Cours 10 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’anxiété de performance scolaire selon Spielberger ?

A

« état situationnel caractérisée par une sensation de tension, un sentiment d’appréhension, des inquiétudes et l’activation du système nerveux dans une situation d’évaluation »

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2
Q

Décris les 4 dimensions de l’anxiété de performance scolaire (cognitive, physiologique, comportementale et sociale)

A

Cognitives
* Cognitions négatives
* Anticipation des conséquences d’un possible échec
* Obstructions cognitives (n’arrive plus à se rappeler de la matière)

Comportementales (pas tjrs là)
* Comportements Off-task (ex : se lever souvent durant l’examen pour faire autre chose)
* Comportements d’évitement
* Comportements sécurisants (ex : poser pleins de questions au prof)

Physiologiques
* Sensation de tension musculaire, sentiment d’appréhension, activation du système nerveux
* Prise de conscience de ses réactions physiologiques lors d’une situation d’évaluation

Sociales
* Peur de la réaction négative de l’entourage à la suite d’une mauvaise performance

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3
Q
  • ____ à ____% des adolescents
  • Deux fois plus ceux s’identifiant au genre ____________
A

10 à 43%
féminin

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4
Q

Quels sont les facteurs de risque de l’anxiété de performance scolaire?

A

Individuel
* Sexe féminin
* Symptômes anxieux et dépressifs
* Sentiment d’auto-efficacité
* Difficulté d’apprentissage
* Stratégies d’étude et procrastination
* Perfectionnisme

Scolaire
* Appel à la peur des enseignants (ex : le prof dit “rappelez-vous l’examen vaut 60% et c’est important la note pour entrer à la maîtrise)
* Pression à la performance
* Effet big fish little pong effect (vaut mieux être le meilleur dans son groupe que le moins bon, dans les deux cas on a le même rendement)

Familial
* Promotion d’aspiration extrinsèque
* Sur-implication parentale
* Pression à la performance

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5
Q

Explique la différence d’anxiété de performance scolaire selon le type d’école et pourquoi?

A

Les jeunes fréquentant une école publique obtiennent des scores plus élevés que ceux fréquentant une école privée.

Le facteur primaire est le rendement. Au public, il y a plus de difficultés d’apprentissage qu’au privé.

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6
Q

Qu’est-ce que le modèle théorique de Cassady?

A

Ce modèle stipule que l’anxiété de performance n’est pas seulement la performance à l’examen. Cette anxiété passe par la phase de préparation, la phase de performance et la phase de réflexion.

Phase de préparation
* Prise de conscience de l’imminence de l’évaluation
* Préoccupation des exigences et des consignes
* Stratégies d’étude inefficace, évitement ou déni, justifications cognitives erronées

Phase de performance
* Situation d’évaluation
* Préoccupation par la possibilité d’être confronté à un échec
* Réactions physiologiques (émotivité) au début de l’évaluation
* Pensées négatives (inquiétude) tout au long de l’évaluation

Phase de réflexion
* Présence d’inquiétudes face à l’issue de la situation d’évaluation: la prise de connaissance des résultats

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7
Q

Quelles sont les conséquences de l’anxiété de performance scolaire?

A
  • Fonctionnement psychologique
  • Fonctionnement scolaire
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8
Q

Quelles sont les solutions à favoriser selon les données probantes?

A

Méta-analyse de Hembree (1988)
* Efficacité des approches cognitives et comportementales

Méta-analyse de Ergène (2003)
* Efficacité des approches cognitives et comportementales combinées des stratégies d’étude et d’examens
* Interventions de groupe plus efficaces qu’individuelles (non soutenu par Huntley et al. (2019)
* Dosage ne semble pas agir comme modérateur

Recension de Von der Embse et al. (2013)
* Efficacité des techniques de biofeedback, des approches comportementales ou cognitive-comportementale et des stratégies d’étude et d’examens

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9
Q

Qu’est-ce que PASTEL?

A

Un projet développé avec Boscoville avec un guide de mise en oeuvre, un guide d’animation et du participant et un guide d’animation pour le volet parental.

L’objectif principal : Réduire l’anxiété de performance en milieu scolaire chez les élèves du secondaire.

Objectifs secondaires : Réduire les difficultés psychologiques associées (ex. : anxiété sociale et symptômes dépressifs). Réduire la nécessité d’un suivi intensif et individualisé.

