Cours 11 Les relations intergroupes Flashcards
Relations intergroupes
Tout aspect de l’interaction humaine qui implique des individus se percevant, ou étant perçus par les autres, comme membre d’une catégorie sociale
Concept fondamental des relations intergroupes
Se définir en tant que membre d’un groupe particulier
- Endogroupe: ‘Nous’
- Exogroupe: ‘Eux’
Stéréotype
Perceptions qu’un groupe de personnes entretiennent au sujet des caractéristiques des membres d’un exogroupe.
Préjugé
Attitude négative généralisée envers les membres d’un exogroupe et fondée uniquement sur leur appartenance à ce groupe.
Discrimination
- Comportement négatif dirigé contre une personne et reflétant une attitude défavorable uniquement fondée sur l’appartenance à un exogroupe donné.
- L’inverse de la discrimination est le favoritisme (biais) pro endogroupe
Essentialisme psychologique
- On parle d’essentialisme lorsqu’une catégorie sociale est perçue comme le reflet de la vraie identité, de la vraie nature, de l’essence même d’un groupe, inaltérable et immuable.
- Lorsque l’appartenance à un groupe est visuellement observable, la catégorie sociale est perçue comme étant plus «naturelle» et «fondamentale».
- Les stéréotypes qui découlent de l’essentialisme par rapport à une catégorie sociale dévalorisée, servent alors à légitimer la supériorité de l’endogroupe sur les exogroupes dévalorisés.
L’ethnocentrisme
- Point de vue selon lequel le groupe auquel on appartient est le centre du monde et la référence pour juger tous les autres (Sumner, 1906).
- Tendance à privilégier les valeurs et les normes de son groupe d’appartenance et à en faire le seul modèle de référence pour porter des jugements négatifs et dévalorisants sur les autres ethnies (Barrette et coll., 1996).
- Attitudes positives à l’endroit de l’endogroupe
- Attitudes négatives à l’égard des exogroupes
- Conviction que les exogroupes sont inférieurs à l’endogroupe
Biais pro endogroupe
- Catégorisation sociale: La définition de groupe en tant que «nous» implique la définition des autres en tant que «eux»
-
L’expérience d’être placés en groupe créé un biais pro endogroupe
- Favoritisme envers les membres de notre groupe
- Injustice envers les autres
Exemples: Les pays, les villes, les équipes, avoir la même date de fête!
Théorie des conflits réels (Sherif,1966; Sherif & Sherif, 1953)
La concurrence entre les groupes pour l’obtention de ressources limitées est une cause fondamentale des préjugés et de la discrimination.
- Compétition intergroupe = Conflit
- Coopération intergroupe = Harmonie
Théorie des conflits réels
Études de Sherif (1966); Sherif & Sherif (1953)
Selon cette théorie des conflits réels, les relations entre groupes sont soit compétitives, soit coopératives. … Cette discrimination se manifeste notamment par un biais pro-endogroupe: les individus évaluent plus favorablement leur propre groupe que celui qui leur est opposé.
Le paradigme des groupes minimaux (PGM)
Allouer des points a des personnes endre l’endogroupe et l’exogroup sans avoir d’interactions préalables.
Résultat
- Plus de ressources allouées aux membres de l’endogroupe qu’aux membres de l’exogroupe
- Effet classique du favoritisme pro endogroupe qui constitue de la discrimination (biais pro endogroupe)
Théorie de l’identité sociale fournit une explication du biais pro endogroupe observé dans les études utilisant le Paradigme des Groupes Minimaux (PGM)
La théorie de l’identité sociale (Tajfel &Turner, 1986)
- L’identité sociale = partie du concept de soi qui relève de l’appartenance à un des groupe(s) social(aux). Puisqu’on peut l’évaluer et la comparer, l’identité sociale a une valeur (positive/négative)
- La motivation ultime : Maintenir ou atteindre une identité sociale distincte et positive en tant que membre de son propre groupe
- C’est par la discrimination que les membres de groupes maintiennent ou acquièrent une identité sociale distincte et positive
- La discrimination permet de favoriser l’endogroupe et de renforcer la perception que l’endogroupe est positivement distinct
- C’est par des comparaisons sociales favorables que l’identité sociale positive peut être assurée. Le choix des dimensions de comparaison permet d’assurer cet avantage
Identité sociale négative
- Impact sur l’identité personnelle (diminution de l’estime de soi personnelle)
- Impact sur l’identité sociale (diminution de l’estime de soi collective)
- Rejet du groupe d’appartenance comme groupe de référence
- Surévaluation de l’exogroupe
- Terrorisme: Selon Taylor et Louis (2004), une identité sociale négative pourrait amener au terrorisme fondé sur des principes culturels ou religieux clairs non négociables afin d’augmenter l’estime de soi collective, et ce, chez des privilégiés vivant dans une société sans avenir et aussi selon Sageman (2004) chez des expatriés marginalisés et immigrants de seconde génération.
Si Identité sociale positive
- « En général, je suis heureux d’être membre des groupes sociaux auxquels j’appartiens. »
- « Dans l’ensemble, mes groupes sociaux sont bien vus par les autres. »
- Respect pour nous-mêmes et fierté envers notre groupe
Stratégies pour acquérir une identité sociale positive
Stratégies individuelles
- Mobilité sociale: Tentation de se joindre à l’exogroupe dominant
- Ex:Langue, valeur, changer de nom
- Comparaison intragroupe :Se comparer à des individus de l’endogroupe qui sont moins favorisés (ex. plus pauvres)