéréotypés sur les victimes de la criminalité.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

En quoi les besoins sont liés aux conséquences de la victimisation

A

Le fait qu’une conséquence se traduise ou non par un besoin dépend de la capacité qu’a la personne d’absorber l’impact de la victimisation. Une victime qui possède un riche réseau social pourra discuter de l’acte criminel avec beaucoup de gens, tandis que celle qui vit seule et souffre d’isolement social ne pourra pas compter sur un réseau. Les besoins ont donc un lien avec les conséquences du crime et les ressources de la victime. Les besoins sont très subjectifs, car les besoins exprimés reposent sur des bases culturelles. Ils ont un lien avec les attentes de la victime quant aux effets potentiels de l’infraction et avec sa connaissance des recours existants.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quels sont les besoins des victimes?

A
  1. besoin d’un soutient psychosocial : Les victimes ont besoin d’être crues et soutenues. D’être validée. D’être reconnue. Le besoin de la protection (de son agresseur, des médias). Le soutien informel est la forme d’appuis à laquelle les victimes ont le plus souvent recours (le besoin de parler à qq1, chez les proches = les symptômes se résorbent plus rapidement. Un soutien reçu à temps pourra empêcher les symptômes d’empirer et même éviter que l’ESA dégénère en un ESPT.
  2. Besoin de protection : Ten Bloom et Kuijpers (2012) constatent que le besoin de sécurité ou de protection est l’un de ceux que les victimes d’actes criminels expriment le plus souvent.
    La crainte peut empêcher une victime de signaler un crime à la police ou, à l’inverse, la motiver à porter plainte. Une fois entrées dans le système de justice pénale, les victimes directes et secondaires deviennent souvent des témoins importants, ce qui est un facteur de stress supplémentaire. Il arrive aussi aux victimes tertiaires de ressentir de la crainte et d’avoir besoin de mesures de protection. Les crimes qui ciblent un groupe précis (crimes haineux, actes terroristes), ont des répercussions sur toute la collectivité. Le terrorisme a un effet qui se répercute bien au-delà des victimes directes, indirectes et secondaires, puisqu’il cible toute la collectivité.
  3. Besoin d’information : le besoin d’information est très large, on parle d’information :
    - Sur le système de justice pénale (comment est-ce que ça marche, qu’est-ce qui va arriver, où mon dossier et ma plainte est rendu?)
    - Sur leur rôle dans le processus pénal (est-ce que je dois témoigner, est-ce que je peux éviter de témoigner)
    - Sur les services disponibles (CAVAC, IVAC, services qui ont des délais et dates limites pour déposer une demande, donc elle risque de manquer le bateau, donc c’est très important que les victimes soient au courant des dates limites et de toutes les informations pertinentes sur les services disponibles et le plutôt possible.
    - Sur des développements dans leur cas (est-ce que je vais être informé de ce qui se passe dans le dossier, au procès? Si mon agresseur se fait libérer, etc)
    Le besoin d’information est l’un de ceux qu’expriment le plus souvent les victimes. L’information autonomise les victimes, parce qu’elle leur donne le sentiment de maîtriser la situation. Cette autonomisation (empowerment) de la personne passe par sa compréhension de son propre rôle dans le système de justice pénale et de la place de ce rôle dans l’ensemble du système.
    Les victimes indirectes d’homicide pourraient avoir besoin d’informations sur les services de soutien, les régimes d’indemnisation et le système de justice pénale. Des études confirment que 60% des victimes dont les causes sont portées en cours ne savent pas où trouver de l’aide ou de l’information. Pourtant, lorsqu’on donne de l’information aux victimes, celles-ci sont plus susceptibles d’avoir le sentiment d’être traitées équitablement et moins susceptibles de présenter des symptômes d’ESPT.
  4. besoin de réparation :
    - Indemnisation (réparation financière) la forme de réparation la plus connue.
    - Restitution (dédommagement par le contrevenant, retourner les choses volés ou endommagée, ici on ne dit pas indemnisation car l’indemnisation ce n’est pas l’état, et restitution c’est fait par l’agresseur)
    - Satisfaction (indiquer toutes sortes de mesures qui pourraient rendre la satisfaction aux victimes, par exemple des excuses, qui donnerait de la reconnaissance par le contrevenant aux victimes pour le tort commis, donc reconnaissance du dommage et de la souffrance infligée aux victimes par le contrevenant.)
    Reconnaissance : validation de la victime par l’État, la famille et le contrevenant.
    - Outre les formes de réparations matérielle (indemnisation) ou immatérielle (excuse) d’autres formes de satisfaction, comme l’arrestation et la condamnation du contrevenant sont aussi considérés comme réparatrices.
    - Le rétablissement des relations avec le contrevenant ou la collectivité élargie est aussi une forme de réparation, qu’on appelle la réconciliation.
  5. Besoin pratiques : Immédiatement après la victimisation, donc nécessite une réponse immédiate. Par exemple, après le cambriolage, la porte est brisée, ils ont besoin de réparation rapidement, donc c’est un besoin pratique souvent immédiatement après la victimisation pour garantir la sécurité. Dépannage financier pour payer le loyer après un vol d’argent par exemple.
    - Les victimes indirectes, en particulier celles qui sont endeuillées après un homicide, expriment souvent des besoins pratiques en matière de gestion de crime ou demandent de l’aide pour trier les effets personnels de l’être cher ou pour répondre aux médias.
  6. Besoin de reconnaissance : La reconnaissance de la victime et la prise en considération de son point de vue et de ses préoccupations ont un effet d’autonomisation, elles l’aident à retrouver le contrôle de soi et un sentiment d’efficacité après la victimisation.
    - Le besoin de reconnaissance commence par la police. La victime veut et a besoin que les policiers soient respectueux, positifs et solidaires, en particulier lors de leurs premiers contacts avec elle. La victime souhaite que le procureur et le juge la consultent : sans chercher à contrôler les décisions, elle souhaite être prise en compte dans le processus. Par contre, la poursuite obligatoire élimine toute forme de participation de la victime.
    - Bon nombre de chercheurs soutiennent que les politiques de poursuite obligatoire affaiblissent le pouvoir des femmes et finissent par les dissuader complètement de porter plainte.
    - Finn (2013) constate que les victimes sont moins susceptibles d’être à nouveau victimes de violence si la juridiction dont relève le tribunal applique une politique centrée sur la victime au lieu d’une politique de poursuite obligatoire. Dans certains cas, c’est la collectivité qui souhaite être reconnue dans le système judiciaire. C’est dans cet esprit qu’a été élaborée la déclaration au nom d’une collectivité
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Quelle est la hierarchie des besoins de Maslow?

