CM4 - Mme Nogues Flashcards

1
Q

Maladies neurodégénératives : chiffres

A
  • 900 000 patients en France, 35,6 millions dans le monde
  • 225 000 nouveaux cas tous les ans (7,7 millions dans le monde)
  • touchent 15% des + de 80 ans (touchent les sujets âgés ++)
  • 33 000 patients de moins de 60 ans sont atteints
  • Maladie d’Alzheimer (MA) = 60 à 70% des cas de démence
  • Projections :
  • -> en France en 2020 : 3 M de personnes concernées par la MA (malades et proches aidants)
  • -> le nombre de malades va quasiment doubler tous les 20 ans
  • 40% des personnes malades vivent en institution, 60% à leur domicile
  • 9,9 milliards d’euros sont consacrés à la PEC médicale et médico-sociale de la MA en France
  • coût annuel moyen par patient : 22 000 euros par patient (12 000 par famille et par an)

+ de personnes diagnostiquées aujourd’hui car vieillissement de la population + meilleur
diagnostic

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2
Q

Objectifs de la PEC orthophonique dans les maladies neurodégénératives

A
  • Maintenir et adapter les fonctions de communication du patient (langage, parole…).
  • Aider la famille et les soignants à adapter leur comportement face aux difficultés du patient.

→ Objectif principal = continuer à communiquer avec lui pour prévenir d’éventuels troubles du comportement réactionnel.

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3
Q

Indications d’une PEC orthophonique dans les maladies neurodégénératives

A
  • Prescrite à différents stades de la maladie
  • approche thérapeutique évolutive et adaptative aux troubles du patient, à son comportement, à sa motivation, à son histoire personnelle et aux possibilités de coopération avec l’entourage
  • Recommandée dans les maladies avec atteinte du langage au premier plan
  • Concerne également les troubles de la déglutition
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4
Q

Plan des maladies neurodégénératives 2014-2019

A

3 grandes priorités :

  • Améliorer le diagnostic et la PEC des malades
  • Assurer la qualité de vie des malades et de leurs aidants
  • Développer et coordonner la recherche

4 axes stratégiques :
1/ Soigner et accompagner tout au long de la vie et sur l’ensemble du territoire
2/ Favoriser adaptation société, atténuer les conséquences sur le quotidien
3/ Développer et coordonner la recherche
4/ Faire de la gouvernance du plan un véritable outil d’innovation, de pilotage des politiques publiques et de la démocratie en santé

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5
Q

Principaux troubles

A
  • Troubles mnésiques : mémoire épisodique
  • Trouble des fonctions attentionnelles et exécutives
  • Trouble lexico-sémantique : manque du mot
  • Trouble du discours
  • Trouble des praxies et gnosies
  • Trouble de la mémoire sémantique
  • Trouble de l’humeur et du comportement
  • Trouble de la compréhension
  • Trouble de l’expression : évolution vers un mutisme
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6
Q

Mémoire à long terme - explicites

A

Épisodique

Sémantique

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7
Q

Mémoire à long terme - implicites

A

Procédurale

Perceptive

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8
Q

Mémoire épisodique

A

–> Responsable de l’encodage, du stockage (passage en mémoire à long terme) et de la récupération des événements personnellement vécus et situés dans leur contexte temporel et spatial d’acquisition.

La mémoire épisodique est celle des moments personnellement vécus (événements autobiographiques), celle qui nous permet de nous situer dans le temps et l’espace et, ainsi, de nous projeter dans le futur.

La mémoire épisodique se constitue entre les âges de 3 et 5 ans. Elle est étroitement imbriquée avec la mémoire sémantique. Progressivement, les détails précis de ces souvenirs se perdent tandis que les traits communs à différents événements vécus favorisent leur amalgame et deviennent progressivement des connaissances tirées de leur contexte (événements personnels ensuite décontextualisés et passés en mémoire sémantique → généralisation). Ainsi, la plupart des souvenirs épisodiques se transforment, à terme, en connaissances générales.

