cours 5 : la victimologie théorique (expliquer la re-victimisation) Flashcards

1
Q

la victimisation est-elle un bon indice d’une nouvelle victimisation?

A

Oui! La victime d’un crime a une forte probabilité d’être de nouveau victime. Important de le comprendre, surtout dans le contexte de prévention de la victimisation. Comme nous l’avons vu dans le chapitre 3, les recherches convergent sur l’association entre la victimisation passée et le risque accru de victimisation future, qui se confirme dans tous les types de crimes et toutes les sources de données.

Étude sur les cambriolages de Polvi et Pease :
Après la première victimisation, la probabilité d’une deuxième victimisation est 4 fois plus grande que la probabilité d’une première victimisation

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2
Q

qu’est-ce que la victimisation répétée?

A

avoir vécu la même sorte de victimisation plusieurs fois

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3
Q

quel est le nombre moyen de victimisation selon Finkelhor?

A

en moyenne 3 victimisation.

Cyr et al. disent une moyenne de 3.3 au Québec

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4
Q

Quelle est la conclusion de l’ESG de 2014?

A

Les personnes ayant subi des mauvais traitements durant l’enfance sont plus susceptibles d’être victimes d’un crime violent. On voit la notion développementale dans la victimisation et comment la victimisation antérieure dans une phase importante de développement de l’individu peut augmenter le risque de victimisation future.
Parmi les gens qui ont vécu de la violence durant l’enfance, on voit que le taux de victimisation est plus élevé, et ce, à travers les 4 types de victimisations (agression sexuelle, vol qualifié, voies de fait et vol de biens personnels). Ils sont plus à risque après 15 ans.

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5
Q

Comment Flag explique la victimisation et la revictimisation?

A

première victimisation: il s’agit des caractéristiques de la victime qui explique son risque élevé– Ex. une maison riche dans un quartier pauvre serait plus à risque de victimisation…. Sans système de sécurité, sans chien, fenêtre ouverte = caractéristiques de la maison qui l’a rend plus intéressante comme victime

revictimisation :
o Les caractéristiques de la cible (exemple: une maison)
o Une proie facile
o ça peut expliquer la 1ère victimisation et pourquoi on peut être attiré par la maison à nouveau (victime)

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6
Q

comment Boost explique la revictimisation face aux cambriolages?

A

Il est plus simple de retourner à une maison/ cible (on vu quelque chose la 1ère fois donc reviennent une 2e fois pour le prendre, ou encore, les assurances risquent d’avoir remboursée une partie des bien volé donc y retourne pour voler les nouvelles choses.
o Moins de risque (connaisse la maison, les portes, les fenêtres)
o Explique la répétition
o A été élaborer à la suite d’entrevue en prison avec des cambrioleur

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7
Q

qu’est-ce que la théorie de l’hétérogénéité?

A

L’hétérogénéité du risque, qu’on appelle aussi la théorie du signal (flag theory), part de l’hypothèse que les victimes possèdent des caractéristiques ou des comportements durables, qui les exposent de façon répétée au risque de victimisation.
o Les victimes sont distinctes des non- victimes
o Hétérogénéité (caractéristiques + comportement) = (re)victimisation

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8
Q

qu’est-ce que la théorie de la dépendance de l’événement?

A

Dépendance de l’état : la dépendance de l’événement, aussi appelée la théorie du renforcement (boost theory), suppose que rien n’en distingue les victimes des non victimes avant la victimisation initiale, mais que cet événement peut renforcer ou accroître la probabilité que la victime soit de nouveau victimisée. La victimisation passée accroît le risque de victimisation future parce qu’elle rend la personne plus vulnérable qu’avant
o Les victimes et les non victimes sont d’abord pareilles, mais la victimisation change l’individu et augmente son risque de re- victimisation. Donc deux personnes égales, mais l’impact de la victimisation rend la personne plus vulnérable, donc plus à risque de victimisation

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9
Q

Pourquoi la victimisation antérieure est un prédicteur de victimisation future selon Pease?

A

Selon Pease (1998), la victimisation antérieure est un prédicteur du risque de victimisation future parce qu’elle produit une altération de l’individu (renforcement), et elle indique une tendance non mesurée et persistante à la victimisation (signal)

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10
Q

qu’est-ce que la théorie de l’exposition?

