Cours 3 Flashcards
En quoi le TOC se distingue des troubles anxieux?
Troubles anxieux ne se caractérisent pas par des comportements répétitifs
Incapacité de résister aux impulsions et envies
Quels sont les critères du TOC
Présence d’obsessions, de compulsions, ou des deux:
Obsessions définies par (1) et (2):
Pensées, pulsions ou images récurrentes ou persistantes qui, à certains moments de l’affection, sont ressenties comme intrusives et inopportunes, et qui entraînent une anxiété ou une détresse importante chez la plupart des sujets
Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, pulsions ou images, ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou actions (c’est-à-dire en faisant une compulsion) Compulsions définies par (1) et (2) Comportements répétitifs (p. ex. se laver les mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (p. ex. prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible Les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou diminuer l’anxiété ou le sentiment de détresse, ou à empêcher un événement ou une situation redoutés; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu’ils se proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs
Les obsessions ou compulsions sont à l’origine d’une perte de temps considérable (p. ex. prenant plus d’une heure par jour) ou d’une détresse cliniquement significative, ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
Les symptômes obsessionnels-compulsifs ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance ni à une affection médicale
La perturbation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental
Quelles sont les spécifications du TOC
Spécifier si:
Avec bonne ou assez bonne prise de conscience ou insight (Prendre conscience de sa situation)
• La personne reconnait que les croyances concernant le TOC ne correspondent certainement ou probablement pas à la réalité ou qu’elles pourraient être vraies ou fausses
Avec mauvaise prise de conscience ou insight
• La personne pense que les croyances concernant le TOC correspondent probablement à la réalité
Avec absence de prise de conscience ou insight
• Avec présence de croyances délirantes: le sujet est complètement convaincu que les croyances concernant le TOC sont vraies
Spécifier si:
En relation avec des tics: présence des tics actuellement ou dans les antécédents du sujet
C’est quoi une obsessions
4 thèmes de l’obsessions
Pensées, impulsions, images intrusives et récurrentes que l’individu ressent comme incontrôlables
Contamination: peur des bactéries transmises par autrui ou dans toilettes publiques
Pulsions sexuelles ou agressives
Peurs hypocondriaques
De symétrie
Définition de compulsions
Quels sont les multiplicateurs?
Comportements répétitifs ou actes mentaux que l’individu se sent poussé à faire pour diminuer la détresse des obsessions ou empêcher un événement redouté
Multiplicateurs
- Responsabilité perçue au sujet de l’événement redouté (Plus la personne se rend responsable, plus de compulsions)
- Probabilité perçue que l’événement se produise en l’absence de la compulsion
- Gravité perçue du malheur associé à l’absence de la compulsion
Nomme différentes types de compulsions
- Vérifications scrupuleuses
- Compulsions associées à la propreté et à l’ordre
- Rituels mentaux
- Gestes répétitifs, magiques et protecteurs
- Action particulière effectuée avec extrême lenteur
Quelle est l’étiologie de l’approche comportementale du TOC
Quelle est l’étiologie de l’approche cogntive TOC
Comportementale
-Compulsions considérés comme des comportements appris qui sont renforcés par la diminution de l’anxiété/peur –> renforcement négatif
Cognitive
- Pensées intrusives indésirables sont à l’origine des obsessions
- Obsessions découlent d’une interprétation catastrophique de l’importance et la signification des intrusions
- Interprétations cognitives erronées causent et maintiennent les obsessions
Quelles sont les 5 classes de l’étiologie de l’approche cognitive TOC
S.R.B.I.F