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9
Q

Mémoire sémantique

A
  • Connaissances monde/langage
  • Decontextualisée
  • Se construit/réorganise tout au long de la vie
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10
Q

La répétition fait passer les informations de la mémoire épisodique à la mémoire

A

Sémantique

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11
Q

Activités de la vie quotidienne (AVQ)

A
  • Concept né dans les années 50 - Dr S. Katz à l’origine de l’IADL (INSTRUMENTAL ACTIVITIES OF DAILY LIVING)
  • Combinée à une autre échelle : IADL-E de M.P. Lawton
    → « Activités élémentaires visant à prendre soin de soi-même et de son environnement ».
  • AVQ = unités de mesure → concepts de vie quotidienne : se nourrir, se laver, aller aux toilettes (continence), s’habiller, prendre soin de son apparence, utiliser le téléphone, faire des courses, préparer des repas, faire le ménage, la lessive, utiliser les transports.
  • Degré d’aide défini pour chaque item : seul / avec assistance (aide minime) / avec aide active (aide++) / ne peut le faire.
  • Permet de mesurer l’efficacité de la PEC
  • Échelles utilisées ++ en hospitalisation
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12
Q

Principes de la PEC dans les maladies neurodégénératives (MND)

A
  • Pathologies affectant les sphères cognitive, psychoaffective et sociale.
  • Nécessité d’une approche globale comme la définit H. Amieva : « La PEC ne doit pas se limiter au traitement pharmacologique mais doit consister en une approche plus intégrative du malade ».
  • La PEC orthophonique doit prendre en compte ces différents aspects → on ne mettra pas en
    œuvre un seul type de PEC/d’intervention pour un patient, mais plutôt une PEC multiple.
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13
Q

Les interventions cognitives peuvent être

A
  • Restauratrices

- Compensatoires

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14
Q

Interventions cognitives restauratrices

A
  • Stimulation cognitive
  • PEC cognitive individuelle
  • Reminiscence
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15
Q

Interventions cognitives compensatoires

A
  • Thérapie d’orientation dans la réalité
  • Revalidation cognitive
  • Moyens de compensation/aides externes
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16
Q

Stimulation cognitive multidomaine

A

–> Peu individualisée, peu spécifique, assez globale/ complète.

  • Basée sur le concept de réserve cognitive et de plasticité cérébrale :
    o Efficacité des réseaux neuronaux
    o Capacités à mobiliser ou mettre en place des réseaux compensatoires
    o Variabilité de la tolérance des sujets face à des lésions cérébrales comparables
    → Les capacités de maintien de la mémoire et d’adaptation après lésion sont variables d’un patient à l’autre ; ces capacités dépendent de la réserve cognitive.
  • La constitution de cette réserve cognitive pourrait dépendre de plusieurs facteurs.
  • Vise à entrainer de manière simultanée plusieurs domaines.
  • Ces tâches peuvent être couplées à d’autres activités : motricité fine, activités physiques, groupes de parole, stimulation cognitive générale.
  • Efficacité très discutée car études ayant un niveau de preuve insuffisant.
  • Efficacité qui se mesure dans l’amélioration des activités de la vie quotidienne (AVQ).
  • Apport prometteur des nouvelles technologies (amélioration des aspects écologiques des
    exercices proposés –> utilisation à domicile, implication des aidants, via internet-tablettes).
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17
Q

Stimulation cognitive multidomaine - La constitution de la réserve cognitive pourrait dépendre de plusieurs facteurs

A
  • De l’importance des apprentissages
  • Du niveau d’éducation
  • D’une stimulation intellectuelle tout au long de la vie
  • De la qualité des relations sociales
  • De l’alimentation
  • Du sommeil
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18
Q

Stimulation cognitive multidomaine - les domaines ?

A
  • Mémoire procédurale
  • FE
  • MCT
  • Langage
  • Capacités visuo-attentionnelles
19
Q

PEC cognitive individualisée

A

–> Basée sur une évaluation précise des capacités du patient : processus déficitaires et capacités
cognitives résiduelles.
–> Analyser les répercussions qu’ont les déficits sur la vie quotidienne → permet d’établir des objectifs individualisés, un contrat thérapeutique et un programme de PEC.

Selon l’étude ETNA-3 : ralentissement du déclin cognitif dans les deux ans post-thérapie, recul du moment d’institutionnalisation de 6 mois en moyenne par rapport au groupe contrôle.

Type d’objectifs de cette PEC : mémoire et langage.

Les études sur ce type de PEC montrent une efficacité sur les stades modérés ; manque de preuves sur les stades sévères.

20
Q

Efficacité des thérapies : les PEC cognitives

A

Améliorations sur l’état dépressif, les fonctions cognitives et la qualité de vie.
- Les PEC en individuelles donnent souvent de meilleurs résultats qu’en groupe.

21
Q

PEC de la mémoire - Stratégies de facilitation

A

Objectif : établir avec le patient des stratégies facilitant la mémorisation et la récupération des informations.

