COURS 2 (Déterminisme) Flashcards
LONG-DÉVELOPPEMENT
QUESTION 1
Pourquoi la notion de déterminisme est-elle si importante en science, et plus particulièrement en psychologie?
- Si tout vient du hasard…
- Changements des gens (cmpt)
Le déterminisme est important en science, car il est à la base des lois causales et des prédictions. En psychologie, si on croit au hasard, pourquoi tenter de comprendre l’être humain et ses comportements? Ce serait inutile. Croire au déterminisme en psychologie, c’est croire en l’efficacité potentielle des interventions. Le présent est déterminé par le passé, donc en psychologie, on peut par exemple s’intéresser aux profils types de certains troubles. Finalement, en clinique, on vise le changement chez la personne et ça prend sa volonté qui serait nulle si tout reposait dans les mains du hasard…
QUESTION 2
À propos du débat sur le déterminisme, bien que la plupart des scientifiques adhèrent à la présence de déterminisme dans l’univers, certains d’entre eux avancent que le déterminisme démontrerait certaines limites (2). À partir de ce que nous avons vu dans le cours, nommez ces deux limites et expliquez en quoi elles n’en seraient pas véritablement dans l’absolu.
1) Surdétermination
2) Le hasard
Les deux limites du déterminisme sont la surdétermination et le hasard. La surdétermination nous dit qu’un phénomène est déterminé par un ensemble de causes en interaction et qu’il faut donc parler de probabilités difficiles à établir plutôt que de prédictions fixes. On parle du fameux effet papillon, comme quoi un moindre changement aux conditions initiales peut engendrer de grandes répercussions. Le surdéterminisme possède toutefois lui-même ses limites. En effet, on retrouve une régularité même dans les systèmes chaotiques, comme quoi l’aléatoire finit par s’organiser et converger vers un attracteur.
La deuxième limite du déterminisme est que certains phénomènes sont expliqués par le simple hasard, expliquant certaines prédictions probabilistes. Toutefois, le vrai hasard fait référence à ce qui est incalculable et aléatoire (suggère alors le libre-arbitre), mais ce qui est « incalculable » n’est que relatif à nos techniques de mesure et non au hasard. On qualifie ceci d’hasardeux, mais ce qui est n’est que difficile à calculer n’est pas nécessairement du hasard.
QUESTION 3
En quoi l’étude de l’histoire en psychologie peut nous être utile?
L’histoire en psychologie nous permet d’élargir notre perspective, être conscient d’où proviennent toutes ces idées et théories du monde de la psychologie qu’on apprend quotidiennement.
Elle nous permet aussi de comprendre la science de la psychologie de chaque époque et faire plus preuve d’historicisme, afin de comprendre pourquoi par exemple la psychanalyse était populaire et pourquoi elle ne l’est plus aujourd’hui. De reconnaitre les modes/lubies de chaque époque, ça veut dire de reconnaitre les nôtres d’aujourd’hui et de poser un regard plus critique sur la manière dont nous faisons en ce moment évoluer la psychologie et la manière dont nous l’utilisons en recherche et en clinique.
De plus, d’apprendre l’histoire nous permet d’éviter de la répéter. On apprendre les erreurs commises par les philosophes et psychologues de l’époque afin de ne pas les refaire. C’est un peu comme se donner une longueur d’avance lorsqu’on fait de la recherche ou simplement de la réflexion.
Finalement, elle nous permet d’élargir notre culture générale, que ce soit en sortant 2-3 fun facts sur Kant et Aristote entre deux shifts d’hockey ou pour peaufiner un travail académique !
QUESTION 4
Dans un contexte historiographique, pour quelles raisons dit-on que l’approche par les grands personnages représente certaines limites?
Cette approche se base sur l’œuvre de certains individus de chaque époque afin d’organiser plus facilement le savoir. Toutefois, les découvertes sont très souvent le fruit de plus d’une personne à la fois et rarement d’une seule personne (comme le fait d’attribuer la sélection naturelle uniquement à Darwin). On voit encore ça de nos jours à travers les citations d’articles (Lupien et al., 2020).