A

Niveau 1 (en bas de la pyramide) : besoin de base (manger, boire, revenu de base, maison, soins médicaux)

Niveau 2 : sécurité

Niveau 3 : appartenance, relations avec les autres

Niveau 4 : confiance en soi, estime personnelle, amour propre

Niveau 5 (la pointe de la pyramide): autoréalisation, besoin de s’accomplir

les besoins doivent être remplis avant de pouvoir passer au prochain stade, les besoins à la base de la pyramide sont donc extrêmement importants

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quelle est la hierarchie des besoins de Staub?

A

Niveau 1 : besoin de sécurité
Niveau 2 : besoin d’identité positive (appartenance à un groupe, être une bonne personne, se sentir valorisé)
Niveau 3 : Besoin d’un sens de l’efficacité et du contrôle de soi (j’ai un certain contrôle, je suis le pilote de ma propre vie, empowerment, important à prendre en compte puisque le système de justice pénal prend le pouvoir de la victime et peut la rendre impuissante.
Niveau 4 : besoin de lien positif avec les autres (relations positives avec d’autres personnes, j’ai de l’amour des autres)
Niveau 5 : besoin d’indépendance
Niveau 6 : Besoin de comprendre le monde et la place qu’on occupe

Staub considère sur un pied d’égalité, à l’exception du besoin de sécurité, qui doit être satisfait avant qu’on puisse s’occuper des cinq autres. Selon Staub, la satisfaction des besoins fondamentaux favorise le fonctionnement optimal de l’être humain, les relations affectives avec autrui et la croissance personnelle continue

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quels sont les besoins fondamentaux des victime selon Ten, Bloom et Kuijpers

A

liste de huit besoins fondamentaux de l’être humain.

1) besoins physiologiques
2) besoin de sécurité
3) l’amour, la confiance et les relations positives avec autrui
4) la réalisation de soi, l’indépendance et l’autonomie
5) estime de soi et l’identité positive
6) la compréhension de la réalité
7) l’efficacité et la maîtrise
8) la justice.

La priorisation des besoins :
1)Les besoins premiers des victimes sont d’ordre physiologique. L’aide médicale est une priorité absolue. L’aide ou l’indemnisation financière peut aussi avoir de l’importance, car elle permet à la victime de se nourrir, de se loger et d’obtenir des services médicaux, tels que les médicaments, qu’elle ne pourra peut-être pas se payer.