  • -> Stratégies d’imagerie mentale :
  • Méthode des localisations (associer une image mentale à une localisation connue),
  • Méthode visage/nom (associer les caractéristiques du visage de quelqu’un à son nom).
  • -> Stratégies verbales :
  • Méthode PQRST
  • Regroupements et mots-clés
22
Q

Méthode PQRST

A
  • Preview / Parcourir : survoler le texte et en extraire le sens général,
  • Question : poser des questions clés sur le contenu,
  • Read / Lire : lire le texte plus activement pour pouvoir répondre aux questions,
  • State / Exposer : restituer l’information lue,
  • Test : se tester en répondant aux questions préalablement définies.

→ Destinée à favoriser la mémorisation d’un matériel signifiant.
→ Enrichir l’encodage le mieux possible : élaboration sémantique, kinesthésique, encodage moteur ou
multimodal.

23
Q

Les stratégies de facilitation sont efficaces selon certaines conditions

A
  • Quand le patient a lui-même élaboré le lien/ le moyen mnémotechnique.
  • Apprentissage long → besoin de motivation, de bonnes capacités attentionnelles et de compréhension.
  • Temps d’exposition au matériel suffisamment long.
  • Patients aux stades légers/modérés.
24
Q

PEC de la mémoire - Récupération espacée (postulat et mise en oeuvre)

A

Postulat : les réseaux de mémoire implicite seraient préservés (dissociation entre les réseaux de mémoire explicite et les réseaux de mémoire implicite qui eux seraient mieux préservés).

Mise en œuvre :
1/ Donner une information au patient
2/ Demander au patient de la rappeler immédiatement
3/ Puis avec des intervalles de temps de plus en plus importants (20’’, 40’’, puis entre 5 et 16 minutes selon les études, jusqu’à 1h puis lors des séances suivantes : preuve d’encodage en MLT).
→ Si échec : redonner tout de suite la bonne réponse (apprentissage sans erreur).
→ Le but est de faire passer l’info en mémoire à long terme.

25
Q

Comment retrouver l’information ?

A
  • Lexique
  • Association noms/ visages
  • Localisation de certains objets
  • Utilisation d’aides externes, d’objets
  • Automatisation de comportements
  • Mémoire prospective
  • Mémoire épisodique
26
Q

Apprentissage sans erreur - Postulat

A

La mémoire explicite gère la reconnaissance et la correction des erreurs pendant l’apprentissage. Or, la mémoire explicite est altérée dans la MA → les patients vont autant retenir les erreurs que les bonnes réponses.
La mémoire implicite est impliquée dans l’effet facilitateur de la méthode sans erreur.

27
Q

Apprentissage sans erreur - Principe

A
  • Fournir au patient la bonne réponse de manière systématique, éviter les interférences liées aux erreurs (ne jamais laisser le patient deviner / se tromper).
  • Permet une amélioration de l’autonomie en vie quotidienne en passant par la mémoire procédurale.
28
Q

Apprentissage sans erreur - Efficacité

A

Meilleures performances qu’avec l’apprentissage essai-erreur selon une étude mais attention aux effets d’inhibition des capacités antérieures.

Résultats d’efficacité variables et peu de donnés sur le transfert en vie quotidienne, manque de preuve d’efficacité pour le moment.

29
Q

Apprentissage sans erreur - Mise en œuvre

A
  • Diviser la tâche en plusieurs étapes
  • « Modelage » avant de réaliser la tâche : la détailler, la réexpliquer avant
  • Guidance pendant la réalisation de la tâche
  • Inciter le patient à ne pas deviner
  • Corriger immédiatement les erreurs
30
Q

PEC de la mémoire : moyens de mise en œuvre

A
  • Stratégies de facilitation
  • Récupération espacée
  • Apprentissage sans erreur
  • Estompage des indices
31
Q

Estompage des indices (postulat et principe)

A

Postulat : préservation de la mémoire implicite

Principe : les indices fournis au patient pour la récupération de l’information cible sont progressivement estompés (« vanishing cues »).

