cours 2 : histoire de la victimologie Flashcards
Quelle est l’opinion de Fattah face à la séparation de la victimologie comme une discipline à part entière et pas comme une branche de la criminologie?
La victimologie fait partie de la criminologie et il ne faut pas essayer de les séparer car le faire serait un erreur.
Quelles sont les 3 écoles en victimologie? (Les 3 domaines de victimo)
victimo pénale, victimo générale et les violations des droits de la personne
l’approche sur la violations des droits de la personne est la plus adéquate
Qu’est-ce que la victimo pénale?
approche stricte liée au crime tel que le domaine de criminologie devrait se limiter au domaine de criminologie. Considère la victimologie comme une branche de la criminologie et se penche sur les victimes d’infractions pénales. Approche préconisée par Fattah et Andrew Karmen. Les tenants de la victimologie pénale affirment que la criminologie a longtemps négligé la victime et qu’elle devrait inclure l’étude des victimes et des victimisations. Selon Fattah, en restreignant aux actes criminels, la victimologie se borne à des faits mesurables et bien définis. Elle conserve ainsi son objectivité et sa neutralité et évite de verser dans le politique. Il s’agit de la plus vieille approche
Limite : au lieu d’être neutre et objective, la victimologie pénale risque au contraire de promouvoir un ordre du jour conservateur, fondé sur ‘’la loi et l’ordre’’, parce qu’elle évite de remettre l’État en question.
Autre auteur : Von Hentig, Ellenberger, Nagel
Qu’est-ce que la victimo générale?
bcp plus large que la victimo pénale, la victimologie devrait s’occuper de tout le monde qui se sent comme victime, crime ou pas. Donc s’intéresse à tous types de victimes (p.e : désastre naturel). Approche préconisée par Dussich et Garawe. Elle est inclusive, n’exclut aucune victime. Reconnaît que le mot victime s’emploie dans bien d’autres contextes que la victimisation criminelle. La victimologie est donc beaucoup plus large et il est juste de la considérer comme une science distincte. Le large champ d’action de la victimologie générale nous permet d’étudier les crimes commis par l’État et d’examiner la victimisation criminelle en tant que symptômes d’une victimisation sociale plus générale.
Limite : les causes de la victimisation différent selon que celle-ci est d’origine humaine ou naturelle. Ainsi, si la victimologie a pour objet d’expliquer et de prévenir la victimisation, il n’est pas logique d’y inclure les victimisations qui ne sont pas d’origine humaine.
Autre auteur : Benjamin Mendelsohn
Critique de l’approche générale : c’est tellement large que ça perd du sens, si tout le monde peut être une victime, il n’y a plus un domaine de la victimologie puisque c’est n’importe qui et n’importe comment.
Qu’est-ce que la victimo sur la violation des droits des personnes?
vise les victimes d’actes criminels mais aussi des victimes des abus de pouvoirs. Approche axée sur les droits de la personne mise de l’avant par Elias. Axée sur tous les types de victimisation d’origine humaine, y compris le génocide, la torture et l’esclavage. Elias est d’avis que les violations des droits de la personne font partie du domaine de la victimologie. Ainsi, la victimologie devrait se pencher sur les victimes d’actes commis par d’autres humains, tels le vol qualifié, l’agression, le viol, mais aussi le génocide, la torture et l’esclavage. Certains auteurs de cette perspective affirment même que la victimisation constitue en soi une violation des droits de la personne de la victime. Exclut les désastres naturels. Donc restreint la victimologie à l’Étude des victimisations d’origine humaine, facilitant ainsi l’analyse des causes de la victimisation, donc contribue à prévenir la victimisation
Le focus est vraiment sur les victimisations faites par des êtres humains, peu importe si c’est un acte criminel défini dans le code criminel ou pas (par exemple : abus de pouvoir). Donc on parle de violation des droits de la personne. Donc ici, on est libéré des définitions étroites et limitées des codes criminels qui peuvent varier d’un pays à l’autre.
En 1937, William Nagel fait des entrevues avec des victimes dans le cadre de sa thèse de doctorat. Quel était le but de ces entrevues?
comprendre leurs perceptions et leurs besoins.
Il a publié de nombreux ouvrages sur la nécessité de porter davantage attention aux victimes d’actes criminels, tant dans la recherche criminologique qu’en justice pénale.
Quels sont les intérêts d’étude de Van Hentig et Ellenberger?
Von Hentig ne se soucie ni des victimes, ni des effets du crime sur elle, il cherche plutôt à étudier les victimes pour mieux comprendre la criminalité et les criminels. Il croit que cette connaissance nous permettrait même d’empêcher la perpétration d’actes criminels
Comme Von Hentig, Ellenberger soutient que l’étude de la relation entre les victimes et leurs agresseurs nous permettrait d’expliquer la victimisation et de la prévenir.
Quels sont les types généraux de personnes à risque d’être victimisés en raison de leur vulnérabilité physique (typologie de Van Hentig)
Quels sont les types psychologiques de personnes a risque d’être victimisés?
