Cours 1-A: pharmacodynamique et pharmacocinétique Flashcards
Quelles sont les trois façons de dénommer un médicament?
Tous les médicaments possèdent dans les faits trois dénominations différentes. La première est la dénomination scientifique (formule chimique) qui doit suivre les règles fixées par l’Union Internationale de Chimie pure et appliquée. Cette dénomination est généralement d’un usage
trop complexe et trop laborieux pour être utilisée tous les jours par les professionnels de la santé. La deuxième est la dénomination commune internationale ou DCI ou nom générique qui est déterminé par les experts de l’organisation mondiale de la santé (OMS). Cette dénomination qui n’appartient à personne permet l’attribution à chaque principe actif d’un nom simple et utilisable dans tous les pays. Cette dénomination universelle s’écrit avec une lettre minuscule. Finalement, la troisième est la dénomination commerciale qui consiste en une marque déposée par un laboratoire pharmaceutique pour un principe actif unique ou pour une combinaison de principes actifs plus ou moins complexe. Cette dernière dénomination appartient au laboratoire
qui commercialise le principe actif concerné, elle est souvent différente d’un pays à l’autre et elle s’écrit avec une lettre majuscule marquant ainsi le droit de propriété. Les professionnels de la santé utilisent indifféremment dans leurs discussions, et plus particulièrement pour la prescription, le nom générique ou le nom commercial en usage dans leur pays.
Quelle est la différence entre pharmacodynamique et pharmacocinétique?
La pharmacologie étudie quoi?
Pharmacodynamie: le principe actif agit sur le vivant
Pharmacocinétique: le vivant agit sur le
principe actif
La pharmacologie étudie les effets bénéfiques et recherchés (effets thérapeutiques) des
médicaments ainsi que leurs effets secondaires et indésirables.
Donne la définition de pharmacodynamie.
La pharmacodynamie est l’étude des effets biochimiques ou physiologiques d’un médicament dans l’organisme et des mécanismes moléculaires par lesquels ces effets sont produits.
Vrai ou faux. Un médicament peut transmettre une nouvelle fonction à une cellule.
Faux, un médicament peut modifier une fonction cellulaire ou la vitesse de cette fonction mais il ne peut pas transmettre une nouvelle fonction à une cellule ou à un tissu cible. Un médicament peut altérer la fonction cellulaire cible en modifiant l’environnement de la cellule ou en modifiant sa fonction.
Décris comment certaines substances font des changements non-spécifiques à une cellule.
Ces changements se font par des substances qui ont des structures non-spécifiques et qui ne s’attachent pas à la cellule. Le mécanisme d’action se produit alors par un changement physique ou chimique à l’extérieur ou à l’intérieur de la cellule.
Exemples:
Modifications Physiques : Gelée de pétrole - Ammoniaque urinaire
Lotion solaire - Rayon UV
Huile minérale - Lubrifiant
Modifications Chimiques : Bicarbonate de sodium - Acidose diabétique
Antiacides -Ph gastrique
Mannitol - Diurétique osmotique
Décris comment certaines substances font des changements spécifiques à une cellule.
Il y a interaction du médicament avec des macromolécules du tissu cible qui se comportent comme un récepteur principalement constitué de protéines. La structure moléculaire des protéines donne à chaque récepteur une conformation spécifique qui supporte la théorie de la
« relation structure-spécificité » et qui montre la tendance pour un récepteur d’interagir seulement avec les médicaments qui ont une structure compatible. Ce processus, appelé « interaction médicament-récepteur », peut accélérer ou ralentir une fonction cellulaire du tissu cible.
Un ligand désigne toute substance capable de se lier à un récepteur, qu’il s’agisse des neuromédiateurs, des hormones ou des médicaments. Il existe deux types de liaison entre un ligand et son récepteur : liaison irréversible (liaison covalente) et liaison réversible (ex. liaison ionique).
Comment se nomme la capacité d’un médicament d’initier une réponse après s’être lié à un récepteur ?
activité intrinsèque
Comment se nomme un médicament qui montre de l’affinité pour un récepteur et qui alors augmente ou stimule les propriétés fonctionnelles d’un récepteur en mimant ainsi les effets des composés endogènes?
agoniste
Qu’est-ce qu’un médicament antagoniste?
