Cours 10: Le trouble de stress post-traumatique Flashcards

1
Q

Quelle est la particularité avec le traitement du trouble de stress post-traumatique?

A

Parmi tous les troubles du DSM, le trouble de stress post-traumatique est le trouble qui risque le plus d’être aggravé si la personne consulte un professionnel ou une autre personne qui n’est pas bien formé pour traiter le trouble de stress post-traumatique.

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2
Q

Un psychologue qui commence à traiter le trouble de stress post-traumatique doit faire quoi au début?

A

Les psychologues qui commencent à traiter le trouble de stress post-traumatique doivent être supervisé par un autre psychologue qui a beaucoup d’expérience dans le traitement du stress post-traumatique.

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3
Q

Quelles sont les 9 étapes du processus thérapeutique avec des gens ayant un trouble de stress post-traumatique?

A
  1. Bien évaluer les symptômes et les facteurs associés.
  2. Élaborer un plan d’intervention personnalisé.
  3. Faire de la psychoéducation sur le trouble de stress post-traumatique.
  4. Travailler sur les affects reliés au trouble de stress post-traumatique.
  5. Travailler sur les pensées associées au trouble de stress post-traumatique.
  6. Faciliter la détente et l’apaisement.
  7. Cibler la diminution de l’évitement.
  8. Favoriser la digestion émotionnelle du traumatisme.
  9. Conclure la démarche psychothérapeutique.
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4
Q

Lors du survol de l’événement traumatique, quelle attitude est-il important d’avoir?

A

Il faut être très chaleureux avec la personne et y aller selon son rythme.

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5
Q

Durant l’évaluation des symptômes et des facteurs associés au trouble de stress post-traumatique, quels sont les éléments qu’un psychologue va aborder afin d’obtenir l’information dont il a besoin? (6)

A

1- Survol de l’événement traumatique: quelle est la nature de l’événement traumatisant, ça s’est passé quand, comment la personne qui consulte s’est senti pendant l’événement puis après et quelles ont été ses réactions après l’événement.
2- Symptômes qui ont suivi: quels sont les symptômes actuels qui découlent du traumatisme.
3- Facteurs prédisposants: Des choses qui faisaient en sorte que la personne était déjà stressée avant l’événement traumatisant, des histoires traumatisantes dans son passé, type de personnalité, etc.
4- Facteurs de maintien: La personnalité de la personne (entre aussi dans les facteurs de maintien), entourage plus ou moins aidant et supportant, événements de stress qui se sont ajoutés suite au trouble de stress post-traumatique et qui font rappeler constamment l’événement (ex. problèmes légaux, séquelles physiques).
5- Comorbidité: Dépression, consommation de drogue ou alcool, etc.
6- Attentes: Quelles sont les attentes de la personne envers la thérapie.

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6
Q

Durant l’évaluation des symptômes et des facteurs associés au trouble de stress post-traumatique, qu’est-il préférable de faire lorsqu’on veut s’informer sur les symptômes du patient et si on veut savoir s’ils conrespondent à ceux du DSM?

A

On ne veut pas questionner la personne à savoir si elle a les critères diagnostiques dans le DSM. On favorise plutôt les questions ouvertes qui vont quand même nous permettre de répondre aux questions du DSM pour éviter que la personne se sente comme dans un interrogatoire de police (ex: depuis l’événement, comment est votre sommeil, comment sont vos relations avec vos proches).

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7
Q

Parmi les facteurs prédisposants du trouble de stress post-traumatique, lequel est le plus déterminant et par quelle analogie peut-on l’illustrer?

A

Le type de personnalité est le facteur prédisposant le plus déterminant. Il y 2 types de personnalité:
1-La personnalité solide, imposante, impressionnant (comme un chêne): quand il y a une tempête le chêne reste debout sans plier ou sinon si la tempête est trop intense il casse. Il y a des gens qui sont comme ça, il vont toujours bien. Ils sont comme ça depuis qu’ils sont jeunes, ils se sont formés ainsi.
2- Personnalité fragile (comme un roseau): plie, a des passes où ça va moins bien, n’est pas celui qui est fort, peut paraitre plus fragile contrairement au chêne. Par contre, dans la grosse tempête qui a cassé le chêne le roseau va plier, mais il va éventuellement se relever parce que le roseau est habitué de vivre des émotions négatives et s’est entouré de gens pour le soutenir.