-Surestimation du danger associé aux conséquences négatives
Obsession est vue comme étant très menaçante et susceptible d’entraîner des conséquences négatives indésirables
-Responsabilité excessive
Obsession est perçue comme un signe que
l’individu a le pouvoir de provoquer ou prévenir un événement redouté ou des conséquences négatives pour lui-même ou autrui
-Besoin excessif de contrôler ses pensées
Croyance de l’individu qui considère qu’il doit
chasser l’obsession de son esprit, faute de quoi il s’expose à de graves conséquences négatives
-Intolérance à l’incertitude
Incapacité de l’individu à tolérer d’avoir des doutes ou des incertitudes associés à une obsession
-Fusion pensée-action
Penser à un événement (Irréaliste) augmente la probabilité qu’il se produise
3 facteurs étiologiques de la théorie biologique
Facteurs génétiques
Prévalence du TOC est plus élevée chez les parents au premier degré d’individus qui en souffrent (10.3%)
Facteurs neuroanatomiques
- Encéphalites, lésions et tumeurs cérébrales associées à l’apparition du TOC - Activation accrue des lobes frontaux: importance exagérée accordée à leurs propres pensées (obsessions) - Activation accrue des noyaux gris centraux: enjeu de contrôle du comportement moteur (compulsions)
Facteurs neurochimiques
- Individus avec TOC répondent peu à la pharmacothérapie - Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) - 40-60%: aucun effet - Sinon: diminution de l’intensité symptomatique, pas de guérison
Quelle étude a été fait dans l’étiologie de la théorie biologique par rapport au TOC
Étude qui compare un groupe TOC depuis 5.5 ans en moyenne et TOC depuis plus de 20 ans: activation anormale du cerveau se produit pendant la première phase du TOC et persistance à long terme pourrait entraîner un déclin des fonctions cognitives
Autre étude révèle que individus avec TOC présentent déficience générale des fonctions exécutives
Quels sont les traitements de l’approche comportementale TOC
” “ Approche cognitive
“ “ Approche biologique
Comportementale
Exposition avec prévention de la réponse (EPR)
-Exposer l’individu à la situation qui provoque
habituellement la compulsion
-Empêcher l’individu d’agir sa compulsion
-Partiellement efficace chez la moitié des individus
avec TOC
Cognitive
Combinaison : traitement cognitif-comportemental
-But: cesser d’accomplir le rituel compulsif pour
évaluer si son exécution ou sa non-exécution
entraîne des conséquences désastreuses
-Restructuration cognitive: transformer croyances
dysfonctionnelles concernant la responsabilité
perçue
Thérapie basée sur les inférences (TBI)
-Cibler le doute obsessionnel, i.e. croyance que des
événements imaginaires vont se produire
(Probabilité que ca se produit? Et essayer)
Thérapie individuelle, de groupe
Biologique
ISRS
-50% des individus avec TOC n’y répondent pas
-Effets secondaires indésirables
Stimulation cérébrale profonde (pour cas sévères)
-Électrodes implantés directement sur certaines
régions du cerveau afin de stimuler les neurones
électriquement
Quels sont les critères du TP
Difficulté persistante à jeter ou à se séparer de certains objets, indépendamment de leur valeur réelle
La difficulté est due à un besoin ressenti de conserver les objets et à la souffrance associée au fait de les jeter
La difficulté à jeter des objets abouti à une accumulation d’objets qui envahissent et encombrent les lieux d’habitation compromettant de manière importante leur fonction première. Si ces espaces sont dégagés, c’est uniquement grâce aux interventions de tiers
L’accumulation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants (y compris le maintien d’un environnement sans danger pour soi-même ou pour les autres)
L’accumulation n’est pas imputable à une affection médicale
L’accumulation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental
Spécification du TP
Spécifier si:
-Avec acquisitions excessives: la difficulté à jeter
des biens est accompagnée d’une acquisition
excessive d’objets qui ne sont pas nécessaires, ou