D’autres médicaments se lient à un récepteur et interfèrent ainsi avec la liaison des agonistes endogènes sans mimer leurs effets. Ces substances qui ne possèdent pas d’activité intrinsèque sont appelées des antagonistes. Les antagonistes produisent leurs effets par compétition pour la
liaison des agonistes à leur récepteur en inhibant ainsi leurs actions.
L’identification de deux fonctions d’un récepteur, la liaison du ligand et la propagation du message, a conduit à l’identification de deux domaines fonctionnels à l’intérieur du récepteur. Lesquels?
le domaine de liaison et le domaine effecteur.
Vrai ou faux. L’effet biologique des agonistes dépend de la
performance du couplage entre l’activation du récepteur et les étapes suivantes de la cascade de signalisation.
Vrai
Nomme les 4 familles de récepteurs membranaires sur lesquels jouent les médicaments.
Récepteurs couplés aux protéines G, canaux ioniques activés par ligands, récepteur à activité enzymatique, récepteurs nucléaires
Nommes les 4 différentes cibles des agents pharmacologiques.
Récepteurs (agoniste, antagoniste)
canaux ioniques (bloqueur, modulateur)
enzymes (inhibiteur, faux subtrat, prodrogue)
transporteurs (inhibiteur, faux substrat)
Quel type de récepteur est le plus ciblé par les agents pharmacologiques?
récepteurs couplés aux protéines G
Vrai ou faux. La relation entre la dose et la réponse d’un médicament est linéaire.
Faux, c’est une fonction logarithmique (une fois mis en log de la dose on obtient une courbe en S)
Pourquoi les médicaments à plus haute dose peuvent avoir des effets indésirables?
Il arrive souvent que l’action d’un agoniste ne se limite pas à un seul type de récepteur mais qu’il ait la capacité d’en stimuler plusieurs. Par exemple, à basse concentration, l’agoniste agit sur ses récepteurs spécifiques alors qu’à forte concentration, il pourra agir sur d’autres récepteurs et ainsi entraîner des effets secondaires indésirables.
Vrai ou faux. Il arrive que, même si l’activité d’un agoniste se limite à un seul type de récepteur, sa stimulation dans un tissu donné soit désirée pour obtenir un bénéfice thérapeutique alors que la stimulation de ce même récepteur dans un autre tissu produise des effets indésirables.
Vrai
Vrai ou faux. À différentes doses, un médicament peut avoir des effets différents.
Vrai (la courbe Effet A se rapproche de Effet B ou de effet indésirable)
Quelle est la différence entre efficacité et puissance d’un mx?
La notion d’efficacité fait référence à la réponse maximale qu’un médicament peut produire. L’efficacité d’un médicament est indiquée par la hauteur du plateau au niveau de la courbe dose- réponse.
La puissance d’un médicament représente la quantité relative (dose ou concentration) qui est nécessaire afin de produire l’effet désiré.
Qu’est-ce que l’index thérapeutique?
La relation entre les effets thérapeutiques désirés d’un médicament et ses effets indésirables est appelée index thérapeutique. Cet index est un indice de la marge de sécurité du médicament. Il représente une mesure de la différence entre la dose toxique (DL50) et la dose efficace (DE50). Il est défini de la façon suivante :
index = Dose létale 50/ dose efficace 50
Vrai ou faux. Un petit index thérapeutique signifie que le médicament est sécuritaire.
Faux, un grand index signifie que c’est sécuritaire
Vrai ou faux. Ayant la même physiologie, les médicaments affectent de la même façons les humains.
Faux, il y a des variations inter-individuelles
Décris la désensibilisation des récepteurs.
Il est important de reconnaître que les récepteurs peuvent non seulement régulariser des fonctions biochimiques et physiologiques mais qu’ils sont eux-mêmes sujets à des régulations et à des contrôles homéostasiques. Afin de réguler la réponse pharmacologique, la stimulation de récepteurs couplés à une protéine G déclenche des mécanismes adaptatifs tels que la désensibilisation. Plusieurs mécanismes peuvent expliquer le phénomène de désensibilisation comme un changement dans les récepteurs (changement de conformation et phosphorylation); un épuisement des médiateurs ainsi qu’une perte des récepteurs (internalisation ou endocytose). L’effet résultant d’une exposition soutenue ou d’une seconde exposition à la même concentration de la même substance est alors diminué.