Ainsi, les gens ayant une personnalité solide (chêne) sont plus à risque de développer un trouble de stress post-traumatique (ils cassent) parce qu’ils ne se relèvent pas facilement et ne sont pas habitués de le faire, ils sont aussi moins habitué d’aller chercher de l’aide contrairement aux roseaux.

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8
Q

À l’étape d’élaborer un plan d’intervention spécialisé pour le patient, comment fait-on pour diminuer la honte et favoriser une meilleure compréhension du trouble de stress post-traumatique?

A

À l’aide de la psychoéducation.

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9
Q

À l’étape d’élaborer un plan d’intervention spécialisé pour le patient, comment fait-on pour diminuer l’émoussement (incapacité à ressentir ses émotions)?

A

À l’aide du travail des affects et de la restructuration cognitive.

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10
Q

À l’étape d’élaborer un plan d’intervention spécialisé pour le patient, comment fait-on pour diminuer l’hyperactivation?

A

À l’aide de stratégies de gestion du stress.

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11
Q

À l’étape d’élaborer un plan d’intervention spécialisé pour le patient, comment fait-on pour diminuer l’évitement?

A

À l’aide de l’exposition in vivo.

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12
Q

À l’étape d’élaborer un plan d’intervention spécialisé pour le patient, comment fait-on pour diminuer les reviviscences?

A

À l’aide de l’exposition en imagination.

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13
Q

Que sont les reviviscences?

A

Les pensées, les souvenirs, les rêves reliés à l’événement traumatique (tout ce que la personne revit constamment et qu’elle préfèrerait éviter).

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14
Q

Vers la fin de la thérapie, lorsqu’on conclue la démarche, que cherche-t-on à faire?

A

À maintenir les acquis et prévenir la

rechute.

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15
Q

Pourquoi est-il important de faire de la psychoéducation avec les gens qui ont un trouble de stress post-traumatique?

A

On doit faire de la psychoéducation parce que la personne ne se comprend plus. Les gens se demandent parfois s’ils deviennent fou et ils ont l’impression que leur entourage ne les comprennent pas.

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16
Q

Durant la psychoéducation, que va-t-on expliquer à la personne par rapport à ses symptômes?

A

Que les symptômes qu’elle ressent sont en fait des réactions normales à un événement qui lui ne l’est pas. On lui dit que ce n’est pas elle qui est anormale, c’est ce qu’elle a vécu qui l’est.

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17
Q

Durant la psychoéducation, que va-t-on expliquer à la personne par rapport aux jugements qu’elle entretien sur sa réaction lors de l’événement?

A

Les gens qui consultent pour un trouble de stress post-traumatique on souvent cette réaction. On leur explique qu’on ne réfléchit pas de la même façon à tête reposée que sur le coup.

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18
Q

Pourquoi on ne réfléchit jamais de la même façon durant l’action qu’à tête reposée par après?

A

Parce qu’il y a souvent un temps de réaction plus lent étant donné qu’il faut un moment avant qu’on comprenne et analyse la situation puisque ce n’est pas une situation habituelle.
Après coup on a l’impression qu’on aurait pu prendre de meilleures décisions, mais ce n’est jamais les mêmes conditions durant puis après.

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19
Q

Durant la psychoéducation, que va-t-on expliquer à la personne qui s’inquiète de devenir folle en raison de ses réactions dissociatives?

A

On va lui expliquer qu’elle ne devient pas folle et que ces réactions dissociatives sont plutôt des tentatives de l’organisme pour défendre la personne contre des émotions trop intenses (stratégie d’adaptation). Le cerveau met la “switch” à off quand les émotions montent de façon très intense.

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20
Q

Quels peuvent être des exemples de réactions dissociatives? (2)

A
  • Le regard de la personne devient vide et elle n’est plus réceptive.
  • Se cacher sous la table en réaction à un stimulus particulier.
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21
Q

Durant la psychoéducation, que va-t-on expliquer à la personne qui a l’impression que son entourage ne la comprend pas?

