Cours 13 - La rééducation neuropsychologique Flashcards
Constats au Québec :
20 000 personnes par année subissent un AVC
130 000 personnes ayant subi un AVC vivent avec des séquelles tant psychologiques que physiques
L’enjeu de la rééducation neuropsychologique est double :
- Réduire le plus possible les handicaps physiques et cognitifs
- Favoriser l’intégration familiale et socioprofressionnelle du patient
Cet objectif mobilise des psychologues spécialisés en neuropsychologie mais également des psychologues d’autres spécialités et de nombreux spécialistes : kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste, médecin …
Le succès d’une rééducation dépend de 3 grands facteurs :
- La qualité du programme rééducatif
- La motivation et la participation du patient
- L’implication de son entourage
La rééducation neuropsychologique vise à … et dans quel but ?
- À réduire le ou les déficits cognitifs (ex. entraînement cognitifs)
- À réduire l’impact du ou des déficits cognitifs (ex. aides externes)
Dans le but de permettre au patient de se réinsérer au mieux dans son milieu familial et professionnel en dépit de son handicap, et cela en agissant également sur l’entourage du patient.
La rééducation neuropsuychologique doit être conçu afin de permettre quoi ?
Une généralisation des bénéfices liés à la rééducation aux activités de la vie quotidienne, au-delà de la situation ponctuelle de la rééducation.
Toute rééducation implique quoi ?
D’abord une évaluation visant à établir un diagnostic cognitif.
Qu’est-ce qu’une évaluation visant à établir un diagnostic cognitif ?
Il s’agit d’identifier le ou les composants de traitement sous-jacents déficitaires responsables des troubels du patient.
La rééducation neuropsychologiue comprend quels étapes ?
- Établir le diagnostic cognitif (quels sont les processus sous-jacents déficitaires et peréservés)
- Choisir l’objectif thérapeutique (Rétablir, réorganiser ou apporter une aide externe)
- Définir les lignes de base pré-intervention (Quel est le niveau de performances dans les activités sur lesquelles l’intervention va porter avant de commencer l’intervention ?)
- Mettre en oeuvre l’intervention
- Évaluer l’efficacité de l’intervention (la ligne de base est ré-administrée, des progrès ont-ils été accomplis? Les bénéfices sont-ils généralisables à divers types de matériels et à diverses situations?
- Suivi (Y a-t-il maintien des bénéfices à moyen et à long termes ?)
En fonction de l’évaluation neuropsychologique, la rééducation aura pour objectif de :
- Rétablir le fonctionnement dans son état antérieur (en revalidant les mécanismes atteints)
- Réorganiser le fonctionnement cognitif en faisant appel à des mécanismes compensatoires, c’est-à-dire des mécanismes ne sont pas habituellement mis en oeuvre (en s’appuyant sur des systèmes préservés)
- Modifier et d’adapter l’environnement du patient (en utilisant des aides externes)
Interventions neuropsychologiques des troubles de la MLT
3 types de stratégies :
- Faciliter l’encodage ou la récupération d’une information en apprenant au patient à utiliser plus efficacement ses habiletés mnésiques résiduelles
- Apprendre au patient des connaissances spécifiques à un domaine lui permettant d’être plus autonome dans sa vie quotidienne en utilisant des techniques d’apprentissage qui exploitent ses systèmes mnésiques demeurés intactes.
- Aménager l’environnement et confier une partie des fonctions mnésiques déficitaires à un support physique afin de réduire l’impact des déficits mnésiques sur le fonctionnement du patient dans sa vie quotidienne.
Stratégies de faciltation à base d’imagerie mentale visuelle
La méthode de la table de rappel :
- Le sujet doit associer dans une image mentale des informations à mémoriser avec des items-pivots numérotés qu’il a préalablement appris.
- Lors de l’apprentissage d’une liste d’informations, la personne crée une image interactive entre le premier item-pivot de la table de rappel et la première information à mémoriser.
- Au moment du rappel, elle évoque d’abord le numéro d’ordre, ce numéro indice le rappel de l’item-pivot, celui-ci indique le rappel de l’image interactive ; enfin, elle décompose l’image interactive afin d’accéder à l’information-cible.
Ces procédés mnémotechniques à base d’imagerie mentale visuelle ont pour but de :
Favoriser un bon encodage du matériel et de mettre en place des indices de récupération.
Plusieurs hypothèses pour expliquer l’efficacité des procédés mnémotechniques :
- La création d’images mentales interactives, dans lesquelles les composantes de l’information à mémoriser sont combinées en une imagie unique.
- Le fait qu’ils fournissent un indice de récupération supplémentaire (Quand une information verbale à mémoriser est également encodée sous la forme d’une image mentale visuelle, elle peut être récupérée via un indice de récupération verbal ou imagé)
- Le fait qu’ils facilient la mise en place d’un traitement distinctif, en fournissant une information spécifique à l’item à mémoriser.
Les stratégies exploitant les capacités préservées
La mise en évidence de ces capacités préservées suggère quoi ?
Qu’il est possible d’apprendre aux patients présentant des troubles importants de mémoire épisodiques des connaissances spécifiques à un domaine dans le but de les rendre plus autonomes dans la vie quotidienne, et ce, en exploitant leurs capacités mnésiques demeurées intactes (les systèmes mnésiques préservés).
Les stratégies exploitant les capacités préservées
Un tel objectif implique quoi ?
De délimiter les connaissances (faits et habiletés) qu’il est utile pour les patients d’acquérir et, d’autre part, de développer les techniques d’apprentissage qui exploitent leurs capacités mnésiques préservées.
Les stratégies exploitant les capacités préservées
Il faut insister sur quoi ?
Sur le fait que l’objectif d’une telle straétgie n’est en aucun cas d’améliorer le fonctionnement général de la mémoire épisodique des patients, mais de leur permettre d’interagir de façon plus indépendante avec leur environnement et d’accoître ainsi leur qualité de vie et leur bien-être.
Les stratégies exploitant les capacités préservées
La technique de récupération espacée… le princilpe fondamental :
De tester la récupération des informations pour des intervalles de rétention de plus en plus longs.
*Concrètement, on présente au patient une information spécifique à mémoriser et on lui demande de rappeler immédiatement
Ensuite, on lui demande de restituer à nouveau cette information après un délai court et si la réponse est correcte pour ce délai, on augmente systématiquement l’intervalle de rétention.
S’il y a un échec pour un délai donné, on lui fournit la réponse correcte et on diminue l’intervalle de rétention pour le ramener à celui adopté lors de l’essai précédemment réussi*
Pour donner suite à la récupération espacée :
La longueur de l’intervalle est ensuite progressivement augmentée jusqu’à ce que le patient retienne l’information pour l’intervalle de temps qui avait suscité la difficulté de récupération.
Ensuite, on augmente de nouveau les intervalles de rétention au rythme choisi initialement, et ce jusqu’à l’apparition d’un nouvel échec de récupération.
L’utilisation d’aide-mémoire externe
Un autre objectif d’intervention pourra d’être :
De confier une partie des fonctions déficitaires du patient à un support physique ou à des aides externes ou encore d’aménager son environnement physique et psychologique afin de réduire l’impact des déficits cognitifs sur son fonctionnement quotidien.
À côté des moyens de compensation internes peuvent également être utilisés des aide-mémoire externes tels que :
- Établir une liste, écrire sur un calendreier ou sur un agenda
- Mettre un objet à un endroit particulier où il pourra être vu au moment où on en a besoin
- Prendre des notes
- Programmer une minuterie
- Utiliser la fonction “agenda” d’un téléphone intelligent