Modalités :
- questionnaire pour trouver la clientèle (score de 60 et plus)
- ateliers pour les jeunes
- ateliers pour les parents
- restructuration cognitive
- résolution de problèmes
- exposition graduelle
- respiration
- stratégie d’organisation

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10
Q

Quels sont les impacts observés par l’étude du programme PASTEL?

A
  • impacts sur l’anxiété de performance
  • impacts sur l’anxiété social
  • impacts sur le fonctionnement global
  • impacts sur le niveau de dépression 6 mois après
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11
Q

Quelles interventions sont suggérées pour le suivi individuel?

A
  • Éducation psychologique
  • Auto-observation
  • Résolution de problèmes
  • Restructuration cognitive
  • Exposition
  • Gestion des réactions physiologiques
  • Stratégies d’étude et d’organisation
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12
Q

Quelles stratégies d’études sont les plus utiles?

A
  • Pratiquer les apprentissages à l’aide de quiz en petits groupes, à l’oral ou à l’écrit
  • Pratiquer les apprentissages sur différentes semaines, et ainsi, étaler son
    étude sur plusieurs jours
  • Expliquer la matière à voix haute à soi-même ou à une autre personne.
  • Répondre à la question «mais pourquoi» en lien avec ton étude
  • Organiser ton étude: Inscrire des titres, faires des schémas ou des tableaux, etc.
  • Courte période d’étude
  • Utiliser les autres
  • Écrire des brouillons
  • S’allouer un temps raisonnable
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13
Q

Quelles stratégies d’étude sont les moins utiles?

A
  • Relier ses notes à plusieurs reprises (beaucoup de temps pour peu de gain)
  • Surligner ses notes (peut être aidant en début d’étude).
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14
Q

Qu’est-ce que l’approche transdiagnostique à l’intervention?

A

Les interventions transdiagnostiques sont définies comme des traitements qui s’appliquent aux mêmes mécanismes sous-jacents à différents troubles de santé mentale, sans développer un protocole précis pour un diagnostic spécifique. Elles se situent donc en dehors des frontières habituelles des critères diagnostiques du DSM.

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15
Q

Quels sont les 3 types d’approches de l’approche transdiagnostique?

A

Les principes appliqués de manière universelle pour tous les troubles anxieux (p. ex. Coping Cat)

Les traitements modulaires (cibler des modules précis qui touche la problématique dans des programmes)

Les traitements qui ciblent des
mécanismes commun (ex : programme qui cible la régulation des émotions)

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16
Q

Nomme des exemples de traitement centrés sur des mécanismes partagés

A
  1. Protocole unifié :
    Cible la conscience des émotions, la tolérance, la régulation émotionnelle
  2. Intervention de groupe basée sur l’activation comportementale et l’exposition :
    Cible l’évitement et le retrait
  3. La thérapie comportementale intégrative :
    Cible les comportements mésadaptés, les déficits dans la résolution de problèmes et les déficits dans les habiletés sociales
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17
Q

Vrai ou faux

Lorsqu’un enfant ou un adolescent présente un trouble anxieux, la comorbidité avec un
autre trouble de santé mentale est la norme plutôt que l’exception.

A

Vrai
60 % à 80 % des jeunes qui ont un trouble anxieux primaire présentent également un autre trouble de santé mentale
❑ Un trouble anxieux (plus du tiers des cas)
❑ Le trouble dépressif caractérisé (25 %)

Autres comorbidités fréquemment associées aux troubles anxieux chez les jeunes :
❑ TDAH (25% des cas)
❑ TSA (40% des cas)

18
Q

À quoi est le plus souvent associé la présence de comorbidités chez les jeunes qui présentent un trouble anxieux?

A

➢ une plus grande sévérité de symptômes
➢ un moins bon pronostic
➢ une durée d’intervention plus longue

19
Q

Quelles sont les conséquences de la comorbidité du trouble anxieux?

A

▪ problèmes scolaires
▪ isolement social
▪ rejet ou intimidation
▪ problèmes de sommeil
▪ difficultés comportementales
▪ problèmes concernant les relations avec les autres
▪ décrochage scolaire
▪ idéations ou gestes suicidaires
▪ abus de substances

Les familles de ces enfants sont plus à risque de stress parental, de symptômes anxieux ou dépressifs, de problèmes financiers ou de couple ou encore d’utilisation des pratiques parentales dysfonctionnelles (p. ex., agressivité, contrôle excessif, négligence).