A

On va aider la personne à comprendre les réactions de son entourage.
C’est toujours le même genre de questions qui sont posées aux victimes, ces questions sont souvent posées d’une façon qui insinue que la victime à quelque chose à voir dans le fait qu’elle est victime (ex. accident de vélo - étais-tu sur la piste cyclable? non. - moi quand je fais du vélo, je suis sur la piste cyclable, je n’aurai pas d’accident). Ces questions qui peuvent passer pour des préjugés sont en fait posées par l’entourage pour se rassurer eux-mêmes, pour conserver leur sentiment de sécurité personnel. Même si cela est ressenti comme des accusations du côté des victimes, ils ne veulent pas les culpabiliser, ils veulent inconsciemment se rassurer qu’ils sont en sécurité et que cela ne leur arrivera pas.

Les gens qui consultent peuvent subir de la pression de l’entourage lorsque ceux-ci ont un discours du genre - il serait temps que tu passes par-dessus. Cela témoigne d’un sentiment d’impuissance, ils ne savent pas comment aider la personne souffrant d’un trouble de stress post-traumatique donc ils tentent de se débarrasser de ce sentiment d’impuissance.

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22
Q

Durant la psychoéducation, que va-t-on dire à la personne pour qu’elle n’ait pas l’impression d’affronter seule l’épreuve de la thérapie et de ses expériences traumatiques?

A

On va lui expliquer qu’il est normal qu’elle n’ait pas envie de se présenter aux rencontres puisque ce n’est pas plaisant de revivre ses expériences traumatiques (comportement d’évitement).
Mais, il faut que le patient comprenne que cela sera vécu en équipe, le thérapeute et le patient.

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23
Q

Le processus de gestion émotionnelle permet de faire quoi et de faciliter quoi?

A

Le processus de gestion émotionnelle permet de travailler sur les affects reliés au trouble de stress post-traumatique et facilite 4 choses:
1- Le ressenti des émotions.
2- L’identification et l’appropriation des émotions.
3- L’acceptation des émotions.
4- L’expression des émotions.

24
Q

Pourquoi travailler la gestion des émotions est très importantes dans le traitement du trouble de stress post-traumatique?

A

Il faut que le patient ait appris à ressentir ses émotions. Si la personne ne ressent pas ses émotions et ne maitrise pas le processus de gestion des émotions, elle est à risque de faire des réactions dissociatives lors des exercices d’exposition.

25
Q

Pourquoi faut-il travailler le ressenti des émotions avec les gens ayant un trouble de stress post-traumatique? Comment faut-il s’y prendre?

A

Les gens qui ont un trouble de stress post-traumatique n’arrivent plus à identifier leurs émotions puisqu’ils ne sont plus connectés à celles-ci.
Pour les aider à ressentir leurs émotions, on va être attentif au non-verbal de la personne et lorsqu’on remarque quelque chose, on le nomme pour aider la personne à identifier ses émotions et faire des liens avec ce qu’elle ressent en ce moment dans son corps et l’émotion qu’on a nommé (ex: votre gorge s’est noué quand vous avez parlé de ça).

26
Q

Comment une personne ayant un trouble de stress post-traumatique apprend-t-elle à identifier et à s’approprier ses émotions?

A

Elle doit essayer de mettre des mots pour identifier ses émotions et on doit apprendre à la personne à se dire que c’est elle même qui ressent l’émotion et pas les autres afin qu’elle se l’approprie.

27
Q

Pourquoi est-il important de travailler l’acceptation des émotions avec les gens qui ont un trouble de stress post-traumatique?

A

Il faut que le patient en vienne à se dire qu’il a le droit de ressentir les émotions qu’il ressent. S’il ne le fait pas, il ne pourra jamais les vivre (ex: comprendre que le fait de vivre sa tristesse ne veut pas dire qu’on prend un rôle de victime ou que le fait de vivre ses émotions ne veut pas qu’on perd le contrôle de soi-même).

28
Q

Pourquoi faut-il travailler l’expression des émotions avec les gens ayant un trouble de stress post-traumatique? Comment faut-il s’y prendre?

A

Parce qu’il est important d’exprimer ses émotions d’une manière ou d’une autre et de ne pas seulement les contenir.

On va regarder avec la personne quels peuvent être les moyens d’exprimer leurs émotions. ex: verbal (on dit ce qu’on a ressenti), par l’écrit, hausser le ton, etc.

29
Q

Quelle est l’utilité d’amener le patient à ressentir, identifier et gérer ses émotions pour la suite de la thérapie et dans sa vie?

