Cours 10: Le trouble de stress post-traumatique Flashcards
Quelle est la particularité avec le traitement du trouble de stress post-traumatique?
Parmi tous les troubles du DSM, le trouble de stress post-traumatique est le trouble qui risque le plus d’être aggravé si la personne consulte un professionnel ou une autre personne qui n’est pas bien formé pour traiter le trouble de stress post-traumatique.
Un psychologue qui commence à traiter le trouble de stress post-traumatique doit faire quoi au début?
Les psychologues qui commencent à traiter le trouble de stress post-traumatique doivent être supervisé par un autre psychologue qui a beaucoup d’expérience dans le traitement du stress post-traumatique.
Quelles sont les 9 étapes du processus thérapeutique avec des gens ayant un trouble de stress post-traumatique?
- Bien évaluer les symptômes et les facteurs associés.
- Élaborer un plan d’intervention personnalisé.
- Faire de la psychoéducation sur le trouble de stress post-traumatique.
- Travailler sur les affects reliés au trouble de stress post-traumatique.
- Travailler sur les pensées associées au trouble de stress post-traumatique.
- Faciliter la détente et l’apaisement.
- Cibler la diminution de l’évitement.
- Favoriser la digestion émotionnelle du traumatisme.
- Conclure la démarche psychothérapeutique.
Lors du survol de l’événement traumatique, quelle attitude est-il important d’avoir?
Il faut être très chaleureux avec la personne et y aller selon son rythme.
Durant l’évaluation des symptômes et des facteurs associés au trouble de stress post-traumatique, quels sont les éléments qu’un psychologue va aborder afin d’obtenir l’information dont il a besoin? (6)
1- Survol de l’événement traumatique: quelle est la nature de l’événement traumatisant, ça s’est passé quand, comment la personne qui consulte s’est senti pendant l’événement puis après et quelles ont été ses réactions après l’événement.
2- Symptômes qui ont suivi: quels sont les symptômes actuels qui découlent du traumatisme.
3- Facteurs prédisposants: Des choses qui faisaient en sorte que la personne était déjà stressée avant l’événement traumatisant, des histoires traumatisantes dans son passé, type de personnalité, etc.
4- Facteurs de maintien: La personnalité de la personne (entre aussi dans les facteurs de maintien), entourage plus ou moins aidant et supportant, événements de stress qui se sont ajoutés suite au trouble de stress post-traumatique et qui font rappeler constamment l’événement (ex. problèmes légaux, séquelles physiques).
5- Comorbidité: Dépression, consommation de drogue ou alcool, etc.
6- Attentes: Quelles sont les attentes de la personne envers la thérapie.
Durant l’évaluation des symptômes et des facteurs associés au trouble de stress post-traumatique, qu’est-il préférable de faire lorsqu’on veut s’informer sur les symptômes du patient et si on veut savoir s’ils conrespondent à ceux du DSM?
On ne veut pas questionner la personne à savoir si elle a les critères diagnostiques dans le DSM. On favorise plutôt les questions ouvertes qui vont quand même nous permettre de répondre aux questions du DSM pour éviter que la personne se sente comme dans un interrogatoire de police (ex: depuis l’événement, comment est votre sommeil, comment sont vos relations avec vos proches).
Parmi les facteurs prédisposants du trouble de stress post-traumatique, lequel est le plus déterminant et par quelle analogie peut-on l’illustrer?
Le type de personnalité est le facteur prédisposant le plus déterminant. Il y 2 types de personnalité:
1-La personnalité solide, imposante, impressionnant (comme un chêne): quand il y a une tempête le chêne reste debout sans plier ou sinon si la tempête est trop intense il casse. Il y a des gens qui sont comme ça, il vont toujours bien. Ils sont comme ça depuis qu’ils sont jeunes, ils se sont formés ainsi.
2- Personnalité fragile (comme un roseau): plie, a des passes où ça va moins bien, n’est pas celui qui est fort, peut paraitre plus fragile contrairement au chêne. Par contre, dans la grosse tempête qui a cassé le chêne le roseau va plier, mais il va éventuellement se relever parce que le roseau est habitué de vivre des émotions négatives et s’est entouré de gens pour le soutenir.
Ainsi, les gens ayant une personnalité solide (chêne) sont plus à risque de développer un trouble de stress post-traumatique (ils cassent) parce qu’ils ne se relèvent pas facilement et ne sont pas habitués de le faire, ils sont aussi moins habitué d’aller chercher de l’aide contrairement aux roseaux.
À l’étape d’élaborer un plan d’intervention spécialisé pour le patient, comment fait-on pour diminuer la honte et favoriser une meilleure compréhension du trouble de stress post-traumatique?
À l’aide de la psychoéducation.
