CM9 - Mme Nogues Flashcards
Thérapies ou moyens/outils qu’on va utiliser de façon complémentaire à notre PEC pour permettre une meilleure orientation/compensation
Reality orientation therapy : Thérapie d’orientation dans la réalité
Thérapie d’orientation dans la réalité, objectif ?
Réduire l’impact du sentiment de confusion et de désorientation pour améliorer le sentiment de contrôle et d’estime de soi.
Thérapie d’orientation dans la réalité, moyen ?
Focalisation sur ce qui est lié à l’orientation.
Améliorer en étant mieux orienté dans le temps, ce qui joue sur le sentiment d’intégrité : qui on est à l’instant T et à l’endroit où l’on est : joue sur estime de soi, sentiment de contrôle sur son environnement.
Thérapie d’orientation dans la réalité, efficacité ?
–> Bénéfice cognitif et comportemental, pas d’indication sur le maintien.
Bémol sur qualité de vie/bien-être : car thérapie basée sur un rappel constant et permanent de : où on est et quand on est : ça doit être fait correctement pour que ce ne soit pas trop pesant pour les patients.
Thérapie d’orientation dans la réalité - 2 types de PEC possibles
– ROT « 24 heures »
– « Classroom RO »
ROT « 24 heures »
- PEC individuelle
- TOUTES les interactions entre patient et aidant sont utilisées pour recentrer sur OTS et sur son environnement immédiat.
- « Ici et maintenant »
« Classroom RO »
- En groupe
- 20 à 60’/jour (1h un peu long → divisé en 2 séances)
- Travail sur aide-mémoire externes
- Salle spécifique avec matériel/stimuli : affiches, photos, calendrier, etc.
- Réalisation « RO board ».
Efficacité des thérapies : la ROT
→ Souvent associée à d’autres thérapies
→ Amélioration de l’état dépressif
→ Amélioration aléatoire des capacités cognitives
→ Amélioration possible dans la réalisation des AVQ
→ Si échelles de qualité de vie : amélioration de la qualité de vie si amélioration des fonctions cognitives
Les aides externes / Les moyens de compensation - Lieu de vie/environnement
- Signalétique sur portes, armoires, tiroirs
- Pilulier
- Repères temporels : calendrier, emploi du temps visuel, horloge
Objectif des aides compensatoires
Réduire l’impact des déficits mnésiques sur AVQ.
Les aides externes / Les moyens de compensation - Supports personnels / de maintien de la communication
- Agenda/carnet de bord (carnet de bord plus pérenne)
- Carnet de communication
- Cahier de vie
- Arbre généalogique de la famille avec photos et noms
- Téléphone portable / tablette : logiciels de stimulation et si possible carnet de communication et carnet de bord dessus.
Les aides externes / Les moyens de compensation - pour qui ?
Depuis MCI jusqu’aux stades sévères de la MA, avec adaptations.
On ne les réserve pas aux stades sévères, commencer le plus tôt possible à introduire petit à petit ces moyens pour qu’ils soient efficaces ; si trop tard : pas de familiarisation ni procéduralisation et ils ne seront pas efficaces.
Les aides externes / Les moyens de compensation - quand et comment ?
Le plus tôt possible pour permettre une procéduralisation efficace.
–> Entraînement structuré, interventions proches pour systématiser l’utilisation.
Les aides externes / Les moyens de compensation - efficacité ?
Des patients (surtout MCI) en ont peur, en sont anxieux, ne les acceptent pas tout de suite tant qu’ils peuvent communiquer : les introduire d’abord en séance par des petits exercices comme du matériel de PEC lambda, puis proposer ensuite la généralisation (avec les aidants si la relation est bonne). Les aidants ne doivent pas avoir en tête de faire travailler le patient. On doit amener ça dans le quotidien sans que le patient se dise que ça va remplacer la communication verbale.