A

On va essayer d’amener le patient à reconnaitre les différentes étapes (ex: tension dans la mâchoire, poings fermés,etc.) qui vont mener à une trop grosse montée des émotions afin de pouvoir la prévenir et l’éviter.

30
Q

Quelle est la caractéristique des pensées associées au trouble de stress post-traumatique?

A

Les gens qui ont un trouble de stress post-traumatique ont plus tendance à identifier les situations potentielles de danger contrairement aux personnes de la population générale qui ne verront pas de danger partout.

31
Q

Que va-t-on faire quand on va travailler les pensée associées au trouble de stress post-traumatique? (5)

A

1- Identification des pensées qui mènent aux réactions de stress post-traumatiques: quelles pensées sont présentes quand la personne détecte un stimulus qu’elle croit dangereux?
2- Identification des distorsions cognitives: on va utiliser les stratégies de restructuration cognitive par la suite.
3- Questionnement socratique: on peut utiliser cette stratégie de restructuration cognitive pour amener la personne à réaliser par elle-même certaines choses.
4- Flèche descendante: on l’utilise afin d’identifier les croyances fondamentales de la personne.
5- Exercice de la tarte d’attribution: pour la restructuration cognitive.

32
Q

Durant la thérapie avec un patient qui a un trouble de stress post-traumatique, est-ce qu’il y a beaucoup de restructuration cognitive à faire? Pourquoi?

A

Il y a beaucoup de restructuration cognitive à faire parce que l’événement traumatique a changé la vision que la personne a d’elle-même, des autres, bref de tout. Il y a donc beaucoup de distorsions cognitives (ex: la personne peut avoir l’impression que ce qui lui est arrivé est de sa faute).

33
Q

Dans quel contexte l’exercice de la tarte d’attribution est-il utilisé?

A

L’exercice de la tarte d’attribution est utilisé lorsque la personne a l’impression d’avoir une très grande part de responsabilité dans ce qui lui est arrivé (si j’avais agi autrement, etc).

34
Q

Comment fonctionne l’exercice de la tarte d’attribution (restructuration cognitive)?

A

On va dessiner une tarte qui représente 100% de la responsabilité de l’événement traumatique:
1- On va demander au patient à combien de pourcentage de la tarte il croit être responsable de l’événement (les gens avec un trouble de stress post-traumatique ont tendance à attribuer la majorité de la faute sur eux-même).
2- On demande au patient de penser à d’autres éléments qui auraient pu expliquer l’événement.
3- On attribue des pourcentages à ces nouveaux éléments, réduisant ainsi la part de responsabilité que le patient s’attribue.
Le patient peut donc voir qu’il y a des choses dont il n’est pas du tout responsable.

35
Q

Quelles sont les 2 méthodes de détente et d’apaisement qu’on peut montrer au besoin aux gens ayant un trouble de stress post-traumatique? Est-ce les 2 seules méthodes qui fonctionnent?

A

1- Respiration diaphragmatique: Aussi utilisé dans le trouble panique. Si on observe que la personne a tendance à hyperventiler (donc en respirant par la cage thoracique seulement), on va l’aider à sentir comment se passe une respiration normale au repos (c’est au niveau du ventre, diaphragme). On peut enseigner ce type de respiration (coucher sur son lit, avec un objet sur le ventre et on tente en respirant de faire monter et descendre l’objet).
2- Relaxation musculaire: comme on l’avait vu dans la première partie de la session.

Ces deux méthodes ne sont que des exemples, la méthode utilisée pour se détendre et s’apaiser peut être n’importe quoi (ex: sport, lecture, méditation, etc.) tant que cela aide la personne à se détendre.

36
Q

Pourquoi est-il important de cibler la diminution de l’évitement durant la thérapie avec les gens qui ont un trouble de stress post-traumatique?

A

Parce que l’évitement renforce l’anxiété.

37
Q

Quelle notion faut-il faire comprendre aux personnes qui ont un trouble de stress post-traumatique lorsqu’on veut cibler la diminution de l’évitement?

A

Il faut comprendre que même si l’anxiété est désagréable, elle n’est pas dangereuse.

38
Q

L’exposition in vivo est utilisée dans quel contexte? Quel est le principe derrière cette méthode?

A

On utilise cette stratégie quand quelqu’un évite quelque chose. C’est en fait une exposition graduelle aux situations et endroits particuliers que les gens qui ont un trouble de stress post-traumatique évitent.