A

Ces théories considèrent la victimisation et la criminalité comme des comportements courants, opportunistes et rationnels plutôt qu’anormaux, pathologiques, sans but et irréfléchis; elles partent de la prémisse selon laquelle les criminels ne sont pas foncièrement différents des non criminels. En victimologie, les théories de l’exposition mettent l’accent sur les facteurs environnementaux, situationnels et catalyseurs et s’attardent à l’opportunité, aux motifs et à l’interaction entre la victime et le délinquant.

il y a 3 types :

  1. Choix rationnel - Développé par Cornish et Clark
    - Focus sur la perspective du délinquant.
    - La victimisation criminelle est un comportement rationnel. Le délinquant fait un choix rationnel.
    - Rationalité subjective, donc il peut utiliser des techniques de neutralisation pour justifier un comportement.
    - Techniques de neutralisation – Ex: « il le mérite »; – « il n’y a pas une victime » – « les assurances indemnisent les victimes donc pas de dommage »
    - Le délinquant choisi sa cible donc, la victimisation n’est pas aléatoire. Il cible des personnes vulnérables ou une personne qui ne va pas remarquer que quelqu’un l’a volé. Pour un délinquant motivé, une bonne cible pourrait être une personne inattentive, par exemple, parce qu’elle est sous l’effet de l’alcool ou de la drogue.
    - Les personnes vulnérables font des bonnes cibles. Ex. l’itinérance; la toxicomanie, ivre, Les touristes
  2. L’opportunité - Développé par Ron Clarke; Pat Mayhew
    - L’accent est sur les opportunités pour commettre un délit et se penche sur les caractéristiques de la situation ou de l’environnement où le crime a lieu, plutôt que sur les caractéristiques du délinquant.
    - Victimisation = en fonction des gens et des lieux qu’on fréquente et l’endroit où l’on vit. – Ex. environnement social; style de vie; travail; mobilité. Ex. un pays avec peu de voitures va avoir peu de vols de voitures (par exemple, dans les territoires, les autochtones, il y a moins d’opportunité de vol de voiture)
    - « points chauds» ou « Hotspots » : Des endroits géographiques où il y a une fréquence élevée des délits ou de victimisation. Donc c’est de La « géo criminologie » À cause d’une présence élevée des délinquants ou une présence élevée des cibles attirantes Ex: station de métro (gens préoccupés par leur travail et pressés de courir pour prendre le métro, sinon personnes itinérantes, plus facile de voler des choses des autres.
  3. Activités routinières - Développé par Cohen & Felson
    - 3 facteurs nécessaires : Délinquant motivé / Une bonne cible (victimes) /L’absence d’un gardien
    Quand ces 3 choses viennent ensemble, on peut avoir un acte criminel
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11
Q

Quelles sont les conséquences psychologiques de la victimisation et de la polyvictimisation?

A

émotions négatives, dépression, SSPT, anxiété…

Plus on vit des victimisations, plus les symptômes augmentent, et encore plus s’il s’agit de victimisation dans les 12 derniers mois.

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12
Q

quelles sont les conséquences de la victimisation multiple?

A
  • impact cumulatif du trauma (plus il y a de victimisation, plus il y a de conséquences)
  • Plus de conséquences psychologiques
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13
Q

qu’est-ce que le concept d’impuissance apprise?

A

l’exposition répétée d’une personne à des expériences douloureuses et inévitables l’amène à s’attendre à cette inévitabilité des résultats et à éprouver un sentiment d’impuissance. L’impuissance apprise est une forme de dépression réactive; les individus qui attribuent des résultats négatifs à des causes internes, stables et générales sont plus enclins à être déprimés que ceux qui attribuent les mêmes résultats à des causes externes, instables et particulières. Les victimes de crimes multiples, surtout les polyvictimes, ont une prédisposition particulière à l’impuissance apprise.

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14
Q

Qu’est-ce que la théorie de la tension (agnew)

A

Théorie qui est utilisée pour expliquer la criminalité des jeunes contrevenants.

  • L’accumulation des tensions augmente la probabilité des sentiments comme la colère et la frustration et ainsi le risque de la délinquance
  • La victimisation, qu’elle soit directe, indirecte, secondaire ou tertiaire, est toujours une source possible de tension pour la personne qui la subit. L’accumulation de la tension crée une pression qui pousse la personne à prendre des mesures correctives, selon Agnew, la criminalité fait partie des réactions possibles qui visent à réduire la tension.
  • Les malheurs personnels, la pauvreté, le chômage, le racisme, la marginalisation sociale, la victimisation criminelle et les problèmes de santé qui accablent la personne et la collectivité où elle vit produisent une accumulation de tension ou de stress pouvant causer un état de détresse psychologique préjudiciable à la santé mentale et au bien-être personnel.

