Cours 2 Flashcards
Quelle institution a contribué beaucoup à l’essor de l’ergonomie au Québec ?
L’institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST)
Quels sont les quatre concepts clés que distingue Daniellou et Naël (1993)?
- La diversité et variabilité des êtres humains
- La diversité et variabilité des situations
- Tâches et activités
Stratégies opératoires
Qu’est-ce que la diversité et variabilité des êtres humains?
Avant toute conception d’un produit ou d’un système de production, il est indispensable de décrire les caractéristiques de la population par laquelle il sera utilisé :
- Diversité des caractéristiques physiques
- Diversité d’expérience et d’apprentissage
- Diversité des caractéristiques culturelles et linguistiques
- Variabilité de l’état de l’utilisateur
Qu’est-ce que la diversité et variabilité des situations?
La qualité de la conception d’un produit ou d’un système de production dépend largement de la prise en compte non seulement de la situation d’utilisation normale, mais aussi d’une diversité de situations souvent considérées comme secondaires.
- La diversité des situations
- La variabilité des conditions d’utilisation
Qu’est-ce que «les tâches et activités» et «les stratégies opératoires»?
- Tâches et activités : Il faut faire la distinction entre tâches officielles et tâches réelles. De plus, une activité est la mise en œuvre de l’organisme et de la pensée pour réaliser les tâches.
- Stratégies opératoires : Ce sont des compromis qui tentent d’intégrer les objectifs de la production et le maintien d’un certain confort
Selon Guérin et al. (2001), qu’est-ce que la «tâche»? De plus, toujours selon Guérin et al., que fait le travailleur au cours de la réalisation de son activité de travail?
Il s’agit d’un ensemble de prescriptions, mais aussi des représentations. Autrement dit, la tâche correspond à un ensemble d’objectifs définies à l’extérieur pour atteindre les objectifs particuliers. De plus, il s’agit d’un principe qui impose un mode de définition du travail par rapport au temps. Elle ne tient pas souvent compte des particularités des opérateurs, et encore moins de ce qu’ils pensent des choix réalisés et imposés. Le travailleur va gérer activement les contraintes des tâches et leur nature même peut s’en trouver partiellement remodelée au cours du temps.
Selon Guérin et al. (2006), il y a plusieurs sources de variabilité dans les entreprises et chez les individus. Quelles sont ces sources de variabilité?
- Variabilités de côté de l’entreprise: normale (découle du type même de travail effectué. Elle est prévisible et au moins partiellement contrôlée [variations saisonnières, périodiques, etc].) et incidentelle (aléatoire, survenue d’événements non-contrôlés)
- Variabilité du côté des individus: variations à court terme (rythmes biologies, comme l’heure de la journée) et variations avec l’âge ( transformations des fonctions cognitives).
Selon Rabardel et al. (1998), quels sont les deux principaux courants en ergonomie?
- Human factors : centrée sur les caractéristiques des hommes à prendre en compte pour la conception ou transformation des systèmes.
- Centrée sur l’activité des hommes au travail : S’appuie sur l’analyse du travail réel pour contribuer à la transformation et/ou la conception des situations et des systèmes de travail
Est-ce que les différents courants ergonomiques sont en opposition ou complémentaires?
Ces deux approches ergonomiques sont complémentaires car, l’ergonomie des composants humaines assure une adaptation de base aux caractéristiques des opérateurs ou des utilisateurs indépendamment des contextes alors que l’ergonomie de l’activité assure l’adaptation aux exigences des contextes et du travail réel en situation.
Qu’est-ce que le travail prescrit et le travail réel?
- Travail prescrit : renvoie à tout ce qui est défini par avance par l’entreprise et donné à l’opérateur pour définir, organiser, réaliser et régler son travail.
- Travail réel : renvoie au travail tel qu’il se réalise concrètement dans le bureau, l’atelier ou le service.
Pourquoi Taylor est-il considéré comme l’un des «pères» de l’ergonomie?
Taylor s’intéressait à l‘organisation scientifique tu travail. Il voulait maximiser la production dans l’entreprise en parcellisant les tâches. Selon lui, il y a d’autres personnes payées pour penser; souhaitais réduire au minimum les gestes.
Pourquoi était-il important pour les ergonomes francophones de sortir des laboratoires?
Car ils sont centrés que l’analyse de l’activité en situation de travail. L’ergonomie francophone doit alors répondre à plusieurs problèmes :
- Sortir du laboratoire pour mener ses études sur le terrain
- Identifier cette nouvelle discipline
- Définir l’ergonomie comme une science, une technique ou un art
- Restreindre son champ d’action à l’amélioration des moyens matériels du poste de travail ou l’étendre à l’organisation du travail
- Tenir l’équilibre dans l’action entre protéger la santé des travailleurs et accroître la productivité.
Quelle différence faites-vous entre tâche et activité ?
- Tâche : résultat qui est attendu de l’individu plus ou moins explicitement, dans les conditions imposées pour l’exécution.
- Activité : Réponse que l’individu met en œuvre pour réaliser la tâche.
Les trois postulats de l’ergonomie que nous avons vus en classe sont : le travail réel diffère du travail prescrit, le travailleur n’est pas un exécutant et les conditions de réalisation du travail sont variables et parfois incompatibles. Expliquez le premier
Le travail réel diffère du travail prescrit : c’est rare que la description de tâche reflète exactement le travail. Nous, ce qui nous intéresse, c’est le travail réel. Il y a trois concepts importants : tâches, activités et situations de travail.
Les trois postulats de l’ergonomie que nous avons vus en classe sont : le travail réel diffère du travail prescrit, le travailleur n’est pas un exécutant et les conditions de réalisation du travail sont variables et parfois incompatibles. Expliquez le deuxième
Le travailleur n’est pas qu’un exécutant : C’est un tout complexe. Les émotions sont une partie importante, on ne peut pas laisser son cerveau au vestiaire et l’activité du travail ne peut pas être réduite à un truc. L’individu a besoin de marge de manœuvre et a besoin d’une stratégie et équilibre (aspect santé et productivité. Des concessions sont possibles). Il faut comprendre que l’individu est l’expert dans son travail, ce qui fait une rupture avec le taylorisme.