Deuxièmement, l’histoire est écrite par les vainqueurs, donc n’est pas objective car on a tendance à se peindre positivement (aujourd’hui : réseaux sociaux). L’histoire est écrite par les vainqueurs et aussi par les érudits en science ; les découvertes ont beaucoup été appropriées par les hommes puissants comme Thomas Eddison et voler à leurs étudiants par exemple (aujourd’hui encore…). Finalement, qui dit hommes puissants dit hommes (d’un point de vue historicisme, il y a malheureusement un pléonasme dans «hommes puissants») et qui dit hommes ne dit pas femmes. L’effet Matilda est une grande limite de l’approche des grands personnages puisque les femmes étaient rarement ces grands personnages de l’époque alors que leur intelligence et leur intuition ont grandement fait avancer la science.
QUESTION 5
À quoi fait référence le concept de complémentarité nature-culture et quel lien peut-on établir entre ce concept et la génétique?
La complémentarité nature-culture sous-entend un rôle à la fois de la génétique et de la culture sur les comportements, et pour moi, met fin au débat. Elle fait référence à l’épigénétique. Selon le concept d’épigénétique, les codes génétiques (génotype) doivent être activés par l’environnement et les phénotypes deviennent alors observables. Le lien avec la génétique est clair : on parle de modification de l’expression des gènes, d’une intervention externe sur le génotype. La culture influence l’expression de la génétique. Le lien entre épigénétique et génétique, c’est que l’épigénétique, c’est l’expression des gènes, c’est leur activité sans les modifier. Ex : papillons…
QUESTION 6
Qu’est-ce que l’effet Mathilda? Donnez 2 exemples réels et pertinents qui démontrent cet effet.
C’est la tendance à ne pas reconnaître officiellement le rôle des femmes dans les avancées de la science. On peut penser à l’amie d’Einstein (Mileva) : il lui envoyait des lettres reconnaissant clairement leur collaboration, mais elle n’a obtenu aucune reconnaissance dans les aboutissements dans leurs travaux. La preuve : je ne me rappelle plus de son nom… Sinon, 2e exemple, Jocelyn Bell a découvert les pulsars et la découverte a été publiée au nom de son patron qui s’est mérité un prix Nobel… Bell n’a pas été associé au prix Nobel puisque, malgré qu’elle ait eu le cerveau et la découverte, elle a eu le malheur d’être une femme à son époque… 3e exemple : Rosalind Franklin a découvert la structure en hélices de l’ADN. Elle a dû quitter son labo et ses patrons ont continué ses travaux et obtenu un prix Nobel quelques années plus tard.
- MILEVA (EINSTEIN)
- Jocelyn Bell (pulsars = nobel)
- Franklin (ADN = nobel)
QUESTION 7
Les deux expériences de Libet, Wright & Gleason (1983) et Vohs & Schooler (2008) en neuropsychologie semblent avoir bouleversé notre façon de concevoir le déterminisme. À partir de que nous avons vu dans le cours sur le déterminisme, dites en quoi consistait l’objet de ces expériences et rapportez les conclusions de ces études.
Expérience de préparationn au mouvement
LIBET (#1) :
- Activation cérébrale AVANT (900ms) décision consciente = potentiel de préparation motrice
= inconscient?
= remise en question du libre-arbitre
VOHS (#2) : IRM
- Activation cérébrale AVANT (7-10sec) décision consciente!!!
= cmt peut alors exister le libre-arbitre…?
prédire aussi quelle main bougera à 60%
COURT-DÉVELOPPEMENT
QUESTION 8
Maria souffre d’un trouble alimentaire. Elle sait que les causes de sa maladie sont multifactorielles, mais elle attribue sa maladie à trois causes principales. Elle pense que c’est l’apport combiné (1) de dérèglements neurochimiques; (2) de la pression qu’elle reçoit de ses parents à la maison et (3) de l’idéal de minceur prôné par la société qui explique mieux la survenue de son trouble alimentaire.
Selon le modèle écologique de Bronfenbrenner, quels sont les trois systèmes impliqués dans l’attribution causale que Maria fait de son trouble alimentaire ?
1- Ondosystème (individuel)
2- Microsystème
3- Macrosystème
QUESTION 9
Puisqu’elle n’arrive pas à se concentrer en classe, les enseignants d’Annie et ses parents décident de se rencontrer pour trouver des pistes de solution. À partir du modèle proposé par Brofenbrenner, du point de vue de Annie, cette rencontre représente quel système?
