Cours 1: Les grandes théories de la criminalité Flashcards

1
Q

À quoi fait référence la définition suivante: « conduite interdite et punissable par la loi» ?

A

Le crime.

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2
Q

Notre système de justice est-il juste?

A

Non, il est biaisé. Il avantage les gens riches et il est souvent moins bon pour protéger les femmes.

Les gens dans nos prisons ne sont pas des personnes dangereuses c’est des gens pauvres et marginalisés.

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3
Q

Peut tu me nommer la typologie des crimes (4)

A

1) Crimes violents (homicides, tentatives de meurtre, agressions sexuelles, voies de faits, vols qualifiés et enlèvements)
2) Crime contre les biens (intro, recel, etc.)
3) Trafic de drogues
4) Autres violations (prostitution, violation des conditions, etc.)

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4
Q

Selon l’indice de poids de gravité des délits, quels sont ceux qui sont les plus lourds/graves?

A
  • Infraction
  • Meurtre au premier degré et au 2ème degré
  • Homicide involontaire
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5
Q

Au Canada, il y a deux types d’emprisonnement, quels sont-ils?

A
  • 2 ans moins un jour: provincial (ex: Orsainville)

- 2 ans et plus: fédéral (ex: Donnacona)

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6
Q

Vrai ou Faux: On appelle « prévenus » ceux qui ne sont pas sentenciés et « détenus » ceux qui le sont.

A

Vrai.

(Or, les taux d’incarcération sont plus en lien avec l’attitude publique et les décisions politiques, car le capital politique permet de gagner des élections.

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7
Q

Vrai ou Faux: Taux d’incarcération veut dire taux de délits élevés

A

Faux. Juste sévère.

Plus code civil sévère, plus on enferme des gens. Ne veut pas dire qu’en dedans se sont des gens dangereux.

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8
Q

Qu’es que la trans-institutionnalisation?

A

Cela veut dire que les gens atteints d’un Tr. de santé mentale qui ne sont plus dans les asiles en conséquences à leurs fermeture apparaissent maintenant dans les prisons. (Celles-ci sont remplies de gens pauvres et atteint d’un tr. de SM).

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9
Q

Nomme et explique les 4 objectifs de l’incarcération (Exam)

A

1) Incapacitation : si je t’empêche de causer d’autres délits, je protège ma société. Peut être de plusieurs formes. On peut médicaliser des personnes, faire une castration chimique (pu d’érections, pus d’abus). Prison ça nous rassure, on se dit qu’ils font pu de tort. Les gens en dedans deviennent de plus en plus méchants. Incapacitation = peut être mais c’est temporaire, ça ne nous protège pas à vie des gens considéré dangereux, ne restent pas en dedans à vie.
2) 2) Rétribution : œil pour œil, dents pour dents. « payer » pour un crime. C’est ce qui nous fait du bien collectivement. Gens sont jamais satisfait des peines, «non ya pas assez souffert, j’aurais voulu qu’on le tue, ou qu’on le tue à petit feu». Rare que les victimes trouvent satisfaction dans la rétribution. Pas en punissant une personne que ça vient remplacer avoir été violé (cauchemars, ravoir vie normale.) C’était le but la rétribution, on n’a pas atteint le but.
3) 3) Dissuasion : regarde cet abuseur ; y’a eu 18ans, vous allez y penser avant d’abuser quelqu’un. Avant de tuer de qqn, la personne ne se demande pas s’ils vont se tuer ou pas. Gens ne pensent pas à ça avant de commettre des crimes (marche pas la dissuasion) car les crimes sont souvent impulsifs, plupart personnes contrevenantes vivent au jour le jour, ne voient pas long terme. Ils sont pauvres, la question qu’ils se posent, c’est s’ils vont manger demain. L’urgence de vivre est au quotidien. Long terme est un luxe qui ne peuvent pas s’offrir. Sont convaincus de pas se faire prendre.
4) Réhabilitation : La réinsertion sociale: essayer de rendre apte les personnes à fonctionner de façon sécuritaire. Cœur de notre mission dans une prison. Il ne faut jamais excuser le crime, mais on accepte la personne, il faut la voir dans ses vulnérabilités, ses forces et dans ce qu’elle est capable de devenir. On accompagne ces personnes vers ça.

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10
Q

La prison ça marche?