À l’étape d’élaborer un plan d’intervention spécialisé pour le patient, comment fait-on pour diminuer l’émoussement (incapacité à ressentir ses émotions)?
À l’aide du travail des affects et de la restructuration cognitive.
À l’étape d’élaborer un plan d’intervention spécialisé pour le patient, comment fait-on pour diminuer l’hyperactivation?
À l’aide de stratégies de gestion du stress.
À l’étape d’élaborer un plan d’intervention spécialisé pour le patient, comment fait-on pour diminuer l’évitement?
À l’aide de l’exposition in vivo.
À l’étape d’élaborer un plan d’intervention spécialisé pour le patient, comment fait-on pour diminuer les reviviscences?
À l’aide de l’exposition en imagination.
Que sont les reviviscences?
Les pensées, les souvenirs, les rêves reliés à l’événement traumatique (tout ce que la personne revit constamment et qu’elle préfèrerait éviter).
Vers la fin de la thérapie, lorsqu’on conclue la démarche, que cherche-t-on à faire?
À maintenir les acquis et prévenir la
rechute.
Pourquoi est-il important de faire de la psychoéducation avec les gens qui ont un trouble de stress post-traumatique?
On doit faire de la psychoéducation parce que la personne ne se comprend plus. Les gens se demandent parfois s’ils deviennent fou et ils ont l’impression que leur entourage ne les comprennent pas.
Durant la psychoéducation, que va-t-on expliquer à la personne par rapport à ses symptômes?
Que les symptômes qu’elle ressent sont en fait des réactions normales à un événement qui lui ne l’est pas. On lui dit que ce n’est pas elle qui est anormale, c’est ce qu’elle a vécu qui l’est.
Durant la psychoéducation, que va-t-on expliquer à la personne par rapport aux jugements qu’elle entretien sur sa réaction lors de l’événement?
Les gens qui consultent pour un trouble de stress post-traumatique on souvent cette réaction. On leur explique qu’on ne réfléchit pas de la même façon à tête reposée que sur le coup.
Pourquoi on ne réfléchit jamais de la même façon durant l’action qu’à tête reposée par après?
Parce qu’il y a souvent un temps de réaction plus lent étant donné qu’il faut un moment avant qu’on comprenne et analyse la situation puisque ce n’est pas une situation habituelle.
Après coup on a l’impression qu’on aurait pu prendre de meilleures décisions, mais ce n’est jamais les mêmes conditions durant puis après.
Durant la psychoéducation, que va-t-on expliquer à la personne qui s’inquiète de devenir folle en raison de ses réactions dissociatives?
On va lui expliquer qu’elle ne devient pas folle et que ces réactions dissociatives sont plutôt des tentatives de l’organisme pour défendre la personne contre des émotions trop intenses (stratégie d’adaptation). Le cerveau met la “switch” à off quand les émotions montent de façon très intense.
Quels peuvent être des exemples de réactions dissociatives? (2)
- Le regard de la personne devient vide et elle n’est plus réceptive.
- Se cacher sous la table en réaction à un stimulus particulier.
Durant la psychoéducation, que va-t-on expliquer à la personne qui a l’impression que son entourage ne la comprend pas?
On va aider la personne à comprendre les réactions de son entourage.
C’est toujours le même genre de questions qui sont posées aux victimes, ces questions sont souvent posées d’une façon qui insinue que la victime à quelque chose à voir dans le fait qu’elle est victime (ex. accident de vélo - étais-tu sur la piste cyclable? non. - moi quand je fais du vélo, je suis sur la piste cyclable, je n’aurai pas d’accident). Ces questions qui peuvent passer pour des préjugés sont en fait posées par l’entourage pour se rassurer eux-mêmes, pour conserver leur sentiment de sécurité personnel. Même si cela est ressenti comme des accusations du côté des victimes, ils ne veulent pas les culpabiliser, ils veulent inconsciemment se rassurer qu’ils sont en sécurité et que cela ne leur arrivera pas.
Les gens qui consultent peuvent subir de la pression de l’entourage lorsque ceux-ci ont un discours du genre - il serait temps que tu passes par-dessus. Cela témoigne d’un sentiment d’impuissance, ils ne savent pas comment aider la personne souffrant d’un trouble de stress post-traumatique donc ils tentent de se débarrasser de ce sentiment d’impuissance.
Durant la psychoéducation, que va-t-on dire à la personne pour qu’elle n’ait pas l’impression d’affronter seule l’épreuve de la thérapie et de ses expériences traumatiques?
On va lui expliquer qu’il est normal qu’elle n’ait pas envie de se présenter aux rencontres puisque ce n’est pas plaisant de revivre ses expériences traumatiques (comportement d’évitement).
Mais, il faut que le patient comprenne que cela sera vécu en équipe, le thérapeute et le patient.