CM2 - Pr. Levy Flashcards

1
Q

Test des 5 mots de Dubois (2002)

A

Ce test est réalisé lorsque le patient se plaint de sa mémoire et qu’une maladie neurodégénérative est suspectée. Une feuille contenant les 5 mots est présentée au patient, qui doit la lire à voix haute. Après une première lecture, le patient doit dénommer, en gardant son regard sur la feuille de papier (le véhicule, l’insecte, l’ustensile de cuisine, la boisson et l’édifice public), afin de vérifier l’encodage, c’est-à-dire que les mots sont bien enregistrés. Puis on cache la feuille pour une restitution immédiate des 5 mots. Ces mots seront ensuite redemandés quelques minutes plus tard (rétention différée).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Définition de la démence

A

Une démence est un syndrome médical (ensemble de signes et de symptômes) secondaire à un processus pathologique acquis : ce n’est donc ni une maladie, ni un défaut d’acquisition. Ce syndrome est ainsi dû à un problème médical et est acquis.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Une démence est caractérisée par trois signes associés

A

1/ Altération des fonctions intellectuelles et/ou du comportement
2/ Altération de l’autonomie de l’individu
3/ Durabilité (> 6 mois) : les symptômes doivent exister depuis au moins 6 mois, et ne doivent pas être les séquelles d’un AVC, d’un traumatisme. Il doit y avoir un caractère évolutif, à la différence d’une séquelle, ou d’une pathologie neurologique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Les maladies neurodégénératives - enjeu majeur de santé publique

A
  • Les MND touchent près d’un million de personnes en France. D’ici 2 à 3 ans, elles devraient toucher 1,2 millions d’individus.
  • On compte environ 165 000 nouveaux cas par an ; 870 000 cas.
  • L’incidence augmente avec l’âge (11,5 cas/1000 mais 74/1000 après 90 ans), et ce risque augmentera si la population continue de vieillir. La médiane de survie est de 8,1 ans. Espérance de vie de -50% P/R à une cohorte de même âge.
    Cette pathologie entraîne une très grande mortalité (X2,4) car elle altère tous les gestes de la vie quotidienne : répercussions majeures sociales, économiques… Les patients atteints d’un syndrome démentiel deviennent alors un poids pour leur entourage et une charge sociale importante en regard de la communauté.
  • Institutionnalisation dans un grand nombre de cas.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Place de l’orthophoniste - À l’hôpital, dans les EHPAD et en centre d’accueil de jour

A
  • L’orthophoniste participe au diagnostic dans le cadre d’une activité pluridisciplinaire, de trouble du langage en l’occurrence, et participe à la PEC thérapeutique par le biais de stimulations cognitives.
  • Stimulation des fonctions déficitaires, fait de contourner les problèmes via les fonctions résiduelles opérationnelles = bénéfice, impact positif sur l’autonomie du patient, renforcement du lien social.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Place de l’orthophoniste - en ville

A

Généralement, la prescription (6 mois renouvelables) du médecin est une demande de bilan en urgence, puis une ordonnance pour que l’orthophoniste axe ses soins sur certaines fonctions. Il faut essayer de maintenir les séances même quand les fonctions intellectuelles sont très altérées. Une évaluation neuropsychologique initiale est également requise.

L’orthophoniste est un intervenant parmi d’autres en relation avec le neurologue ou le gériatre traitant :

  • Stimulation cognitive +++ (plutôt que rééducation) une à plusieurs fois par semaine, 45 mn à 1h,
  • Travail variable selon les patients et les stades de la maladie,
  • En général, travail : de la mémoire épisodique, des FE, du langage, de la gestuelle, des fonctions visuo-spatiales et constructives
  • -> Bilan = évaluation neuropsychologique initial
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Maladies ayant pour syndrome une démence

A

• Maladies non neurodégénératives (10 à 30 % des démences) :

  • Démences vasculaires (9 à 20%),
  • Autres causes : maladies inflammatoires, tumorales, traumatiques, hydrocéphalie (beaucoup plus rares que la démence vasculaire).