2)En deuxième lieu, les victimes ont besoin de sécurité. Cet aspect correspond à leur besoin de protection. Le fait de recevoir de l’information sur le système judiciaire et la prévention des actes criminels contribue à contrer le sentiment d’insécurité de la victime et à renforcer son sentiment de sécurité. Le sentiment d’insécurité a le potentiel d’inhiber le fonctionnement de l’individu.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

quelle est la seconde victimisation dont parle Symonds

A

Il avance que la perte de contrôle qui accompagne souvent la victimisation criminelle pousse la victime à chercher de la reconnaissance et du soutien. Il affirme que les réactions professionnelles, mais distantes des autorités font parfois naître chez la victime un sentiment de rejet et de manque d’appui qui va à l’encontre de la satisfaction des besoins fondamentaux de l’être humain.
Définition: Une perception de la victime, selon laquelle la victime n’est pas acceptée ni soutenue par les autres.

Donc quand on vient porter plainte et qu’on ne se sent pas validé et soutenu par la police, ça peut être vécu comme une seconde victimisation. Ce n’est pas un vrai acte criminel, ce n’est PAS la victimisation multiple, c’est le SENTIMENT par la victime, elle est blessée de nouveau et le vit comme une nouvelle victimisation. Ça peut venir de la police ou du système de justice pénale, mais ça peut aussi venir de la réaction insensible des autres (proches/amis).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Quelle est la seconde victimisation selon Dr Rebecca Campbell?

A

Elle aborde le fait que la victime doit expliquer à plusieurs reprises ce qui s’est passé lorsqu’elle vient porter plainte. C’est souvent fait dans les premiers 24-48h suivant le crime. Le trauma est encore frais et en parler est très difficile. Et ça peut aussi être expliqué dans une manière très désorganisée et pour la police voir tout cela peut devenir suspicieux. Donc ils vont faire recommencer la victime dans ses explications donc ça devient très difficile pour elle (cela devient une seconde victimisation et les amène à revivre l’agression sexuelle).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Qui des contrevenants, des victimes et des non-victimes sont les plus satisfaits de la police?

A

les contrevenants et les non-victimes

Autrement dit, les personnes ayant demandé l’aide de la police après un acte criminel sont moins satisfaites que celles qui ont été interceptées par les forces de l’ordre.

La réticence des victimes à coopérer est attribuée à la piètre qualité du traitement que leur réserve le système de justice pénale, et on estime que des politiques qui visent à améliorer le traitement des victimes amèneront celles-ci à mieux collaborer avec la police.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Pourquoi il serait idéal de développer des politiques en faveur des victimes?

A

Pour rebâtir la confiance et améliorer la coopération des victimes. On voit les premières politiques en matière des droits des victimes (qu’il faut mieux les traiter) par exemple, comité d’expert sur les victimes de violences conjugales (rebâtir la confiance – rapport du comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violences conjugales). La collaboration des victimes est primordiale pour le système pénal

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Est-ce que les victimes portent plainte à nouveau lors d’une seconde victimisation si elles n’ont pas été satisfaites lors de la première expérience?

A

Les personnes qui subissent une victimisation multiple sont moins susceptibles de signaler la victimisation à la police (Van Dijk 1999)
La polyvictimisation souligne l’importance des bonnes relations entre des victimes et la police afin d’assurer la collaboration future des victimes (Koster 2018) Si on a une expérience négative il est moins probable qu’elle va porter plainte à l’avenir

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Quand est-ce que les victimes sont satisfaites?

A

Si les victimes reçoivent de l’info vs en a pas reçu vs en a pas voulu. Ont-elles été notifiées des développements et tenues au courant. On voit que les gens trouvent plus juste (sentiment de justice) plus élevé quand elle reçoit de l’information de la police. Les gens qui n’ont pas reçu de l’info mais qui en voulaient, ont un regard moins positif en rapport à la justice et la police. Si la victime a reçu de l’information, le sentiment de justice est plus élevé. On voit donc l’importance de l’information pour répondre au besoin de justice.
Même information que tantôt. On voit qu’avec le temps deux choses sur la justice procédurale à deux vagues. 1) pour les gens qui n’ont pas reçu d’information, en comparaison avec ceux qui ont reçu des informations, leur sentiment de justice est moins élevé, et au moment de leur 2e entrevue, c’est encore plus bas 2)celle qui ont reçu quelques info, leur sentiment de justice était bon mais s’est vu diminuer par la suite, mais pas aussi bas que les gens qui ont jamais reçu l’information VS celles qui en ont reçu = sentiment de justice très élevé, et continuer ensuite.
Donc si on veut garder un sentiment de justice, il est important de les informer d’avoir, les tenir au courant du développement et rester en contact avec.