  • Version initiale : des indices peuvent être proposés en cas d’erreur ou de non-réponse jusqu’à l’obtention de la bonne réponse, puis estompage progressif au cours des essais suivants.
  • Version modifiée : indices fournis d’emblée, puis progressivement estompés à chaque essai réussi.
32
Q

Réminiscence

A

La réminiscence est un acte ou un processus volontaire ou non, de remémoration de souvenirs personnels du passé. Cela peut impliquer le rappel d’épisodes généraux ou particuliers qui peuvent ou non avoir été précédemment oubliés, et accompagnés par le sentiment que ces événements rappelés sont des anecdotes véridiques de l’expérience originale. Cette remémoration issue de la mémoire autobiographique peut être réalisée de façon privée ou être partagée avec autrui.

33
Q

Mémoire autobiographique

A
  • rassemble les expériences vécues : essence de l’identité personnelle, mémoire des événements publics, partagée par tous.
  • épisodes importants de la vie, lieux, visages et voix des personnes absentes ou disparues, images, mélodies, odeurs, saveurs, émotions et sentiments.
  • multiple = connaissances intemporelles + souvenirs datés :
    o part épisodique : souvenirs d’événements spécifiques situés dans le temps et l’espace
    o part sémantique : connaissances générales de son passé
    o les composantes peuvent être dissociées
    → sensibilité variable au passage du temps et à la déformation/ l’oubli
34
Q

Réminiscence - Postulat

A

Préservation des souvenirs autobiographiques anciens VS faits récents.

35
Q

Réminiscence - Principes

A
  • Évocation d’événements, d’expériences, d’activités passées de la vie des patients
  • En individuel ou en groupe ; éventuelle participation des aidants
  • Utilisation de supports personnels ou signifiants : photos, vidéos, objets, musiques
36
Q

Réminiscence - Efficacité

A

Significative sur :
1/ Mémoire autobiographique, symptomatologie dépressive (maintien 4 à 6 semaines).
2/ Troubles du comportement uniquement pendant la durée de l’intervention.

Woods 2012 étude REMCARE : résultats plus mitigés, notamment sur l’anxiété des aidants : ne doit pas être imposé, doit être une volonté de participer.

37
Q

Approches psycho-sociales

A
  • Reminiscence

- Validation

38
Q

Validation affective

A

Thérapie par empathie.
- Il s’agit de conseils et principes d’interaction plus que d’une méthode de PEC.
→ Rejoindre la personne dans son monde par des techniques de communication simples et adéquates.
- Principe évalué par Naomie Feil dans les années 60-80 : principes de PEC globale.
- Se base sur les travaux d’Eric Erikson sur les étapes de vie : dernière étape = sagesse où les individus soi entrent dans une phase d’intégrité personnelle « est-ce que j’ai vécu une vie bien remplie? → stade final de rétrospection, sentiment d’intégrité si c’est le cas. Sinon, si pathologie neurodégénérative, sentiment possible de désespoir face à un sentiment de vie inachevée.

39
Q

Validation affective - Principes

A
  • Technique de communication verbale et non verbale pour donner le sentiment d’être écouté, compris, donc rassuré.
  • Mieux reconnaître les émotions pour mieux y répondre.
40
Q

Validation affective - Objectif

A

Apaiser les comportements agités liés à l’angoisse, permettre une communication plus consciente.

41
Q

Validation affective - Mises en oeuvre

A

1/ Se (con)centrer : se centrer sur soi pour éviter les préoccupations, être totalement disponible.

2/ Observer l’état émotionnel (indices non-verbaux) et harmoniser son attitude : synchroniser sa respiration, moduler sa voix (voix claire, basse et affectueuse), accorder mouvements et mimiques, capter le regard.

3/ Trouver la bonne distance : ni trop distant, ni trop intrusif.

4/ Se mettre en empathie : capacité à se mettre en résonance avec l’état émotionnel de l’autre pour lui permettre de se sentir compris.
Observer puis copier mouvements et émotions.
Identifier et solliciter le sens préféré.

5/ Utiliser la communication verbale et/ou non-verbale, notamment par le regard qui va accompagner par la suite le toucher respectueux.
Choisir ses mots pour créer la confiance.
Reformuler.
Utiliser la polarisation.
Imaginer le contraire et faire se souvenir.
Utiliser l’ambiguïté.
Associer le comportement avec des besoins insatisfaits.
Utiliser la musique.

6/ Terminer sur une note positive pour l’ancrer dans la mémoire émotionnelle et faciliter les échanges futurs.

42
Q

Récupération espacée - à quel moment et pour qui ?

A

MCI, MA à des stades différents de la maladie

43
Q

Récupération espacée - pourquoi ?

A
  • Connaissances sémantiques
  • Mémoire prospective
  • Souvenirs épisodiques récents