• Maladies neurodégénératives (70 à 90 % des démences) :

  • Maladie d’Alzheimer : représente environ 70% de ce groupe de démences (850 000 à 1 million de pers.),
  • Autres démences neurodégénératives (DLBD) : Dégénérescence lobaire fronto-temporale, maladie à corps de Lewy diffus, maladie de Parkinson (syndrome démentiel dans > 30% des cas), Chorée de Huntington.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Démences vasculaires

A

Ce sont des maladies progressives, insidieuses, dues à une maladie, une dégénérescence puis une occlusion des petites artères de la profondeur des hémisphères cérébraux. Lorsqu’un grand nombre d’artères sont occluses, des troubles cognitifs (de type syndrome dysexécutif) apparaissent. Le fait que ces vaisseaux deviennent malades provient souvent d’une hypertension artérielle chronique ou d’un diabète et les troubles s’aggravent au fur et à mesure.
« Accident vasculaire » / « AVC » même si cela peut correspondre après plusieurs accidents vasculaires à répétition.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Protéinopathies

A

Ls MND sont classées sur la base des anomalies biologiques touchant les protéines qui s’accumulent ou sont déficientes dans le cerveau des patients.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Classification des démences neurodégénératives

A
  • Maladies dues à la protéine Tau (Tauopathie)
  • Anomalies de la protéine alpha-synucléine (Synucléinopathies)
  • Formes combinées (plusieurs anomalies)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Maladies uniquement dues à la protéine Tau (Tauopathie)

A
  • La paralysie supra nucléaire progressive ou maladie de Steele Richardson
  • La dégénérescence lobaire fronto-temporale
  • La dégénérescence cortico-basale
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Protéine Tau

A

La protéine Tau est une protéine comprise dans toutes les cellules et neurones, et qui participe à la charpente des axones en donnant la forme du prolongement. Dans la maladie, cette charpente est anormalement formée. Or, cette charpente permet la circulation des molécules entre les cellules, qui dégénèrent. Il finit donc par y avoir un amas de protéines tau qui s’accumule anormalement dans le tissu cérébral.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Anomalies de la protéine alpha-synucléine (Synucléinopathies)

A

Protéine anormalement exprimée / accumulée dans :
• La maladie de Parkinson
• La maladie à corps de Lewy diffus
• L’atrophie multi-systématisée

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Formes combinées (plusieurs anomalies)

A
  • Maladie d’Alzheimer : accumulation anormale de protéine tau et anomalie de la protéine béta-amyloïde qui s’accumule sous la formes d’amas ou de plaques séniles (= plaques amyloïdes).
  • Certains cas de maladie à corps de Lewy diffus : anomalies des protéines alpha-synucléine et amyloïde.
  • Autre anomalies protéiques dans le cerveau (dans certaines DFT, maladie de Huntington = huntingtine).
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Maladies biologiques et syndromes cliniques

A

Sans forcément de lien entre les deux

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Maladie d’Alzheimer : Conséquences ? Localisation ?

A

La maladie d’Alzheimer (MA) est la plus fréquente des maladies qui entraîne une dégénérescence du cerveau. Elle se traduit par une dégénérescence progressive des cellules, ciblée sur les neurones de l’écorce du cerveau (régions associatives du cortex cérébral), entraînant une perte de matière grise dans les zones essentielles pour le fonctionnement intellectuel.

La maladie ne touche pas, ou très peu, le cortex sensoriel primaire, le cortex visuel primaire, le cortex auditif primaire, le cortex de la sensibilité et les cortex moteurs. Tout le reste est touché : à savoir la mémoire, le langage, le raisonnement, la gestuelle, l’intégration visuelle, etc. En termes de symptômes, la maladie débute par un trouble de la mémoire, puis s’étend vers les autres fonctions cérébrales, les autres réseaux.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