20
Q

Vrai ou faux
Plusieurs études montrent que les enfants qui présentent cette comorbidité ont plus de difficultés comportementales et cognitives que ceux ayant un TDAH sans comorbidité.

A

Vrai

Ces difficultés peuvent interférer avec la TCC des troubles anxieux. Par exemple, l’inattention pourrait interférer avec le processus d’habituation lors de l’exposition en raison du contact soutenu qui est demandé avec le stimulus anxiogène. L’efficacité de la restructuration cognitive pourrait aussi être affectée puisque l’enfant doit retenir et manipuler des échanges verbaux pour arriver à questionner ses pensées, ce qui sollicite la mémoire de travail.

21
Q

Quelles adaptations de la TCC sont pertinentes pour traiter l’anxiété chez une personne qui présente aussi un TDAH au niveau de l’organisation et de la structure?

A

➢ Avoir un plan bien établi pour la rencontre pour diminuer les négociations
➢ S’attarder à l’organisation de l’environnement de travail et à la structure des rencontres pour favoriser la disposition de l’enfant
➢ Porter attention aux objets qui se trouvent dans le bureau de l’intervenant et qui pourraient distraire l’enfant
➢ Avoir une zone destinée au travail et une autre réservée au jeu
➢ Aménager une zone de détente
➢ Terminer la rencontre dans une salle commune (p. ex., une salle de réunion), un gymnase ou dans la cour d’école
➢ Si la rencontre se déroule au retour de l’école, débuter avec un jeu afin de favoriser une meilleure transition

22
Q

Explique l’importance des pauses

A
  • Déterminer à l’avance avec le jeune le nombre de pauses et leur durée.
  • Elles permettent à l’enfant de bouger et de se reposer cognitivement.
  • Elles peuvent être prises à des moments fixes ou à des moments choisis par l’enfant (p. ex., lorsqu’il se sent fatigué ou qu’il lui est difficile de se concentrer).
  • Lors des pauses, l’enfant peut se dégourdir, boire de l’eau ou raconter une anecdote à l’intervenant.
  • Il peut aussi écouter de la musique ou jouer à des jeux, comme « Fais-moi un dessin ».
23
Q

Quelles adaptations de la TCC sont pertinentes pour traiter l’anxiété chez une personne qui présente aussi un TDAH au niveau du contenu?

A
  • Du matériel ludique et coloré permet de capter l’attention de l’enfant
  • Il offre aussi un support visuel et un aide-mémoire.
  • Les consignes devraient être décortiquées en petites étapes et le contenu thérapeutique devrait toujours être présenté dans de courtes capsules séparées de pauses.
  • Par exemple, si l’intervenant présente la relaxation musculaire, il peut choisir de présenter et de pratiquer seulement un ou deux groupes musculaires à la fois, puis prendre une pause et reprendre pour présenter deux autres groupes de musculaires.
  • Ajouter l’éducation psychologique sur le TDAH
  • Partager des connaissances sur les pratiques éducatives efficaces en gestion des comportements du TDAH
24
Q

Vrai ou faux
L’intégration d’activités ludiques et interactives peut être néfaste, surtout lors de l’éducation psychologique

A

Faux
L’intégration d’activités ludiques et interactives peut être bénéfique, surtout lors de l’éducation psychologique, qui est plutôt passive du point de vue de l’enfant

Par exemple, pour enseigner la composante émotive de la TCC, l’intervenant pourrait faire découvrir au jeune les émotions par :
- un jeu de mime
- un dictionnaire des émotions
- un collage d’images
- jouer au détective (p. ex., aller dans la salle d’attente et tenter de deviner comment les gens se sentent en observant leurs expressions faciales et leur langage non verbal)
- jouer au ballon et à chaque fois qu’il tombe au sol, on nomme ou on décrit une émotion

25
Q

Donne un exemple d’analogie qu’on pourrait faire pour aider un jeune anxieux avec comorbidité de tdah?

A

lors de la respiration diaphragmatique, l’intervenant pourrait proposer à l’enfant d’imaginer son ventre comme un ballon qui gonfle et qui dégonfle ou encore de s’imaginer qu’il souffle une chandelle

26
Q

Comment peut-on adapter la restructuration cognitive pour les jeunes avec comorbité tdah et anxiété?