Mise en œuvre : exemple d’un agenda/« cahier mémoire » - Apprentissage en plusieurs phases
- Acquisition et procéduralisation (familiarisation)
- Application (mise en situation concrète en séance)
- Adaptation/généralisation (adapter cet outil pour l’utiliser en VQ)
Les approches écologiques et pragmatiques
Utilisation contextualisée des capacités de communication préservées.
Thérapie Ecosystémique de la Communication.
C’est une façon de mettre en place toutes les aides dans un cadre plus structuré.
Thérapie Ecosystémique de la Communication - bénéfices pour le patient
1/ Évaluation des facteurs qui influent les capacités de communication
2/ Analyse des actes de langage « préférés » et utilisés à bon escient
3/ Liste des conditions favorisant la communication/production d’actes adéquats
Thérapie Ecosystémique de la Communication - bénéfices pour l’aidant
Les aider à adapter au mieux leur comportement communicationnel afin de favoriser les échanges.
Manque du mot - deux grands types de thérapies
Phonologiques
Sémantiques
–> Complémentaires.
Le manque du mot : déficit linguistique central et commun aux MND
- Types de thérapies utilisables de manière transversale en fonction des objectifs de prise en charge.
- À combiner avec la prise en charge des autres aspects déficitaires retrouvés lors du bilan.
- Ne jamais oublier la nécessité de relier la PEC à des objectifs pragmatiques / écologiques.
–> On veut améliorer la QDV, qualité de communication et non pas des performances.
Principes qui font que ce qu’on va proposer va être efficace
Patient + proche aidant
Programmes individualisés (programmes, thèmes, supports… de PEC)
Incluant activités / AVQ (les supports doivent être transposables à la VQ)
Utilisation récupération espacée et apprentissage sans erreur : modes les plus efficaces de facilitation
Autres types d’intervention
- Prise en charge médicamenteuse
- Stimulation cérébrale non invasive
- Stimulation sensorielle
- Aides aux aidants
Prise en charge médicamenteuse
Traitements symptomatiques et non curatifs.
Objectif = réduire les symptômes pour maintenir l’autonomie et améliorer la qualité de vie des patients et de leur entourage :
– retarder l’évolution de la maladie
– stabiliser ou améliorer transitoirement les fonctions cognitives
– contrôler les troubles du comportement
Traitements comportementaux non spécifiques à la maladie d’Alzheimer : diminuer agitation, anxiété.
Prise en charge médicamenteuse - 2 familles
- -> Inhibiteurs de l’acétylcholinestérase / anticholinestérasiques
- -> Antiglutamates
Stimulation cérébrale non invasive - 2 types de stimulation
- -> TMS : Transcranial Magnetic Stimulation – Stimulation Magnétique Transcrânienne
- -> TDCS : Transcranial Direct Courant Stimulation – Stimulation Transcrânienne par Courant Direct
Stimulation cérébrale non invasive - visées ?
- Diagnostique
- Thérapeutique
TDCS : Transcranial Direct Courant Stimulation – Stimulation Transcrânienne par Courant Direct
Principe : création/modulation de l’excitabilité neuronale grâce à courant continu (= facilitation et non modification de l’activité : augmente l’excitabilité des neurones).
Matériel – 2 électrodes :
- 1 électrode active : anode excitatrice ou cathode inhibitrice
- 1 électrode de référence
Une électrode de référence et une autre électrode sur la zone du cerveau que l’on cherche à stimuler ou inhiber.
- Aucune sensation donc effet placebo possible pour études.
- Très peu d’effets indésirables/secondaires.
- Moins d’effets à long terme attendus.
TMS : Transcranial Magnetic Stimulation – Stimulation Magnétique Transcrânienne
Principe : création/modulation activité cérébrale grâce à un champ magnétique. Ici on modifie l’activité des neurones.
Matériel : bobine délivrant une impulsion unique ou une série d’impulsions (= « trains d’impulsions » = rTMS : modification durable, plusieurs jours selon certaines études) sur une zone précise du crâne.
Basses fréquences : inhibitrices de l’activité de la zone concernée.
Hautes fréquences : excitatrices de l’activité de la zone concernée.