A

Non. Les taux de suicide en prison sont entre 6 et 21 fois plus élevé que dans la population générale.

Il y a également un vieillissement de la population carcérale et une surpopulation dans les prisons (taux d’occupation de 116%). La surpop intensifie les symptômes de santé mentale et augmentent les risques de violence, de suicide et d’automutilation chez les prisonniers
Selon plusieurs auteurs, on assiste à un phénomène de « trans- institutionnalisation » un peu partout dans le monde.

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11
Q

Vrai ou faux:

Ça coûte extrêmement cher l’emprisonnement. En effet,

A

Au fédéral (pénitencier), ça coûte 288$ par jour pour incarcérer un individu (105 000$ par an)
On évalue à environ 200 000$ par an, le coût d’une incarcération de femme dans un établissement fédéral: Car elles ont d’autres besoins, plus de prob de santé, détresse psychologique plus importante aussi.
Au Québec (centre de détention), ça coute 220$ par jour (80 000$)

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12
Q

Quels sont les délits souvent associés à l’incarcération de longue durée?

A
  • Le meurtre (homicide)

- Les agressions sexuelles

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13
Q

Concernant les meurtres, quels sont les cas où l’on peut être coupable d’un tel geste?

A

Meurtre (art 229 cc) L’homicide coupable est un meurtre dans l’un ou l’autre des cas suivants :
a) la personne qui cause la mort d’un être humain :
a. ou bien a l’intention de causer sa mort,
ou bien a l’intention de lui causer des lésions corporelles qu’elle sait être de nature à causer sa mort, et qu’il lui est indifférent que la mort s’ensuive ou non;

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14
Q

Qui est responsable du tiers des victimes de meurtre?

A

Le conjoint. (Autres: 21 par leurs parents, 18 par leurs enfant)

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15
Q

QUI EST LE PLUS À RISQUE D’ÊTRE VICTIME D’UN MEUTRE « NON

FAMILIAL »?

A

Les membres des gangs de rue ou gang criminalisé. 25% de tous les homicides liés à des gang. Suivi de près par les travailleuses du sexe. Autochtones aussi 12x plus de chance. Femme autochtone= très au risque de meurtre

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16
Q

Concernant les agressions sexuelles, combien y a t-il de niveaux?

A

Niveau 1: voies de fait commise dans des circonstances de nature sexuelle ayant causé peu ou pas de blessure à la victime (attouchements) 98% des agressions sexuelles DÉCLARÉES sont de niveau 1 (exam?)
Niveau 2: agression qui implique l’usage d’une arme ou la menace d’utiliser une arme ou qui cause des lésions corporelles;
Niveau 3: agression sexuelle aggravée qui blesse, mutile ou défigure la victime, ou met sa vie en danger.

17
Q

Who are the usual suspects of a sexuel agression?

A
  • Nombre important commis par des adolescents (15 à 17 ans quand même.)
  • Exam = Se souvenir qu’un agresseur sexuel peut être un homme, femme, ado, personnes âgées. Grande diversité.
18
Q

Exam: quand considère t-on qqn comme un délinquant dangereux?

A

SI RECONNU COUPABLE DEUX FOIS ANTÉRIEUREMENT DE PEINES DE PLUS
DE DEUX ANS ET PLUS, PEUT ÊTRE CONSIDÉRÉ DÉLINQUANT DANGEREUX
À LA 3E OFFENSE.

A- une peine d’emprisonnement pour une période indéterminée, sans possibilité de libération conditionnelle avant sept ans;
B- une peine régulière d’emprisonnement pour l’infraction commise, plus une ordonnance de surveillance de longue durée dans la collectivité sur une période pouvant aller jusqu’à 10 ans après l’expiration de la peine;
C- La durée des engagements de ne pas troubler l’ordre public imposés aux personnes présentant un risque élevé de commettre des infractions d’ordre sexuel ou violentes et qui ont été condamnées pour de telles infractions dans le passé est passée de un à deux ans;

19
Q

Concernant les théories explicatives de la criminalité, explique les théories biologiques

A
  • Il existe un lien causal significativement bien soutenu par la recherche entre la testostérone et l’agressivité;
    • testostérone= + violence, + irritabilité
  • Plus récents travaux= + testostérone= comportement dominant qui peut conduire à la violence (influence de l’env. social)
20
Q

