Cours 10 - Muscles respiratoires et périphériques Flashcards
Quels sont les muscles inspiratoires principaux et quels sont les accessoires?
Muscles inspiratoires principaux :
* DIAPHRAGME
* Intercostaux internes et externes
Accessoires:
* Scalènes
* SCM (75%de la CV)
* Pectoraux (petit et grand)
* Trapèze
* Érecteurs spinaux
Quels sont les muscles expiratoires?
Muscles expiratoires :
* Intercostaux internes
* Muscles abdominaux
* utiliser pour:
* expiration forcée
* Si ventilation > 30L/min
* Mécanismes:
* Remonte le diaphragme dans la cavité thoracique.
* Abaissement des côtes.
L’expiration normale est un processus passif qui prend son origine dans l’énergie élastique accumulée dans les tissus. De fait, le retour élastique du tissu pulmonaire est responsable de l’expiration qui suit l’inspiration. L’expiration active, comme durant un effort physique est assurée par l’activation des muscles abdominaux.
Quels sont les adaptations du diaphragme pour le rendre plus efficace à la respiration?
Au niveau cellulaire, on observe une adaptation des fibres musculaires qui répond bien aux exigences de ce muscle. D’abord une forte proportion de fibres ayant un métabolisme
oxydatif avec 56% de fibre de type 1 et 21% de fibre de type IIA. Le reste est composé de fibres ayant un métabolisme glycolytique de type IIB. La surface de section des fibres musculaires du diaphragme est inférieure à celle des fibres musculaires périphériques. La capillarisation du diaphragme est similaire à celle du muscle périphérique. Conséquemment, ces deux caractéristiques favorisent l’apport en oxygène aux fibres musculaires du diaphragme en diminuant, entre autres, la distance de diffusion de l’oxygène. Pris dans son ensemble, la composition accrue en fibres au métabolisme énergétique de type oxydatif et le grand apport en oxygène contribuent à faire du diaphragme un muscle capable de supporter un travail
respiratoire soutenu et perpétuel. De même, l’irrigation du diaphragme augmente de façon importante à l’exercice comparativement au repos permettant de répondre aux besoins métaboliques du muscle en situation d’effort.
Vrai ou faux, chez les MPOC, il y a une plus grande proportion de fibres 1 (oxydative) ?
Vrai, on remarque une plus grande proportion
de fibres de type I dans le diaphragme comparativement au vastus latéralis chez les sujets MPOC. Lorsque l’on compare la distribution des types de fibres dans le muscle diaphragme entre des sujets en santé et d’autres ayant une MPOC, on remarque une plus grande proportion de fibre de type I dans le muscle diaphragme des sujets ayant une MPOC. Cet accroissement se fait aux dépens d’une proportion plus faible au niveau des fibres de type IIA. Une des hypothèses supportant cette observation tient sur le fait que le travail respiratoire accru de façon chronique chez la personne atteinte d’une MPOC pourrait induire une adaptation cellulaire permettant au muscle de résister à une
forte demande métabolique.
Vrai ou faux, l’adaptation du diaphragme n’a pas d’impact a/n des enzymes?
Faux, au niveau métabolique, on peut aussi observer une activité du métabolisme oxydatif accrue au niveau du diaphragme comparativement aux muscles soleus et plantaris. L’activité de la citrate synthase, un enzyme du métabolisme énergétique situé dans la mitochondrie est nettement supérieur dans tous les chefs musculaires du muscle diaphragme.
Qu’est l’impact de la perte de la zone de juxtaposition?
D’abord, les muscles inspiratoires que sont les scalènes, les sternocléidomastoïdiens et les intercostaux sont responsables de l’élévation et du mouvement antérieur des côtes supérieures. En parallèle, l’abaissement du diaphragme comprime le contenu abdominal qui pousse les côtes inférieures vers l’extérieur augmentant ainsi le volume thoracique en latéral et en antérieur. Ce mécanisme est possible grâce à la zone de juxtaposition entre l’insertion du diaphragme et la paroi thoracique. La perte de cette zone dans les cas d’hyperinflation comme dans la MPOC sévère conduit à un mouvement thoracique presque exclusivement apical, c’est à dire au niveau supérieur de la cage thoracique. Autrement dit, l’absence de zone de juxtaposition annule la contribution du déplacement du contenu abdominal en latérale et en antérieur au niveau des côtes inf.