- Possibles sensations désagréables (sensation de « choc », d’impulsion sur le crâne, selon les patients → difficile de mettre en place un placebo pour les études).
- Possibles effets indésirables (nausée, maux de tête…)
Stimulation sensorielle
Musicothérapie
Olfactothérapie
Musicothérapie
Elle est utilisée depuis longtemps et on sait qu’il y a de réels bénéfices notamment pour réminiscences, mais ici ils ont mis en lumière avec de l’imagerie pourquoi ça fonctionne. On ne soigne pas que par ça mais ça peut être complémentaire.
Olfactothérapie
- Olfactothérapeutes ou animateurs, expériences menées en milieu hospitalier et en EHPAD notamment. - Travail à partir d’odeurs de synthèse ou d’huiles essentielles.
- Principe de la réminiscence ou test des capacités d’identification des odeurs.
Permet (entre autres) d’améliorer l’évocation.
Aides aux aidants, pourquoi ?
- Réalité socio-économique : aidant naturel = aide majoritaire : selon études, les aidants naturels fournissent une aide 4 à 5 fois plus importante en termes de temps que les aidants pro (60h/semaine).
- Réalité médicale : fardeau de l’aidant, risque d’épuisement. Leur espérance de vie est parfois inférieure à leur proche malade selon des études car épuisement lié à la maladie du proche. Donc il faut l’aider pour réduire son fardeau à lui, car ça a un impact sur la vie quotidienne du patient.
- Qualité de l’aide/soutien de l’aidant essentiels dans la PEC de l’évolution de la maladie.
- Relation d’aide : peut être gratifiante si aidant correctement formé/informé.
- Cercle vertueux : qualité de vie de l’aidant : impact direct sur la qualité de vie du patient (bientraitance).
Impact sur l’autonomie du patient, donc maintien à domicile plus long. Plus le contexte, les aidants, l’environnement seront adaptés, plus la QDV du patient sera améliorée. Sans cela, on peut observer des comportements chez les aidants qui ne sont pas bien traitants.
Aides aux aidants, comment ?
- Fait partie des recommandations HAS / loi HPST de 2009.
- Différents types d’interventions possibles : groupes de parole, ETP, psychoéducation en programmes structurés.
- Méta-analyse sur les programmes d’intervention intégrant l’aide aux proches : tous ont eu des effets bénéfiques.
Perception plus réaliste de la maladie : les informer sur les symptômes, les conséquences de la maladie.
Etapes ETP
1/ Elaborer un diagnostic éducatif
2/ Définir un programme personnalisé d’ETP
3/ Planifier et mettre en œuvre les séances d’ETP (individuel/collectif/les 2)
4/ Réaliser une évaluation des compétences acquises
Etapes ETP - 1/ Elaborer un diagnostic éducatif
– Connaître le patient et son proche, identifier besoins, attentes et réceptivité (il faut que le proche adhère au programme).
But : apporter des informations mais aussi des outils qui serviront à leur donner des réponses au quotidien. Acquérir des savoir-être et savoir-faire par des savoirs théoriques.
– Appréhender aspects de la vie et personnalité
– Evaluer potentialités, prendre en compte demandes et projets
– Manière de réagir à la situation ?
– Ressources personnelles, sociales, environnementales ?
Etapes ETP - 2/ Définir un programme personnalisé d’ETP
– Compétences à acquérir ?
– Planification programme individuel
Etapes ETP - 3/ Planifier et mettre en œuvre les séances d’ETP (individuel/collectif/les 2)
– Contenus à proposer ? Informations sur la pathologie, symptômes, répercussions, conséquences directes en vie quotidienne (« indifférence affective » est abstrait : faire le lien avec ce qu’ils observent au quotidien).
– Méthodes et techniques participatives d’apprentissage ?
– Réaliser les séances
Etapes ETP - 4/ Réaliser une évaluation des compétences acquises
– Acquis ? (savoir-être et savoir-faire)
– Ce qu’il reste à acquérir ?
– Adaptation à la situation ?