Concernant les théories explicatives de la criminalité, explique les théories génétiques

A
  • Le « gène » de la criminalité: mouvement eugénique qui conduira à la stérilisation involontaire de 300 Canadiens entre 1928 et 1972.
  • Le super mâle (XYY): un tueur né?
    On disait que l’E allait automatiquement devenir un tueur. Aucun soutien à cette théorie…
21
Q

Concernant les théories explicatives de la criminalité, explique les théories psychologiques

A

• Ces théories reposent sur les postulats suivants:
1) La personnalité ce qui permet le mieux de saisir un individu, car c’est la source de la motivation et des désirs;
2) Les crimes sont le résultat d’un processus mental anormal, dysfonctionnel ou inapproprié;
3) Les comportements criminels peuvent répondre à certains « besoins » de l’individu (normal pour lui);
Les gens sont désaxés, cerveau fonctionne weird, donc ça ferait des contrevenants.
-Exemple d’une théorie psychologique : la perspective psychanalytique : Surmoi, Moi et ça. Ça fort chez ces gens et surmoi pas suffisant, donc leurs pulsions de mort les poussaient à commettre des crimes.

22
Q

Concernant les théories criminologiques, explique la théorie positiviste (1er courant) de l’Anomie de Durkeim

A
  • Anomie de Durkheim (1933)
    1) la déviance est utile pc qu’elle permet à la communauté de s’entendre sur ce qui est acceptable (MADD; etc.);
    2) Quand la société change trop rapidement= situation d’anomie: absence de règles ET de cohésion augmentation des incivilités (ex. New Orleans après Katrina; les autochtones au Québec?)
23
Q

Concernant les théories criminologiques, explique la théorie positiviste (1er courant) de l’Anomie de Merton (EXAM)

A

Nos sociétés valorisent le pouvoir, l’argent et le prestige (anomie des valeurs) alors que les moyens (légitimes) de se les procurer sont peu nombreux (limites, « strain »)

5 réactions possibles
-Conformité (accepte, accepte) : ça les normes, je vais travailler pour travailler fort, botox genre.
•Innovation (accepte, refuse) : j’accepte la norme, mais je ne fais pas le chemin habituel. Ici peut avoir des personnes contrevenantes. Idée qu’on prend un moyen différent pour atteindre même idéal.
•Ritualisme (rejette, accepte) : fait le plus pitié. Rejette les standard (je ne serai pas riche, fort), mais joue quand même la game.
- Retraite (rejette, rejette) : rejette le standard mais se fou aussi des moyens pour se rendre. Fait des personnes toxicos, itinérante. En marge, ne savent pas comment jouer la game ou veulent pas.
Rebellion (nouveau, nouveau) : moi je vais changer les normes et changer les moyens. Je vais tout changer (martin luther, environnementaliste etc.)
Personne ne peut être de même dans la vraie vie.

24
Q

Concernant les théories criminologiques, explique la théorie positiviste (1er courant) de Cohen (1955 théorie de la frustration)

A

Cohen (1955, théorie de la frustration)
•Le système scolaire créer des inégalités à la base même de la société qui entraine la création de sous- groupes où règne « la survie du plus fort ».
•Voyant qu’ils ne « réussiront pas », certains se regroupent entre eux (mutual conversion) et développent des codes de conduites leur permettant de réussir « autrement » (reaction formation) = gangs.
•Poor school performance= criminal behavior
On met les gens devant le fait qu’ils sont pauvres. Les profs vont être plus patient qui sont beau et polis et biens habillés (milieux favorisés). Biais systématique entre ces enfants.
S’associe à d’autre rejetés donc frustration. Devient des petits maudits.

25
Q

À qui appartient cette théorie de l’apprentissage (2ème courant): • C’est par les relations interpersonnelles que s’apprend la délinquance: les techniques et les motivations sont apprises.