La maladie d’Alzheimer touche entre

A

850 000 et 1 million de personnes en France

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

La maladie de Parkinson touche environ

A

150 000 personnes en France

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

MA - Stades

A
  • Stade pré-démentiel (dit « prodromal »)
  • Stade léger
  • Stade modéré
  • Stade sévère (stade de l’institutionnalisation dans un EHPAD)
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

MA - Stade pré-démentiel (dit « prodromal »)

A

La maladie débute plusieurs décennies avant l’apparition du premier symptôme, d’où le fait que ce soit une maladie progressive. Elle commence généralement par un déclin cognitif très léger (MCI) au niveau mnésique entre 65 et 75 ans. Il s’agit donc de difficultés assez banales n’atteignant pas l’autonomie de la personne.
On peut aussi parler d’un « Mild Cognitive Impairment » (trouble cognitif léger), mais la personne est capable de faire tous les gestes de la vie quotidienne.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

MA - Stade sévère

A

Une fois le diagnostic posé, la médiane de survie est d’environ 8 ans. En moyenne en France, le diagnostic de la maladie est posé au moment où les patients sont au stade modéré, avec un MMSE de 19/30, ce qui est quand même assez avancé. Techniquement, il est possible de poser le diagnostic 5-10 ans avant la déclaration de la maladie, donc il est fait en retard en France.

A titre de comparaison, en Allemagne, il est posé 2-3 ans avant (c’est-à-dire avec 3 points au-dessus au MMS).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Il n’y a pas UNE mémoire mais

A

Plusieurs formes de mémoire

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

Mode d’entrée dans la MA fréquent

A

–> La plainte mnésique :
Quand on se plaint de sa mémoire ou d’un manque du mot, on se plaint de notre mémoire épisodique, qui est la capacité à créer un souvenir à partir d’un événement vécu, et à rappeler ce souvenir grâce au contexte d’acquisition (lieu, moment) pour récupérer l’information : c’est donc une mémoire événementielle contextualisée. Une même information peut être stockée en mémoire épisodique, et en parallèle en mémoire sémantique, selon le contexte dans lequel il a été intégré.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

La mémoire épisodique n’est pas homogène mais est faite de compartiments séquentiels

A

Encodage
Consolidation
Rappel

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

Encodage

A

Capacité à se focaliser et à faire ressortir le signal du bruit de fond. C’est la première phrase de toute mémorisation et elle nécessite d’être attentif à la situation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

Consolidation

A

Enregistrement à proprement parler de l’information en mémoire épisodique. Ce processus peut prendre plusieurs jours, voire des mois ou années. Plus l’information sort du bruit de fond et plus elle sera enregistrée et consolidée.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
27
Q

Rappel

A

Capacité à extraire une information stockée. Nécessite des stratégies et consomme beaucoup d’énergie, raison pour laquelle on a tous des difficultés à trouver des mots.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
28
Q

Quelle phase de la mémoire épisodique est touchée ?

A

La consolidation

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
29
Q

La consolidation en mémoire épisodique fait appel à certaines structures telles que

A

Les hippocampes (région temporale interne, face médiane) –> structure très maladie dans la MA

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
30
Q

Avec le test de Dubois, si les indices permettent au patient de récupérer les mots manquants

A

Ils ont été enregistrés (consolidés) –> troubles de la récupération et NON de consolidation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
31
Q

Avec le test de Dubois, si les indices ne permettent pas au patient de récupérer les mots manquants

A

Premier indice sur un possible trouble de la consolidation

–> tests plus poussés à mener : RLRI16 (Grober et Buschke)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
32
Q

Le mécanisme de consolidation passe par une

A

–> Potentiation à long terme, c’est-à-dire un processus électrique et biologique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
33
Q

La potentiation à long terme permet qu’une information soit traduire en

A

Signal électrique, en potentiel d’action par la cellule.
Ce potentiel d’action est transmis à la cellule voisine, la synapse.
Si ce signal est renvoyé de façon fréquente, le signal va suffisamment se dissocier du bruit de fond pour modifier la cellule voisine et renforcer la connexion entre les deux cellules, ce qui aboutit à la mémorisation. La surface de connexion est alors modifiée. La fois suivante, lorsqu’un même signal traverse ce circuit, il va beaucoup plus vite car le chemin est déjà tracé.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
34
Q

Anatomo-physiologie de la mémoire sémantique - quelle zone intervient dans l’encodage et les stratégies de récupération ?

