Cours 4 - Les mesures en cardiorespiratoire Flashcards
Que faut-il observer par rapport au patron respiratoire chez un patient?
La fréquence (ratio inspi/expi)
Difficulté respiratoire (bruit, m. accessoires, tirage, ELP)
l’amplitude ( superficielle, faible, bonne)
Le type (apicale, abdominale, latérocostale)
La symétrie (hémithorax, paradoxale)
Que faut-il observer en lien avec les expectorations?
Cinq caractéristiques sont
recherchées. D’abord la quantité. Normalement, une production inférieure à 25 ml par jour est attendue pour un individu donné. La couleur normale est translucide
comme celle du blanc d’oeuf. Différentes couleurs peuvent être associées à certains
phénomènes physiopathologiques comme la présence de fumée, la production de
peroxydase par les neutrophiles, la pneumonie bactérienne, l’oedème pulmonaire oula présence de sang. La consistance normale de l’expectoration est fluide. Elle est aisément transportée par les mouvements ciliaires et les mouvements d’air durant la respiration. L’expectoration normale est sans odeur. L’aspect muqueux d’une expectoration est celui normalement rencontré. Lorsqu’elle ressemble davantage à de la mousse, on la décrit comme spumeuse. En présence d’une infection anaréobique, on notera une odeur nauséabonde caractéristique
Vrai ou faux, la couleur jaune des expectorations réfère à une infection?
Faux, intuitivement, on pourrait associer la coloration d’une expectoration à la présence
d’une infection respiratoire. Toutefois, la relation entre ces deux éléments dépend de
la provenance de l’échantillon. Chez une personne en santé, la probabilité que les
expectorations translucides, blanches ou crème soient infectées est faible. Ce n’est
pas le cas chez une personne ayant une MPOC ou une bronchiectasie chez qui on
observe une association entre l’intensité de la coloration (jaune à vert) et la
probabilité d’une colonisation infectieuse.
Comment se déplace la trachée?
Habituellement, la déviation sera contralatérale à la pression positive qui entraine la déviation. Par exemple, un pneumothorax droit peut entrainer une déviation gauche de la trachée. De même, elle sera ipsilatéral à la pression négative qui entraine la déviation. Par exemple, une importante atélectasie droite peut entrainer une déviation droite de la trachée
Qu’est-ce qui influence la transmission des ondes de phonations?
Frémissement: La densité du tissu pulmonaire et de la cage thoracique. Sur un poumon sain et une cage thoracique normale, les frémissements sont présents sur l’ensemble de la surface thoracique. Dans le cas d’une augmentation de la densité du tissu pulmonaire, les frémissements seront augmentés. La consolidation observée dans la pneumonie en est un exemple.
Percussions: Normalement, sur un poumon bien aéré et une cage thoracique normale, le clinicien devrait entendre une résonance. Sur une structure où la présence d’air est accrue comme dans le pneumothorax ou une bulle d’emphysème dans le poumon, l’hyperrésonance sera le bruit entendu. À l’inverse, une percussion sur une structure dense produit un son mât. On parlera de matité.
À partir de quel âge est-ce que la mesure des amplitudes respiratoires est moins efficaces?
A partir de 60 ans
Qu’est-ce que la pression pulsée?
La pression pulsée résulte de la différence entre la tension systolique et la tension diastolique. Une augmentation de la pression pulsée représente une perte de compliance des parois artérielles c.-à-d. une augmentation de la rigidité des vaisseaux. Ce phénomène s’installe au cours de processus altérant la matrice cellulaire des parois diminuant ainsi leur élasticité. Le vieillissement, l’hypertension, le diabète ou l’athérosclérose sont des exemples de situation pouvant conduire à ces changements. Une pression pulsée inférieure à 60 mm est considérée normale et elle augmente évidemment à l’exercice. Un retour à la normale devrait être réalisé dans les 10 minutes qui suivent l’effort. La diminution de la pression pulsée reflète un faible débit sanguin. Une élévation de la pression pulsée est un facteur pronostic défavorable. En effet, toute augmentation de 10 mmHg de la pression pulsée accroit le risque d’un incident cardiovasculaire.
Qu’est-ce que le double produit ?
Produit de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle systolique résulte le concept de double produit. Cette valeur reflète la consommation d’oxygène du
myocarde. Elle représente donc le travail fait par le myocarde à tout moment. Durant
un effort, la fréquence cardiaque augmente tout comme la tension artérielle systolique. Ainsi le travail accru du myocarde se traduit par un double produit qui s’élève tout comme la consommation d’oxygène.
Qu’est-ce que l’indice cheville/bras?
Cet indice se calcule en mesurant la tension artérielle systolique à la cheville et au bras et d’en faire un ratio. La valeur normale attendue se situe entre 1 et 1,3. Une valeur inférieure à 0,9 indique une atteinte artérielle aux membres inférieurs. La validité de cette mesure pour détecter une sténose plus grande que 50% aux membres inférieurs est élevée.