1) Fréquence: + connais de criminels, + de chance d’en devenir un.
2) Durée: + longtemps en contact avec criminels, + de chance…
3) Priorité: + contact est tôt dans la vie, +…
4) Intensité: + le lien avec criminel est fort, +…

A

• Sutherland (1947, l’association différentielle)

26
Q

À qui appartient cette théorie de l’apprentissage (2ème courant):Selon eux, ce qui s’apprend, ce sont les techniques de neutralisation (rationalisation) des actes déviants:

1) Nier sa responsabilité: transfère sa responsabilité à d’autres (ce n’est pas moi); ou à la structure sociale (il y a rien à faire dans ce bled perdu)
2) Dénigrer la victime: « elle le méritait… »
3) Nier les dommages: « je n’ai pas fait de mal à personne »
4) Nier la condamnation des « condamneurs » : « les flics ne sont pas mieux que nous… »
5) S’en remettre à des plus hautes autorités: « j’ai fait le mal, mais c’est pour aider les autres » : « je me sacrifie pour ma communauté –ex. attaque suicides- »

A

Sykes et Matza (1957, théorie de la neutralisation)

27
Q

Concernant les théories criminologiques, explique la théorie du contrôle social (3ème courant) de Hirshi (1969) soit la théorie des liens sociaux

A

Plus les liens sociaux entre les personnes sont intenses, plus ces personnes ont bcp à perdre= non-délinquance.

1) Attachement (parents, professeurs, ami): +sentiments d’attachement intense= - délits (et l’inverse)
2) Engagement (école, sport, travail): +si engagé dans son milieu= -délits (et inverse)
3) Croyance (valeurs, normes, culture): + on croit aux conventions sociales= - délits (et inverse)

28
Q

Concernant les théories criminologiques, explique la théorie de l’apprentissage du contrôle social (3ème courant) de Gottfredson & Hirschi (1990, théorie générale du crime ou théorie du contrôle de soi)

A

Les personnes qui ont peu de contrôle sur soi sont caractérisés par:
•L’impulsivité, la préférence pour les tâches simples et physiques, la prise de risque, une « mèche courte » et la centration sur soi= à risque d’adopter des comportements déviants.
•Le peu de contrôle de soi s’explique = « ineffective parenting »:
•Absence D’attachement, peu de supervision, absence de discipline.
•Traits de caractère stable dans la vie
Si on n’intervient pas tôt, c’est des enfants qui garde ce caractère et peuvent devenir des contrevenants

29
Q

Concernant les théories criminologiques, explique la théorie interprétative du contrôle social (3ème courant) de Blumer (1969, Interactionnisme symbolique)

A

La communication est un échange de symboles (mots, langage non-verbal, habillement…). C’est à travers elle que se construit notre sens du monde (plusieurs interprétations d’un même phénomène). Le « partage » des compréhensions se fait:
1)A travers la prise de rôle sociaux
2)A travers le prisme du « looking glass self » (le significant other)
3)A travers le « generalized other »
On devient contrevenant car les gens nous voient ainsi. Dans le regard des autres a construit leur identité contrevenante la personne se dit « les gens me traitent de motté, je vais en devenir un »

30
Q

Explique: Théories de l’étiquetage social (Becker, 1963; Lemert, 1951, Goffman, 1963)

A

1) Déviance primaire
2) Déviance secondaire (ou « spoiled identity- Goffman)
Si on te pogne car t’as pas passée inaperçue comme la plupart, on te colle l’étiquette de délinquants, donc la personne s’en sort pu car ils sont étiquetés ainsi. « Depuis que je suis petit qu’on me dit que je suis un tout croche»

31
Q

EXAM: Explique les problèmes des théories en général

A

Environ 4% des délits conduisent à sentence formelle (Farrall, 2002)
Les « criminels » que les théories étudient sont ceux qui se font prendre…ces théories ne peuvent expliquer ce qui se produit chez ceux qui ne sont jamais arrêtés/sentenciés…

Certains auteurs avancent même que nous allons tous commettre, à un moment ou un autre, un crime pour lequel nous ne serons probablement pas punis (Maguire, 2007)

Donc, nous connaissons uniquement la pointe de l’Iceberg et c’est important d’en tenir compte lors des affirmations de type « tous les criminels sont… »

96% qui commentent des délits on ne les pogne pas. Nos théories sont sur le 4% que l’on pogne tout le temps. Ceux qu’on voit dans les prisons sont des minorités qui commettent des délits. Mais on ne les voit pas dans nos prisons, ne font pas partie de nos théories.
Distinction entre eux et nous est vraiment mais vraiment mince. Tout le monde pas mal a été contrevenant dans sa vie, mais pas tout le monde qui a l’étiquette.