pour lesquels il n’y a pas d’espace disponible
Spécifier si:
-Avec insight bon ou acceptable: l’individu reconnait
que ses croyances et ses comportements liés à
l’accumulation pose un problème
-Avec peu d’insight: l’individu est la plupart du
temps convaincu que ses croyances et ses
comportements liés à l’accumulation ne posent
pas problème en dépit de preuves du contraire
-Sans insight ou avec croyances délirantes:
l’individu est totalement convaincu que ses
croyances et ses comportements liés à
l’accumulation ne posent pas problème en dépit de
preuves du contraire
Quelle est la différence entre TP et TOC
Différence entre TP et collectionneur
TP: excitation à l’idée d’accumuler et d’acquérir des objets
TOC: obsession envers objets entraîne détresse
- Sont plus sélectifs, collectionnent un éventail d’objets plus restreint
- Plus organisés, ne génère pas d’encombrement physique
- Si encombrement, n’entraîne pas une dégradation des conditions de vie
Étiologie du TP
biologique
cognitif
Hypothèse du rôle des gènes
-Semble avoir un rapport avec hérédité
Facteurs cognitifs
- Traitement incorrect de l’information (difficulté à catégoriser)
- Cognitions dysfonctionnelles quant à l’importance et la signification des objets
- Attachement malsain aux objets qui semble compenser une absence d’attachement affectif à l’égard des autres
- Rumination
Quels sont les traitements pour le TP
Pharmaco : Venlafaxine –> + de la moitié présentent des améliorations symptomatiques
TCC
Stratégies similaires à celles utilisées pour traiter TOC et troubles anxieux
Exposition: mettre un terme aux acquisitions excessives et favoriser de se débarrasser d’objets
Restructuration cognitive: croyances dysfonctionnelles associées à thésaurisation
Acquisition de nouvelles compétences: organisation, résolution de problème, prise de décision
Thérapeute se rend chez le client pour séances d’exposition intensives
Efficacité des traitements TCC
-Diminution symptomatique significative
Entretien motivationnel
- Pour favoriser l’entrée en traitement, le changement
- Faire voir à la personne les avantages de changer
Enjeu d’efficacité associé à l’âge (Plus vieux)
- Méfiance vis-à-vis intervenant (va-t-il les voler?)
- Contrôle des objets
- Attitude qui complique la tâche des aidants (Anxiété et colère)
Critères pour dysmorphie corporelle
Préoccupation concernant une ou plusieurs imperfections ou défauts perçus dans son apparence physique qui ne sont pas apparents ou qui semblent mineurs pour autrui
À un moment de l’évolution du trouble, l’individu a eu des comportements répétitifs (p. ex. vérification dans le miroir, toilettage excessif, excoriation de la peau, recherche de rassurement) ou des actes mentaux (p. ex. comparaison de son apparence avec celle d’autrui) en réponse à des préoccupations concernant son apparence physique
La préoccupation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
La préoccupation concernant l’apparence n’est pas mieux expliquée par une insatisfaction concernant le poids ou le tissu adipeux chez un individu dont les symptômes répondent aux critères diagnostiques d’un trouble alimentaire
Spécification des dysmorphie corporelle
Spécifier si:
Avec dysmorphie musculaire: l’individu est préoccupé par l’idée d’être de constitution physique trop petite ou pas assez musclée. Cette spécification est utilisée même si la personne est préoccupée par d’autres parties de son corps, ce qui est souvent le cas
Spécifier si: Indiquer le niveau d’insight concernant les croyances relatives à l’ODC (p. ex. « je suis laid », « je suis difforme »)
- Avec un insight bon ou acceptable: l’individu reconnait que ses croyances relatives à l’ODC ne sont certainement ou probablement pas exactes, ou qu’elles pourraient être vraies ou non
- Avec peu d’insight: l’individu pense que ses croyances relatives à l’ODC sont probablement vraies
- Sans insight ou avec croyances délirantes: l’individu est totalement convaincu que ses croyances relatives à l’ODC sont vraies
La dysmorpie corporelle affecte surtout?