Quels sont les bruits normaux et anormaux à l’auscultation pulmonaire?
Normaux:
Le premier bruit est le bruit trachéal entendu au-dessus de la trachée et le souffle bronchique au-dessus du manubrium sternal. Ce bruit est aussi appelé bruit
bronchique et est présent tout au long des deux phases respiratoires. Ce bruit est
produit le débit d’air dans pharynx et de la glotte. Le deuxième bruit normal est le
murmure vésiculaire. Ce dernier est entendu tout au long de l’inspiration et durant
une courte période au début de l’expiration sur les deux plages pulmonaires. À
l’inspiration, le bruit serait provoqué par le débit d’air dans les voies aériennes
Anormaux:
Le sibilant est un sifflement de longue durée produit par le rétrécissement des voies
aériennes entre la 2e et la 7e génération de l’arbre bronchique. Il peut être entendu à
l’inspiration, à l’expiration ou dans les deux phases respiratoires.
Le ronchi à une tonalité plus basse que le sibilant et partage le même mécanisme de production. Au contraire du sibilant, le ronchi peut disparaître après la toux suggérant que les sécrétions puissent avoir joué un rôle dans ce bruit.
Les râles crépitant sont des bruits courts et explosifs entendus à la mi-inspiration. Bien que la toux ne modifie pas ce bruit, le changement de position modifie son emplacement ou l’élimine tout simplement. Le mécanisme de production de ce bruit est l’ouverture soudaine des petites voies aériennes qui étaient préalablement fermées.
Les râles bulleux apparaissent tôt dans l’inspiration, demeurent présents durant l’expiration et ressemblent à un « pop ». Ce bruit peut changer ou disparaître après la toux et n’est pas modifié par le changement de position. Le mécanisme de production de ce bruit est probablement le passage de l’air à travers les voies aériennes qui s’ouvrent et se ferment de façon intermittente.
Le frottement pleural est entendu lorsque le
glissement habituel des deux plèvres est altéré par un processus inflammatoire ou
cancéreux. Le bruit de frottement est entendu aux phases inspiratoires et expiratoires et s’entend généralement plus fréquemment aux bases pulmonaires.
Quelles sont les limitations de l’oxymétrie de pouls?
L’hypoperfusion, l’altération de l’hémoglobine, l’altération cutanée ou les artéfacts de mouvements, anémie, peau foncée si faible saturation, hippocratisme digitale
Qu’est-ce qui est intéressant comme aspect en lien avec les questionnaires de qualité de vie?
Un aspect intéressant de ces outils de mesure est le fait qu’il y ait peu de corrélation entre la qualité de vie et plusieurs mesures cliniques. Se faisant, ces outils mesurent donc un construit différent qui alimente avantageusement le clinicien. Par exemple, une intervention pourra avoir peu d’impact sur une variable clinique comme l’obstruction bronchique. Toutefois, il sera possible de voir des changements significatifs envers la qualité de vie démontrant un impact pertinent et positif de l’intervention pour le patient.
Décrivez brièvement le CATest
C’est un questionnaire utilisé avec les patients ayant une MPOC qui permet de mesurer l’impact de la MPOC sur la vie de l’individu et les changements dans le temps. Ce questionnaire qui est simple en soi contient 8 questions qui s’intéressent à la toux, aux sécrétions, à l’oppression respiratoire, l’essoufflement, la limitation dans les AVD, les déplacements hors du domicile, le sommeil et finalement le niveau d’énergie. Le questionnaire s’autoadministre alors que le patient choisi entre un score variant de 0 à 5 pour chacune des questions. Le score de 5 correspond au niveau de sévérité le plus élevée. Le score total de ce
questionnaire varie donc de 0 à 40, 40 étant le score ou l’impact de la MPOC est le plus grand sur l’état de santé du patient.
Quelles sont les valeurs pronostics défavorable au 6 min de marche?
La désaturation durant le test de
marche est un facteur pronostic défavorable pour les patients ayant une MPOC. La désaturation est standardisée par le critère suivant: une chute supérieure à 4% de la saturation ou une saturation finale sous 88%. La valeur Une désaturation précoce dans la première minute du test est associé à une désaturation durant les activités de la vie quotidienne. Le risque de mortalité est multiplié par deux pour les patients qui désaturent à la marche. Le risque d’avoir une exacerbation de la maladie pulmonaire s’élève de 50%.
Valeur seuil autour de 300 À 400 m comme prédicateur de mortalité chez patient avec hypertension pulmonaire, chx pulmonaire, MPOC, transplantation pulmonaire IC, fibrose pulmonaire
Quelle est la valeur seuil au sit-to-stand pour un mauvais pronostic?
Les patients qui sont décédés à l’intérieur d’une fenêtre de deux ans ont un nombre
significativement réduit de répétitions comparativement à ceux qui sont toujours
vivants après 2 ans de suivi. Ces patients qui n’ont pu réaliser plus de 12 répétitions
durant une minute sont ceux dont les capacités métaboliques étaient réduites.