Cours 13 : Réadaptation pulmonaire Flashcards
3 étapes de la spirale du déconditionnement
1-MPOC = limitation ventilatoire, hyperinflation, dyspnée = mode de vie + sédentaire
2-Inactivité, diminution tolérance à effort, dysfonction musculaire, déconditionnement
3-Limitation fonctionnelle, handicap, anxiété, dépression, isolement social = diminution qualité de vie
Tableau clinique des personnes atteintes de MPOC : tolérance à effort, dysfonction musculaire, activité physique, équilibre, capacité fonctionnelle
-Tolérance à effort : à un test d’effort max = diminution de la tolérance à effort, mais près de 75% ont arrêté à cause de la fatigue dans les jambes (jambes > jambes + dyspnée > dyspnée) = met en évidence que l’intolérance à effort est surtout en lien avec la dysfonction musculaire des personnes atteintes de MPOC
-Dysfonction musculaire : il y a une adaptation des muscles chez les personnes atteintes de MPOC associée à leur sédentarité -> diminution de la masse, de la capillarisation, du nombre+densité mitochondries, capacité oxydative, fibres type IIa -> IIx = diminution de force, de puissance, d’endurance (+ de 50%) et augmentation fatigue
**À noter que la dysfonction musculaire a été démontrée chez d’autres maladies respi chroniques : FK, HTAP, cancer poumon
-Activité physique : adoption d’un mode de vie sédentaire dès les premiers stades de sévérité de la MPOC, dès gold I et II -> passe + de temps assis et couché, dédie moins de temps à la marche
-Équilibre : score + bas à Berg
-Capacité fonctionnelle : temps + élevé au TUG, diminution de la distance de marche au 6MWT
Définition de la réadaptation pulmonaire
Intervention fondée sur évaluation approfondie, mise en place d’interventions spécifiquement adaptées aux besoins du patient, incluent des interventions d’entraînement physique, éducation et changements de comportement pour améliorer condition physique et psychologique, encourager adhésion à long terme de comportements favorables à la santé
Place de la réadaptation pulmonaire dans le continuum de soins des patients MPOC
-Éducation et stratégies d’autogestion pour promouvoir activité physique + cesser tabac dès le diagnostic
-Réadaptation dès le 1e stade de la maladie : dyspnée = 2 sur échelle MRC
-Survient avant thérapie orale, oxygénothérapie et chirurgie
À qui la réadaptation s’adresse? à qui elle ne s’adresse pas (4 + 16)
À QUI
-Tout patient ayant une MPOC présentant une incapacité respiratoire (dyspnée hors proportion) ou une restriction de participation liée à son problème. Âge, sexe, tabagisme et sévérité ne sont PAS des critères d’exclusion
NE S’ADRESSE PAS
Ø Problèmes cognitifs graves
Ø Problème psychotiques graves
Ø Maladie infectieuse à risque
Ø Surinfections et exacerbation
Contre-indications : condition instable ou non contrôlée
-Angine instable
-Diabète non-controlé
-Tension artérielle au repos > 200/110 mmHg
-Chute orthostatique de TA > 20 mmHg + symptômes
-Tachycardie sinusale non-contrôlée (> 120 bpm)
-Arythmies auriculaires ou ventriculaires non-controlées
-Block AV du 3e degré sans pace maker (stimul. Card)
-Déplacement du segment ST au repos (>2mm)
-Sténose aortique critique
-Insuffisance cardiaque non-compensée
-Péricardite ou myocardite active
-Embolie récente
-Thrombophlébite récente
-Maladie systémique aigüe ou fièvre
-Autre maladie métabolique(hypo/hyperkalémie,hypovolémie)
-Condition orthopédique sévère
Programme de réadaptations : durée, lieux, composantes, éléments du plan d’action, importance de l’autogestion dans un programme
-Durée : au moins 8 semaines, 20 répétitions
-Lieux : pas de différence sur les résultats si dans un établissement de santé vs dans la communauté ou à domicile = autant efficace
COMPOSANTES du programme : les 3 premières = les 3 composantes essentielles
1-Une évaluation clinique et fonctionnelle réalisée par une équipe interdisciplinaire
2-Un programme d’activité physique supervisé et structuré autour des objectifs = exercice est la pierre angulaire de la réadaptation pulmonaire
3-Un programme d’éducation thérapeutique
-Recommandations nutritionnelles et intervention au besoin
-Évaluation et intervention psychosociale au besoin
-Un suivi téléphonique et/ou relance en post réadaptation idéalementfaisant partie du suivi en première ligne = essentiel au maintien des acquis à long terme
-ENSEIGNEMENT sur :
– Physiopathologie et compréhension de la maladie
– Facteurs de risques d’aggravation ou d’exacerbation