A

L’enfant identifie un modèle (p. ex., un sportif, un chanteur, un acteur) qui serait illustré avec une bulle de pensée aidante sur une affiche.

Par exemple, si l’enfant craint de ne pas être bon et d’oublier son texte lors des exposés oraux, son chanteur préféré pourrait se dire : « Il y a peu de chances que j’oublie mon texte et que mon exposé oral ne soit pas bon, car je me suis bien préparé et je me suis pratiqué plusieurs fois. Aussi, si j’oublie mon texte, j’ai un carton aide-mémoire pour m’aider ».

Cette affiche pourrait être collée sur le réfrigérateur ou dans la chambre de l’enfant.

Si l’enfant a de la difficulté à générer des pensées alternatives, l’intervenant pourrait suggérer d’élaborer une pensée aidante qu’il pourrait transporter avec lui dans toutes les situations anxiogènes (p. ex., « Sois brave », « Tu peux le faire ») et celle-ci pourrait être écrite discrètement en dessous de son soulier.

27
Q

Lorsque les pensées sont difficiles à travailler en raison du manque d’attention ou des difficultés de mémoire de travail, il est utile d’utiliser ____________________________________________, par exemple, pour un enfant qui a oublie souvent des articles scolaires à la maison.
Même chose pour un enfant qui craint de se faire insulter à l’école, surtout si le risque est réel.
Utiliser des exemples ______________ peut être plus concret pour certains enfants.

A

la résolution de problèmes
du passé

28
Q

Comment peut-on adapter l’exposition pour les jeunes avec comorbité tdah et anxiété?

A
  • Dessin. Par exemple, pour une phobie des injections, les premières étapes pourraient consister à dessiner, de découper et de coller des seringues sur les murs du bureau de l’intervenant. Cela permet de voir concrètement les progrès réalisés.
  • On peut aussi faire un collage avec ses réussites lors de l’exposition.
  • L’enfant peut aussi se prendre en photo lors des séances d’exposition et faire un montage. Il pourrait ensuite le présenter à d’autres personnes, ce qui lui permettrait en plus d’en parler
  • L’utilisation du jeu de rôle peut aussi permettre de rendre l’exposition plus intéressante
  • Le sondage. Par exemple, si l’enfant craint
    qu’une prise de sang ou qu’un vaccin lui fasse très mal, il pourrait demander le niveau de douleur ressenti aux membres de son entourage.
29
Q

Explique l’importance des renforcements pour les jeunes

A

Les renforcements sont très importants pour les enfants, particulièrement pour ceux qui ont des problèmes de comportement ou un TDAH.

Ils permettent de soutenir l’engagement de l’enfant et de valoriser ses efforts.

Ils servent aussi à promouvoir le comportement centré sur la tâche ou encore le respect des règles en thérapie (p. ex., respecter les tours de parole, faire preuve de politesse).

L’intervenant pourrait noter tous les moments lors desquels l’enfant est à la tâche et après un certain nombre, lui donner une petite récompense tangible, comme des autocollants ou des petits jouets.

30
Q

Vrai ou faux

La littérature montre que les renforcements
sociaux sont plus efficaces

A

Vrai

31
Q

Qu’est-ce que le programme Biaca?

A

Un programme transdiagnostique de TCC des troubles anxieux adaptés pour des jeunes qui ont un TSA.

Le jeune est jumelé avec un jeune neurotypique pour développer ses habiletés sociales.

  • Pour aider à maintenir l’attention et la motivation de l’enfant, ses intérêts sont souvent utilisés en exemple pour illustrer les concepts de TCC.
  • Un programme de renforcement qui vise à mieux gérer les problèmes de comportement est utilisé.
  • Ce programme fait le lien avec ce qui se passe à l’école et permet d’encourager les comportements attendus (p. ex., être poli en classe ou pendant les rencontres de thérapie) et dissuader ceux qui sont plus problématiques comme la désobéissance.
  • Le traitement est modulaire, donc il est possible de l’utiliser sans nécessairement administrer tous les modules.
  • Malgré les avantages, il peut être plus difficile de mobiliser l’école puisque cela nécessite la participation des différents intervenants.
32
Q

Qu’est-ce que le programme Facing your fears?