A

Le cortex préfrontal

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
35
Q

Anatomo-physiologie de la mémoire sémantique - quelles zones intervient dans la consolidation ?

A

Les régions temporales internes

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
36
Q

Dans les phases débutantes de la maladie d’Alzheimer, le lobe frontal n’est pas assez atteint pour empêcher l’encodage et le rappel : c’est alors … qui dysfonctionne.

A

L’hippocampe

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
37
Q

Rappel libre et indicé chez le patient MA

A

Le rappel libre est effondré chez les patients atteints de la MA et le rappel indicé est peu efficace, ce qui diffère d’un trouble attentionnel ou un trouble dysexécutif (auxquels cas les performances se normalisent).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
38
Q

Atteinte de l’encodage et du rappel - Causes d’un dysfonctionnement préfrontal

A
  • Lésion du lobe frontal (rare)
  • Lésion sous-corticale
  • Dysfonctionnement du lobe frontal (fréquent) lié à une dépression, une anxiété, un problème de thyroïde, une apnée du sommeil, un mauvais sommeil, une prise de psychotropes, etc.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
39
Q

Dans la plupart des cas de dysfonctionnement du lobe frontal, il n’y a pas

A

De lésion mais des facteurs externes altérant son fonctionnement.
–> La plupart du temps, il s’agit de la dépression, du manque de sommeil ou de l’anxiété.

40
Q

La mémoire épisodique peut être défaillante dans de nombreuses situations

A
  • Manque d’attention, de concentration
  • Manque de motivation
  • Problème auditif ou visuel
  • Mauvais sommeil
  • Stress, anxiété, préoccupations
  • Dépression
  • Médicaments psychotropes
41
Q

Parkinson = défaut de fonctionnement du

A

Lobe frontal

42
Q

MA = défaut de fonctionnement de

A

L’hippocampe

43
Q

MA au début (pré-démentiel) : localisation ?

A

Régions temporales internes

44
Q

MA au début (pré-démentiel) : conséquence ?

A

Trouble du stockage (consolidation) en mémoire épisodique

45
Q

MA en phase d’état (démentiel) : localisation ?

A

Régions associatives polymodales

46
Q

MA en phase d’état (démentiel) : conséquences ?

A

Syndrome dysexécutif (frontal),
Atteinte instrumentale (rétro-rolandique),
Myologies, épilepsie, syndrome extra-pyramidal.

47
Q

MA - Évolution de la maladie

A
  • Aggravation des troubles de la mémoire
  • Perte des repères dans le temps et l’espace, non reconnaissance des personnes (prosopagnosie) : souvent délire de reconnaissance (conjoint pris pour un imposteur)
  • Trouble de l’expression orale
  • Difficultés pour écrire, calculer ou dessiner, gestes (habillage)
  • Difficultés de concentration
  • Minimisation des difficultés
  • Baisse des capacités de jugement et de raisonnement
  • Trouble du comportement (apathie [dès le début de la MA], agitation, déambulation)
  • Trouble du sommeil-contrôle des sphincters
  • Trouble de la marche (lenteur-raideur)
48
Q

MA - Diagnostic différentiel

A

• Avec la normalité (les troubles de la mémoire ne sont pas forcément une MA).
• Avec la confusion mentale (elle arrive très vite contrairement à la MA, il s’agit d’une déstabilisation mentale) : trouble de la vigilance modéré (état situé entre la vigilance normale et le coma).
- Désorganisation globale de l’activité psychique
- En relation avec une obnubilation de la conscience
- Trouble majeur de l’attention
- Apparition brusque ou rapidement progressive
- Fluctuations des troubles cliniques
- Inversion du cycle veille/sommeil
- Perplexité anxieuse, agitation
- Délire onirique, hallucinations

49
Q

Il faut rechercher à distance (6 mois après une confusion et ce, notamment chez une personne âgée) une

A

Altération cognitive.
–> Si une personne âgée présente des confusions mentales, une maladie sous-jacente peut être présente. Il faut refaire un bilan neuropsychologique 6 mois après le premier. En effet, des confusions mentales ne durent jamais 6 mois mais une démence si.