On a regardé si on a essayé d’obtenir un dédommagement pour la victime. On voit que le sentiment de justice est plus élevé quand le procureur a essayé d’obtenir un dédommagement que s’ils n’ont pas essayé. Donc on ne tient même pas compte du fait que les personnes n’ont pas pu l’obtenir, juste essayer de l’avoir suffit et donne un sentiment de justice et donne confiance aux victimes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

qu’est-ce que la procédure équitable?

A

La procédure équitable a trait à la façon d’arriver à un résultat ou de prendre une décision. Comme le soutiennent divers auteurs, une procédure équitable possède deux dimensions

1) la qualité du traitement (être traité avec dignité et respect.
2) La qualité de la prise de décision (neutralité, honnêteté).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

qu’est ce que le traitement informel

A

aussi appelé la justice interactionnelle, c-à-d la qualité du traitement interpersonnel reçu pendant la promulgation de la procédure. En général, la recherche sur la justice procédurale révèle 4 caractéristiques ou déterminants importants d’une procédure équitable.

1) La maîtrise du processus est la mesure de la capacité de la victime à présenter de l’information dans l’ensemble du système judiciaire. Les victimes souhaitent avoir voix au chapitre dans le système judiciaire. Elles veulent qu’on les consulte et qu’on tienne compte de leurs préoccupations.
2) Le statut est le fait d’être traité avec dignité et respect et de faire montre de respect pour les droits de la personne. La prise en considération de la victime et de ses intérêts, de même que le fait de lui donner de l’information générale et de la tenir au courant des développements de sa cause, sont autant de marques de respect.
3) La neutralité renvoie à l’honnêteté, à l’absence de biais et à la prise de décisions éclairées et fondées sur les faits en cause. Les gens souhaitent que les autorités policières et judiciaires soient impartiales et libres de tout biais.
4) La confiance a trait aux préoccupations de l’individu à l’égard des intentions de l’autorité. Contrairement à la maîtrise du processus, à la neutralité et au statut, la confiance peut être à la fois un déterminant et une conséquence de la justice procédurale. Le traitement équitable d’une victime renforce sa confiance envers le système de justice pénale. Mais la confiance du public n’est pas inébranlable, une fois qu’elles l’ont perdue, les autorités risquent d’avoir de la difficulté à la regagner.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Comment assurer la satisfaction des victimes?

A

On ne peut pas garantir un résultat favorable aux victimes (agresseurs présumé coupables) mais on peut garantir un bon traitement = donc ici l’importance de mettre nos efforts sur un bon traitement des victimes. Offrir un bon traitement va offrir un ‘’coussin’’ et absorber les résultats non favorables. Donc il est important d’investir dans un bon traitement des victimes.
Le traitement des victimes par les autorités est très important. Si on ne respecte pas les besoins des victimes, la confiance des victimes dans les autorités va diminuer. Ce qui amène des conséquences très importantes au niveau de la société.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

qu’est-ce que la jurisprudence thérapeutique?

A

La jurisprudence thérapeutique considère les lois, les procédures légales et les fonctions des acteurs juridiques (les avocats, les juges) comme des forces sociales qui produisent des comportements et des conséquences, tantôt thérapeutiques, tantôt antithérapeutiques, pour les individus visés par la loi. Elle préconise l’étude et la description des conséquences produites par les forces sociales. De là, elle cherche à déterminer s’il est possible d’atténuer les effets antithérapeutiques de la loi (seconde victimisation) tout en rehaussant ses effets thérapeutiques, sans pour autant compromettre la justice naturelle et les autres valeurs de la justice.
Du point de vue de la jurisprudence thérapeutique, le législateur et les agents d’application de la loi doivent avoir conscience de ses effets sur la santé mentale des parties en cause. Une cour de justice est un instrument particulièrement efficace pour provoquer des symptômes post-traumatiques intrusifs. Cependant, les procédures équitables sont considérées comme thérapeutiques.
D’après les études, les expériences négatives des victimes dans le système de justice pénale pourraient ralentir leur rétablissement. La façon dont les victimes sont traitées par les autorités affecte non seulement leur adaptation à leur victimisation, mais aussi leur façon de reconstruire leur point de vue sur la société et, en particulier, sur le système de justice pénale. Il importe que la victime signale le délit à la police dès que possible, car le délai de signalement a une incidence sur le succès de la poursuite.