Sa typologie prend en considération les facteurs psychologiques, sociaux et biologiques associées à la victimisation.
Les types généraux :
- les femmes
- les jeunes
- les vieux
- les personnes malades
- les immigrants
- les minorités
- les gens avec des défiances
- les gens avec des troubles mentaux
Les types psychologiques :
- personne de faible intelligence
- personnes déprimées, avides, dévergondées
- les individus socialement isolés
Idée de fond : il s’agit de caractéristiques qui rendent les personnes plus vulnérables, donc une proie intéressante pour des criminels. Typologie qui est offensante car elle place sur les épaules de la victime le fardeau du crime et l’auteur insiste sur l’immoralité des victimes. Les idées de Von Hentig illustrent le fait que les réactions à la victimisation sont déterminées en partie par la société. Pour l’essentiel, sa typologie repose sur la vulnérabilité des victimes, qui est encore aujourd’hui considérée comme un facteur de risque dans bon nombre de théories criminologiques contemporaines, notamment la théorie du choix rationnel.
Quelles sont les typologies de la victime de Mendelsohn?
- La victime innocente (par exemple un enfant) = la victime idéale
- La victime qui est légèrement coupable
- Celle qui est aussi coupable que le contrevenant
- Celle qui est plus coupable que le contrevenant (sous-catégorie : la victime provocatrice / par imprudence)
- La victime entièrement coupable (par exemple, atteinte d’un trouble mental, ou fausse accusation)
- La victime « imaginaire » : quelqu’un qui fait des plaintes à la police pour des choses qui ne se sont pas produites (fausses plaintes)
On voit rapidement que c’est la question de la culpabilité qui est importante dans la classification de Mendelsohn. Ici aussi on voit sa contribution comme criminaliste et avocat, car il a vu la contribution de la victime à l’acte criminel.
Sa typologie est centrée sur la relation entre la victime et le délinquant et sur le comportement de la victime envers le délinquant. Repose donc sur le degré de culpabilité de la victime.
Quelles sont les typologies de Wolfgang (et Sellin)
nouvelle typologie fondée sur le type de victimisation plutôt que sur le type de victime.
o Victimisation primaire (victime personnalisée ou individuelle)
o Victimisation secondaire (vise un établissement commercial, la victime est impersonnelle, commerciale et collective)
o Victimisation tertiaire (s’étend à la collectivité élargie)
o Victimisation mutuelle (participants consentent mutuellement à se livrer à un acte délictueux
o L’absence de victimisation (non commis par un adulte, délinquance juvénile)
Qu’est-ce qui est problématique dans les typologies de victimes?
Quand on voit les typologies (entres autres celle de Mendelsohn), une des plaintes des premiers victimologues était qu’on blâme les victimes et les responsabilises. En étudiant le rôle de la victime, on risque de mettre un fardeau/responsabilité sur les épaules de la victime. Est-ce la faute de la victime si elle est socialement vulnérable?
Où et quand est né le mouvement en faveur des victimes? Qui sont les gens qui manifestent?
USA, années 70. Ce sont des universitaires et des fonctionnaires qui président à la naissance du mouvement en faveur des victimes (ce n’est donc pas les victimes qui défilent dans les rues). La curieuse absence des victimes aux premiers stades de ce mouvement qui leur est consacré distingue le mouvement en faveur des victimes des autres mouvements sociaux.
Au Canada : Le mouvement en faveur des victimes est dominé par les universitaires et les fonctionnaires. Irvin Waller est une figure importante de l’éclosion du mouvement en faveur des victimes au Canada.
Quels sont les facteurs à la base du mouvement en faveur des victimes?
Quelques facteurs
1. Le taux de criminalité
2. Les politiques et la recherche (initiatives gouvernementales)
3. L’esprit du temps
4. Le mouvement féministe
5. L’activisme pro-victime
Les principaux facteurs qui ont mené à la formation du mouvement en faveur des victimes sont le taux de criminalité et l’esprit du temps, lequel est marqué par une remise en question générale du statu quo.
qu’est-ce que le chiffre noir?
le nombre de crimes non signalés à la police pourrait être jusqu’à 10x plus élevé que les estimations habituelles.
Quelles sont des initiatives gouvernementales établies pour aider les victimes et quels sont leurs buts?
L’indemnisation (1971; IVAC) : encourager les citoyens à collaborer avec les autorités en offrant une indemnisation.
Plusieurs des premières politiques concernant les victimes visent à améliorer le traitement des victimes dans le système judiciaire, dans l’espoir d’encourager leur coopération. L’idée sous-jacente est qu’en répondant aux besoins des victimes, on en fera de meilleurs témoins à la barre.
Programmes de soutien victimes d’actes criminels/témoins (LEAA)
- Victim-Witness Advocates au bureau du Procureur
- Objectif = pour redonner confiance aux victimes et améliorer la collaboration des victimes