50
Q

MA - IRM

A

–> Recherche une atrophie des hippocampes (qui peut être symétrique ou asymétrique, et s’étendre au reste du cerveau) qui est due à une perte cellulaire.

Il n’a pas été trouvé aujourd’hui de relation claire entre le degré d’atrophie et l’importance des symptômes. Il existe des grades d’atrophie (grades de Scheltens), difficiles à analyser visuellement, il a donc été développé une méthode automatique d’analyse du volume des hippocampes grâce à l’implantation d’une graine (voxel ayant le même niveau de gris que l’hippocampe) dans l’hippocampe.

51
Q

MA - quels outils pour l’imagerie du cerveau ?

A
  • L’IRM
  • IRM 7T
  • Scintigraphie
  • PET-scan
52
Q

IRM 7T

A

À très haute résolution. Elle permet la segmentation des hippocampes, une visualisation telle qu’on peut l’avoir grâce à une coupe histologique. Cette technique permet de voir les plaques amyloïdes.

53
Q

La scintigraphie donne des information sur

A

L’irrigation

54
Q

Le PET-scan donne des informations sur

A

Le métabolisme

55
Q

Que signifient les couleurs moins chaudes dans la scintigraphie ?

A

Zone moins irriguée, probablement atrophiée

56
Q

La cascade biologique fatale

A

Lors du processus normal biologique, la protéine est cassée en petits morceaux puis ces petits morceaux sont éliminés par des enzymes, les macrophages.

Or, le processus à l’œuvre dans la MA : la protéine est cassée en petits et gros morceaux, de façon asymétrique => les gros morceaux ne peuvent pas être éliminés / détruits par les macrophages (pas de phagocytage possible, protéine pathogène, qu’un individu normal produit, mais de façon MINORITAIRE, contrairement à la MA => les gros morceaux de protéine de 42 acides aminés se regroupent en oligomères (plaque amyloïde ou plaque sénile) et, parallèlement, les neurones ayant des prolongements au niveau de ces plaques ont leurs axones présentant une protéine Tau devient hyperphosphorylée / confirmation spatiale anormale dans la cellule, jusqu’à libération de protéine Tau et mort des neurones => temps potentiel long pour détecter le pourquoi cette cascade avant la mort des neurones.

57
Q

Comment mettre en évidence les anomalies biologiques de la MA ?

A
  • La ponction lombaire

- Le PET-scanner

58
Q

La ponction lombaire

A

IRM cérébrale avant obligatoire –> ponction si doute.
–> Entre L3 et L4 qui donne accès au LCR (liquide céphalo-rachidien).

Profil des patients atteints de la MA : le taux de la protéine A-bêta-42-amyloid est effondré chez les patients (car anormalement présente dans le cerveau et donc, peu présente dans le liquide céphalo-rachidien), ce qui est associé à une augmentation de la protéine tau hyperphosphorisée. En effet, lorsque les neurones meurent, ils relâchent des protéines tau phosphorisées.

Ainsi on a dans le LCR :

  • une augmentation des protéines tau phosphorisées (libérées par le neurone mort),
  • une diminution des protéines amyloïdes (concentrées par les plaques séniles).

La ponction lombaire permet d’effectuer le diagnostic avec un taux d’erreur faible de 5 à 10% (erreur de diagnostic positif comme négatif).

59
Q

Le PET-scanner

A

Il doit permettre de détecter les anomalies amyloïdes dans le cerveau (grâce au traceur).

La protéine amyloïde peut être colorée avec le rouge congo. Si on radiomarque le rouge congo, on peut donc révéler le colorant et donc les plaques amyloïdes au PET-scanner.