39
Q

Comment se déroule la préparation d’une exposition in vivo avec un patient qui a un trouble de stress post-traumatique?

A

1- On va identifier une situation qui est évitée par la personne. Ensuite, on va essayer de déterminer qu’est-ce qui est facilitant et qu’est-ce qui rend les choses plus difficiles (anxiogènes) dans cette situation.
2- À partir des éléments facilitants et de ceux qui rendent la situation plus difficile, on va créer au moins 10 variations de la situation initiale qui est évitée et qui comportent différents niveaux de difficulté. On va ensuite classer ces variations en ordre de difficulté, c’est ce qu’on va appeler la hiérarchie d’exposition.

Exemple de Mohamed qui évite les dépanneurs: il identifie que c’est moins pire aller dans un dépanneur qu’il connait que dans un dépanneur qu’il ne connait pas, ce serait plus facile en plein jour, et plus facile lorsque accompagné. On va faire des combinaisons avec ces éléments et on va faire 10 étapes à franchir. On joue avec les combinaisons pour rendre les étapes de plus en plus difficile graduellement, exemple:
Entrer dans le dépanneur connu le jour en étant accompagné.
Entrer dans le dépanneur connu le jour seul.
Entrer dans le dépanneur connu le soir en étant accompagné.

Entrer dans un dépanneur inconnu le soir seul.

40
Q

Est-ce qu’on peut permettre à une personne qui fait de l’exposition in vivo à une situation d’avoir un objet qui la sécurise (ex: photo de ses enfants, pendentif, etc.)?

A

Au début de la hiérarchie d’exposition, on peut permettre à la personne d’avoir un objet qui la sécurise, mais on veut qu’elle arrive à affronter les situations et à se sentir en sécurité sans celui-ci afin qu’elle ne vive pas de l’anxiété si elle ne l’a pas avec elle un jour.

41
Q

Comment se déroule l’exposition in vivo avec un patient qui a un trouble de stress post-traumatique?

A

1- Pour chaque étape de la hiérarchie d’exposition, le patient doit rester dans la situation jusqu’à ce que son niveau d’anxiété diminue de moitié ou sinon jusqu’à concurrence de 45 minutes.
2- Après l’étape, le patient doit noter son niveau d’anxiété durant celle-ci sur une grille ayant une échelle allant de 1 à 10.
3- On répète l’étape chaque jour jusqu’à ce que le patient se sente relativement bien dans l’étape présente, puis on passe à l’étape suivante.

42
Q

Durant l’exposition in vivo, le psychologue accompagne-t-il le patient? Pourquoi?

A
  • Le psychologue doit accompagner le patient au moins durant la première étape.
  • Le psychologue doit s’assurer que le patient ne fasse pas d’évitement cognitif, qu’il s’y prend de la bonne façon et qu’il réussisse la première étape afin de bâtir la confiance en soi et la motivation du patient.
  • Il faut que ça reste professionnel, il ne faut pas déroger du cadre psychothérapeutique.
43
Q

Avant de laisser le patient se mettre en situation d’exposition in vivo, il est important de faire quoi afin d’éviter que cela ne tourne mal?

A

Il faut bien planifier la situation et prévoir les choses qui pourraient arriver et comment réagir selon chaque situation.

44
Q

Lors de l’élaboration de la hiérarchie d’exposition, qu’est-il important que le psychologue s’assure par rapport à la première étape?

A

Le psychologue doit être certain que la première étape peut être réussie par le patient puisque s’il échoue, il pourrait perdre confiance en lui et en son thérapeute et ce serait très difficile de le récupérer. C’est aussi l’une des raison pourquoi le psychologue accompagne le patient durant la réalisation de la première étape.

45
Q

À l’aide de quelle méthode favorise-t-on la digestion émotionnelle du traumatisme?

A

À l’aide de l’exposition en imagination (semblable à l’exposition cognitive).

46
Q

Pour les personnes qui ont un trouble de stress post-traumatique, est-il pire de retourner sur les lieux ou dans le contexte de leur traumatisme (exposition in vivo) ou alors de s’imaginer la scène (exposition en imagination)?