les femmes
Quelle est l’étiologie de la dysmorphie corporelle
Biologique
Composante génétique
-Facteurs génétiques communs avec TOC (Facteur
obsessionnel)
Différences anatomiques au cerveau
-Volume plus petit du cortex orbito-frontal
Modèle cognitif-comportemental
Attention exagérée accordée aux pensées au sujet de l’apparence physique (p. ex., je pense constamment à ma peau)
Interprétations catastrophiques associées (p. ex., ma peau est dégoûtante, personne ne m’aimera jamais)
Engendrent affects négatifs (p. ex., anxiété, dépression, dégoût, honte)
Engendrent comportements qui apaisent temporairement anxiété (fuir les événements sociaux, se maquiller) → renforcent négativement croyances dysfonctionnelles
Traits de personnalité et croyances fondamentales
• P. ex., sensibilité au rejet, perfectionnisme, forte crainte des évaluations négatives
Expériences de vie
• Expériences précoces, taquineries/intimidation, valeurs familiales et culturelles
Neurobiologie et génétique
• P. ex., préoccupations importantes de la famille à l’égard de l’apparence
Rôle des déclencheurs
• P. ex., stress, commentaires négatifs, changements physiques à l’adolescence, mauvaise humeur
Traitement de la dysmorphie corporelle
Thérapie cognitive-comportementale brève (7-30 séances)
Stratégie comportementale
Exposition avec prévention de la réponse
Situation anxiogène (p. ex., événement social) + empêcher les rituels compulsifs (p. ex., se regarder dans le miroir) ou comportements d’évitement (p. ex., fuir contacts visuels)
Stratégies cognitives
Pensées irrationnelles et autodestructrices
Croyances fondamentales (p. ex., je ne peux être heureux si je n’ai pas un corps parfait)
Adoption de pensées et croyances réalistes
Prévention de la rechute (Quoi faire si ca revient)
Médication
TCC vs ISRS: traitements équivalents mais TCC présente effets plus durables
Complications du traitement associées à la concomitance
Thérapie basée sur les inférences
-Cibler le doute obsessionnel, i.e. croyance que des événements imaginaires vont se produire (Probabilité que ca se produit? Et essayer)
Quels sont les critères de la trichotillomanie
Arrachage répété de ses propres cheveux aboutissant à une perte de cheveux
Tentatives répétées de réduire ou d’arrêter l’arrachage des cheveux
L’arrachage de cheveux entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
L’arrachage de cheveux ou la perte de cheveux n’est pas imputable à une autre affection médicale
L’arrachage de cheveux n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental
Quels sont les critères de la dermatillomanie
Triturage répété de la peau aboutissant à des lésions cutanées
Tentatives répétées pour diminuer ou arrêter le triturage de la peau
Le triturage de la peau entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
Le triturage de la peau n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale
Le triturage de la peau n’est pas mieux expliqué par des symptômes d’un autre trouble mental
Étiologie Dermatillomanie et trichotillomanie
Biologique
Facteurs génétiques
Sont influencés par le même facteur génétique, différent de celui du TOC, de la thésaurisation pathologique et de l’obsession de dysmorphie corporelle
Facteurs neuroanatomiques
Trichotillomanie: épaisseur excessive du cortex dans les régions responsables du contrôle inhibiteur
Dermatillomanie: augmentation de volume bilatéral du striatum ventral (pas chez trichotillomanes et groupe témoin)
• Reflète plus grande participation du système de récompense dans ce trouble
Gyrus parahippocampique droit des trichotillomanes est moins épais que celui des dermatillomanes
• Explique symptômes dissociatifs des dermatiollomanes quand ils s’arrachent des poils
TCC
Comportements déclenchés par affects négatifs et visent à les atténuer
Renforcement négatif
Frustration et ennui = déclencheurs
Traitement Dermatillomanie et trichotillomanie
Technique de renversement des habitudes
o Souvent combinée avec techniques cognitives
o Entraînement à la pleine conscience
o Apprendre à reconnaître les facteurs déclencheurs et situations à risque
P. ex., un conflit avec un conjoint, l’ennui
o Renforcement de geste incompatible avec le comportement indésirable
P. ex., s’asseoir sur ses mains le temps que passe l’envie de s’arracher les cheveux
Pharmacologique
o Médicaments privilégiés: acétylcystéine, clomipramine, olanzapine (pas la fluoxetine)