Cependant, on utilise une technique au carbone 11 avec un cyclotron. La demi-vie du carbone 11 est de 15 minutes. Or il n’y a qu’un seul cyclotron en France : à Orsay. Donc le PIB (PET-scan radioactif) pour la MA n’est pas possible autre part en France parce que le transport trop long ne permet pas d’utiliser ce
carbone 11.
Le coût trop élevé du radiomarqueur et la difficulté d’autorisation de mise sur le marché empêche d’utiliser ce moyen de dépistage.

60
Q

MA Phase d’état

A
  • Syndrome amnésique sévère.
  • Syndrome apraxo - aphasio - agnosique (zone postérieure du cerveau)
  • Apraxie gestuelle
  • Trouble des fonctions exécutives (contrôle, zones plus antérieures)
  • Trouble massif de l’attention
  • Baisse de l’efficience intellectuelle globale (jugement, raisonnement, abstraction)
  • Trouble de la personnalité et du comportement
  • Troubles psychiatriques (hallucination, délires, agitation, anxiété)
  • Et d’autres troubles divers : sommeil, incontinence urinaire, troubles moteurs, crises comitiales.
61
Q

État final de la MA

A

Grabatérisation –> perte de l’autonomie.

62
Q

MA - localisation progressive ?

A

La zone temporale interne est touchée en premier puis cela s’étend aux zones corticales associatives antérieures (lobe frontal : syndrome dysexécutif), pariéto-temporale plus postérieures (syndrome aphasio-apraxo-agnosique).
Les cortex primaires sont souvent épargnés (visuel, moteur).

63
Q

Objectifs des traitements

A
  • Lutter au mieux contre les symptômes
  • Ralentir l’évolution
  • Limiter l’impact de la perte d’autonomie
64
Q

Les médicaments

A

Il existe 4 molécules commercialisées en France dont 3 sont dans la même famille (ayant pour but de ralentir l’évolution des symptômes) : elles évitent la dégradation de l’acétylcholine et permettent donc d’augmenter la quantité de ce neurotransmetteur central pour focaliser l’attention. Mais ceci améliore très peu les symptômes puisqu’on améliore l’attention et non pas la mémoire.

–> Puisque le rapport bénéfice/risque est défavorable, la HAS a conseillé de les décommercialiser.
Résultat : ils ont été dé-remboursés, ils sont vendus à prix libre par les pharmaciens.

65
Q

Que faire pour maintenir les fonctions intellectuelles ?

A
  • Séances d’orthophonie
  • Centre d’accueil de jour
  • Activités hors du domicile et vie sociale
66
Q

Agir plus précocement sur la maladie afin d’éviter que les cellules nerveuses ne meurent. Eviter la cascade biologique. Cela repose sur deux enjeux :

A
  • Faire un diagnostic précoce: détecter les anomalies avant même la détection des plaques amyloïdes dans le cerveau, au moins 15-20 ans avant les symptômes. Mais on n’a pas de traitements alors on ne le fait pas.
  • Éliminer les facteurs responsables de la dégénérescence des cellules nerveuses.
67
Q

Peut-on prévenir la MA ?

A

Non mais on peut retarder les symptômes grâce à :

  • Une activité physique
  • Des activités intellectuelles non routinières
  • La prévention des facteurs de risque vasculaire
68
Q

Espoirs thérapeutiques pour l’avenir

A

Essais en cours :

  • Éviter la cassure au mauvais endroit de la protéine B-amyloïde
  • Éviter la formation de la plaque sénile (vaccination immunothérapie)
  • Anti-amyloïdes : éviter l’inflammation autour de la plaque sénile
  • Anti-inflammatoire non stéroïdiens/inhibiteur Cox2 : éviter la dégénérescence des neuro-fibrillaires.

Et d’autres : anti-oxydants, thérapies génique, transplantation neuronales, anti- calciques et inhibiteurs de l’apoptose, prévention des risques cérébro- vasculaire.

–> Tous les essais cliniques (environ 200 depuis les 10 dernières années) ont été conclus par un échec.