Tensions : Les tensions sont des événements aversifs
o Le décès
o Le chômage
o Des maladies
La victimisation (c’est aussi un événement aversif, ça peut aussi être un facteur de sources de tension)
o Victimisation directe
o Victimisation indirecte

Caractéristiques des tensions associées à la criminalité

  1. L’injustice
    - Volontaire / l’intention
    - La victimisation
  2. La force / l’importance de la tension : plus c’est important pour l’individu, plus ça la de pouvoir ou de pertinence
  3. Peu de contrôle social (parents) : absence de contrôle des parents
  4. « criminal coping » : Tension mène à la → délinquance
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15
Q

Comment le facteur du temps entre les victimisations influence la victime?

A

Plus il y a de temps entre les victimisations, plus il y a de possibilités que la victime ait pu guérir de sa victimisation (se rendre à l’étape 4 (la réorganisation).
o Ceci va influencer sa réaction à une nouvelle victimisation (elle sera mieux rétablie et mieux équipée pour faire face à une nouvelle victimisation ou tension que quelqu’un qui est encore en train de digérer une victimisation antérieure)

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16
Q

qu’est-ce que la victimologie développementale ?

A

c’est l’étude détaillée des victimisations survenues durant l’enfance. Il faut tenir compte de l’âge ou de leur stade de développement.

  • La victimologie développementale explore le changement développemental explore les changements développementaux qui influent sur le risque d’exposition et les réactions des enfants à divers types de victimisation. Elle souligne l’importance d’étudier la victimisation non comme un événement isolé, mais plutôt dans le contexte du parcours de vie de la personne.
  • À mesure que l’âge des sujets augmente, leur victimisation à vie s’accroît elle aussi. Les travaux récents sur la polyvictimisation des enfants et des jeunes et la victimisation à vie font ressortir l’importance de déceler les causes de la victimisation multiple pour la prévenir.
17
Q

Quelles sont les 4 voies de la polyvictimisation? (Finkelhor et Ormord)

A
  1. la collectivité non sécuritaire : certains enfants et jeunes courent un risque de victimisation accru parce qu’ils vivent dans un milieu dangereux (secteurs défavorisés)
  2. la famille non sécuritaire : les enfants polyvictimisés sont des produits d’un processus développemental particulier, qui débute par la victimisation et la violence intrafamiliale, lesquelles prédisposent l’enfant à la victimisation ultérieure (conflits parentaux, l’exposition à la violence familiale et la qualité des soins parentaux)
  3. La femme à problèmes : famille caractérisée par un chaos considérable et des problèmes multiples et durables qui compromettent la qualité de la supervision des enfants et les exposent à la victimisation dans divers contextes. Ces enfants vivent souvent dans une famille monoparentale ou recomposée. De même, quand une maladie, un trouble psychiatrique ou un problème de toxicomanie rend les parents inaptes à prendre soin de leurs enfants. On observe des taux de victimisation plus élevés chez les enfants de familles monoparentales, recomposées ou en cohabitation, que chez ceux qui vivent avec deux parents biologiques ou adoptifs. Turner et al (2013) constatent que les enfants qui vivent dans une structure familiale non traditionnelle, en plus de courir un risque de victimisation accru, sont exposés à plusieurs formes de victimisation.
  4. L’enfant symptomatique : au lieu d’être axée sur des facteurs situationnels, l’enfant symptomatique a trait aux caractéristiques de l’enfant, c-à-d les modèles de comportements ou les problèmes affectifs durables qui le prédisposent à la victimisation. Les enfants anxieux ou repliés sur eux-mêmes, qui pleurent souvent, sont à risque de victimisation à long terme. Turner et al (2011) examinent la déficience et la victimisation chez un échantillon national de plus de 4 046 enfants et jeunes de 2 à 17 ans. Ils constatent que les difficultés interpersonnelles et comportementales telles que le trouble déficitaire de l’attention, les troubles de développement et de l’apprentissage et les troubles psychologiques internalisés sont fortement corrélées avec les risques de victimisation.