– Reconnaissance et traitement précoce des exacerbations
– Contrôle des irritants et des allergènes
– Médications et techniques d’utilisation des inhalateurs
– Gestion de l’oxygénothérapie
– Modification des habitudes de vie et des facteurs de risque
-Stratégies de contrôle de la dyspnée
-Techniques de dégagement
PLAN D’ACTION = contrat : ce n’est ni un plan d’entraînement physique ni un plan de développement des habiletés physiques
-Mieux reconnaitre ses symptômes respiratoires quotidiens
-Reconnaitre une aggravation des symptômes respiratoire et des situations
pouvant les aggraver
-Savoir quoi foire pour prévenir une aggravation des symptômes respiratoires
et amorcer un traitement dés que possible
-Savoir qui appeler et à quel moment, si les symptômes respiratoires
s’aggravent et/ ou ne s’améliorent pas
AUTOGESTION = pas une simple transmission de connaissances, amener la personne à être activement engagée dans la gestion de son problème
-Ensemble de décisions journalières et activités effectuées pour gérer sa maladie
-Principe essentiel pour adapter son comportement, gérer maladie et développer la confiance
-Facilitera l’adoption de comportements sains et leur maintien
Évaluation à faire avant même de débuter le programme : évaluation médicale (4), évaluation psychosociale (2), évaluation des habiletés d’autogestion (4), évaluation de la capacité physique et fonctionnelle (3)
**Évaluation complète requise pour chaque patient
Médicale :
*Histoire et diagnostic de la maladie : niveau de dyspnée, histoire des exacerbations
* Antécédents, conditions associées et comorbidités
* Traitement pharmacologique
* Rapport de laboratoires : spirométrie et fonction pulmonaire, radio pulmonaire au besoin
Psychosociale :
* Anxiété et dépression
* Habitude de vie : tabagisme, activité physique, alimentation, sommeil
Habiletés d’autogestion :
* Observance de la médication
* Techniques respiratoires
* Principes de conservation d’énergie
* Plan d’action en cas d’exacerbation
Capacité physique et fonctionnelle :
*Capacité à l’exercice et tolérance à l’effort
* Équilibre et capacité fonctionnelle
* Fonction musculaire
Modalités d’évaluation de la capacité physique et fonctionnelle dans les 3 domaines différents : capacité cardiorespiratoire, équilibre + capacité fonctionnelle, MSK (4)
CAPACITÉ CARDIO RESPI
-Test d’effort max : norme physiologique pour établir la capacité d’exercice + tolérance à effort, mais + en recherche/laboratoire, $$ -> VO2 max, seuil ventilatoire, FC et TA, saturation -> pronostic, sécurité, prescription de réentraînement, suivi progrès
-Tests de marche : vitesse autodéterminée vs imposée, nécessite espace dégagé et plat, standardisé (reproductible, sensible aux changements, MCID bien connu = 25-33m), permet d’évaluer tolérance à effort et mobilité fonctionnelle, peut devenir maximal, désaturation + importante que lors tests d’effort max = tests de marche + sensible que les tests d’effort max sur vélo pour mettre en évidence une désaturation
-Tests de lever de chaise : peut se faire dans un espace réduit, bonne fidélité et validité avec 6MWT et force max isométrique, MCID connu (3 répétitions), valeurs de références dispo, évalue mobilité fonctionnelle (transferts), fonction musculaire des MI, tolérance à effort, attention : induit stress cardiaque ++ que le test d’effort max -> prudence si antécédents cardiaques
ÉQUILIBRE ET CAPACITÉ FONCTIONNELLE
-Berg : équilibre statique et dynamique, seuil = 45/56
-TUG : équilibre, force des MI, seuil = 15 secondes
-30 sec sit to stand : équilibre, force des MI, seuil = 14 répétitions
-Vitesse marche : seuil = 0,4 m/sec = limite en communauté
MSK
-AA, force, endurance, limitations orthopédiques, posture
Les objectifs spécifiques de l’entraînement (6)
− Améliorer la capacité fonctionnelle, la tolérance à l’effort
− Améliorer la confiance, la sensation de bien-être, l’image de soi
− Diminuer les symptômes d’essoufflement
− Désensibilisation de la dyspnée
− Améliorer la force et l’endurance musculaire périphérique et respiratoire
− Améliorer la souplesse, l’équilibre et la coordination
− Améliorer la qualité de vie
Prescription : pour être bonne (4), composantes d’une session (4)
Bonne prescription :
-Acceptée par le patient, sécuritaire, orientée vers des objectifs mesurables, individualisée
Composantes :
-Échauffement, entraînement aérobie, entraînement musculaire, retour au calme/étirement
Prescription d’un entraînement cardiovasculaire (durée, intensité, progression, type)