69
Q

MA - Diagnostic différentiel ?

A
  • -> La confusion mentale = altération globale de capacités cognitives, désorganisation globale de l’activité mentale.
  • Trouble majeur de l’attention
  • L’une des causes d’hospitalisation les + fréquentes, causes multiples.
  • Apparaît brusquement (contrairement à la démence)
  • Due à un trouble du système de vigilance
  • Causes de la confusion mentale multiples
  • -> Ce qui caractérise la confusion mentale sont les fluctuations des performances cognitives qui témoignent des troubles de l’attention (au sein même d’une journée).
  • Les démences prédisposent aux épisodes confusionnels.
  • Une démence peut débuter par une confusion.

La confusion est un trouble aigü/sub-aigü (durée inférieure à 6 mois). Elle apparaît vite (1 jour) mais disparaît lentement (parfois 5 semaines), surtout si des psychotropes sont administrées pour calmer le comportement (ils viennent prolonger les troubles).

70
Q

Quand quelqu’un fait un épisode confusionnel, il ne faut pas oublier de

A

Le tester 6 mois après car cet épisode peut avoir été la porte d’entrée pour la MA, il faut donc rechercher à distance une altération cognitive. Le seuil peut être abaissé et donc les confusions peuvent être déclenchées plus ou moins facilement.

71
Q

Les autres maladies d’Alzheimer

A
  • Entre 60 et 80 ans, c’est la même MA : ce sont les polypathologies acquises surajoutées qui donnent des couleurs différentes à cette maladie.

MA la + fréquente : trouble mnésique prédominant –> régions temporales internes. 90% avec troubles de la mémoire.

72
Q

Certaines MA peuvent commencer par

A
  • Un syndrome frontal sans troubles de mémoire
  • Des troubles visuo-spatio-contructifs (région postérieurs) : atrophie corticale postérieure, syndrome de Benson, apraxie.
73
Q

MA VS DLFT

A

MA : atteinte de la mémoire, commence par des troubles cognitifs
DLFT : atteinte du comportement, commence par des troubles comportementaux

74
Q

Dégénérescence lobaire fronto-temporale

A
  • Maladie progressive fréquente (2ème cause de démence, 1 DFT pour 6 MA).
  • Prévalence de 3-12% des démences.
  • Différente de la MA : troubles du comportement apparaissent en premier lieu (dysfonctionnement du lobe frontal) : désinhibition, passif, comportements de toutes sortes.
  • Patients anosognosiques et maladie qui ne se traite pas.
  • Souvent il s’agit d’une maladie autosomique dominante, donc le risque génétique est majeur !
  • Atteinte massive des lobes temporaux.

C’est :

  • Une entité clinique (plusieurs formes cliniques car plusieurs zones touchées)
  • Une entité biologique (touche la protéine tau, mutation du gène C9orph72)
75
Q

Âge moyen de début de la DLFT

A

50 ans

76
Q

DLFT - Il en existe 3 formes différentes

A
  • Variante comportementale : atteinte frontale
  • Aphasie progressive non fluente (APP) : atteinte Broca
  • Démence sémantique : atteintes des parties inférieure et latérales des lobes temporaux (perte du sens des objets et des concepts)
77
Q

DLFT - Forme comportementale

A

Forme la plus fréquente (atteinte parties ventrales du lobe frontal impliquées dans le contrôle végétatif, les fonctions primaires, les affects, les émotions, les interactions sociales) => anciennement appelé la maladie de Pick.

78
Q

Forme comportementale : quelques troubles du comportement fréquents

A
  • le désintérêt social
  • la négligence sociale
  • l’apathie (plus d’intérêt à rien)
  • l’hyperoralité (précipitation sur la nourriture, réserve)
  • hyperactivité
  • indifférence affective
  • irritabilité
  • désinhibition comportemental
  • transgression des règles sociales et morales
79
Q

DLFT - comment poser le diagnostic ?