A

Un programme transdiagnostique de TCC des troubles anxieux adaptés pour des jeunes qui ont un TSA. Le programme inclut des activités en famille.

  • Les parents discutent de la façon dont ils peuvent favoriser la participation de l’enfant, de l’interaction entre l’anxiété parentale et le maintien des symptômes anxieux des enfants, et des défis concernant les aspects sociaux et de la communication associés au TSA.
  • Les renforcements sont importants.
  • Les routines des rencontres sont structurées et prévisibles, et elles sont présentées de façon visuelle.
  • L’utilisation de feuilles d’exercices et d’exemples écrits des concepts principaux sont aussi favorisés, ainsi que les répétitions
    des explications pour s’assurer de la compréhension des enfants.
  • Comme dans le programme BIACA, l’accent est également mis sur les forces et les intérêts des enfants.
  • Des vidéos de modelage sont présentées aux enfants (p. ex., modelage de certaines habiletés sociales) ou la création de vidéos
    pour des activités particulière (p. ex., le jeune se filme lors de l’exposition) pour améliorer la généralisation des acquis
33
Q

Quelles adaptations de la TCC pour l’anxiété est-il nécessaire de faire pour une personne qui présente aussi un trouble dépressif?

A
  • bâtir une bonne relation de confiance, ainsi que de trouver des solutions pour
    faire participer le jeune lors des rencontres
  • Les cognitions des jeunes ayant un trouble anxieux
    peuvent différer de celles des jeunes ayant un trouble
    dépressif. Ceux qui ont un trouble anxieux mettent l’accent sur les menaces et les dangers, alors que ceux souffrant de
    dépression se centrent plutôt sur la perte et le désespoir.
    Dans ce cas, les deux types de cognitions devront être
    abordés dans le traitement
    .
  • Une attention particulière doit être portée aux erreurs de pensée comme le blâme, qui peuvent être présentes dans la dépression.
  • Les renforcements
  • Des séances plus courtes pour favoriser l’attention et limiter la
    fatigue
  • L’activité motrice pour contrer l’apathie
  • Prolonger la durée du traitement puisque les jeunes qui présentent un trouble dépressif peuvent avoir de la difficulté à
    s’activer durant les séances et à effectuer les exercices
    thérapeutiques à la maison
  • L’exposition pourrait être réalisée afin de tester la véracité des croyances du jeune envers lui-même. Par exemple, pour une
    jeune qui pense qu’il n’est pas plaisant d’être avec lui, l’intervenant pourrait lui demander d’écrire chaque jour les indices qui montrent l’inverse
34
Q

Pourquoi est-il important de bâtir un bon lien de confiance avec le jeune présentant un trouble anxieux et un trouble dépressif?

A
  • On observe souvent chez ses jeunes une plus grande difficulté à se motiver à participer à la thérapie.
  • Ils peuvent se sentir fatigués ou même percevoir que la thérapie est futile.
  • On observe aussi souvent un comportement plus renfermé chez les jeunes qui souffrent de la comorbidité trouble anxieux et trouble dépressif caractérisé, surtout s’ils présentent un trouble d’anxiété sociale.
  • Le lien de confiance pourrait pousser le jeune à participer aux séances
35
Q

Comment l’intervenant peut-il favoriser un bon lien de confiance avec le jeune présentant un trouble anxieux et un trouble dépressif?

A
  • La première séance d’intervention pourrait être destinée à apprendre à mieux se connaître.
  • L’intervenant pourrait préparer des questions sur des cartons qui seraient pigées à tour de rôle : Quel est ton repas préféré? Quelle est ta matière préférée à l’école? Qu’est-ce que tu aimes faire avec tes amis? Quel est ton sport préféré? Aimes tu cuisiner? Quelle est ton émission de télévision favorite?
  • Une période de dix minutes d’une activité plaisante avec
    l’intervenant pourrait être suggérée au début de chaque
    rencontre.
  • Des experts proposent aussi à l’intervenant de sortir dehors et
    aller jouer au ballon.
  • Au début du suivi ou à chaque rencontre, l’intervenant pourrait réserver un moment pour proposer des exercices moins exigeants ou menaçants pour l’enfant, comme des activités de construction de l’estime de soi.
  • Le jeune pourrait fabriquer des étoiles et y indiquer pourquoi
    il a été l’étoile de la journée (p. ex., « J’ai été serviable avec
    l’enseignant », « J’ai aidé un ami qui pleurait », « Je suis fier du
    bricolage que j’ai fait »).
  • Il pourrait dresser une liste de cinq de ses qualités sur des
    pétales d’une fleur ou il pourrait indiquer deux choses pour
    lesquelles il a eu de la gratitude aujourd’hui (p. ex., les récréations, mon souper préféré). Ces exercices pourraient être répétés chaque jour à la maison,
    peut-être même en famille.
36
Q