Quelles sont les façons d’évaluer la force du diaphragme?
- Pression inspiratoire maximale (MIP)
- Pression inspiratoire sniff
- Pression transdiaphragmatique (Pdi) (aperçu de la force du diaphragme en mesurant les changements de pression de partet d’autre du diaphragme lors d’une manoeuvre inspiratoire. Cette technique est utilisée pour certains patients dans un laboratoire de physiologie respiratoire)
- Stimulation phrénique (permet d’évaluer la
force du diaphragme sans l’intervention volontaire du patient. Cet outil est principalement utilisé en recherche)
Comment varie la forme du diaphragme selon les volumes pulmonaires?
De par ses attaches et sa position, la longueur des fibres musculaires du diaphragme varie en fonction du volume pulmonaire. Au volume résiduel, le diaphragme, en forme de coupole, s’élève dans la cage thoracique. Dans cette position, les fibres musculaires sont allongées. À l’opposé, lorsque le volume thoracique est à la capacité maximale, le diaphragme est plutôt aplati et ses fibres musculaires sont raccourcies à la capacité résiduelle fonctionnelle, le diaphragme est toujours en forme de coupole, avec des fibres dont la longueur est davantage allongée que raccourcie.
Comment varie la force du diaphragme en fonction de sa longueur?
La force développée par le diaphragme lors d’une manoeuvre inspiratoire sera maximale au volume résiduel, moment où le diaphragme est en forme de coupole et ses fibres allongées. À l’opposé, elle sera minimale à la capacité pulmonaire totale, moment où le diaphragme est aplati et ses fibres raccourcies. Lors d’une manoeuvre expiratoire, la pression expiratoire maximale, la MEP, suivra le patron inverse.
Vrai ou faux pour évaluer la MIP/MEP le nez doit être bouché mais une fuite d’air doit être présente?
Vrai, afin d’obtenir une mesure fiable et représentant le travail maximal du diaphragme, le nez doit être bouché et une légère fuite d’air doit être présente. Cette fuite réduira la contribution des muscles des joues lors des manœuvres inspiratoires et expiratoires
Quels sont les critères de faiblesse des muscles respiratoires?
La notion de faiblesse des muscles respiratoire se définit comme étant une valeur mesurée inférieure à 50% de la valeur prédite en présence de signes cliniques comme de la dyspnée, une toux faible ou une faible amplitude respiratoire, entre autres.
Quelles sont les mesures utilisée pour l’endurance des muscles respiratoires?
- Inspiration contre une résistance sous-maximale (60 à 75% MIP).
Mesure: temps limite. - Inspiration contre une résistance qui augmente par pallier (5 cmH20/2 min). Mesure: pression maximale maintenue durant 2 min.
chez sujet en santé. - Inspiration/expiration maximale à 18 reprise (10 sec contraction/5 sec repos). Mesure: Chute relative de la force maximale.
Quels sont les 3 étapes d’installation de la fatigue inspiratoire?
- Phénomène qui s’installe en trois étapes. Elles peuvent se succéder sur plusieurs heures voir plusieurs jours:
– Première étape: la fréquence respiratoire est augmentée.
– Deuxième étape: les mouvements paradoxaux apparaissent.
– Troisième étape: une PaCO2 augmentée qui est simultanément associée à une réduction de la ventilation et de la fréquence respiratoire.
Quels sont les facteurs liés au développement de la fatigue inspiratoire?
1) Diminution de la force
* Désordres neuromusculaires
* Anormalités systémiques
2) Travail respiratoire accru
* Présence d’une résistance
* Compliances diminuées
3) Diminution de l’efficacité contractile
* Augmentation aiguë de la CRF (crise
d’asthme)
4) Déficit énergétique
* Hypoxémie
* Débit sanguin réduit
Quelles sont les stratégies pour enrayer ou ralentir le développement de la fatigue des muscles inspiratoires?
- Exercices respiratoires (↓ TI/Ttot).
- Entrainement des muscles respiratoires (↓ PI/Pmax).
- Allongement du diaphragme et augmentation de la surface de juxtaposition (efficacité contractile):
– Sangles ou corsets.
– Positionnement.
– Tonus abdominal. - Ventilation non invasive (CPAP, IPPB) (pas en physio)
- Ventilation mécanique (pas en physio)