A

BREF (Batterie Rapide d’Evaluation Frontale) + tâches de dilemmes sociaux, moraux : on regarde si la personne se pose des questions ou pas du tout, on regarde s’il peut délibérer. S’ils ne délibèrent pas, s’ils prennent l’option suggérée, ils sont frontaux.

80
Q

DLFT - Diagnostic différentiel

A

–> La dépression.

Les patients DLFT sont apathiques, donc on a l’impression qu’ils sont déprimés. Or, leur « dépression » résiste aux anti-dépresseurs.
En réalités, en DLFT, les patients ne sont pas tristes, n’ont pas les idées noires, ils sont simplement apathiques.

81
Q

Apathie

A

Ne rien faire, être amotivé + fluctuant : en une seconde, les patients peuvent passer des larmes à la joie.

82
Q

DLFT - Aphasie primaire progressive non fluente

A

Agrammatisme majeur, fluence effondrée –> atteinte de la région de Broca

83
Q

DLFT - Démence sémantique

A

Atteinte de la partie antérieure latérale du lobe temporal qui est un carrefour du mot (sens global) : incapacité à former du sens et des concepts devant des objets du monde/familiers.
+ Atteinte des connaissances sémantiques.
–> Perte de la connaissance des choses. C’est une atteinte de la représentation des concepts.

84
Q

Démences sous-corticales

A

1/ La maladie de Parkinson

2/ La maladie à corps de Léwy diffus

85
Q

Dégénérescence des neurones dopaminergiques =

A

Dégénérescence du nigro-striatum

86
Q

Les démences sous-corticales ne touchent pas le cortex mais les structures profondes du cerveau

A

Noyaux gris centraux
–> Il y a un syndrome d’atteinte du lobe frontal, non pas par atteinte directe du lobe frontal mais par atteinte des ganglions de la base qui y sont connectés.

87
Q

Démence sous-corticale la plus répandue

A

Maladie de Parkinson

88
Q

MP - Triade

A

Akinésie
Rigidité
Tremblements

89
Q

MP - Troubles ?

A

Troubles cognitifs en + dans 30% des cas : trouble des fonctions exécutives, MDT, attention.
–> Mais sans atteinte instrumentale sévère : langage, calcul, capacités visuelles et visuo-spatiales relativement préservés.

90
Q

La maladie de Parkinson donne un syndrome

A

Pseudo-amnésique

–> Mais pas de syndrome instrumental

91
Q

MP - Les troubles des fonctions exécutives sont

A
  • Programmation, planification
  • Raisonnement, abstraction, conceptualisation
  • Maintien et changement des règles et de stratégies
  • Organisation temporelle
  • Autonomie face à l’environnement
    Ils incluent les troubles : de l’attention, de la MDT, du langage, des fonctions visuo-spatiales, de la mémoire (pseudo-amnésie).
92
Q

La maladie à corps de Léwy diffus - où se situe l’atteinte ?

A

Atteinte sous-corticale et cortex associatifs

93
Q

La maladie à corps de Léwy diffus - où se situe l’atteinte ?

A

Atteinte sous-corticale et cortex associatifs

94
Q

La maladie à corps de Léwy diffus - troubles ?

A

Comme la MP : même continuum, mêmes lésions biologiques élémentaires, mais touche des régions + diffuses => troubles cognitifs dans 100% des cas.

95
Q

Maladie de Parkinson VS Maladie à corps de Léwy diffus

A
  • Atteinte des FE commune aux deux

–> Maladie à corps de Léwy diffus : fluctuation de l’attention et tableau + diffus, atteinte instrumentale (langage)

–> MP : rappel total > rappel libre donc pb de récupération (FE) VS DCLD : RT faible donc problème d’encodage (attention ?)

96
Q

Démences vasculaires - 3 causes

A
  • A l’IRM, nombreuses tâches blanches dans la substance grise : plein de petites occlusions
  • Micro-hemorragies
  • HTA chronique ou diabète : une occlusion d’une des 4 grosses artères
97
Q

Démences vasculaires - Mécanisme

A

Dégénerescence des artères => symptômes => syndrome dysexécutif => perte d’autonomie = démence