A

On pourrait s’imaginer qu’il serait plus difficile pour la personne de retourner à l’endroit du traumatisme, mais c’est l’inverse. Peut importe l’endroit ou la situation, c’est toujours pire se l’imaginer, revivre les images traumatisantes, plutôt que de retourner sur les lieux du traumatisme.

47
Q

La digestion émotionnelle par l’exposition en imagination va permettre quoi? réduira le charge émotionnelle entraînée par le traumatisme.

A

De réduire la charge émotionnelle entrainée par le traumatisme.

48
Q

Pourquoi est-il important de faire l’exposition en imagination aux images traumatiques?

A

On fait l’exposition en imagination aux images traumatiques parce que plus on y est exposé, plus les images perdent leur charge traumatisante, épeurante. C’est comme voir un film d’horreur: la première fois il fait peur, mais il fait de moins en moins peur plus on le réécoute. Les gens avec un trouble de stress post-traumatique ont comme un film d’horreur qui joue souvent dans leur tête et ils cherchent toujours à y mettre stop (évitement cognitif).

49
Q

Comment se déroule la préparation de l’enregistrement audio pour l’exposition en imagination et l’exposition en imagination en tant que tel?

A

Le patient doit s’exposer à l’aspect central (qui suscite le plus de détresse). On va toujours conserver le moment le plus traumatisant. Tous les éléments les plus précis sont vraiment présents: odeurs, images visuelles, sensations, bruits, etc.
On construit le scénario de la même façon et avec les mêmes règles que dans le cas de l’exposition cognitive.
Ensuite le but est de faire répéter en boucle, pendant au moins 30 minutes par jour,l’enregistrement audio des moments traumatisants détaillés jusqu’à ce que la personne digère émotionnellement son traumatisme (le récit ne la rendra plus anxieuse).

50
Q

Quelle est la différence entre l’exposition cognitive et l’exposition en imagination?

A

Le scénario de l’Exposition cognitive (trouble d’anxiété généralisée) est une peur du patient (de ce qui pourrait arriver, problème éventuel, inquiétude de type 2).
Le scénario de l’Exposition en imagination (trouble de stress post-traumatique) est arrivé pour de vrai.

51
Q

Pour résumer, dans quel contexte utilise-t-on respectivement: l’Exposition in vivo, l’Exposition cognitive et l’Exposition en imagination?

A

Exposition in vivo: quand la personne évite des endroits/situations.
Exposition cognitive: Inquiétudes de type 2.
Exposition en imagination: Traumatisme.

52
Q

Vrai ou faux, la préparation de l’enregistrement pour l’exposition en imagination est rapide.

A

Faux, c’est très long et difficile pour le patient parce qu’il faut surmonter plusieurs défis pour en arriver aux éléments les plus intense du récit.

53
Q

Comment le psychologue amorce-t-il la conclusion de la démarche thérapeutique?

A

Avant de dire que le processus est terminé, on va commencer à espacer les rencontrer pour voir comment le patient se débrouille lorsqu’elle est laissée de plus en plus à elle-même.

54
Q

Quels signes indiquent au psychologue qu’il peut envisager la fin du traitement? (

A

On peut envisager la fin du traitement si :
1- Les symptômes ont significativement diminué et si le diagnostic de trouble de stress post-traumatique ne peut plus être posé (il peut rester certains symptômes, mais légers).
2- La victime peut parler de l’événement traumatique sans se sentir submergée par sa détresse.
3- Les comportements d’évitement n’interfèrent plus avec le fonctionnement quotidien de la victime.
4- Les distorsions cognitives les plus significatives ont été modifiées.

55
Q

Existe-t-il des interventions particulières pour diminuer la fréquence et l’intensité des cauchemars? Si oui, laquelle ou lesquelles?

A

On demande au patient d’écrire le cauchemar qu’il a fait puis de changer la fin pour que le cauchemar finisse bien. Le patient doit ensuite relire ce scénario à plusieurs reprises (10 à 20 minutes par jour). On observe effectivement par la suite une diminution des cauchemars (fréquence et intensité), mais aussi une diminution de tous les symptômes du trouble de stress post-traumatique chez les gens qui en sont atteints. Les chercheurs ont découvert du même coup que peu importe la partie du cauchemar qui est changée, les mêmes effets positifs sont observés (alors que certaines personnes avaient mal compris la consigne et avaient changé d’autres parties de leur cauchemar plutôt que la fin).