Mésosystème (interaction de deux microsystèmes)
QUESTION 10
Antoine, 22 ans, a décidé de quitter les HEC pour concevoir sa propre startup en cryptomonnaie. Content de voir son fils faire preuve d’un esprit d’entrepreneur, son père décide de lui faire un prêt de 125 000$ pour mettre en place son projet. Se souvenant d’une publication Facebook qui l’a marqué « Fake it till you make it” Antoine décide de prendre l’argent pour s’acheter une BMW, histoire de donner confiance aux investisseurs. Malheureusement, après avoir perdu presque tout l’argent de ses investisseurs, ce dernier réalise qu’il risque de perdre sa nouvelle voiture. Apeuré, Antoine décide alors de mettre en place un système de vente collaboratif, basé sur le recrutement, prenant la forme d’un « prisme triangulaire ». Deux jours plus tard, on le retrouve en face d’un juge, accusé d’avoir manigancé une pyramide de Ponzi. Lors de son procès, pour contribuer à la défense de son fils, son père décide de témoigner en sa faveur. Voici le témoignage en question :
« Mon fils Antoine ne peut pas être coupable, car le sens des affaires fait partie de notre patrimoine génétique familial et les mécanismes cérébraux à l’origine de l’inhibition des comportements criminels sont défectueux. De plus, il ne faut pas oublier la pression énorme que la société fait peser sur les gens pour qu’ils démontrent une certaine réussite sociale. Mon fils n’est qu’une victime de son code génétique et les choix auxquels il devait faire face étaient déjà tracés à l’avance. Je vous demande sincèrement, Madame la Juge, de laisser tomber les charges pour que mon fils puisse retourner terminer ses études. C’est un bon petit garçon qui mange toujours ses légumes avant de passer au dessert ».
En ne prenant pas en considération que le témoignage du père fut ridiculisé par la juge (qui a tout de même condamné Antoine à se taper 540 heures de travaux communautaires en plus du dossier criminel qui le suivra pendant plusieurs années), sur quelle conception du déterminisme le plaidoyer de son père repose-t-il? (En passant, les autres questions ne seront pas aussi longues. On a juste mis le paquet sur celle-ci.
Déterminisme rude
QUESTION 11
Mariette veut devenir une professionnelle dans le décryptage de textes anciens et historiques. Elle est fondamentalement passionnée par tout ce qui à trait à l’histoire des années 1850. Présentement à sa dernière année du BAC en histoire, elle vous demande quel choix prendre entre quatre options de spécialisation. Selon ses intérêts, quelle spécialisation devrait-elle prendre pour sa dernière année (c’est une université unique qui offre des spécialisations assez spéciales) ?
a) L’historiographie
b) L’historicisme
c) La théologie
d) L’herméneutique
e) Le présentisme
HERMÉNEUTIQUE
QUESTION 12
Après avoir passé des heures à étudier pour votre examen d’histoire critique, vous décidez d’aller prendre un café avec votre ami Jean-Lou pour vous divertir un peu avant l’examen. Malheureusement, pour des raisons que vous ignorez (et qui semblent visiblement enquiquiner Jean-Lou), vous ne pouvez pas vous empêcher de parler des philosophes de l’Antiquité. Soudainement, alors que vous êtes en train de lui expliquer pourquoi les Grecs croyaient à l’époque que la matière pouvait être animée, ce dernier vous interrompt pour vous dire à quel point ils étaient « stupides » ces Grecs. Il ne comprend pas pourquoi ces derniers croyaient de telles sottises. En parlant de la sorte, à partir de quelle vision historiographique Jean-Lou appréhende-t-il l’histoire?
Le présentisme! (il juge le passé en fonction des connaissances actuelles…)
QUESTION 13
Danika est une chercheuse émérite du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Kuujjuaq. Elle appelle un chercheur de France puisqu’elle aimerait avoir son avis sur un futur protocole de recherche. À son grand étonnement, ce chercheur dit à Danika qu’il a déjà tenté de faire une expérience similaire, mais que les résultats n’étaient pas significatifs et ne menaient à rien. Danika s’étonne d’apprendre cela, puisqu’après avoir fait une revue extensive de la littérature sur son sujet, elle n’a pas vu aucune étude de ce chercheur portant sur son sujet de recherche. À quel problème contemporain en science fait-on référence dans cet exemple ?
Biais de publication, car on ne publie que les résultats positifs!