Prescription
-20-60 minutes/jour, 3-5 fois/semaine
-Intensité : haute intensité si capable = 80% du VO2 max, dyspnée 4-6/10 -> produit + d’avantages physiologiques qu’à faible intensité chez les patients MPOC, MAIS un entraînement à faible intensité (30-40%) si patient pas capable produit quand même des avantages cliniques pour les patients MPOC
**Intensité déterminée selon : VO2 max, seuil ventilatoire (point à partir duquel la ventilation augmente + vite que la consommation d’O2), FC max (mesurée), perception de l’effort
-Type : marche, vélo stationnaire (induit moins de désaturation que la marche)
-Progression : le but est d’atteindre 80% du VO2 max, mais c’est difficile à obtenir -> introduire l’entraînement pas intervalles -> durée de la séance + longue avec des intervalles vs en continu = volume de travail total est + élevé, permet une charge de travail + élevée à un niveau de dyspnée moindre qu’en continu
Prescription de l’entraînement musculaire (muscles locomoteurs, muscles inspi)
MUSCLES LOCOMOTEURS
-En force : 1-3 ou 2-4 séries de 8-12 répétitions
-En endurance : moins de 2 séries 15-20 répétitions
-Fréquence : 2-3 fois / semaine
-Intensité : 60-70% de 1 RM
-Évidences sur les effets du renforcement en endurance des MS et MI: meilleure capillarisation, fillière oxydative a été stimulée ++ -> amélioration au 6MWT, de l’endurance des MS et du score au CAT
-Conclusions : l’entraînement en endurance des MS est bénéfique pour les patients MPOC et devrait être incluse dans les programmes de réadaptation pulmonaire
MUSCLES INSPI
-Oui il y a une amélioration de la force des muscles et de l’endurance sur ergocycle avec l’entraînement, MAIS il n’y a pas d’impact fonctionnel -> pas d’amélioration de la distance de marche, de la perception de la dyspnée ou de la qualité de vie et demande investissement ++ du patient
-Conclusions : les preuves ne soutiennent pas l’inclusion systématique de l’entraînement des muscles respi en tant que composante essentielle à la réadaptation pulmonaire
Supervision : signes d’hypoxémie (5), signes normaux (4), signes anormaux (7)
-Signe d’hypoxémie
* Dyspnée
* Tachypnée
* Cyanose
* Tachycardie
* Hypercapnie : ↑ CO2dans le sang. dans les cas de MPOC -> attention à l’adaptation au CO2 secondairement à un niveau chronique élevé de CO2
-Normaux
* Essoufflement
* Transpiration
* Fatigue et chaleur dans les jambes
* Douleurs légères musculaires ou articulaires
-Anormaux
* Inconfort respiratoire important
* Fatigue importante ou exagérée
* Étourdissements et vertiges
* Palpitations
* Maux de tête
* Nausées ou des vomissements
* Troubles visuels ou palpitations
Évidences sur efficacité de la réadaptation pulmonaire (5) + conclusion sur l’efficacité de la réadaptation respiratoire (6 de grade A)
-Tolérance à effort améliorée : dyspnée et fatigue des MI est diminuée avec la réadapt, distance de marche au 6MWT améliorée
-Qualité de vie améliorée
-Taux de réadmission diminué : même après 2 ans
-Sédentarité diminuée : temps passé à la marche et son intensité est augmentée -> transfert des changements physiologiques vers un style de vie + actif semble prendre > 3 mois
-Niveau d’activité physique quotidien : réadapt favorise l’augmentation de la fréquence et la durée des activités
BREF : l’ampleur des bénéfices de la réadaptation respiratoire dépasse tout autre traitement de la MPOC (évidences grade A : dyspnée, qualité de vie, tolérance effort, survie, anxiété/dépression, dépenses en soins de santé)
Stratégies pour maximiser les effets de l’entraînement (2) + 3 stratégies qui fonctionnement + ou -
Évidences sur les bronchodilateurs
-Ajout de bronchodilatateurs permet de potentialiser l’efficacité de la réadatation sur lq qualité de vie DONC : préconiser la combinaison de médication + réadaptation
Évidences sur l’O2:
-O2 s’appoint devrait être utilisé pendant l’entraînement physique chez les patients pésentant une hypoxémie sévère à l’exercice : si patient désature à l’effort, l’O2 permet d’améliorer la tolérance à l’effort (perception de l’effort (dyspnée) + la fatigue des MI)
-Administration d’O2 supplémentaire en cours d’exercices de haute intensité chez patients sans hypoxémie induite par l’exercice peut améliorer la tolérance à l’effort des MPOC MAIS si le patient n’a pas tendance à désaturer à l’exercice, on ne lui donne pas d’O2
**Stimulation électrique neuromusculaire, ventilation non invasive et supplémentation d’homones anaboliques : fonctionnent + ou -