Quelles sont les recommandations concernant la comorbidité entre les différents troubles anxieux?

A
  • À ce jour, la majorité des programmes de TCC des troubles anxieux chez les enfants sont transdiagnostiques (ils couvrent tous les troubles anxieux, comme le Coping Cat) et leur efficacité a été démontrée avec les différents troubles anxieux.
  • On peut tout de même dégager certaines pistes cliniques afin de bien traiter les troubles anxieux concomitants.
  • Dans un premier temps, il pourrait être utile de travailler avec une liste de peurs et d’inquiétudes., pour s’assurer de cibler les peurs et les inquiétudes associées aux différents troubles anxieux qui sont présents simultanément, tout en permettant l’évaluation continue de leur intensité et de leur fréquence.
37
Q

Quelles sont les recommandations pour les personnes ayant une comorbidité de troubles anxieux pour la restructuration cognitive?

A
  • Lors de la restructuration cognitive, on pourrait commencer par cibler des peurs ou des inquiétudes moins intenses.
  • Il peut aussi être bénéfique de travailler sur des aspects spécifiques de certains des troubles anxieux, comme l’intolérance à l’incertitude ou
    l’orientation face aux problèmes pour le trouble d’anxiété généralisée ou encore sur le développement d’une relation chaleureuse entre les parents
    et l’enfant pour lui permettre d’être plus sécure et moins anxieux lors des moments de séparation.
38
Q

Explique l’importance des exercices à la maison dans le traitement d’un trouble

A
  • Les exercices à faire à la maison puisqu’ils font partie intégrante de la TCC des troubles anxieux chez les jeunes, avec ou sans comorbidité.
  • Dans les études portant sur la TCC chez les adultes, la compliance lors des exercices thérapeutiques est associée à
    l’efficacité du traitement.
  • Le but est de pratiquer les stratégies apprises pendant la
    thérapie.
  • Les exercices permettent à l’intervenant de voir si l’enfant
    maîtrise les différentes stratégies enseignées et s’il les applique dans son quotidien Par exemple, un jeune peut être plus réticent à indiquer qu’il n’a pas compris quelque chose.
39
Q

Quel est le défi principal avec les exercices, surtout en contexte de comorbidités et nomme des facteurs associés à cela?

A

La compliance est le défi principal avec les exercices et c’est d’autant plus vrai en contexte de comorbidités.
Les études identifient d’ailleurs des facteurs associés à la non-compliance :
- évitement émotionnel
- manque de motivation,
- désengagement devant certains aspects de la thérapie,
- manque de temps,
- évitement interpersonnel
- peu d’amélioration des symptômes.
L’intervenant devrait explorer ces obstacles avec la famille.

40
Q

Comment pouvons-nous maximiser les chances que les exercices soient réalisés à la maison?

A
  • Établir en consensus avec la famille, en tenant compte du temps qui pourra être alloué dans la routine quotidienne ou la fin de semaine.
  • Expliquer à quoi servent les exercices.
  • Revenir sur les exercices au début de la séance suivante.
    Récompenser l’enfant pour ses efforts.
  • Il est également très important de ne pas appeler cela des « devoirs ».
  • Dans le choix des exercices, il est important de considérer le niveau de développement de l’enfant et ses intérêts. Par exemple, si celui-ci a de la difficulté à lire ou à écrire
    (ou s’il n’aime pas cela), l’exercice pourrait être constitué de dessins.
  • On peut aussi demander aux enfants de mettre le matériel de thérapie, incluant les exercices à faire à la maison, dans une pochette qu’ils peuvent décorer et rapporter à toutes les rencontres.
  • Cela permet à l’enfant d’avoir ses outils à portée de mains en cas d’anxiété ou éventuellement, d’une rechute.